S'en était décourageant.

M'oui, complètement stupide. C'est qu'il faisait exprès ce Kage ou ?... M'enfin, Lumi n'allait pas s'en plaindre. Il est vrai qu'une mission aussi... étrange pour un examen Anbu ça ne faisait pas très sérieux, mais bon, si elle s'avérait être facile, c'était déjà bien. Et déjà mieux que de s'occuper d'une bande de gamin qui... tuent. Si jeunes et déjà couverts de sang. Cette pensée la répugna un instant, elle ferma les yeux et un frisson la parcourut. Luna serra les poings, crispa sa mâchoire et grogna un bon coup, ses prunelles s'entre-ouvrirent qu'elle fixa le sol poudreux et blancheâtre sous ses pieds. Le labo, ce fichu labo. Là bas aussi tout était blanc, les seringues, le carrelage, les lits... les yeux... mais pas le sang.

*Flashblack on*

Et le sang, qu'est-ce que c'est, papa ?
C'est quelque chose qui n'est pas blanc, ma chérie.

Ces paroles raisonnèrent dans son crâne continuellement, tel un echo perdu au fin fond des cieux. Elle courait dans cet étendu blanc, tout devint griseâtre et le ciel se voilà de nuages menaçant, une tempête semblait se lever, au loin on entendait le sifflement du vent polaire glaciale qui slalomait entre les immenses montagnes, se frayant un chemin sinueux. Et elle, enchaînait ses pas qui s'enfonçaient continuellement dans la neige froide et humide. Son petit corps encore jeune était couvert de blessures, d'engelures. Mais heureusement les flocons, comme pour l'aider, couvraient les traces de son sang qui se démarquait d'un rouge vif sur le blanc éternel. Haletante, son haleine était devenu aussi froide que la surface de sa peau bleuté par le froid, ainsi elle ne dégageait aucune buée. Du givre commençait probablement à s'installer sur ses poumons, puisqu'elle avait du mal à respirer. Cependant, cette elle, ne ressentait plus la morsure du froid, c'était au moins un des avantages de ce maudit... Enfer. Enfer, c'est ainsi qu'elle l'interpelait. es heures passèrent ainsi, la fillette âgée d'environs 8 ans courait toujours, inépuisable. Toujours aller plus loin, encore plus loin, encore... Et pourtant ses efforts semblaient toujours vain, car le paysage ne changeait pas dû à la tempête. Blanc, toujours.... blanc. Elle pleurait, ses gémissements se faisaient de plus en plus fréquent au rythme du temps qui passait. Les larmes qui perlaient sur ses joues étaient tous aussi gelées, se fracassant au sol tel un petit cristal translucide. Ses jambes finir enfin par cesser de bouger, complètement paralysée, elle tomba visage premier dans cette poudre, à la fois alliée et ennemie. Confortable malgré sa température peu élevée, la demoiselle ferma les yeux pour s'y laisser finir sa misérable et courte vie.

Kojima Luna

*Flashback off*

Ses yeux reprirent leurs teintes normales, oui, parce qu'il s'étaient reversés entre-temps, la demoiselle était tombée sur le dos, soulevant autour d'elle une masse de poudrerie blanche. Le ciel semblait calme, parsemé de rayons solaires dénudés de puissance un peu partout. Cette lumière se réfléchissait sur la surface blanche, ne procurant aucune chaleur sur ce territoire complètement givré. Se relevant, une main sur le crâne, la demoiselle à la chevelure violette épousseta son petit manteau fin, qui lui arrivait environs au dessus des genoux. Ses mains étaient recouvertes de petits gants noir et ses oreilles bien au chaud grâce à une paire de moufle grise. Ses pieds se tenaient bien à l’abri dans une paire de petit bottillons, et son cou était emmitouflé dans un foulard tout doux. Scrutant du regard les environs pour se situer dans ce désert polaire, Luna décida de suivre le nord, enchaînant les foulées. Pour son examen Juunin, elle avait dû venir ici, plus au nord elle avait trouvé un chalet qui lui avait sauvé le cul du froid. Mais lorsqu'elle arriva à environs 4 mètres de celui-ci, son pied s'enfonça à peu près jusqu'au genoux, et elle trébucha. Bien sûr, les jurons s'en suivirent, mais le pire était à venir. Le sol commençait à craquer... l'adrénaline monta en flèche en elle. Ses yeux s'équarquillèrent et... POUF ! Le plancher cèda. Une immensitude de neige tomba sur elle en rafale alors qu'elle s'enfonçait sous la neige, hurlant désespérement. Mais disons, que crier dans un endroit où les avalanches sont fréquentes... ce n'est pas la meilleure chose à faire. En effet, Lumi découvra que lorsqu'on l'interpelait, la neige, elle venait.

- KYYYYYYYYYYYYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

Boom. La pauvre se fracassa le postérieur sur une nappe glacée, une nappe phréatique congelé, pour être plus précise. Mais comme si dieu lui en voulait, la surface du lac se mise elle aussi à craquer, et la petite eut bien fait de ne plus bouger d'un seul traitre poile. Elle attendit simplement que le bruit s'estompe, pour se relever tranquillement, tranquillement... Mais non. En effet, le lac céda en milles morceaux de glace instables, qui eurent pour effet de faire plonger la dame dans des eaux noires comme la nuit. Et elle ne pouvait pas ouvrir les yeux, puisque la température de l'eau était nettement trop froide. Tentant par tous les moyens de retrouver la surface, elle n'eut autre choix que de se laisser couler, à bout de force. Son corps atteint le fond rocailleux, qu'une idée lui vint, il ne suffisait que de se donner un élan à partir de celui-ci pour remonter ! Elle s’exécuta, se propulsant d'un bon coup de pied sur les rochers pour atteindre la surface. Inspirant fortement, la fille du kazekage s'accrocha sur un morceau des glaciers, prenant le temps de se reposer malgré son corps frissonnant à moitié paralysé. Jetant un regard méprisant au trou où elle avait passer, elle-- Minute, il était où ce dit trou ? Et merde. Son cri avait provoquer un avalanche, oui. Elle avait dû recouvrir la surface. Super, maintenant quoi faire ? Oui, on aurait pu simplement tout faire sauter... si ses mains n'étaient pas recouvertes de glace. Et merde, c'était le cas de le dire. Soudain, plus loin, une lumière se refléta sur les parois de la caverne givrée. Luna croyait halluciner... mais un pingouin se pointa... une torche à la main. Il la regarda de la même façon que celle-ci le fixait ; hébété. Un immense froid s'installa (oh le double sens) entre les deux individus qu'il enchaîna.

- Mais qu'est-ce que tu fais ici ?

- ...Att- Attends, tu PARLES ?

- Bien sûr que je parle !

- La... même langue qu- que moi ?!

- Semble-t-il. Besoin d'un coup d'aile ?

- Ce... serait pas de refus.

Fit-elle, à moitié gênée et stupéfaite. Sur ce, la bête laissa sa lampe sur la glace, qu'il plongea dans l'eau pour sauter sur la plateforme de faux cristal froid. Il la tracta d'une force phénoménale jusqu'à la berge toujours glacée. Frissonnant, la dame de Glycine se recrovérit sur elle-même afin de se réchauffer, même si elle ne sentait pas la morsure du froid. Il faut quand même être un peu stupide pour dire que son corps est potentiellement normale si on grelotte, tremble et frissonne au milieu de la toundra. Le gentil pingouin lui apporta une couverture, se faisant glisser dans les tunnels sur le ventre, il dénuda la demoiselle de son manteau mouillé, de ses bottes et de ses mitaines, lui laissant ses vêtements normaux afin de la réchauffer. Lorsque son corps reprit un était décent et qu'elle pu se lever pour enchaîner les pas, la petite chose l'invita à passer dans ce tunnel... C'est dans ce genre de moment que l'on se considère chanceuse d'être d'une taille minuscule. Suivant maladroitement la chose qui lui avait sauvé la vie, trébuchant plus d'une fois dans ce passage de glace, ils débouchèrent enfin sur une immense pièce ou une spiral de givre se tenait en son centre, pour descendre des trop nombreux étages qu'il y avait. Cette pouponnière de pingouin lui semblait totalement irréelle, se demandant si elle n'était pas devenue dingue par la basse température. Mais non, les petits êtres semblaient presque effrayé par la nouvelle venu, et lui adressaient des regards plus ou moins paranoïaque... Son sauveur la mena dans un ascenseur bleuté, qui de façon inquiétante, craquait. Il monta lentement, trop lentement jusqu'à une pièce au top de leur pingouinière. Enfin les portes s'ouvrirent, et débouchèrent sur une pièce encore plus immense où un pingouin bien gras siégeait sur un trôle banalement... translucide.

- Qui ÔSE me déranger !

- Désolé seigneur Pingoléon... mais une demoiselle en détresse était sur le point de mourir et--

- Une demoiselle ? S'intéressa le gros tas en se retournant.

- T'veux ma photo, baka ?

- Oh, c'est une petite rebelle en plus. Bien, habillez-la chaudement et envoyez-la moi.

- Autant crever.

- Même si je te parle de mon plan secret, jeune demoiselle ?

Une cloche sonna dans sa tête. Pingoléon ? Attends une minute. C'était lui qu'il fallait éliminer afin qu'il ne transforme pas Suna en désert polaire ? Hm, ça devenait intéressant... Le petit oiseau traina la fille de Tsuna, dandinant son joli petit cul bottable. Il lui pointa une pièce et lui transmis des vêtements chauds et secs, puis la laissa seule un moment pour qu'elle puisse se changer en paix. Une seconde plus tard, elle se dirigeait à pas hâtant vers la salle de trône, où Pingoléon se trouvait.

- Et c'est quoi ce plan ?

- Oh oh, du calme... avant tu devras.

Luna dégaina un kunai qu'elle avait caché entre ses seins au cas où.

- Pardon ?

- Hmh... alors, je compte rasé le désert de Suna, hu hu. Le transformer en notre Q.G, désert polaire.

Un sourire malveillant s'esquissa sur les lèvres de Lumi.

- BBBIIIIIP, mauvaise réponse, hu hu hu ♥

Et elle se jeta litéralement sur le gros lard, lui tranchant la gorge d'un coup de Kunai vif, par son expérience elle ne manqua pas du tout sa cible. Le sang gicla sur le sol immaculé, tous les sbires se mirent à paniquer et se jetèrent sur la petite, qui dégaga une vague de chakra si immense que les murs implosèrent. Se donnant une élan vers les cieux, elle libéra TOUT son chakra en un coup et fit exploser tout leur repaire, sortant par le plafond qui venait de cèder plus haut. Se dépêchant de filer, elle siffla entre ses doigts qu'un traineau a chien apparut, provenant du chalet. Elle détala grâce à ceux-ci, laissant en arrière plan une scène chaotique où tout sautait, un léger sourire machiavélique arqué.