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| Sujet: De bourdonnements à pulsations Mar 8 Mai - 1:49 | |
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Je tiens à préciser que je viens de retrouver cette fic perdue dans mon PC depuis au moins un ans xD Engin j'espère que vous apprécierez ~ C'est ma préféré <3
De bourdonnements à pulsations
À force de parler un peu à Hinata, j’avais sût la connaître, et nous étions désormais de très bonnes amies. Moi, une fille bien banale, être amie avec une fille qui descendait d’une fameuse lignée du village? Je n’en croyais pas un mot. Pourtant, c’était bel et bien le cas. Nous avions eu amplement le temps de nous connaître à travers diverses missions, et il était donc inévitable que nous fûmes intéressées l'une à l'autre à un moment quelconque. J’aimais bien la fréquenter. Elle était gentille douce, admirablement forte… elle deviendrait une excellent kunoichi, j’en étais persuadée. Tout changea le jour où elle me présenta au reste de son équipe. L’équipe numéro huit du village de Konoha. L’unité Kurenaï : Les amoureux de la nature, les appelaient-on. Peu importe le nom que cette équipe et ses membres pouvaient porter, tout le monde faisait appel à cette équipe de choc. Après tout, elle comportait la descendante de la lignée des Hyûgas, un des meilleurs guerriers canins de la famille des Inuzuka et enfin, l’héritier du clan Aburame. Je dois bien avouer qu’ils me paraissaient imposant la première fois qu’on me les eût présentés. Malgré tout, plus Hinata m’invitait à venir déjeuner en leur compagnie, plus j’eusse appris docilement à connaître ses camarades. Kiba était un éternel gamin énergique et indépendant, qui cependant pouvait faire preuve de toute la sagesse issue de son clan. Shino lui, était plutôt du type réservé. Il parlait rarement mais n’avait pas peur d’être franc et direct. Je devais avouer que c’était sur lui que mon attention avait été retenue. Plus je le connaissais, plus je pouvais apprendre à l’apprécier… à l’aimer, véritablement.
Pour tout dire, à force de les côtoyer tous les trois, j’étais presque devenue un membre à part entière de leur équipe. Nous partions souvent en mission tous les quatre, et c’est surtout à travers de multiples expériences de ce genre que nous avions appris à tous nous connaître. C’était vraiment fabuleux…Ce mode de vie était devenu presque habituel. Nous partions en mission presque chaque jour. Nous étions vraiment efficaces sur le terrain, nous étions… une vraie équipe. Moi, je me sentais quelque peu de trop par moments, car il ne s’agissait pas de l’équipe d’origine que l’on m’avait confiée lors de ma sortie à l’académie. Mes coéquipiers avaient perdus la vie il y a quelques mois pendant une mission. Je ne m’étais pas trop attachée à eux, pour être franche, mais suffisamment pour m’ennuyer d’eux au fil du temps. Pourtant, Hinata et les membres de son équipe m’avaient accueillie à bras ouverts. Du moins, ils n’avaient démontrés aucune réticence.
Alors que nous étions revenus d’une mission à une heure plutôt tardive, Hinata nous avait invités chez elle pour qu’on y passe la nuit. Ce n’était pas la première fois que ce genre de situation arrivait. Shino, Kiba et Hinata s’entendaient à merveille. Enfin, quelques petites tensions se faisaient parfois sentir entre les deux hommes du groupe, mais ils finissaient toujours par accepter les défauts de l’autre. C’était admirable. N’empêche que, pour ma part, c’était la première fois que j’allais dormir chez une amie. Malgré le fait que nous étions tous juste revenus d’une mission, nous ne fûmes pas épuisés pour autant, et nous avions préférer nous entraîner dans le jardin extérieur jusqu’à ce que l’envie nous passe. Hinata habitait une maison de style traditionnel japonais, dont les portes coulissantes, une fois ouvertes, donnaient directement une vue extérieure sur le jardin. Après l’entraînement, nous allâmes tout de suite nous mettre au lit. Nous dormions tous les quatre sur de simples matelas déposés par terre, mais ils étaient confortables à souhait. Nous nous étions installés en ligne droite, côtes à côtes. En partant de la gauche, il y avait moi, Hinata, puis Shino et Kiba. La journée avait été fabuleuse, j’avais mangé de la nourriture excellente préparée par des servantes du clan Hyûga, et par-dessus tout, j’avais passée une journée mémorable en compagnie de mes meilleurs amis. Mes paupières se fermèrent rapidement toutes seules. La journée que je venais de passer m’avait littéralement épuisée.
Un petit bruit, aussi minuscule avait-il été, me réveilla subitement.
-Pardon, je ne voulais pas te réveiller.
Mon regard, encore embrouillé par mon éveil, finit par s’éclaircir à force d’augmenter les battements de mes paupières. Sur le coup, je n’avais même pas reconnu la voix qui venait de m’adresser la parole. Pourtant, il ne me fallut pas beaucoup de temps pour constater de qui il s’agissait. Shino s’était assis sur le plancher, en face de la porte coulissante qu’il venait d’ouvrir pour contempler le jardin extérieur. Il ne détourna pas son regard une seconde. Il devait s’attendre à ce que j’aille me recoucher sans rien dire. Pourtant, je ne pus m’empêcher d’aller le voir. Je vins m’asseoir à ses côtés, timide, sans rien dire. Il avait l’air si serein et si calme. D’ailleurs, je crois que l’occasion ne s’était jamais présentée pour que je lui parle seule à seul. Pourquoi ne pas en profiter? Après tout, on ne peut jamais en apprendre trop sur ses coéquipiers…
-La lune est belle, n’est-ce pas?
J’avais dit cela avec si peu d’entrain que l’on m’aurait cru à moitié morte. Enfin, je venais de me réveiller, il ne fallait pas l’oublier.
-Oui, avait-il répondu.
Shino avait toujours été rempli de mystères. Cet être pouvait s’avérer aussi renfermé que confiant. On ne savait jamais réellement à quoi il pouvait penser. J’étais tombée amoureuse de cette personne alors que je ne le connaissais qu’à peine… quelle cruche. Pourtant, on ne pouvait pas se tromper sur le sujet. Je rougissais à vue d’œil à chaque fois que je me retrouvais près de lui et une joie incomparable semblait s’éprendre de moi quand je le voyais arriver.
-Dis... euh… j’aurais une question... à te poser, Shino…
-Vas-y.
-Je me demandais… comment te sens-tu, avec… tous ces insectes, dans ton corps?
Il ne sembla même pas surpris, comme s’il s’attendait à ce que je lui pose la question un jour ou l’autre.
-Les nouveaux nés du clan Aburame sont soumis très jeunes à l’effet des insectes circulant dans leur corps. Leur peau, en grandissant, s’éloigne peu à peu des muscles au cours de leur développement pour laisser le champ libre aux insectes. Enfin, ça ne me dérange pas plus que ça. J’y suis très habitué.
J’adorais l’entendre expliquer des tas de choses. Il ne disait ni trop de mots, ni trop peu. Le stricte nécessaire. Je l’écoutais avec toute l’attention du monde. Ce moment était parfait. Le chant des criquets se mêlait à ses paroles douces et explicatives. -N’y a-t-il donc personne… qui s’y oppose?, avais-je demandé, piteuse.
-Non. Ça en reviendrait à se détester soi-même, ses origines. Et puis, pourquoi éprouver un dégoût quelconque à quelque chose qui se trouve dans ton corps depuis ta naissance?
-Je vois… il ne vous est donc jamais arrivé de n’avoir… aucun insecte en vous?
-Jamais.
Je les plaignais parfois, les personnes membres de clans. Oui, on pouvait leur envier des tas de choses, mais les méthodes utilisées pour la conservation de ce même clan étaient parfois rudes et éprouvantes.
-Mais… tu te sers de tes insectes… pour attaquer les ennemis, non?
J’étais toujours aussi timide et les mots sortaient de ma bouche de manière bégayante et hésitante.
-… où veux-tu en venir?
J’eus rougis, mes mains se resserrèrent les unes sur les autres en guise de gêne.
-Heu je… enfin, si tu fais sortir les insectes de ton corps… ne te sens-tu pas libérer d’une sorte… de poids, même si ce n’est que quelques instants?
Il resta silencieux sur le sujet. Étonnamment, c’est comme s’il n’y avait jamais songé au par avant. Quoi que, les membres de ce clan ne devaient pas souvent penser à de telles idioties…
-Je ne sais pas, avait-il lancé quelques minutes plus tard.
Mon regard se dirigea vers sa main, et je vins la lui prendre, tremblotante.
-Je… je sais que mes questions sont stupides… et…
Son regard se détourna à son tour du jardin pour venir se poser sur nos mains qui prenaient contact. Ce n’était pas mon genre de faire ce genre de « premiers pas », mais ma curiosité dépassait souvent l’entendement même de mon propre intellect.
-Enfin je… je voudrais… que tu essaies… si ce n’est pas trop… te demander…
Je me sentais empotée et stupide. Comment pouvais-je lui demander un truc pareil? Il me posa une question qui m’eût surpris sur le coup.
-Ils te répugnent, les insectes dans mon corps?
Je ne voyais rien à travers ses lunettes -qu’il portait encore- mais j’aurais pût jurer y déceler une petite suspicion de sa part. Je me suis toute suite sentie gênée par sa précédente question.
-N….non pas du tout! J’adore les insectes, je les admire, ils sont fascinants! Je veux dire… je croyais… que ça te ferait du bien… de… t’en délaisser…parce que…
-…?
Ma main vint se poser sur son torse de manière affreusement tremblante et timide. Je crois que la chaleur de mon corps devait avoir augmentée de plusieurs degrés. Mon regard changea. Je devins soudainement sérieuse et un peu bizarre. On aurait pût lire une certaine compassion sur mon visage...
-Tu vois… quand on prend contact avec toi… on sent les bourdonnements des insectes dans ton corps…leur bourdonnement. J’aimerais seulement… pouvoir…
-Hm?
J’hésitai longuement, mais les paroles finirent par être dites.
-Pouvoir… prendre un réel contact avec…. toi… et non pas, ces insectes…
Il faisait noir et on ne voyait qu’à peine le visage de l’autre, mais Shino sembla rougir un peu. Je dois bien avouer que je détestais être celle qui demandait des choses aux gens. Par contre, quand on semble éprise d’amour pour une personne, celle-ci le remarque forcément à force de nous côtoyer. De plus, je ne peux dire clairement si Shino ressentais la même chose, mais s’il me détestait à ce point, il y avait longtemps qu’il aurait retiré ma main de sur son torse. Jamais je n’aurais eût le courage de lui demander un tel « service » si c’était pour savoir qu’il allait refuser aussitôt. C’était mon ami, quelqu’un que je connaissais bien. J’ignorais s’il allait faire ça juste parce que je le lui demandais… Le silence régna longtemps, nos positions restèrent les mêmes, et nos coéquipiers semblaient toujours endormis.
-Il est rare que tu demandes ce genre de choses Mizuiro…
-Ah euh… ou…oui je sais…pardon…
Je fusse soudainement interrompue par une multitude de petits bourdonnements et de battements d’ailes. Je sentis un frisson parcourir mon corps et de petites pattes prendre contact avec ma main qui se trouvait encore sur son torse. J’eus constaté rapidement qu’il avait voulu tenter l’expérience, finalement. Des bourdonnements, des battements d'ailes et des bruissements de toutes sortes envahissaient le jardin de la famille Hyûga. Je fusse étonnée de savoir à quel point le corps de Shino pouvait contenir beaucoup d’insectes. Il y en avait de toutes sortes, mais surtout des punaises. Enfin, Shino pourrait se reposer. Lorsque la dernière créature eût quittée son corps, je le sentis trembler un peu.
-Sh...Shino?
Il semblait surpris. Éperdument surpris…de manière positive.
-Ça va, hein? Rassure-moi?
Il n’hésita pas une seconde avant de répondre.
-Oui.
-Shino… ton cœur…
Ma main sur son torse ne sentait plus les vibrations émises par les insectes, mais plutôt les pulsations de son cœur, qui battait d’ailleurs plus rapidement. J’émis un sourire à la fois plein de joie et de gêne avant de lâcher sa main et venir déposer ma tête sur son épaule.
-Heu, désolée…
-Hm?
-Tout ça… c’est… enfin… je suis bizarre, n’essaie simplement pas… de me comprendre...
Il ne dit rien comme je lui avais demandé et nous observions ses insectes se promener dans le jardin familial. Les bruits des criquets se mêlaient aux bourdonnements des uns et des autres. C’était vraiment un spectacle inouï.
-Merci,dit-il.
Ma tête se releva rapidement et ma surprise fût telle que j’eusse rougie à vue d’œil.
-Qu…quoi!?
-Je me sens mieux.
-Sans… tes insectes?
-C’est étrange comme sensation, mais pas désagréable.
Je lui accordai un grand sourire avant de continuer à contempler cette immense parade d’insectes. Nous nous trouvions à quelques centimètres de distance, Shino et moi, mais je le sentis venir reprendre ma main pour la rapprocher vers lui-même. Il me la fit déposer encore une fois sur son torse. Je n’eus rien dit sur le coup, mais mon visage était redevenu rouge comme une pivoine. Nos regards se croisèrent systématiquement et il vint coller son front sur le mien. Je me sentais encore plus stressée que jamais auparavant. De plus, ma chaleur corporelle devait, cette fois, avoir grimpée en flèche de manière fulgurante. Il inclina sa tête vers la droite, m’obligeant dès lors à faire pencher la mienne dans le sens inverse. Shino vint mettre une main derrière ma tête et rapprocha nos deux visages jusqu’à ce qu’un contact minuscule vint s’installer entre nos lèvres. Il semblait hésitant à « m’obliger » un tel geste, mais je ne fus que me rapprocher encore plus, question de créer un contact suffisamment présent pour que nos lèvres viennent s’embrasser. Je n’osais dès lors pas fermer les yeux, par simple surprise, mais lorsque je me rendis compte qu’il voulût faire durer ce baiser si spécial, mes yeux se fermèrent d’eux-mêmes. Mon corps tremblait tellement, mais j'aurais voulu que ce moment se prolonge jusqu’à la fin de ma vie.
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