L'estomac plein, mon père disponible, un soleil au zénith : l'entrainement pouvait commencer.

C'est avec difficulté que mon père me rejoignis à la salle. Il ne disait rien, mais je voyais bien qu'il avait du mal à se remettre de sa blessure. Et, pour finir, je n'avais aucune idée de ou comment et dans quelles circonstances il s'était fait ça.

Mais peu importe : mon esprit était trop préocupée par la technique que j'allais apprendre pour m'inquiéter d'autres choses. Enfin j'allais pouvoir apprendre à maitriser nos pouvoirs héréditaires, enfin les insectes confinées dans mon corps allaient me servir pour autre chose qu'à des techniques basiques comme un clone ou un substitution.

« Bon, Jey. » siffla mon paternel, douloureusement « Cette technique est loin d'être compliquée à assimiler pour un ninja de ta trempe, mais sache qu'elle est la plus importante de notre clan : c'est elle même qui te permettra de prendre tes ennemis en filatures, de repérer n'importe qui ou n'importe quoi avec l'aide de tes insectes.
Comme tu le sais sans doute déjà, l'insecte femelle a une odeur si infime que seul un mâle de la même espèce peut la repérer, mais ce à des kilomètres. Et c'est là dessus que se joue cette technique : elle consiste uniquement à poser un insecte femelle sur ta cible, et d'ordonner à tes mâles de repérer son odeur. Il te faut pour cela une parfaite maîtrise de tes insectes, mais aussi de discrétion : il ne faut pas que ceux-ci fassent du bruit en filant ton ennemi;
Je supposes que tu as compris, mais, des questions ?»

«Non, merci. »

« Bon, très bien. Je n'ai plus rien à te dire, donc. » dans cet élan de parole, mon père disparu à une vitesse folle : encore une chose qui me faisait comprendre que j'était très loin du niveau d'un ninja de rang supérieur. Mais, si j'avais bien compris, cette technique est la base de celles de mon clan.
Elle était importante, essentiel, mais simple. Ce n'est pas ça qui allait me faire peur.

Ayant déjà malaxé mon chakra pendant que je parlais avec mon père, commander à mes insectes était maintenant un jeu d'enfant. J'ordonnais à une femelle de se poser près d'une taupe qui sortait sa tête du trou, et une fois que celle-ci rentrait dans sa tanière, ordonnais à mes mâles de la suivre sous terre. C'est avec difficulté que je réussis à leur faire réellement comprendre ce que je voulais, mais ils finirent par y aller.

L'épaisseur de la terre augmentait la difficulté à filer la taupe, mais en m'imposant des contraintes dès le début je savais que cela ne pouvait qu'être bénéfice pour la suite.
Mes insectes commencèrent à accourir à grande vitesse vers l'autre bout du terrain ou je me trouvais. Je les suivis, et, au moment ou elles s’arrêtèrent, la taupe sortit de son trou, la femelle posé entre ses deux yeux.

Ma filature avait prise : simple au premier abord, j'avais pourtant vidé une majeure partie de mon chakra sur ce coup, mais la technique m'était acquise.
La fatigue se faisait sentir, et je n’eus même pas le courage de faire les exercices aux shurikens comme je l'aurais prévu au départ. Je n'avais qu'une hâte : rentrer chez moi.