Et je cours...

Le vent fait balancer mes cheveux dans tout les sens. Le tapis de feuilles mortes du bois que je traverse n'ont pas le temps que soutenir le poids de mon corps que déjà l'autre pied est posé plus loin. Je vole entre les arbres et les feuilles qui tombent, lasses de tenir tête au vent plus longtemps. Je ne sais pas où je suis ni même ou je vais mais je n'en ai rien à faire.

Je cours...

Je frôle le sol, l'air libre et les racines de ces arbres imposants qui assourdissent la forêt de ce silence roi me donne autant de confiance et de liberté qu'un loup sur son propre territoire. La seule différence est que j'avance vers un inconnu incertain qui est loin de me faire peur. Ces arbres qui peuvent conserver tout les secrets du monde sans en divulguer un mot ni même un indice même sous la torture. J'ai envie de grimper dessus et de leur demander de tout m'expliquer de ''A'' à ''Z''. Ce que je fais là, pourquoi il est là, si les arbres qui l'entoure viennent de lui ou bien du hasard...

Je cours...

Je n'ai pas le temps de m'arrêter pour écouter leurs histoire. Quelque chose m'attire dans cette direction comme un moustique serait attiré par la lumière d'une maison dont les propriétaires, trop négligents, auraient laissé une fenêtre ouverte une nuit où la lune ,trop avare pour cette fois, n'offrirait pas assez de la sienne. Un moustique...ça me convient bien en fin de compte...un buveur de sang qui profite de sa peine liberté et de son inutilité dans ce monde sans pitié.

...

Traversant un buisson sans faire attention aux échardes malgré que je me balade à pieds nus, je tombe sur une vue éblouissante malgré que le ciel ne soit pas totalement bleu; un lac! Un grand lac, propre et sans trace du passage de l'Homme avec un grand ''H'' majuscule au alentours! C'est magnifique! Je regarde autour de moi et vois que c'est désert. Quel pied! Je ne peux m'empêcher de songer à la température que l'eau pourrait bien avoir.

Sans trop me faire attendre, je m'approche de l'eau claire et y plonge un orteil. Elle est délicieuse que rien ne me retient de m'y plonger. Je pose mon sac au sol. Combien de temps n'avais-je pas pris de bain? ...Trop longtemps pour que je sache le nombre exact de jours en tout cas! J'enlève ce qui me sert de pantalon et ne laissa qu'un bikini que j'avais volé dans un petit village dans lequel on ne me reverra jamais.

Je plonge dans l'eau et oublie les dangers qui peuvent m'entourer. J'ouvre les yeux quand je vis que ce lac abrite plusieurs vies. Je n'ai jamais goûté du sang de poisson maintenant que j'y pense. Joignant la pensée à la parole, je me dirige vers le milieu du lac et pris une grande inspiration avant de plonger.

L'eau est si claire que je vois presque les nuages quand je suis sous l'eau. Je regarde les banc de poissons qui vont et viennent dans toutes les directions. Par moments, certains sortent du groupe pour faire le tour d'un rocher pour ensuite revenir. C'est à ce moment qu'un poisson de la taille de ma tête passa devant moi. D'un geste brusque du cou, de la tête et de la mâchoire, je le saisis avec les dents. Je l'ai attrapé entre la queue et le centre de son corps. Apparemment, j'ai mordu assez sec pour qu'il meure sur le coup. Je me redirige vers mon sac pour voir si j'ai encore mon paquet d'allumettes, poisson toujours en bouche pour pouvoir nager plus vite.

Arrivée au niveau de la rive, je me redresse et laisse tomber le poisson sanguinolent entre mes mains quand une silhouette sombre à ma droite dans ma vision périphérique attira mon attention.

-Hé! Qui va là?