Des larmes coulaient le long des joues blanches de la jeune femme. Ses longs cheveux noirs drapaient élégamment son doux visage trempé de ses pleurs. Ses prunelles violettes fixaient intensément la pierre tombale devant elle, ses petits poings serrés, son corps raide, et sa mâchoire contractée d'une sourde colère totalement injustifiée.... Elle ne devrait pas être aussi fâchée contre ces stupides Kirisiens qui ont tué sa mère, ou contre son idiot de paternel qui les avaient abandonnées aussi... lâchement ... Elle était en colère contre ces Sunéens, qui l'avaient rejetée alors qu'elle avait besoin d'un lieu pour réfléchir, contre ces Konohaiens qui eux aussi s'étaient montrés méfiants face à cette pauvre jeune femme en pleurs...

Yumeko sentit le goût du sang dans sa bouche, un mélange de métal et de sel, un sentiment de rage surpuissante traversa son esprit... À son cou, son collier prit une inquiétante teinte argentée mêlée de vert, mauvais signe pour quiconque qui oserait l'approcher. L'artiste serra sa flûte de Pan rageusement, et des larmes salées roulèrent de plus belle sur sa peau claire. Dans la pénombre du cimetière, elle ressemblait à un spectre. Ashe porta sa flûte à ses lèvres, et dans un silence épeurant, une mélodie inquiétante s'échappa de l'instrument. Yume jouait non seulement pour sa mère, elle jouait pour la colère du monde, elle jouait pour les spectres du cimetière, elle jouait pour les âmes de ce monde...

Le silence règnait au cimetière. La jolie kunoichi avait un don, après tout, pour toujours se retrouver ici, au cimetière, là où les âmes reposaient. Assise là, devant une tombe qu'elle fixait depuis déjà on bon bout de temps, la pluie battante sur ses épaules. Un long soupir s'en suivit, sur la tombe on pouvait clairement lire le nom de "Sachiko" mais les reste restait brouillé par les dommages du temps. La demoiselle posa une rose pourpre sur ledit pour de pierre, avant de se relever tranquilement. Se tournant lentement, les pieds trainant, elle éprouvait un doux sentiment de mélacolie, sans compter qu'une douce symphonie règnait dans le cimetière, une jeune femme jouait d'un quelquonque instrument non loin de là. Après tout, il ne servait à rien d'haïr ; cela te blessait, te détruisait plus qu'autre chose. Ce sont sur ces pensées que Lumi songea à partir, jusqu'à ce qu'une voix familière attire son attention. Elle tressauta, alors que son coeur se mis à battre la chamade, et que ses poings se sèrrèrent. La ninja avait bien fait de laisser son bandeau de kumo chez elle.

"Mon nom est Pain, je ne te veux pas de mal, après tout ... d'après ce que j'ai entendu au travers de cette symphonie tu caches une grande douleur en toi ? Eh bien la haine que tu ressent, ne s'arrêtera peut être jamais de battre, même si tu tues les personnes qui t'ont fait ceci, et les personnes proches des personnes que tu tueras se vengeront de leurs mort et alimenteront le cycle de haine dans le monde shinobi, à ton avis, comment mettre fin à cette haine infinie ?"

Elle resta en silence. Mais l'homme avait raison... Cet homme, d'ailleurs était un Akatsukien. D'ailleurs, c'était le principal responsable de la perte de son démon. Était-il bien placé pour dicter ces si belles paroles ? Se retournant, son visage couvert par le capuchon d'une cape noire qui trainait au sol. Si elle aurait amener la faux rouge de Hidan, la demoiselle aurait probablement eut l'air de la faucheuse. Fixant les deux personnes, l'ange de foudre écoutait la conversation.

" Elle me déchirera toujours le coeur, cette haine... Ce sentiment de vide revient souvent, chez-moi... La perte d'un être cher, la perte de notre pilier qui nous retient en ce bas monde, tout cela peut nous ouvrir l'âme en deux... Elle cause une blessure si importante, si horrible, que rien ne semble pouvoir l'arrêter..."

- Tsheuf.

" Comment l'arrêter ? Elle fait partie de moi... C'est elle qui me donne la force de continuer, mais elle me détruit. Pour éviter de mourir rongée par cette haine, je danse. Pour évacuer cette colère, je joue la symphonie de mon âme. Pour la transmettre, je dessine... Les arts sont devenus ma bouée de sauvetage, mon ancre... Et toi, quelle est ton ancre ? Quel espoir te retient ici ?"

- Double tsheuf.

Elle fronça les sourcils, heureusement qu'elle parlait pour elle même, puisque sinon elle s'aurait manger un bon coup dans la tronche. Heureusement qu'elle chuchottait afin qu'elle soit la seule à entendre, sinon, elle serait morte. Cet elle, était nulle autre que l'ex jinchuriki de Gobi. Cette femme, ne connait pas la vrai souffrance. La perte d'un être cher, certes, c'est rude... Mais, as-t-elle déjà vécu la perte de ; tout ses êtres chers, frôlé la mort, la destruction de son village, le remord... LE REMORD D'AVOIR PRIS CES MILLIONS DE VIES, qui étaient supposés... être entre vos mains ? Cette pensé acheva litéralement l'ex kazekage, elle tourna vivement la tête fronça les sourcils et gromela. L'autre se nomma, Yumeko. Mignon, artiste, nomade. Voilà qui est bien. La petite fille sortit de l'ombre, pour s'approcher du dit Pain, et lui tirer doucement la manche de sa cape afin d'attirer son attention. Elle ne comptait nullement se battre, nullement employer de chakra, juste.... Parler.

- Bonjour, Pain. Dites moi, avez vous réponse à cet question ? Était-elle réthorique... Enfin. J'esperais que si, voyez vous, cette chaine de haine me hante aussi.

Elle laissa tomber la capuche qui couvrait son visage, découvrant celui que le rouquin connaissait probablement. Un visage pâle au prunelles améthystesm au regard vide qui se plongeaient dans les yeux étrange de l'énergumène qui s'auto proclamait dieu. ( =3 ). C'était une ex jinchuriki, et elle éprouvait un certain mépris envers Akatsuki. Pain devait le savoir, et devait alors comprendre pourquoi cette chaine de haine s'était installé dans son coeur. Mais elle ne la laisserait pas s'assouvir ; se venger causerait simplement plus de tord et lui attirerait plus de troubles. Lachant enfin le bout de tissu qu'elle tirait, elle lança un regard a Yumeko.

- Sache que cette haine que tu abrites, ma jolie, n'est qu'un aperçut de la dure vie dans notre monde. Tu devrais apprendre à t'en guérir. Ce ne sera pas le dernier être cher que tu perdras. Et même si tu me dit que c'était le dernier de ta famille, ton pillier, tu arriveras à t'attacher à une autre personne, elle mourra peut être, sera peut être assassinée. Mais la vie continue, et l'affronter démontre le courage que tu as à ne pas abandonner, avec la corde, par exemple.

Suite à ces paroles, elle dit d'un ton solanel.

- Rai tenshi Lumina, ex Kazekage, ex Jinchuriki, ex membre d'un village défunt, ex fille de Sachiko.

Fit elle en désignant la tombe de sa mère. Cette unique phrase pouvait résumer la plupart des souffrances qu'avait pu engendrer sa propre naissance.

- Vois tu ma jolie, la vie continue, il ne faut pas s'apitoyer sur son sors. Prend une main qui te la tend, prend une corde qui s'offre à toi, et sors de cette mélancolie...

Yumeko serra les poings quand Lumina lui fit la morale. Comment une jeune femme aussi petite, elle-même semblait remplie de haine, comment une parfaite étrangère se donnait le droit de venir remettre en question ses convictions ? Pain prit la parole après Lumina, alors que la jeune nomade était trop en colère contre l'arrivante pour lui répondre :

-"J'ai crée Akatsuki pour faire cesser ce cycle de haine, je peux y mettre fin, pour ceci j'ai eu besoin du pouvoir de ton Gobi Lumina, j'utiliserai le pouvoir de chaque bijuu pour créer une "arme bijuu" infiniment plus puissante que n'importe quelle technique que possédant le rinnegan je ne pourrait utiliser, un pouvoir assez fort pour souffler une nation en un clin d'oeil, le monde connaitra alors la douleur, la peur provoquée par cette souffrance évitera les guerres. Et le monde sera sur le chemin de la stabilité, et de la paix, après tout les humains ne sont pas les créatures les plus intelligentes, c'est le seul moyen pour arriver à la paix. Après quelques décennies, cette peur s'évanouira aussi avec le temps, ce ne sera plus un moyen de dissuasion, et les hommes recommenceront à se combattre, alors il utiliseront l'arme bijuu contre les autres afin de ressentir le souffrance, et la paix règnera encore pour un temps, et dans ce cycle haineux infini, la souffrance donnera naissance à une paix momentanée, c'est mon rêve ..."

Donc, cet individu était LE Pain que Yume avait entendu parler partout dans le monde ninja... Aucune peur visible, aucun désaccord ou accord, non rien ne venait troubler le visage fermé par la colère de la jeune femme... Elle jeta un coup d'oeil mauvais à Lumina, s'adressa à cette dernière d'un ton haineux :

- Vois tu, petite fille, tu n'as pas le monopole du malheur. Tu as dû vivre nombres d'histoires, tu as dû perdre nombres de tes ancres, mais si tu viens me faire la morale, petite fille, c'est qu'il te reste quelqu'un en qui tu as confiance... Un ami, un parent, ou un amant, peu importe : il te reste quelque chose. C'est ta corde, c'est ce qui t'anime au plus profond de toi. Moi, il ne me reste que les arts, c'est ma corde de secours. Je suis une humaine, au cas où tu ne le saurais pas, je ressents différente émotions moi aussi... Seul problème, les miennes ne sont pas dissimulées derrière un masque d'hypocrisie... Ça se voit très bien dans ton visage fermé par la colère que tu nourris une aversion envers quelqu'un....

Elle s'écarta nochalamment, fit mine de détaler sur ces mots, puis ajouta, d'un air narquois :

- Tu sais, si ce quelqu'un qui t'es cher t'es enlevé, tu deviendras comme moi, une vieille fille animée par les arts et la haine envers le monde... Je sais, ça ne sert à rien d'haĩr, mais quand cette haine te donne la force de te lever le matin, et de dormir le soir, cette haine devient une alliée de taille... La vie n'est qu'un illusion, le monde en est une... Ce rêve, c'est celui de chacun. Au lieu de venir me faire la morale dans mon rêve, profite donc du tien. Quand tu te réveilleras, tout se sera envolé en fumée... Aucune chance de revenir en arrière. Vis donc ta vie, et laisse moi vivre mon rêve.

Ashe se retourna et observa Pain. Son collier était devenu d'une indiscriptible teinte de rubis, mêlée de vert et d'argent... Mauvais signe. Elle s'adressa au rouquin :

- La paix aussi n'est qu"une illusion. Vis ton rêve, mais ne gâche pas celui des autres... La paix, ce n'est qu'un illusion créée par les shinobis pour exprimer ce que n'est pas la guerre. De même la terreur des bataille, ce n'est que le manque de tranquillité... L'un ne va pas sans l'autre, tu sais...
Elle s'écarta des deux individus, leur fit dos, puis du coin de l'oeil, poursuivit :

- Ton but est noble, mais si tous sont morts à cause de cette arme bijuu, personne ne pourra profiter de la paix instaurée de façon un peu orthodoxe... Être ninja, je me serais volontier ralliée à ta cause, mais puisque ce n'est pas le cas, je me contenterais d'en peindre les exploits...
Elle sortit sa flûte de Pan, puis joua une nouvelle fois la symphonie de ses pensées... Elle pouvait les laisser parler entre eux un peu, pas vrai ?