Nous étions en plein après-midi et il pleuvait. Je déteste quand il pleut, j’ai toujours l’impression que mes techniques Katon sont moins efficaces. J’aurais aimé aller m’entraîner, mais ma très chère mère trouvait plus utile que j’aille faire des courses pour elle. Non mais, et mon précieux temps d’entraînement? Elle aurait aussi bien pu demander à mon fainéant de frère. C’est donc la mine basse et les sourcils froncés que je m’aventurai sous la pluie. Je déambulais lentement tout en essayant de comprendre les indications de ma mère. Malheureusement, la feuille prit rapidement l’eau et l’encre se brouilla. Ça m’apprendrait à être trop pressée pour retourner m’entraîner. Il s’agissait sans doute d’une leçon que je devrais apprendre un jour, mais c’était dans ma nature. La volonté du feu irradie dans mes veines et je n’ai pas de temps à perdre, jamais.

Je me débrouillai tant bien que mal et j’étais trempée jusqu’aux os lorsque j’eu terminé. Je portais deux gros sacs et j’avais terminé d’avance. Je décidai de profiter de l’argent restant pour aller manger un bol de ramen. Je m’engouffrai dans le petit restaurant qui me semblait bien plein. Au comptoir, je passai ma commande et payai. Une fois cela fait, je regardai autour de moi. C’était bien ma veine, toutes les tables étaient prises. Cependant, à l’une d’entre elle, il n’y avait qu’un seul occupant. Je m’approchai sans gêne et je m’adressai à la jeune femme qui y était assise, seule.

« Il n’y a plus d’autres places. Je peux m’asseoir? »

Dans la vraie vie, les gens ne font pas ça. Les gens entrent, voient qu’il n’y a plus de places et s’en vont sans rien commander, moi pas. Je n’ai pas peur. Dans le meilleur des cas, je vais avoir une place, dans le pire, je vais avoir une place. Parce que oui, je compte bien m’y asseoir et savourer mon bol de nouilles tout en séchant, peu importe sa réponse.

Nous étions en plein après-midi pluvieux, le temps idéal pour... s'ennuyer. Quelle poisse tout de même, qu'est ce que vous voulez que je fasse tout ce temps moi ? Il n'y a personne à berner, personne à aider ni rien, quel ennuie tout de même. Autant aller faire un petit tour en ville tranquille en espérant ne pas tomber sur tout ces gens que j'aime tant, j'ai en marre de les entendre s'en prendre à moi, je ne suis pourtant pas un monstre ? Je n'ai jamais fait de mal à personne, je ne pourrais même pas tuer une mouche. Des fois il y a vraiment des réaction que je ne comprend pas moi. C'est vrai que genin à 22 ans ce n'est pas très courant, mais que voulez vous, quand l'envie n'est pas de la partie autant ne pas se forcer, cela est inutile, à part pour faire des âneries je ne vois pas trop l’intérêt. Alors que j'avançais tranquillement dans les rues de Konoha, je tombais rapidement nez à nez avec le stand de ramen qui me tendait les bras. J'entrais donc aussitôt et me dirigeais vers le comptoir, pas grand monde aujourd'hui quelle chance.

"Tiens voilà Asami, tu veux la même chose que d'habitude je présume ?"

Un simple hochement de tête et l'homme compris aussitôt. Il me prépara mon bol que je payais avant d'aller m'asseoir tranquillement à une table non loin de la sortie. Alors que j’entamais mon repas, les tables se remplirent les unes après les autres à une vitesse phénoménale, on dirais bien que je suis arrivé juste avant le grand rush, quelle chance que j'ai eu sur ce coup-ci tout de même, il n'y a pas vraiment de quoi se plaindre. La dernière table libre fut rapidement prise mais cela ne m'empêchais pas de prendre mon temps de toute manière, vu le temps qu'il faisait aujourd'hui, on ne peux pas dire que je soit très pressé. Soudain, une jeune fille entrait à son tour, plutôt petite, mais a peine plus que moi, elle avait des cheveux courts et noirs attachés de tel façon qu'il était difficile de savoir si elle en prenait soin. Ses vêtements étaient rouge tout comme les miens, mais dans son regard je pouvais presque retrouver celui des personnes qui me menaient la vie dur à l'académie, poisse. Elle s'approcha de moi et me demanda si elle pouvait s'asseoir avec moi, pas vraiment de gêne celle là dites moi. Je lui adressa un large sourire.

"Oui bien sur, prenez donc place !"

Je ramenai vers moi tout mon attirail histoire de lui laisser de la place tout en en ayant moi aussi suffisamment. Je pris une nouvelle bouchée de mes ramens et les avala avant de ne regarder la jeune fille dans les yeux et de lui tendre la main.

"Je m'appelle Asami."

La jeune dame accepta dans l’instant et me fis de la place à sa table. À voir son âge et, surtout, ses vêtements, je me dis quelle devait tout bonnement être une civile. J’aime bien les civils. Après tout, si je veux devenir ninja, c’est pour protéger le village et ces gens charmants qui ont choisi un chemin différent du mien. Tout dépendant des raisons qui les ont poussés à ne pas aller à l’Académie, certains méritent mon respect plus que d’autres. Elle prit une autre bouchée et planta son regard dans le mien. Elle me tendit ensuite la main et se présenta, Asami. Si mon japonais n’était pas trop rouillé, cela pouvait vouloir dire beauté du matin, entre autres significations. Un très joli nom, selon moi. Très féminin. À comparé, le mien n’était pas super. Haiko, l’enfant de cendres. Je saisi sa main en une poigne ferme et me présentai.

« Enchanté, je m’appelle Haiko. »

Je commençai à manger mes ramens, incertaine de ce que je devais faire pour entamer la conversation. Normalement j’aurais parlé d’entraînements, de missions passées ou encore de moments cocasses vécus dans nos équipes respectives. Malheureusement, une civile ne connait rien à tout cela. Je passai donc un petit moment à réfléchir avant de me lancer.

« Vous habitez à Konoha depuis longtemps? Qu’est-ce que vous pensez du nouvel Hokage? »

Certes, ça ne me ressemblait pas, habituellement je n’aurais pas tenté d’établir un contact, mais elle n’était pas une ninja, elle n’était donc pas une adversaire potentielle à qui je devais prouver ma supériorité. J’avais simplement envie de me faire une nouvelle amie, certes bien plus âgée que moi, mais son expérience de civile pourrait peut-être me donner un ou deux conseils, sait-on jamais.

Quelle poigne ! Pour une jeune fille, elle a déjà une sacrée poigne, a dois sans doute avoir de grande capacités. Vu sa tenue, surement une jeune kunoichi fraîchement sortit de l'académie, alala l'époque où j'avais son age est bien loin, si seulement tout cela avait pu avoir un autre déroulement, je ne me serais pas arrêter à ce simple statut de genin, cela va de sois. D'après ses dires, elle se nommais Haiko, étrange nom donner à cette jeune fille, mais loin d'être moche de toute manière.

"Enchantée de faire votre connaissance !"

Nous mangions nos ramens tranquillement sans un mot, ni même un bruit. A notre table nous pouvions presque entendre une mouche volé, mais que voulez vous, la différence d'âge étant surement grande, on ne partage surement pas les même centres d’intérêt. En tout cas les miens ont changé entre la sortie de l'académie et maintenant, mais c'est normal, avec le temps on mûrit tout comme les fruit. Mais je fut rapidement étonné de l'entendre prendre la parole la première, ce que je pense du nouvel Hokage ? Hum très bonne question.

"Je suis née à Konoha et je n'ai jamais quitté ce village. Concernant le nouvel Hokage, il est surement mieux que le précédent puisque moins tyrannique, mais je ne sais pas grand chose sur lui. L'ère Hinata Hyuga va finir par me manquer. Et toi ? Qu'est ce que tu penses de lui ?"

Ne pas parler de l'art ninja, quelle bonne idée, je ne pensais pas qu'il soit maintenant possible de trouver quelqu'un comme ça. Je suis pourtant sûre que ça dois la titiller quelques peu, avec le temps j'ai vu que chaque ninja aimait parler de ses talents, de ses entraînements et autres, pour certains avec des civils d'ailleurs malgré que ces derniers n'y comprennent rien. Mon avantage ? Je ressemble plus à une simple civile qu'à une kunoichi, je pourrais surement m'en servir un jour, ça ne me fais presque aucun doute.

"Tu n'es pas qu'une simple civile je me trompe ? Tu es avant tout une kunoichi, vrai ?"

Elle me confia être née à Konoha, tout comme moi. Puis, elle enchaîna sur le nouvel Hokage. Selon elle il semblait moins tyrannique que le précédent, mais elle ne le connaissait pas beaucoup. Asami mentionna également que l’ère Hinata Hyuuga allait sans doute lui manquer. Pour ma part, je ne m’intéressais pas beaucoup à toutes ces choses lorsqu’elle était au pouvoir. Je n’en savais pas plus que ce que l’on nous en avait dit à l’Académie, soi pas beaucoup. L’histoire c’est bien beau, mais ça ne protège pas un village. Elle me demanda ensuite ce que je pensais du nouvel Hokage, je m’empressai de lui répondre.

« Maintenant qu’il est en place, il a resserré la sécurité au maximum. Cinq anbus par portes, c’est ce qu’il nous fallait. Je trouve que c’est une bonne chose, c’était nécessaire. Grâce à ça, les civils comme vous pouvez dormir sur vos deux oreilles et il était temps. »

Et je lui adressai un sourire, inconsciente de mon erreur. Bien sûr, j’aurais également pu maugréer durant des heures sur le meurtre de l’ancienne bras-droite de l’ancien Hokage, mais je n’en connaissais pas les détails et je décidai de faire taire ma narratrice. Par la suite, elle mentionna que je ne devais pas être une simple civile. Cette remarque me fit sourire fièrement. Je possédais l’aura des ninjas, des vrais, pleins de détermination et de sérieux. Ceux qui savent où ils s’en vont et qui sont prêt à tout pour le bien du village. Ce n’était peut-être pas la constatation du siècle, mais ça me faisait plaisir. Je ne me fis pas prier pour débuter mon monologue.

« En effet, je suis une Genin depuis peu et je compte passer l’examen Chuunin dans les semaines à venir. Je m’entraîne chaque jour pour ça, contrairement à mon frère qui lui compte attendre à l’an prochain pour tenter sa chance. Je pourrais faire pareil, mais je suis plus douée que lui. Avec l’aide de mon père, j’ai fait ma première boule de feu à l’âge de six ans. C’était grandiose. Elle n’était pas très grosse, mais pour une gamine c’était bien. Il a été tellement fier qu’il m’a payé un bol de ramen, j’avais la gorge en feu et ça m’a fait du bien de manger un peu. C’est depuis ce temps là que j’aime autant les ramens. Désolé je parle beaucoup. Et vous, que faites vous dans la vie?»

Je l’écoutais parler et eu un léger sourire. Elle trouvait bon d’avoir renforcé la sécurité pour des gens comme moi, des civils... Décidemment, j’ai l’art pour passer inaperçu moi, en même temps, en étant que genin on ne peut pas dire que notre source de chakra soit suffisamment importante pour être repéré comme ça d’un claquement de doigt. En tout cas je risque de m’amuser dans l’avenir moi. Enfin, peu importe de tout manière. Puis après lui avoir dis que j’avais facilement constaté qu’elle n’était pas civile, elle partit dans un monologue assès long, mais tout aussi intéressant. Elle est donc récemment sortit de l’académie et compte passer son examen de sélection des Chûnins dans très peu de temps, cette jeune fille semble vraiment très motivé, aucun doute la dessus. Puis sa phrase sur son père semblait me rappeler mes aventures à l’académie, toujours quelqu’un pour vous rabaisser et ce même si vous avez un talent fou, personne ne veux le reconnaitre ou alors ils ont tellement peur d’être surpasser qu’ils s’en prennent à vous toute la journée. A six ans elle fit sa première boule de feu, pour moi, c’est l’âge ou je créai mon premier courant d’air. Au fond, elle est peut-être vraiment douée. Elle aura le temps de le voir le jour où elle passera son examen de Chûnin. Puis elle me tourna la question, que fais-je ? Je mange des ramens ? Certes, mais ça ne passe pas vraiment de lui dire ça, elle risque de mal prendre ma plaisanterie et ce n’est pas le but de la manœuvre tout de même.

« Ça ne me dérange pas que vous parliez, pas de soucis. Pas ma part, je suis aussi une kunoichi bien que ça n’en ai pas du tout l’air je vous l’accorde. Je suis resté genin, je n’ai pas vraiment trouvé de raison pour passer l’examen Chûnin, mais aujourd’hui si, j’ai mes raisons et je veux le passer. En comparaison à votre talent, moi j’ai créé mon premier courant d’air à six ans, dans le fond on a plutôt l’air aussi douée l’une que l’autre. Pour votre frère, il ne faudrait pas que vous le démoralisiez, laissez-le faire ce qu’il souhaite, ne lui forcez pas la main, il risque de tout abandonné sinon. »

Je pris une nouvelle dose de ramens que je pris longuement le temps de mâcher, il fallait les déguster, ils sont si bons. Il n’y a pas meilleur ramen dans le monde ninja que ceux de chez Ichiraku, vive Konoha rien que pour ça. J’avalais tranquillement mes ramens avant de regarder à nouveau la jeune fille en lui adressant un large sourire comme je sais si bien le faire.

« Les missions que l’on donne au genin n’ont pas tendance à vous ennuyer ? Personnellement je les trouve lassante, j’aimerais que l’on me donne mieux, des missions où l’on pourrait enfin se lâcher, montrer se que l’on vaut réellement, mais ça n’a pas l’air d’être pour des genin comme nous tout cela. »

Elle me répondit et, chose curieuse, me vouvoya. De mon côté, on m’avait appris à respecter mes aînés ainsi que tous les civils de Konoha que je rencontrerais. Mais du sien, pourquoi elle me parlait avec tant de respect? M’enfin, peut-être que c’était un signe de reconnaissance pour le travail que nous les ninjas accomplissons chaque jour pour les civils? D’ailleurs, parlant de ça…Elle me dit être une kunoichi et j’avalai ma bouchée de ramen de travers. Mes yeux ambrés la regardèrent avec étonnement et j’attendis la suite avec curiosité. Était-elle une juunin dans son jour de congé? Non, même pas. Elle n’avait pas trouvé de raisons de passer l’examen chuunin? C’est une blague pas vrai? Apparemment non. En plus, elle avait le culot de prétendre être aussi douée que moi. Non, elle avait abandonné et elle se promenait avec une jolie robe et de beaux cheveux. Moi j’avais les mains couvertes de brûlures à cause du Katon, mes cheveux secs et cassés parce que je préférais m’entraîner plutôt que de me pomponner. Et elle prétendait que moi, j’étais au même niveau qu’elle? Comme si ce n’était pas assez, elle me dit de lâcher prise pour mon frère. Ah ouais, et le laisser devenir une raté comme elle? Je maugréai en silence, la laissant continuer. Elle prit une nouvelle bouchée et me parla des missions que l’on nous confiait. Pour ça au moins, j’étais d’accord. Je décidai de lui laisser une chance, de l’envisager d’avantage comme une civile qui voulait refaire sa vie en ninja. Comme ça je pourrais la supporter.

« C’est vrai. La mission la plus intéressante que j’ai du mener jusqu’à maintenant, c’est de trouver le QG d’un petit groupe de vandales dans Konoha. Tu te rends compte, il y a vraiment des gens comme ça dans un si beau village? Ça me jette par terre. On vit dans un si beau village et il y a encore des idiots pour nous le saccager. (Pause) On va peut-être se croiser à l’examen Chuunin. Après m’être trompé sur ton compte, il ne manquerait plus qu’en plus tu réussisses à me battre. »

Sur ce je lui souris, un sourire gentil qui se voulait amical. J’aurais pu lui faire remarquer qu’elle ne m’arriverait pas à la cheville, que j’avais beaucoup plus d’ambition quelle et que, juste pour ça, moi à son âge je serais reconnue mondialement. Mais ce n’était pas mon but, pas aujourd’hui.

« Si tu veux, puisque les missions qu’on nous confie à nous, petits Genins solitaires, ne sont pas des plus exaltantes, on pourrait en faire une à deux? Peut-être ils nous prendraient plus au sérieux comme ça non? »

Et en même temps je pourrais lui montrer en pleine action que j’étais meilleure qu’elle. Ou peut-être que j’aurais une belle surprise et que nous pourrions devenir amies pour de bon. Qui sait?

Et bien dites moi, la jeune fille me faisant face semblait très surprise d’entendre que j’étais moi-même une kunoichi, les soucis reviennent ? Je ne sais pas vraiment à quoi elle est en train de penser, mais je crains de le savoir au fond. Finalement elle est peut-être comme tous les autres qui sait, mais j’ai décidé de changer. Je ne dois plus me laisser marcher sur les pieds, je dois avancer par moi-même sans plus me préoccupé de ce que pense les autres de moi. On m’a empêché d’avancer une fois, cela ne se reproduira pas, soyez en sur. Puis elle finit par prendre la parole au moment où j’ai parlé des missions que l’on confiait aux genins dans notre genre. Elle a peur que je la batte ? Pauvre fille, on ne peut pas dire de telle chose sans connaitre la personne en face. Je ne sais ce qu’elle vaut, mais ce que je sais c’est ce que moi je vaux. Elle m’adressa ensuite un léger sourire amical et je ne répondis rien, la laissant parler à nouveau. Elle me proposa finalement une mission toutes les deux, parfait pour moi ça. En premier lieu cela me permettrait de montrer à quelqu’un ce que je vaux réellement et surtout de surprendre car mon style ne se voit pas tout les jours il faut bien l’admettre. Je pense que c’est une excellente idée ça !

« Une mission pour nous deux me convient parfaitement, je suis sure que le hokage pourra comprendre que l’on s’ennuie et que l’on a besoin d’un défi digne de notre talent. Commençons déjà par finir nos ramens. »

Je continuais donc mon bol de ramens et le fini d’ailleurs, il faut dire qu’il y a bien longtemps que j’avais commencer, avant l’arrivé d’Haiko en tout cas. En tout cas moi, j’étais prête pour n’importe quelle mission à venir, je prends tout si ça peux me permettre de lui prouver ma valeur, je ne suis pas à prendre à la légère, je ne suis pas une incapable non plus, je suis Asami Naïto, meilleure élève de ma promotion, mais aussi celle que l’on a essayer de déstabiliser et de convaincre d’arrêter, mais ce temps là est révolu, désormais c’est la guerrière que je suis qui prendra la place, je leurs montrerais à tous de quel bois je me chauffe ! Gentille, mais pas trop !