Meian’s présentation


Nom : Fuyuzora
Prénom : Meian
Age : 19 ans
Nindô : « Vivre est un acte d’égoïsme, survivre est un acte d’humanité »

Village désiré : Akatsuki



Psychologie : De nature stoïque, désintéressée des autres, ou du moins en apparence. Meian est une désillusionnée du monde et ses réflexion sont portées sur l'idée d'échappement, de renouveau et de paix. Elle vendrait corps et âme pour parvenir à ses fin et n'estime être qu'une poussière parmi ce monde furieux. Elle croit l'humain fou, dénué de tous sentiment. Elle ne songe par à un avenir lointain, car mettre sa vie en jeu est pour elle quotidien. Son mental durcit par l'âge et les épreuves peut troubler les plus fort. Notamment lorsqu'elle expose sa psychologie bien personnelle. Ses idéaux suivent ceux de son groupe Akatsuki. Méconnue de tous, elle cache son identité d'héritière noble pour se lancer avec fougue dans la masse d'une guerre sordide. Elle est difficile à contrôle et son tempérament fugace est indomptable. Cependant, elle reste une personne relativement chaleureuse avec les personnes qu'elle juge inoffensives. Ceux qui ne sont pas à craindre sont pour elle un soulagement puisqu'elle peut alors stopper ses mutineries et autres actes farouches. Assassine, elle est quelqu'un de difficilement approchable, à partir du monde ou l'on peut devenir son adversaire. Elle a apprit avec l'âge à mettre de côté tout préjugés et sentiments pour percer. Les seules personnes qu'elle respecte sont celles qui se battent avec vélocité pour leurs idéaux, et donc, pas forcément ceux d'Akatsuki ...

Physique : Jeune femme élancée, d'un mètre 65 environs, pas très grande donc mais assez fine pour faire croire à sa grandeur. Elle se tient tout en beauté dans ce corps charnel et sensuel. Ses formes sont féminines et adaptées pour son âge, à l’exception peut-être de ses membres relativement longs et fin. A première vue donc, elle est svelte et limite faiblarde. Elle porte sur son corps la neutralité et l'insensibilité de ses pensées. Notemment dans son regard, implacable et profond. Ses prunelles dorées qui font penser à un puit sans fond, menant simplement au néant et à la cacophonie de la peur. Ce regard percant bordé de cils souvent sans expression, d'un nez droit et d'une bouche pincée et fine. Le menton comme aiguisé, les traits dur, Meian est perceptible comme intouchable, sans possibilité de l'atteindre. Son teint opalin aussi demeure un de ses atouts charmeurs. Elle aurait l'allure d'une geisha habillée comme tel. Mais elle porte à son habitude une tenue quelque peu dénudées, qui mêle broderies et tissus souples au niveau de la poitrine jusqu'aux hanches. Elle porte ensuite un simple pantalon noir, léger, pratique pour le combat. La moitié de son corps est souvent recouverte de bandages au niveau du bras gauche jusqu'à sa jambe gauche. Cela accentue son aspect guerrière qui se voit automatiquement aussi dans son allure désinvolte. La seule touche quelque peu "paisible" qui demeure dans sa physionomie est la délicate fleur blanche attachée dans ses cheveux de la même couleur. Cheveux qu'elle natte en arrière, laissant tomber les tresses le long de son dos nu.

Histoire : Les Fuyuzora, emblème de noblesse et de prospérité. Leur nom seul fait vriller les étincelles de passion dans les yeux du peuple. L’élégance innée des membres illumine des idéaux propres, la paix, l’union et l’esprit. La force de leur clan gouverna des années durant l’empire qu’ils avaient vaillamment bâti. Pas très grand cependant, mais fidèle. On les surnommait les « griffes d’Eden ». Des sabreurs, fiers et droits. Leurs épées réunies pendant les temps de troubles avaient su faire valser les barbares en un clin d’œil. L’ordre fut installé et les injustices balayées.

Les Fuyuzora étaient des guerriers, leur force venait de leur maitrise de soi. Leur art permit leurs victoires consécutives dans les guerres entre clan. Malgré leur sous-nombre, ils terminaient victorieux et grandit. Leur volonté de réunifier les terres ventées des plaines centres réussit finalement. Alors que leur puissance militaire était décuplée par leurs fidèles qui se faisaient de plus en plus nombreux. Le clan décida de stopper leur avancée. Pour eux, rien ne valait de conquérir un territoire trop vaste pour le voir ensuite s’ébranler pour non contrôle. Ils se focalisèrent donc sur le maintient d’un ordre et d’une justice totale sur leur domaine. Ce fut à nouveau une réussite. Le respect s’installa et la vie devint sereine pour une décennie toute entière. Mais la paix ne peut durer. Et ce qui devait arriver arriva. Les Fuyuzora, qui avaient négligé les relations extérieures, n’avaient pas pris conscience d’une nouvelle forme de puissance qui s’était crée dans le reste du monde. Les samouraïs et guerriers étaient devenu obsolètes. L’ère ninja apparut. Et sans l’ombre d’un doute, s’empara de la confiance du monde.

Le clan, face à cette nouvelle adversité, lutta avec rage et bravoure, mais leurs niveaux étaient incomparables. Vivre en autarcie trop longtemps avait voilé la réalité, qui fut cruelle pour le clan. Les ninjas étaient plus fort, plus nombreux, on n’égalait pas leurs techniques. Ceux-ci avaient eut le temps de grandir et de s’épanouir pendant de longues années, mettre au point des coups infaillibles, mortels. Se servant de la nature comme une épée de Damoclès, ils ravagèrent le territoire prospère en moins d’une semaine, avant d’arriver au centre même de la province, le lieu ou la famille résidait en grand nombre.


Un cadre naturel simpliste. Une maison de bois et de feuille de papier, un léger lac au centre du jardin commun. Les arbres qui poussaient ça et là. Le vent qui froisse les feuilles rafraichies du soleil levant. Le bruit de l’eau qui glisse entre les pierres lisses et noires. Deux silhouettes qui se dessinent debout sur le parvis de chêne. Les deux se tiennent la main. Ils ont compris. Ils regardent ensemble s’éloigner le cheval d’un blanc opalin qui emmène une enfant qui criait sa douleur par les larmes. L’adieu fut difficile. Meian disparu derrière un talus de buissons, ses yeux dorés crachant des larmes lourdes, amères.

La demeure des Fuyuzora fut ravagée. Le feu et le sang ne firent plus qu’un. Les ombres dansantes des ennemis disparurent aussi rapidement qu’elles étaient venues. Les crépitements de la braise dura jusqu’au lendemain. Les cendres se répandirent sur le village entier. Plus un bruit.


L’enfant rescapé, Meian, fut envoyée de justesse dans une des familles du peuple voisin, qui avait apprit à vivre parmi les embuscades et la trahison. On ne soupçonna jamais la jeune fille d’être l’héritière du clan noble. Seule la fille et sa famille adoptive étaient au courant, et ils garderaient le secret. Ce secret si lourd, ce mensonge, qui rongea Meian pendant son enfance. Tant de questions sans réponses qui se posaient dans son esprit. Pourquoi ? Comment ? Quel était le but de ces affronts ? Qui étaient ces personnes que l’ont ne voyait pas et qui étaient aidées des cieux pour se battre ? Comment pouvait-on leur faire confiance ?

Une enfance cachée de tous. Une enfant ignorée. Meian était curieuse et révoltée. Ses idées devenaient incertaines et noires. Elle songeait à la vengeance, au refus d’appartenir à ce monde. Elle voulait quelque chose de meilleur, une nouvelle chance. Pouvoir tout recommencer. Rapidement elle devint comme sauvage, impulsive, colérique et incontrôlable. Sa famille décida de prendre des distances, par crainte. Délaissée de tous, Meian songea encore plus à la revanche.

Un beau matin, elle fugua, lasse de sa vie antérieure. Elle arpenta désespérément les chemins sinueux des villages alentours, sans aucun soutient, sans aucune aide ni compassion. Elle fut aiguillée sur le chemin d’une grande nation. Kiri, village caché de la brume. On y racontait des histoires effrayantes, adéquat à l’ambiance générale du village. Le brouillard reflétait les idées floues des dirigeants.

Meian fut recrutée dès son arrivée dans l’académie qui lui semblait si macabre. Elle ne comprenait pas vraiment ce qui lui arrivait. Tout se précipitait, dans sa tête, dans son monde. Les académiciens semblaient si dénudés de sentiments, les instructeurs encore plus. Et surtout, leurs yeux divaguaient sans réelle convictions. Ces gens là regardaient sans regarder. Leur esprit était-il anéanti ? Meian ne parvenait à s’intégrer à cette atmosphère. Elle perfectionna donc cet art nouveau qu’était le ninjutsu. Elle ne se rendit pas compte que son corps semblait être né pour pratiquer cet art. Un génie, entre autre. Ses capacités, ses efforts, tout ne formaient qu’un pour créer chez Meian des réserves intrigantes de potentiel. Elle fut remarquée et, sans qu’on lui expliqua au préalable les règles, inscrite à l’examen Genin.


Le ciel bas semblait presque toucher le sol. L’air emplit d’humidité venait caresser le visage soyeux de la jeune Fuyuzora. Elle était habillée d’un simple uniforme blanc nacré. Elle brillait comme un ange qui ne se trouvait pas au bon endroit. On lui laissa un kunai glacé dans les mains, seules. Le départ fut donné. Ses prunelles dorées observèrent alors ses ex camarades de classes s’égorger et s’entretuer entre eux. Ses pupilles se dilatèrent d’effroi. Fuir ? Elle ne pouvait pas. Encaisser ? Inimaginable. Rentrer dans les rangs ? Avait-elle seulement le choix.

Durant cette cruelle matinée. Plusieurs enfants perdirent la vie sous le kunai de Meian. Elle attendait seulement qu’ils se jettent sur elle pour enfoncer la lame profondément dans la chair novice de ceux-ci.

La désillusion. La véritable voie du ninja, qui mêle la bassesse au sang.


Les années ne renforcèrent pas la frustration de Meian. Elle disparaissait chaque jour un peu plus. Ses sentiments étaient ébranlés, son humanité transgressée. Le temps renforçait ses idées d’accomplissement. On parlait sans arrêt d’une guerre qui ne venait pas. On espionnait ses meilleurs amis. On se méfiait de la vie même. Pourquoi vivre alors ?

Des actes tous plus machiavéliques que les autres s’enchaînèrent et transformèrent la fille en une femme meurtrière, redoutable. Mais sa motivation se perdait dans des espoirs nouveaux, des volontés différentes de celle d’un village. Elle ne s’entendait plus avec le reste de sa communauté. Elle s’étouffait, Kiri devenait un fardeau pour elle.


Un jour ou elle s’était échappée de ce village qui la réclamait tant pour des missions futiles, elle décida de s’aventurer dans les plaines qui lui étaient familières. Son instinct la mena à lui seul sur les ruines de son village passé. Les décombres n’avaient pas bougé. Les charbons et les cendres avaient juste laissé leur place à un sol noircit, assombrit par les années. Tout à coup, un rire masculin tinta dans le vide.

Meian plissa les yeux sur cet homme qui venait d’apparaitre devant elle. Son visage était caché par une toge plissée. Seul son sourire narquois était visible. Son rictus n’était ni mauvais ni affectif, il était simplement intriguant. Incompréhensiblement, Meian savait qu’elle était démasquée, comme mise à nue, mais qu’elle n’en était pas pour le moins rejetée. Au contraire, l’homme tendit un bras et prononça de sa voix courroucée des mots qui envoutèrent la femme :

« Rejoins-moi, une bonne fois pour toutes »

La volonté d’indépendance de Meian fut libérée. Et à ces mots elle céda. Acquiesçant, elle rejoignit le groupuscule nommé Akatsuki. Cette liberté qu’elle voulait, elle se battrait pour. Cette paix désirée serait source, dès à présent, de son évolution, et ce jusqu’à sa mort.



Côté IRL :

Prénom : Maud
Age : 16 ans, Bientôt 17 :’)
Loisirs : Manga, asianimations, voyages, rencontres, potes, life etc etc x’)
Comment j’ai connu le forum : Naruto VS Sasuke Top 100
Code du règlement : PATATE POURRIE. Euh non… Patate frite ? Patate épluchée ._. Douce patate ? Ou serais-ce patate douce °°

Edit : Ah eh euh... Si en fait j'aurais une question : A ce que j'ai compris, on débute tous Genin [Si c'est le cas je modifierais l'âge de mon perso], et que l'Aka ne recrutait qu'à partir du grade Chunin. Ce qui voudrait dire qu'aller à l'Aka sur présentation c'est... pas possible ? Si c'est le cas bah... Je serais triste ToT
Merci de votre réponse future (je l'espère o/)

Et bien le chef de l'Akatsuki vient de partir. Donc pour le moment, un test rp à lieu pour trouver ce nouveau chef. Et oui, le grade minimum pour y entrer est chuunin.

Prend un village de départ et déserte le si le chef de l'Akatsuki souhaite te prendre.

Validé et bienvenue parmi nous.

Erf, il y a eu un léger malentendu o:
Nous avons décidé un compromis au final, nous voudrions voir tes capacités de rp dans un test rp, racontant ta rencontre avec l'Akatsuki, et comment tu as pu les joindre (Je sais que tu le racontes partiellement dans ton histoire, mais, nous voudrions voir ceci, en plus développé).

Voilà, voilou =)

Viens Kiri..

Boyour o/
Tout d'abord merci à tous !

Voici mon petit test, vous m'excuserez mais il explique pas vraiment la rencontre en fait, c'est plus quelque chose de psychologique en fait ><. Bref, j'espère que ça ira :

Une vie malmenée par des mensonges et des futilités. L’important n’est-il pas de se faire confiance pour gagner en puissance ? Non. Tout était faux. Décidément victime d’un brouillon interminable, la vie de Meian s’encombrait de noirceurs et d’épreuves. La mort n’était que trop présente. Ses mains tremblotantes devant le coup lacéré qu’elle tenait. L’amertume d’un acte irréparable. Le cliquetis des gouttes opaques du flux vital se transformaient en capharnaüm vivant. Un tintamarre régulier, bien défini, presque habituel. Avait-elle donc un talent inné pour l’assassinat ? Etait-ce son destin de servir sans cause une faucheuse qui viendrait peut-être la chercher à son tour. Sans compromis, les aléas de ses actes se reflétaient sur son visage, blafard, maculé de tâches rougeoyantes.

Le regard profondément perdu, s’enfonçant un peu plus encore dans des pensées lugubres. A nouveau le néant, l’incompris, les doutes qui vous glacent sur place. La peur qui vous martèle le corps, son étreinte sur vos os qui paraissent soudain si fébrile. On se sent faible, victime de sa terreur, coupable d’obéir à des ordres farfelus. Kiri voulait-il mener la jeune ninja à sa perte ? Son but était-il seulement la débauche et la perte de tout, jusqu’à son dernier soupir. Quand viendrait ce moment, où le râle s’échapperait et l’esprit s’envolerait. Qu’y aurait-il après cela ?

Le poing serré sur le col de sa victime, Meian observe sans compassion l’étincelle quitter le regard du corps. Un de plus. Combien cela en faisait maintenant ? Une dizaine, peut-être une vingtaine. Assez pour briser plus d’une famille. Meian avait toujours reproché l’inhumanité des assassins pour l’égoïsme dont ils faisaient preuve. Tuer ne ruine pas qu’une seule vie. Les proches, les parents sont aussi souillés par le malheur. Ils perdent aussi un morceau de leur âme. Et là voila maintenant devenue ce qu’elle haïssait tout au plus. Une meurtrière. Machine à tuer, pour des complots et du trafic, pour de l’injustice ou du mensonge. Elle n’allait pas tarder à rattraper le point de non retour, ou son esprit serait bien trop brisé pour être reconstitué. N’avait-elle plus ni fierté, ni honneur ? Ses ancêtres nobles devaient se retourner dans leurs tombes en la voyant ainsi. Déboussolée, assoiffée de revanche et de renouveau. Meian mourrait à petit feu, laissant place à un être abominablement néfaste et dangereux.

L’alerte fut donnée. On l’avait remarquée. Son meurtre ne sera pas méconnu de tous finalement. Son visage masqué derrière un voile de soie, seuls ses yeux perçant l’ombre de la nuit étaient dévoilées. Une nuée de ninjas sans réel talent se jeta sur elle. Inconscients. Ils l’étaient tous. Ils se jetaient tête baissée dans la gueule du loup, quelque chose de plus grand qu’eux. Encore des vies sacrifiées pour des idées stupides. Quoi ? Quelque chose du genre, la vengeance, la précipitation, le devoir. Stupide, stupide, stupide ! Ils l’étaient tous.

La tuerie n’épargna personne. Un unique souffle retentissait dans la salle ensanglantée. Meian pivota sur elle-même et disparut aussi discrètement qu’elle était apparut. Elle se retrouva contrainte à rédiger un rapport inutile à un gradé. Résultat : Etait-il réellement utile de lui demander si l’affaire était « réglée », serait-elle rentrée décorée de sang divers si cela n’avait-il pas été le cas. Devrait-elle-même aller jusqu’à décrire comment elle avait tranché et mutilé des corps encore jeunes sans l’ombre d’une hésitation ? Stupide !

Déconcertée, Meian s’éclipsa de l’entretient avant la fin de celui-ci. Elle claqua violemment une porte innocente et longea un couloir qui lui sembla sans fin. La scène paraissait comme au ralenti. Les vêtements larges de Meian flottant au gré de sa démarche, sa peau ornée de ces tâches de sang séché, quelques griffures. Elle croisa dans ce couloir un homme tout de noir vêtu, caché de la tête au pied. Air louche, mais rien de plus normal pour un ninja.

« Tu ne devrais pas être ici »

Les prunelles de Meian s’écarquillèrent, et elle stoppa derechef sa cadence. Elle pivota à moitié son buste et s’orienta vers l’homme. Il paraissait confiant, sur de ce qu’il disait. Comme s’il savait que ces mots avaient une portée sur l’esprit de Meian.

« Je vous demande pardon ? »

Son regard se renforça, il reprit sa confiance. L’homme se contenta simplement de fixer Meian pendant un long instant. Sa cape masquait son visage, mais la ninja pouvait percevoir les deux billes luisantes qui l’observaient avec malice. Elle imaginait très bien ce sourire vicieux, déstabilisant de part sa confiance.

« Tu m’as bien compris »

A nouveau ce sentiment d’être sauvagement arrachée à sa sérénité. Déjà troublée par les derniers événements, Meian eut à ce moment précis d’être réduite en miette. Décomposée par des propos qu’elle espérait entendre chaque jour, mais qu’elle se refusait à écouter. Tiraillée entre se laisser à l’abandon et résister à ses espoirs. Ses paupières se refermèrent. Elle devait se calmer, reprendre ses esprits. Rien ne devait la perturber ainsi. Quand elle rouvrit ses paupières, l’homme avait disparut. Ses espoirs aussi.


Le lendemain fut une journée pénible. La journée qui suivit aussi. Tout le temps Meian songeait à cette proposition qu’elle n’avait su prendre. Des regrets. Elle se lamentait d’être à nouveau coincée dans cet asile machiavélique. Prise à la mélancolie, elle se mit à divaguer. Relativiser, peser le pour et le contre. Au final, tout semblait à la pousser hors du village. Cette tentation indescriptible qui vous pousse à la recherche de l’inconnu. Effrayant, mais présent.

Un matin où on était venue la chercher pour une autre mission écœurante, Meian vacilla. Elle s’empressa de faire un sac. Elle se rendit compte à quel point ces années avaient été un fardeau pour elle. Rien ne lui faisait envie. Elle n’avait aucun souvenir, pas d’objet précieux. Rien qu’une poche de Ryos et quelques encas. De quoi survire.

La marche fut quelque peu angoissante. Les chemins semblaient tous se disperser dans des bois épars et variés. Sinueux, ils ne menaient nulle part si ce n’est au bout d’un rien. Tout semblait se former et se déformer sous les yeux exténués de Meian. Son départ n’avait aucun sens, elle recherchait quelque chose d’introuvable. Cette quête la mènerait simplement à sa perte, mais rien ne l’importait plus.

Sans vraiment en comprendre la raison, ses pas la menèrent petit à petit à un lieu qu’elle croyait avoir oublié. L’odeur de rouille et de terre battue fit alors surgir ses souvenir. Evidemment, l’apparence avait changé, mais le calme régnait dans ces ruines comme à son origine. Son lieu de naissance, là où elle avait vécu assez de temps pour se souvenir des traits marqués de ses parents. Des parents loyaux, braves. Meian les avait toujours imaginés invincibles, ils semblaient si grands, inatteignables.

Le vent claquait sauvagement les branches entre-elles. Les nattes cristallines de Meian se faufilaient de gauche à droite le long de son coup nu. Le temps semblait tourner. Tout tournait, pensées, rires, larmes, souvenirs et envies. Les débris continuaient de s’envoler et de ses reposer avec fracas sur le sol.

C’est à cet instant qu’il réapparut. Habillé de la même tenue. Serait-ce un ange déchu ? Perdu ? Haïs des dieux pour sa trop grande puissance. Oui ce devait être ça. Les faibles ont peur des forts et s’en servent pour parvenir à leurs fin. Ils étaient tous pourris et ne pensaient qu’à eux même.

Son visage était encore caché, et sa main tendue vers la kunoichi semblait presque la toucher malgré la distance qui les séparait. A nouveau cette déshumanisation, mêlée d’amertume et de méfiance.

« Que sais-tu de moi » persifla la jeune femme. Les lèvres serrées. La colère débordait presque. Elle s’en voulait de réagir ainsi alors qu’elle avait pensé jour et nuit à cet individu qui semblait vouloir lui offrir une nouvelle directive.

« Rejoins-moi, une bonne fois pour toutes »

Un long silence s’imposa. Sa voix résonnait dans la tête de Meian qui ne savait ou se tourner. Elle avait beau y avoir pensé auparavant, elle se retrouvait à nouveau démunie de toute réflexion logique. Cette scène demeurera inexplicable à jamais. Dans le sens ou personne ne comprendra l’isolement de la kunoichi et cette façon que cet homme semblait s’y lier et vouloir l’en sauver. C’est comme s’il savait déjà toute d’elle, pire même, comme si il savait que son destin n’était pas encore enclenché, qu’il serait l’élément qui susciterait un déclic. Indescriptible. Cette main masculine qui te penchait à elle, elle semblait si proche.

« Quel sera mon rôle ? »

Un léger rictus tinta derrière la capuche.

« Celui de me suivre, d’accepter enfin que tu n’obtiendras ce que tu voudras que si tu décides de m’aider »

Tout était flou, si vague. Ces paroles voulaient tout dire et rien dire à la fois. Il semblait si sur de lui, de ses paroles. Son offre était plus qu’alléchante. Plus de lien avec ce village maudit qui dresse une armée de chiens enragés. Plus d’affaires de missions louches et criminelles. A présent, elle pourrait vivre comme bon lui semblait, décider par elle-même. Une indépendance totale ? Elle en rêvait depuis toujours. Mais tout cela paraissait si illusoire, la réalité était souvent décevante.

« Pourquoi moi ? »

Une simple mue de sa part. Comme s’il trouvait cette question inutile.

« Parce que c’est toi. Je veux ton potentiel »

Son regard se durcit. Alors cet homme aussi était intéressé simplement par les aptitudes de la kunoichi. Pourtant, lui dire cette réponse et cette condition directement, et avant même de la prendre sous son aile, relevait de l’étonnant. Kiri n’avait jamais émit de telles suggestions. On l’avait toujours traînée d’endroit en endroit sous différents prétextes. Mais jamais on ne lui avait dit franchement qu’on s’intéressait à elle pour son pouvoir. La vérité gagnera, et, cette fois-ci, cet homme a su convaincre une femme d’ordinaire imperceptible. Elle se contenta juste de baisser le regard au sol, comme vaincue. Elle ne pouvait faire face à ses envies de changement. Parler était inutile, à présent, Meian avait cédé et elle rejoindrait donc les idéaux et la volonté de ces personnes qu’on nomme les ninjas du Nuage Rouge.

Hiiii, super trop cool.
Merci beaucoup o/