" Mes honneurs chers camarades. Momochi Zabuza je vous félicite d'avoir repris le flambeau, vous avez fait ce que j'attendais de vous, j'ai attendu que quelqu'un récupère les bagues pour moi. Maintenant je prends le commandement. Akatsuki est très faible, moi même n'est pas au mieux de mes capacités, mais rassurez vous elles me suffisent amplement à exterminer chaque ninja de bas étage que vous êtes. "

Donc je ne vous demanderez pas de me faire allégeance, loin de là, je sais que Akatsuki est un moyen de parvenir à vos fins, je le conçois et je l'accepte, cependant il faut que l'échange sois respecté, vous obéirez donc tous à mes ordres, est-ce clair ? "

Les mots résonnaient clairement dans mon esprit. J'en avais encore la nausée. La puissance de cet individu me glaçait les veines. Il sortait d'où, celui-là ?! Hiyoko tremblait sur mon épaule, et mes jambes étaient engourdies par le froid. Parcourues de spasmes, elles supportaient mal le faible poids de mon corps agité de secousses, lui aussi. Je dus m'arrêter pour renvoyer le contenu de mon estomac. J'avais peur. Très peur. Trop peur. Une peur viscérale qui me poignait les tripes, qui alourdissait mes pas, qui me figeait dans l'instant précis où elle avait pris naissance...

Je relevais la tête, en haletant, des larmes perlant dans mes yeux. L'affreux goût amer me brûlait toujours la gorge, et il s'ajouta aux effluves métalliques du sang. Pourquoi avais-je aussi peur ? La haine, qui m'avait rendue si puissante, avait-elle donc disparue ? Me laissant seule avec la peur et son goût de sang ? L'Akatsuki était-elle ce qui allait me permettre de vaincre cette peur ?

Mes jambes choisirent ce moment pour flancher. Je me retrouvais avachie sur le sol, tremblant de tout mes membres, pleurant comme une enfant... La pensée de retourner à Kiri me sembla si séduisante... Retrouver les vieux qui m'avaient recueillie... Retrouver la villa en banlieue de la citée... Retrouver cette chère ANBU qui m'aimait tant... Retrouver la présence rassurante d'une ombre veillant sur moi...

Sans m'en rendre compte, j'avais hurlé mes pensées... Et sans que je m'en rende
e compte, une ombre s'était approchée de moi, et avait tout entendu de mes espoirs de retrouver la paix, la confiance... Je renvoyais une nouvelle fois, puis je me redressais, loin de la bile qui maculait le sol...