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 Naïveté. [Mission.]

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Naïveté. [Mission.] Empty
MessageSujet: Naïveté. [Mission.]   Naïveté. [Mission.] Icon_minitime1Mer 23 Mar - 20:04

Naïveté. [Mission.] 11032309062271841
God save the child.

Farce.

Certes, c'était ridicule. Certes, le but ultime était aussi profond qu'un bol de soupe vide. La source d'inspiration, puérile. Certes, certes. Lui-même avait été le premier surpris de l'objectif de la mission. Honte, quelque part. Comme s'il ne valait pas mieux que cela. Les premières étaient bien plus fascinantes. Dangereuses. La dernière en lice avait été d'un ennui qui, s'il avait été prolongé, l'aurait assassiné. Mais, cela serait avec celle-ci que le fond des abysses serait atteint. Futilité à en pleurer de désespoir. À croire qu'il n'y avait rien d'autre. Rien d'autre à faire. Ils étaient surchargés de travail. Les demandes affluaient, le personnel détenant le pouvoir se noyait sous toutes ces commandes. Toutefois, la priorité était celle-ci. Elle. Les mots avaient résonné longuement entre les parois de la sphère osseuse que formait son crâne. Les phrases, écrites à la main à l'encre noire, gravées sur sa rétine. Retrouver un garnement ayant volé un chat.
Adossé au mur, il les entend rire et jouer. Il était parmi eux. La cible, le ravisseur. Pas tant de bruits nocifs. Plutôt, un fond sonore omniprésent. Ils n'avaient pas quittés les salles de classe. Académie ninja. Il n'était pourtant que Genin, et déjà. D'après ses critères, il figurait parmi les plus doués de sa promotion. Un futur maître Donton, possédant malgré son jeune âge un esprit particulièrement tourné vers les formes féminines et les jolies créatures humanoïdes aux courbes généreuses. Tant mieux pour lui. Plus les secondes défilaient, plus le Scorpion se sentait las de cette attente. Comme s'il guettait sa progéniture, suspectée de mouvements prohibés. D'une certaine façon, il soupirait face à l'absence marquée de son enfant. Cette déprime longue et houleuse. Cette mélancolie traître et fatigante. Juste une mélodie soporifique. Le livre qu'il portait à ses yeux répertoriait toutes les techniques à la portée de son futur adversaire. Agit en présence d'un terrain adéquat. Destructeur au niveau du décor. Pour éviter la démolition des bâtiments, s'éloigner deviendrait une nécessité. Techniques surtout basées sur la défense. Juste un autre jour. Il faudrait se contenter de percer ses boucliers, pour s'en approcher efficacement. S'appuyer sur l'air, aussi. Par la suite, un coup devrait suffire à le neutraliser. Il n'en faudrait pas énormément. L'affaire serait vite réglée.
Le soleil n'existait pas. Que des nuages. Que du brouillard. Un rayon venait taquiner son œil de temps à autre. Rien de plus. Abandonne le livre dans une des larges poches ornant son vêtement. Le brouillard de plus en plus épais. Il était seul, devant l'entrée. Tous faisaient confiance à leur chère reproduction miniature. Personne ne devait venir à son secours. Il serait seul. Seul, et vulnérable. Une cigarette, apaisante. La cendre, dispersée au gré de l'oxygène volatile. Il allait devoir user de ces capacités terrestres. Intelligent, comme procédé. Pas assez pour parvenir à ses fins. Zéphyr léger. Des cloches tintent, pas si loin que cela de sa position actuelle. Grincement désagréable d'un parc dépravé. Des jeux collectifs. En partie détruits. Inutilisables. Inspire sa fumée toxique, l'évacue par les narines. Le bruit de leur ferraille contre les ressorts brisaient le calme de la scène. Des balançoires abandonnées. Curiosité. Son œil fin brave l'interdit pervers. Comme s'il risquait une peine capitale. Et une cloche, bien plus bruyante. Il se range. N'avait pas le droit de se prendre pour ce qu'il n'était pas. Pour ce qu'il n'avait jamais été. En bandes de sauvages, ils firent claquer les portes de leur établissement. Ils l'étaient, et ce, encore pour longtemps. Leurs voix unifiées se dispersaient. Ils empruntèrent tous la sortie devant laquelle le jeune homme était appuyé. Son corps, notamment ses mèches écarlates, ne passaient pas inaperçues. Un autre jour en leur compagnie juvénile et si, si lamentablement impuissante. Ils murmuraient leur surprise, sa différence. À nouveau, de longues minutes seul face à leur regards critiques sans aucune contenance. Une autre mélodie sarcastique à son sujet. Ils partaient. Au fur et à mesure, ils rentraient chez eux, allaient se balader -toujours en meute- dans les ruelles de leur village, très souvent natal. Puis, quelques minutes après, sa petite crinière blonde traversa le seuil du portail. Brise. La balançoire ne se secoua qu'à peine. Leurs regards se croisèrent. Cendres effondrées sur les graviers. S'entremêlèrent, s'intensifièrent. Métaux en proie à la rouille crachant leur cacophonie téméraire à les rendre sourds. Pas aveugles. Une sueur froide se dessina sur sa tempe. L'animal n'était pas en sa compagnie. Il baissa les yeux. Le Natif du Sable écrasa les restes de son poison avec la pointe du pied. Il était l'heure du divertissement.
Et cela, aucun des deux ne l'ignorait. Véritable jeu d'enfants.

Mundras. Un mur de terre se dressa entre les deux protagonistes. Ils disparurent de la vue de l'autre. Le Scorpion s'accrocha au mur qui le soutenait d'une main et d'un pied, grâce à son chakra. Plus aucun lien avec le sol. L'invocation se fit en silence. Réussie. L'une des ses marionnettes d'attaque. Deux doigts libres s'abaissèrent. L'arme alla s'écraser tête la première contre le bouclier, le détruisant au passage. Il avait disparu. Un saut qui le décrocha de son perchoir. Il n'était plus là. En l'air, il analysa l'arène. Trop petite pour s'échapper aussi vite. Permutation, ou camouflage. Affinité Donton. Ne pas toucher terre. Voltige. La semelle de sa sandale toucha à peine le sol, qu'une main frêle surgit des graviers. Elle allait lui saisir la jambe, et ce ne fut que par miracle qu'il parvint à sauter à nouveau avant de se faire emprisonner. Agilité traître. Le bras s'engouffra dans les profondeurs souterraines. Il fallait faire diversion. Le pantin le suivait dans tous ses mouvements. En l'air. Il était affreusement laid. Le maître marionnettiste n'aimait pas les combattants brutaux de son rang. Il ne serait qu'un sacrifice indolent. Une perte mineure. Alors il le fit tomber avant lui. À peine eut-il posé son pied au sol. À peine. Les griffes surgirent, agrippèrent son mollet forestier. Le Scorpion se servit de l'appui que lui offrait l'enfant des arbres pour atterrir. Puis la serre l'entraîna vers le sol. Il fut englouti. L'homme des sables coupa les liens qu'il avait avec sa progéniture. Désolé. Se propulsa vers les murs de l'académie, de cette secte infantile. Visait les tuiles. S'accrocha à la paroi une seconde, enchaîna ses mouvements et regagna le toit. Observa. Seul. Son sang s'embourber dans cette terre sale et collante. Sa tête se décroche de son corps, tandis que le jeune garçon s'extirpe des bras de la Mère Nature. Œil pour œil. L'ayant trompé, ne devait pas rester impuni. Mauvais rictus. Des shurikens fendant l'air, comme cela. Ils filaient droit, ne pouvaient être dévié. Ils devaient être... deux. Deux, trois. Il se contenta de se décaler, rien d'imparfait. Le Rouge se retourna. Il était déjà dans son dos, avait gravi la barrière de la hauteur aisément. Son poing se porta vers son visage. Il le para, répondit avec un genou placé au niveau du ventre. Il l'encaisse, s'affaisse. Il avait été violent. À genoux, le jeune s'écroule. Et son corps s'enfuit dans un nuage de poussière, mêlé à la brume épaisse. Étrange. Un clone. Volte face, s'agenouille. Deux corps identiques surgissent de nulle part. Pas la moindre idée du déroulement de sa stratégie. Nouvelle invocation, interrompue. Le Scorpion se redresse et lance son corps vers l'arrière. Le coup de pied descendant qu'ils cherchent tout deux à lui porter s'annule. Le jeune homme du Sable dépend d'un nouveau pantin, désormais. Il lui fallait l'invoquer. Un troisième siamois apparait. Sans doute l'original, à en croire la réaction passive des deux autres corps. Ils foncent tout trois vers lui, qui franchit le gouffre séparant deux des trois bâtiments de l'académie. Toujours plus haut. Le trio ne tardera pas à monter, il le sait. Alors le Scorpion effectue, durant son court vol, quelques symboles lui permettant de se multiplier. Le faux se laisse tomber, et s'accroupit. L'original, dès qu'il eut le pied posé sur les tuiles, entama une course déloyale qui le conduisit tout droit vers la terminaison des toits. Il sauta, en direction de la terre ferme. Pour calmer les douleurs de l'atterrissage, effectua une roulade simple une fois la chair en contact avec les roches. Resta accroupi, termina l'invocation débutée par le double, à présent détruit. Une autre création de type offensif. Plus esthétique que le premier, tout aussi redoutable. Puis l'adolescent apparut, du haut de son second habitat. Mundras. Des roches gravitèrent autour de lui, avant de foncer vers l'ennemi. L'homme à abattre, c'était lui. Réflexes accrus, il évita du mieux qu'il pu les plus évidentes, se laissa blesser par deux fois. Il enchaîna, comme s'il savait qu'il était piégé. Un torrent de boue, qu'il généra sous ses pieds, et qu'il dirigea vers le Scorpion mal en point. Ce dernier voyait la coulée s'affranchir de son territoire. Audace, il positionna son arme de sorte à ce qu'elle prenne le coup, et sortit deux sembons. Les lança dans le brouillard, ailleurs. Et joignit ses doigts, les entrelaça. Lorsque la vague dut l'emporter, ils avaient disparut. La surprise se lisait sur le visage affligé et exténué du Genin. Trop de chakra brûlé, en trop peu de temps. Il se retourna, instinct. Et il était là. Lui, et sa marionnette. Prêt à attaquer. Prêt à en découdre. Mais, il était fatigué, et n'arrivait plus à réfléchir calmement. Aussi, il décida de prendre la fuite. Lâchement. Soudain, il courut à l'opposé de l'homme venu le châtier. S'enfouit dans la brume et ne laissa aucune trace. Le Scorpion, conscient de la mise en danger de la réussite de sa mission, s'enfonça à son tour à sa poursuite.

Il se mêle et s'entremêle. Se lie, se délit. La foule l'aide à se cacher. Le fuir. Beaucoup de monde, aujourd'hui. D'ailleurs, ce n'est que rarement le cas. Enfin. C'est une aubaine, qu'il n'aille pas s'en plaindre. Son chakra lui manque, et il n'est pas serein. Regards furtifs de tous côtés, il le guette, et cela se voit. L'oublier. Le but ultime. Il fallait paraître calme et détendu. Calme... et détendu au possible. Des camarades de classe. Ils lui sourient, le saluent à nouveau. Il a du mal à s'arrêter. Y parvient finalement. Ils lui demandent s'il va toujours aussi bien, depuis à peine dix minutes. Ce qu'il faisait là, seul. S'il ne voulait pas les rejoindre, que cela pourrait être plus intéressant. Il était sourd à ces propositions, se contenta de hocher la tête en guise d'acceptation. Ils partirent ensemble, il s'arracha un sourire. La vie continuait. Et même si ce chat l'attendait, chez lui. Même si ce chat n'attendait plus que la mort. Il lui fallait le semer. Et quoi de mieux que de s'afficher au grand public pour devenir annodin. L'isabelle aux teintes d'hiver patienterait encore quelques heures. De toute façon, il n'était pas en état d'agir de sorte à s'échapper de sa cage. Cependant, l'attrait de la torture se faisait de plus en plus immersif. Comme s'il devenait existanciel. Horriblement indispensable. La cruauté de l'âme humaine. Théorie des plus véridiques. Il suffisait de constater à quel point trancher l'épiderme de cet animal, le raser, l'attacher, le battre, sans pour autant mettre fin à ses jours, était devenu sa drogue. Tout cela n'était qu'un amusement. Un jeu. Un roi sans divertissement, qui ne se complaisait que lors de la contemplation du sang sur la roche. Il sait, que cette attitude est malsaine. Il en est particulièrement conscient. Mais il ne se laisse aller qu'à cette activité. Ni les fêtes, ni le travail, ne le satisfont. Juste, la vue du rouge. De ce rouge si euphorique. L'art d'échapper à l'ennui. Et elle arrive, en grande dame, magnifique harpiste. Sa robe étrangement bariolée et taillée en formes saugrenues. Ses cheveux relevées en un chignon sophistiqué, ses mains pianotant, étirant les cordelettes avec la finesse qui lui était dûe. Sa poitrine relevée, ses courbes de marbre attirantes et suppliantes. Ils le regardèrent. Il la contemplait. Ses yeux étaient carmin. Cette même teinte veinale lorsqu'il avait entaillé le félin séquestré. Ils savaient qu'il n'était pas insensible aux charmes des belles femmes. Aussi bien, ils le tentèrent, le convainquèrent d'aller la saluer, la séduire. Elle ne paraîssait pas si inaccessible, d'autant plus qu'elle ne devait être âgée, au maximum, que de deux ans de plus qu'eux. Il se laissa faire. Bercé par la vague douce des murmures jusque là amicaux. Un roi sans divertissement est un homme plein de misères. Il s'approchait d'elle, assuré et fier. Dans son sourire brillait la supériorité dont il se savait couvert. Il était roi. Pathétique, mais roi. Et il s'arrêta. Si ces yeux étaient les plus profonds qu'il ait eu à voir, l'émotion qui les traversait ne lui inspirait aucune confiance. Stoïque. Et il n'y avait rien en quoi faire confiance. Il tenta de la fuir. C'était trop tard. La mort l'avait rattrappé.
Elle lâcha son instrument, et l'empoigna par le col, le souleva.

- Où est-il?

La sensation glacée qui lui parcourait le dos ne pouvait pas être autre chose qu'une lame. Il s'était fait avoir, et en beauté. Pas besoin de détourner le regard pour constater que ses compagnons n'étaient plus à proximité. Un roi déchu, qui vit la métamorphose de la mort en bourreau.

- Dans... Chez moi... Dernière maison dans la rue du restaurant de ramens...
- Parfait.

Il esquissa quelques mouvements des doigts. Le katana se souleva, et le manche s'assèna sur son crâne douloureux. Il tomba instantanément dans les bras de Morphée.
Lorsqu'il se réveilla, le roi était en cage et de multiples lésions sur tout son corps étaient dissimulées sous des bandages de fortune. L'expérience de la cruauté tenté sur soi.

Le chat n'avait pas miaulé, à la grande deception de sa maîtresse. Les blessures les plus graves ne pouvaient se soigner. Lui ayant tranché les cordes vocales, il était certain qu'il ne miaulerait plus. Pourtant, le choc des retrouvailles passé, la femme créole et souriante installa son familier enroulé dans des rideaux blancs et exténué de tant de souffrances sur le fauteuil à proximité d'elle et se jeta sur le jeune homme qui lui avait ramené. L'expérience de la cruauté était un rituel auquel on prenait rapidement goût. Il en était conscient.


Divertissement.

Gennin : PC = 700 - 446 = 245
Sasori : PC = 700 - 128 = 572


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