Combien de temps cela à duré déjà? Deux ans? Trois? Peut-être même quatre. Je ne sais plus vraiment. Je n'ai jamais eu vraiment de claires notions du temps. Est-ce une qualité ou un défaut? Moi-même je ne saurais vous répondre.

Cette première école dans laquelle mes parents m'avaient placée me posait deux grands problèmes:
-Le premier étant que j'étais la seule fille de l'établissement.
-Le second étant que je n'avais encore jamais eu une arme en main.
Et voilà que je me suis retrouvée dans cette immense bâtiment perdu dans la forêt. On m'avait bandé les yeux durant le voyage et c'était la dernière fois que j'étais en contact avec mes parents. J'ignore même quel âge ils ont actuellement.
Les journées étaient dures là-bas: entre les moqueries de mes camarades de classes et ma solitude, ma vie ne me paraissait pas particulièrement rose. Je me souviens notamment d'un combat qui a suivit une boutade que j'avais peu appréciée. Il fallait dire que l'accumulation des railleries des garçons à mon égard ne faisait qu'empirer mon état déjà nerveux à la base.

-Comment tu veux que l'on te prennes au sérieux avec des cheveux pareils?!
-On dirait que tu te laves au jus de tomates!
-Beurk!

Je ne pouvais même pas rester tranquille dans mon coin deux minutes que me voilà déjà entourée de trois garnements qui me narguaient avec leurs iaitos en main. Moi, pour éviter toute forme de conflit, j'avais toujours la même tactique: ignorer. Ils n'étaient pas là, ils n'ont rien à dire, ils ne me feront rien. Je pensais vraiment que c'était une bonne méthode...jusqu'à ce que l'un d'eux eu la bonne idée de me tapoter la tête avec son arme en bois.

-Hé! Tu réponds quand on te parles!
-Arrête...
-Qu'est-ce qu'elle a dit?
-Je ne sais pas...peut-être qu'il faut frapper plus fort?

Ma tête est partie vers l'arrière avant même qu'il ne puisse avancer son iaito au niveau de ma tempe droite. Au moment où il me frôla le crâne, j'en avais profité pour le prendre fermement d'une main.

-Je t'ai dit d'arrêter...
-Oh mais c'est qu'elle pourrait mordre.

D'un coup sec, il défit mon emprise sur son arme de bois et, un peu plus loin que la dernière fois, il le repointa dans ma direction.

-Si tu veux que j'arrête, il va falloir me convaincre mieux que ça, petite.

Les poings serrés, je regardais de manière outragée dans sa direction. C'était partit, il venait de toucher le point faible: le fait que je n'étais pas assez grande pour mon âge. Il s'était reculé de cinq mètres, l'iaito toujours pointé vers moi, l'autre main dans le dos avec le pied droit devant et le gauche en arrière: une des positions d'attaque apprise en cours. Moi, je n'avais plus trop le choix: les autres élèves s'étaient mis en cercle autour de nous. Ils ne m'avaient encore jamais vu me battre en dehors de l'entraînement sur les poupées de bois géante. Cependant, il y a une chose qu'ils ne font pas et que je fais chaque jours:
tout les soirs, à la bibliothèque, je regarde les parchemins des techniques que je serais censée apprendre l'année prochaine. Je prends un maximum d'avance afin de toujours donner un maximum et avoir toujours un atout en poche. Après tout, l'accès à la bibliothèque est autorisé et je n'ai en aucun cas l'interdiction d'avoir recours à mes méthodes de travail. C'est pourquoi je me suis levée et me suis placée face à mon adversaire aux cheveux noirs jais dans la position d'attaque qui me plaisait le plus: mon katana tenu à deux mains et pointé vers l'avant et le bas, le genoux droit plié vers l'arrière et ma jambe gauche tendue vers l'avant, mon buste étant de profil par rapport à mon adversaire. D'abord, j'avais lu un air surpris sur le visage de celui qui venait m'importuner mais il se ravisa et se contenta de foncer vers moi, le sabre pointé dans ma direction, hurlant comme un imbécile. De façon assez aisée, je recule de quelques centimètre perpendiculairement par rapport à la trajectoire de son iaito et esquive son coup. Je profite de l'ouverture pour dévier la trajectoire en question avec ma propre arme en bois et, voyant que mon coude se rapprochait du visage du garçon, je lui assène un coup de coude dans son cou. Hébété, il recula en se tenant la gorge.

-Ce n'est pas un coup permis ça!
-Quand tu luttera pour ta vie, ce ne sera pas un argument de taille crétin!

Je vis l'un de nos professeur observer le combat sans qu'il n'intervienne. Tant qu'il n'y a pas d'intention de tuer entre les adversaires, les combats sont permis en dehors des cours. De son air sévère, je pouvais voir qu'il ne considérait pas ce coup de coude comme étant permis. Mais bon, c'était fait donc...
Il revint à la charge, sans crier cette fois mais toujours de front. Je savais qu'il ne referait pas la même erreur que la dernière fois et c'est pour cela que j'ai décidé de simplement contré avec mon iaito. C'était là qu'un petit duel de force allait déterminer qui avait le plus de force entre nous deux.

-N'essaie même pas de lutter petite! Je suis bien plus fort que toi!
-Alors explique-moi pourquoi je sais faire cela!

C'est là que j'ai activé une des techniques que j'avais acquise en secret, une nuit où mes muscles me permettaient de continuer à m'entraîner. Je ne vous cache pas que, à cette époque, je m'améliorais toujours dès que je le pouvais pour ne pas être écrasée par les autres pensionnaires de l'écoles des armes.

*Fuuma Ninken • Zanbatou!!!*

Par action de mon chakra, mon bras s'était subitement dilaté et j'ai pu repousser mon adversaire avec une facilité presque déconcertante pour les spectateurs autours de nous. Il était retombé deux mètres plus loin. Il
c'était relevé, plus qu'étonné de cette puissance

à suivre...

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48lignes.

Technique utilisée:

Spoiler:

Technique apprise:

Spoiler:

48 - 40= 8lignes disponibles.

Après un de ce combat, les professeurs semblaient s'intéresser à mon cas. Ils m'employaient un petit peu plus souvent pour illustrer leurs exercices ou bien me demandaient tout simplement si j'allais bien. Mieux que cela, on commençait à me respecter ce qui ne me laissait pas indifférente. Cependant, le respect ne changeait rien à ma solitude. De toute façon, j'avais bien compris que mon maître ne se trouvait pas en ces lieux. Pour moi, c'était juste une étape qui me permettrait d'être digne de celui-ci plus tard...tout simplement. C'est pourquoi je n'avais jamais laissé mes ''études'' de côté. Je pense même qu'il m'était arrivé d'oublier de prendre mon dîner le soir juste parce que j'étais en train d'apprendre une technique qui me causait pas mal de fil à retordre...

Tout avait commencé quand j'étais tombée sur un livre parlant des affinités. Un de mes professeurs avait fait passer un test à toute la classe qui consistait à savoir si l'on était fait pour contrôler parfaitement son chakra. Entre deux de nos doigts, il fallait tenir une feuille de papier particulière et y injecter notre chakra pour la faire réagir. Il nous faisait passer le test à l'abri du regard des autres élèves de la classe. Mon papier avait eu une réaction assez inattendue (du moins d'après la tête qu'avait fait mon professeur): mon papier s'était enflammé sans me brûler les doigts. Après quoi, il m'avait dit que non seulement j'étais faite pour maîtriser comme il le faut mon chakra mais aussi que je pourrais être ninja si je le voulais. Les autres élèves avaient juste du chakra, c'est tout. Leurs feuilles ne faisaient que frémir pour ensuite de raidir. Assez étrange...

C'est pourquoi, dans la bibliothèque, j'avais emprunté un livre contenant des techniques ninja. Les techniques m'avaient tout de suite parues surréalistes: crée une vague déferlant sur les adversaires, une secousse sismique, du tonnerre, des rafales de vent et...ce qui m'intéressa le plus: une boule de feu se dirigeant sur l'ennemi. C'est ainsi que j'avais décidé d'apprendre cette technique.

J'avais pris l'ouvrage, une paillasse et une bouteille d'eau avant de m'enfoncer un petit peu dans la forêt, non loin de l'établissement. Je pense que j'avais gardé le livre ouvert devant moi pour apprendre, dans un premier temps, les mundras par coeur. Une fois cela fait, j'avais joué avec la rapidité des mouvements pour atteindre une rapidité d'action parfaite.

-C'est là que ça se gâte...

Dans le livre, ils disaient de concentrer le chakra au niveau du torse et d'ensuite composer les mundras pour finir par l'expulser par la gorge. La masse de chakra influant sur la taille de la boule de feu.
J'ai donc suivi les indications à la lettre. Les poumons gonflés d'air et de chakra, j'ai composé les mundras à une vitesse respectable puis m'apprêtais à faire sortir le tout par ma gorge quand une désagréable sensation de brûlure m'avait coupé le souffle. Je m'étais précipité sur la bouteille d'eau pour un boire trois généreuses gorgées. Cependant, rien ne me prouvait que je m'étais brûlée. Il s'agissait tout simplement du chakra qui passait par la gorge. Je me rappelle que j'avais même prié les esprits de la nature pour éviter de vraiment me brûler la prochaine fois.
J'ai donc recommencé l'opération une fois remise de mes émotions. Poumons gonflés, mundras rapides, expiration...et voilà que je m'étais à nouveau précipitée sur la bouteille d'eau. Cela commençait à bien faire. J'avais décidé de me calmer en m'asseyant en tailleur et en malaxant mon chakra. Les yeux fermés, cette énergie formidable circulait dans tout mon corps et y circule encore aujourd'hui de manière plus abondante.
Je le concentrais sur la respiration...penser à une vague. La vague recule, j'expire. La vague avance, j'inspire...etc jusqu'à ce que je me sois totalement calmée et remise de mes émotions. Rien ne sert de paniquer, j'avais tout mon temps.
Une fois parfaitement calme, je m'étais relevée et avait fermé les yeux. Composition des mundras...je sentais l'énergie se gonfler dans mon thorax. Puis, du souffle le plus violent que je pouvais, je réalisais...la plus petite boule de feu minable que j'ai vu dans toute ma vie.
Ce n'était pas grave, j'arrivais déjà à faire du feu, c'était déjà un avant goût de victoire. Je recommençais: mundras rapides, inspiration plus importante que la dernière fois et...une splendide boule de feu s'élançait depuis les lèves jusqu'aux arbres devant moi, créant un incendie par la même occasion. Je me souviens que j'avais accidentellement laissé la bouteille d'eau sur les lieux en m’enfuyant. Comprenez, les professeurs allaient accourir pour éviter que le feu ne touche les bâtiments de l'école...


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46lignes + 8= 54lignes.

Technique utilisée:

Spoiler:

Techniques apprises:

Spoiler:

54 - 40 = 14Lignes disponibles.