Votre personnage

✘ Nom: Ôsaku ✘ Prénom: Momo ✘ Age: 16 ans ✘ Nindo: Sauve-toi toi-même avant d'essayer de sauver les autres ✘ Village désiré: Kumo

Description psychologique

Aveugle de naissance, Momo ne sait ce qu'est une couleur. Mais elle a appris à ressentir les choses, les repérer par l'odorat, l'ouïe et le toucher. Toujours pieds nus, elle se sent soulagée de pouvoir tâter le sol directement avec la plante de ses pieds. Elle a acquis une vision du monde bien à elle. Et sa vie ne l'a pas poussée à le voir comme paradisiaque. Momo est une jeune fille qui a été forcée de grandir vite, très vite. Livrée à elle-même dès sa naissance, elle a développé un instinct de survie hors du commun. Débrouillarde, elle a toujours trouvé le moyen de subvenir à ses besoins que ce soit en chapardant de la nourriture ou en jouant à la pauvre fille toute mignonne qui a envie d'une glace. Elle ne connaît que l'univers où la loi de la jungle prime, la loi du plus fort (ou du plus rusé).

Partant du principe que même ses parents n'ont pas voulu d'elle, Momo refuse la moindre tentative d'aide motivée par la pitié. Son ego et sa fierté surdimensionnés sont incapables de considérer la pitié comme quelque chose de réel. Ses parents n'en ont pas eu pourquoi une personne lambda en aurait ? Cela serait une atteinte à sa personne. Ses parents, ceux qui l'ont engendrée, ceux qui font ce qu'elle est n'ont rien fait. Si quiconque voulait la prendre en pitié, cela serait insulter sa création, son existence et il n'en était pas question. L'absence de pitié est la seule chose qu'elle a de ses parents. Et même si elle se targue de ne pas se soucier d'eux, de les haïr pour ce qu'ils ont fait, au fond d'elle, elle les aime, même si elle ne les a jamais vus, même si elle ne connaît pas leurs noms, leurs professions ou la localisation de leur maison.

Sa vie difficile lui a forgé un caractère en béton. Momo ne baisse que très rarement les bras, elle est volontaire, tenace. Elle a fait face a des situations que d'autres auraient qualifiée de désespérées. Pourtant, elle ne s'est jamais laissée aller, cela aurait été rendre service à ses parents qui n'ont jamais voulu d'elle. Momo veut prouver au monde qu'elle mérite de vivre. Les dures réalités de la vie l'ont endurcie. Endurante, Momo peut rester longtemps dans des conditions difficiles sans ressentir d'inconfort. Ne pas manger pendant des jours ou être privée d'eau un temps indéterminable ne lui est pas inconnu. Sans sa volonté de fer, elle n'aurait pas survécu aussi longtemps seule et en pleine nature.

Sa vie d'errance, en solitaire, l'a rendue cynique, désabusée par les règles de vie sociale. Elle n'a jamais vécu très longtemps en compagnie d'autres personnes et n'a jamais fait l'effort de s'intégrer dans un groupe quelconque jusqu'à ce qu'elle rencontre Ginko. Peu habituée par la présence humaine prolongée ou en trop grand nombre, Momo peut paraître maladroite avec les autres humains. Elle ne sait pas comment se comporter envers eux. Ayant vécu en ermite depuis son plus tendre âge, elle a très souvent besoin de s'esquiver, de s'isoler, pour se ressourcer, se retrouver. Ce n'est pas demain la veille qu'elle parviendra à supporter les trop grandes marques d'affection. Elle parvient à peine à supporter que Ginko lui passe une main amicale dans les cheveux et encore, elle se force à ne pas s'enfuir en courant par estime pour le ninja.

Momo sait se contenter de peu. Elle n'a pas besoin qu'on lui offre monts et merveilles. Une seule chose lui convient : c'est vivre, tout simplement. Depuis sa rencontre avec Ginko, elle ressent la nécessité de recevoir de la considération et des félicitations pour ce qu'elle est, pour ne jamais avoir abandonné et elle se sent redevable. Elle a un besoin inexplicable de remercier Ginko pour ce qu'il a fait pour elle. C'est pourquoi elle a pris sur elle pour s'installer à Kumo, près du ninja, pour pouvoir un jour lui rendre la pareille. Elle se découvre peu à peu un côté loyal indéfectible et elle n'est sûrement pas au bout de ses surprises. Son arrivée définitive dans la vie du village caché lui révèlera des facettes qu'elle ne connait pas d'elle et en effacera d'autres.

Description physiologique

Momo est une jeune fille très petite. Les conditions de vie difficile n'ont pas aidé son corps à se développer correctement. Elle n'a pas grandi comme n'importe quelle adolescente et son corps n'a encore rien de celui d'une femme. Peut-être ne l'aura-t-elle jamais, même si elle se mettait à se nourrir plus régulièrement et correctement. Elle en tire certains avantages comme celui de se faire très discrète, de se glisser dans des endroits improbables pour se protéger du mauvais temps ou tout simplement de paraître jeune et innocente aux yeux des autres. Et avec de la rigueur et de l'entraînement, une agilité incroyable.

De prime abord, Momo ressemble à une sauvageonne. Et c'est ce qu'elle est. Négligée, elle n'a jamais eu l'opportunité de profiter d'un bain quotidien et d'une garde-robe diversifiée. Mais l'habitude de se laver tous les jours viendra très vite au vu du confort qu'un simple bain peut lui apporter, Momo ayant appris à se contenter de petites choses.

Ses cheveux sont constamment en bataille. Comme elle ne sait même pas ce qu'est un peigne ou une brosse à cheveux, Momo n'a encore jamais réussi à arranger ses cheveux. Pourtant, ils mériteraient d'être plus mis en valeur. Très longs (les ciseaux et les salons de coiffure n'existent pas non plus dans le vocabulaire de Momo), ils sont d'un noir de jais éclatant lorsqu'elle a l'opportunité de les laver.

Son visage est encore celui d'un enfant. Les traits arrondis et les joues rougies. Sa peau est sèche et colorée par les nombreuses journées passées au grand air. Momo a la sale habitude de se gratter les joues tellement elles sont irritées. La vie à l'extérieur ne lui a pas permis de voir de médecins ou encore moins d'avoir un lot de pommades pour le soin de son corps à portée de main. La peau de ses bras et de son corps en général n'est pas non plus épargnée. Momo ne s'en est jamais soucié mais la présence constante d'humains à ses côtés pourraient arranger cet état de fait.

Ses yeux sont d'un blanc déroutant, sans pupille. On pourrait croire qu'elle possède le Byakugan mais il n'en est rien. Ses yeux sont simplement aveugles, morts. Elle ne les a jamais caché aux yeux du monde mais depuis son arrivée à Kumo, elle les dissimule sous son bandeau de ninja. Cependant, l'absence des miroirs de son âme ne la prive pas d'expression. Momo a appris à user du sourire comme une façade, une armure, une arme, les yeux choupinous étant une arme inutilisable pour attendrir le cœur des pigeons à qui elle a soutiré de quoi se nourrir ou s'abreuver.

Momo porte les vêtements qui sont à sa portée. Ceux qu'on lui donne ou qu'elle trouve au gré de son errance. Ses vêtements sont parfois trop grands, parfois trop courts. Troués, délavés, ils ne mettent certainement pas en valeur sa silhouette. Depuis qu'elle est à Kumo, Ginko lui a procuré une tenue de ninja, beaucoup plus correcte et Momo s'en accommode. Elle ne sera jamais attirée par la mode, trop peu habituée à porter de belles choses. Les jolies robes la mettraient mal à l'aise alors que sa tenue de ninja est confortable, simple et lui rappelle les vieux vêtements qu'elle a souvent portés avant d'être recueillie par son bienfaiteur.

Votre Histoire

Momo est née hors mariage, d'une femme seule, abandonnée depuis longtemps par le père de son enfant. En plus de ça, elle est née aveugle. Sa mère, désemparée et issue d'une famille pauvre n'eut pas d'autre choix que de l'abandonner. Elle a caché sa grossesse tout le long pour s'éviter le déshonneur et la honte sur sa famille. C'est sans remord qu'elle a laissé le couffin contenant son nourrisson aux portes d'une maison. Elle ne prit même pas la peine de la nommer.

Momo n'eut pas de chance, sa mère l'avait déposée au seuil de la maison d'ingrats. Jusque l'âge de six ans, elle fut traitée en souillon. Sa cécité n'attira la pitié de ceux qui l'avaient recueillie. Ils se servirent d'elle comme une esclave et Momo apprit que dans la vie, tout était question de force et de pouvoir. Elle dut suivre les ordres de ses geôliers en silence. Elle s'adapta au monde sans sa vue. Inconsciemment, elle développa des aptitudes pour repérer les choses et pour sentir lorsqu'un des enfants de la maison tentait de lui jouer un mauvais tour. Elle prit sur elle pendant six ans. Au moins était-elle logée et nourrie. Mais six ans fut tout ce qu'elle put supporter, elle n'avait pas le caractère naïf et mou de Cendrillon. Un soir, elle se glissa hors de cette maison maudite et quitta son village natal sans jamais que sa mère ne vienne la tirer des griffes de l'horrible famille dans laquelle elle l'avait abandonnée.

Un an. Elle erra pendant un an. seule. Sale, malade et d'une maigreur à faire peur. Personne ne chercha à lui venir en aide, à lui donner à manger, à lui offrir un toit où dormir. Momo connut la faim, la soif, le froid, la maladie et la peur. Et elle était si jeune. Jamais elle n'aurait du connaître ça à l'âge de six ans. Fort heureusement, cette année de misère prit fin lorsqu'une vieille femme habitant seule au cœur d'une forêt la prit sous son aile. Elle ne fut pas tendre avec elle. Mais c'était déjà mieux que l'esclavage. Elle lui apprit à cuisiner pour elle et à raccommoder ses vêtements. Momo passa beaucoup de temps seule, à écouter les bruits de la forêt. Elle passa deux ans auprès de cette vieille femme aigrie avant que celle-ci ne meure.

Elle était âgée de neuf ans. Et elle se retrouvait à nouveau seule. Elle n'était pas plus prête qu'à ses six ans pour affronter le monde. Mais elle avait appris à se débrouiller. La vieille femme lui avait apporté une volonté de fer, sans faille. Grâce à cette arme, elle se sentait assez forte pour survivre seule. Et elle repartit en vadrouille. Elle voyagea, sans plus jamais s'arrêter sous le toit de quelqu'un. Elle apprit à ruser, à voler sa nourriture, à repérer les baies et les champignons comestibles rien qu'à l'aide du toucher et de l'odorat. Elle s'éloigna peu à peu de la vie en société.

Parfois, elle ressentait le besoin de chaleur humaine et elle se risquait aux abords des villages. Il lui arriva de jouer avec des enfants se reposant dans une prairie. Malheureusement, le plus souvent, ils la rejetaient. Ils se moquaient d'elle, lui tiraient les cheveux et allaient même jusqu'à la frapper, confortant Momo dans l'idée que la loi du plus fort était tout ce qui régissait sur ce monde. Pendant des années, elle vécut seule.

Mais alors qu'elle vivait son adolescente sans pouvoir tourner ses parents en bourrique, alors qu'elle traversait une montagne imposante, Momo crut voir la fin de sa vie arriver. Elle avait beau avoir développé un sixième sens pour se repérer, se promener ainsi en hauteur sur un chemin de montagne escarpé n'était pas pour garantir sa sécurité. Et Momo dérapa, trébucha et passa par dessus bord. Cependant, elle ne sentit jamais le sol percuter son dos, un rocher pointu traverser son corps ou sa tête se fracasser contre un quelconque rocher : quelqu'un l'avait rattrapée en vol. Ginko Ôsaku. Un ninja de Kumo rentrant de mission.

Ginko, son bienfaiteur. Il l'emmena au village caché et prit la jeune fille sous son aile. La première chose qu'il fit fut de lui donner à manger. Momo se goinfra sans manière, mangeant à même le bol sans se servir des baguettes disposées à côté, sous le regard amusé du ninja. Il la tira de force dans sa salle de bain et lui fit découvrir les joies de l'hygiène. Il s'étonna de son manque de gêne lorsqu'il la déshabilla pour l'aider à se laver et s'amusa à lui apprendre à se servir d'un savon. Et enfin, il courut presque jusqu'à l'hôpital du village. Les plaies et l'état de son corps dénudé l'avait beaucoup inquiété. A la fin de la journée, emmitouflée dans ce que Ginko avait appelé un pyjama, Momo ouvrit la bouche pour la première fois depuis leur rencontre. Elle baragouina quelques mots sans signification d'une voix rauque. Seule depuis si longtemps, elle ne savait pas parler correctement. Ginko ne comprit pas ce qu'elle lui dit ce jour-là mais Momo, elle, ne l'oublia jamais. te suis éternellement redevable.

Momo se refusa de repartir vagabonder. Elle devait la vie à Ginko et pour ce faire, elle devait lui montrer qu'il ne l'avait pas sauvée pour rien. Elle voulut devenir plus forte. Elle décida de rester. Ginko se découvrit un caractère de père modèle et il éduqua avec beaucoup de patience la sauvageonne qui ne se sentait aucunement dépaysée dans un monde où les ninjas étaient tout aussi singuliers qu'elle ne l'était elle-même. Elle apprit à parler, à écrire, à se tenir correctement, à se battre, à esquisser de vrais sourires, à interagir avec les autres. Momo ne parvenait pas à se départir de certaines petites habitudes et avait toujours du mal à se servir d'une brosse à cheveux mais elle se sentait bien, plus que jamais. Et les ninjas du village ne la traitaient ni en esclave ni en tête de turc. Ils l'observaient d'un œil curieux bien sûr. Mais étant eux-même des curiosités pour le commun des mortels, ils ne cherchèrent pas à la repousser comme l'avait fait sa mère.

Momo possédait une famille, un peu étrange, mais une famille quand même. Et elle ferait n'importe quoi pour la rendre fière d'elle. C'est en se découvrant cette étrange facette d'elle-même qu'elle alla s'inscrire à l'académie ninja. Ho oui, elle tiendrait sa promesse, elle rendrait la pareille à Ginko, un jour. Et pour se faire, elle s'était déjà forgé tout un avenir. Elle rêvait de pouvoir sauver des vies comme l'avait fait Ginko pour elle. Kumo avait gagné un élément loyal et à la volonté indéfectible. Ils pouvaient compter sur elle, tous. Momo ne les décevrait pas, jamais !