Je suis petite, pas la peine de me le rappeler. J’ai l’air d’avoir au moins quatre ans de moins, mais ce n’est pas le cas. Je suis petite, pas plus de 109 centimètres. Minuscule n’est-ce pas? En fait, c’est un avantage immense! Non, ce n’était pas un jeu de mot, mais la vérité. Je peux me dissimuler de façon beaucoup plus efficace ainsi et ce n’est pas tout. Mes mouvements sont grandement facilités par ma petite taille et mon agilité naturelle. Cela mis appart, je suis également plutôt maigre. En gros, je ressemble comme deux gouttes d’eau à une enfant et on me sous-estime souvent à cause de ça. Ce que moi j’en pense? C’est parfait.

Je possède également une courte chevelure rose, hyper mignonne. Je les garde courts, je trouve que c’est moins encombrant. Je ne les attache jamais puisqu’ils sont trop courts, mais j’aime bien y mettre une petite barrette de temps à autres pour les agrémenter. Cela mis appart, je possède de grands yeux rouges qui me sont très utiles. Sans blague, je suis curieuse et j’adore regarder partout autour de moi sans arrêt. On me dit souvent que j’ai l’air d’une gamine à cause de ma façon d’agir, mais je suis heureuse ainsi.

Pour conclure, je porte un kimono noir, tout simple. Il me permet une grande facilité de mouvement, ce qui est très important dans mon cas puisque c’est une grande force pour moi. J’aime également promener un katana avec moi partout où je vais, histoire de pouvoir me défendre. Certains aiment me narguer à cause de ça, s’imaginant que je ne sais pas m’en servir parce qu’il est presque aussi grand que moi. Mais ça ne veut rien dire, il ne faut pas juger les autres uniquement sur leur apparence!

Mon caractère? Je crois que c’est difficile pour une personne de bien s’évaluer soi-même de ce côté-là. Je crois que je suis quelqu’un d’énergique. Quelqu’un qui bouge beaucoup et qui est alerte en tout temps. Je crois que c’est du à mon niveau de chakra abominablement élevé pour mon jeune âge. Enfin, c’est ce qu’ils m’ont dit quand je suis arrivée ici, à Konoha. Ça expliquerait aussi ma santé de fer, mais bon, ce n’est plus très mental tout ça.

J’aime beaucoup jouer et manger. En fait, je trouve ça bien plus amusant que de devoir m’entraîner. C’est logique non? Après tout, je suis une jeune fille en plein développement, c’est normal que mes priorités soient dans cette optique. On peut dire que je ne prends pas grand-chose au sérieux, mais je ne pense pas que ce soit si grave. Qu’est-ce qui peut m’arriver maintenant que je suis sous la protection d’un village ninja? Pas grand-chose. J’en profite.

Remarque, je ne prends pas tout à la légère. S’il y a une chose que j’adore, c’est le combat. C’est quelque chose qui me fait vivre. Durant l’affrontement, tous mes sens sont à leur meilleur et je sens jusqu’au rythme de mon chakra dans mes veines. C’est un moment béni que j’adore. Je n’aime pas tuer, bien que j’aime montrer aux autres l’étendu de mon vrai potentiel. De plus, j’ignore pourquoi, mais j’aime bien la vue du sang. C’est quelque chose de beau, de différent. Je crois avoir tout dit.

Je suis née quelque part. Non mais, c’est normal de ne pas connaître l’endroit de sa naissance! Vous vous en souvenez-vous de cette journée là? J’en doute. Quoi qu’il en soit, je crois bien, selon les lois de la nature, que j’avais un père et une mère. L’un d’entre eux avait sans doute une grande facilité à manier le chakra, ce qui me permit d’hériter de mes capacités particulières. Mon premier souvenir se situe quelque part, dans la forêt. J’étais seule et j’avais faim. Je me souviens que je n’avais pas peur. Lorsque j’étais perdue, je fermais les yeux et je scrutais les environs. Contradictoire? Non. J’ai appris bien plus tard qu’en fait, je pouvais sentir le chakra des autres êtres à distance. C’est sans doute pour ça que la nuit ne m’a jamais effrayée.

Bien sûr, au bout d’un moment, je devais bien me nourrir et apprendre à vivre avec les autres. C’est arrivé beaucoup plus tard, lorsqu’une troupe de voyageurs m’a trouvé. C’était le printemps, les arbres étaient plein de magnifiques fleurs, c’est ce qui m’a valu mon prénom. Hana. Quand j’y pense, je ne m’en plains pas, je suis seulement heureuse qu’ils ne m’aient pas trouvé à côté d’un petit cadeau laissé par un animal quelconque. Je me demande s’ils s’en seraient quand même servit pour me baptiser. Un peu moins mignon non?

Ils m’ont tout apprit. À manger, chasser, me défendre. À l’époque je l’ignorais, mais j’ai eu beaucoup de chance de tomber sur un groupe aussi débrouillard. Autrement, je n’aurais jamais pu devenir ensuite ninja et être sous la protection du village de la feuille. Puisque je n’ai pas grandi dans un village, mon apprentissage n’a jamais été balisé par les institutions. Ainsi, lorsque je devais avoir environ 7 ans, je maniais déjà mon chakra comme une Genin. De plus, j’avais plusieurs professeurs à ma disposition, un avantage certain comparé aux autres qui ont appris normalement. Je vous en parlerais d’avantage, mais je ne vois pas quoi dire. C’était une belle période où j’ai beaucoup voyagé et où j’ai beaucoup appris.

Il y a environ deux ans, nous avons été attaqués. Nous avions de la bonne marchandise et les assauts étaient fréquents, simplement celui-là fut différent. Si j’ai bien compris ce que le chef de notre groupe a dit, il s’agissait de ninja d’un village environnant qui n’aimait pas ce que nous faisions. Je l’ignorais, mais nous étions une sorte de marché noir et ils n’aimaient pas ça. Heureusement pour moi, j’ai l’air plus jeune que l’âge que j’ai vraiment, ils ont donc crû possible de m’enrôler dans leur village. Ils étaient gentils. On m’inscrit dans un registre et une famille m’adopta. Je reçu un nom de famille, Maboroshi. Ils étaient un doux couple de ninja étant averti de ma provenance. Malgré cela, ils m’appréciaient beaucoup.

Je fus placée à l’Académie pour devenir une ninja comme les autres, mais ils comprirent bien rapidement que je possédais déjà d’impressionnantes capacités. Ils me firent passer l’examen Genin, que je réussi sans effort. Quoi de plus simple que ce qu’ils me demandaient? Il y avait des années que moi aussi je devais protéger notre convoi. Ces techniques de débutants n’avaient plus de secrets pour moi. Le mois suivant, on m’inscrit à l’examen Chuunin. Contre toute attente, je réussi. Tout d’un coup, ils commençaient à craindre leur choix. Était-ce vraiment une bonne chose que de m’avoir recueilli au village? Étais-je vraiment inoffensive? Il semblerait que non puisque, l’année suivante, je passais Juunin. Cela fait une année maintenant. Toutefois, ils n’ont jamais accepté que je fasse de missions. Ils me gardent sous surveillance, attendent que je développe un réel sentiment d’appartenance. Ce qu’ils n’ont pas compris, c’est qu’en me nourrissant ils avaient déjà acquis une grande part de ma loyauté.

Il fut récemment décidé que mon potentiel était gâché ainsi. Ils ne voulaient pas me donner de trop grandes responsabilités pour l’instant, seulement me mettre à l’essai. Ainsi, contrairement aux autres de mon grade, je n’ai pas le droit d’enseigner à des Genins, ce qui me convient parfaitement. Ils ont préféré me mettre sous la tutelle d’un Anbu, Omei Kyofu. Ainsi, je pourrais commencer à faire des missions et, peut-être un jour, je pourrais avoir ma propre équipe. Il était temps, enfin un peu d’action. Omei-chan me semble bien, donc je ne suis pas trop inquiète.

Depuis mon arrivée à Konoha no Kuni, j’habite chez les Maboroshi. Il s’agit d’un couple d’une trentaine d’année en plein désespoir. Au cours d’une mission, Shihna, la femme, fut blessé d’un coup de kunai dans le bas ventre. Elle a faillit en mourir, mais bien heureusement le ninjutsu médical a pu lui sauver la mise. Seul hic, elle était devenue stérile. Ils n’avaient pas d’autre choix que d’adopter un enfant. C’est à ce moment que je suis entrée dans leur vie. Heureusement, je ne suis pas très difficile et en voyant tout le bonheur qu’ils avaient grâce à moi, je me suis mise à les aimer.

Elle faisait de la bonne cuisine et lui voulait m’aider dans mon entraînement. C’est eux qui eurent les premiers la surprise de mes connaissances énormes pour quelqu’un de mon âge. Sans leur cacher quoi que ce soit, je leur ai décrit ma vie avec le convoi de marchandise, si je ne me montrais pas utile pour le protéger, ils m’abandonneraient. Atterrés, les deux jeunes gens me promirent qu’ici je pouvais vivre joyeusement, sans avoir peur d’être abandonnée. Je le sais, mais je reste incapable de me départir de mes vieilles habitudes. Ainsi, je suis loyale envers la main qui me nourri.

Je m’apprête à vous raconter un événement qui s’est produit il y a un peu plus d’une année. À l’époque, j’étais Chunin depuis plusieurs mois et je continuais à m’entraîner. Ils ne voulaient pas que je passe l’examen, était soi-disant trop jeune. Je savais que la demande venait en fait de mes nouveaux tuteurs, ils m’adoraient et avaient peur que je soi exposée au danger en montant de grade. En même temps je ne pouvais pas leur en vouloir. Ce soir là, je rentrais à la maison après un long entraînement supervisé par un Juunin que j’avais surnommé tournesol à cause de sa chevelure blonde. Je m’attendais à voir un bon repas concocté par Shihna-san sur la table, m’accueillant chaleureusement. À la place, je vis Kyo-san remplir sa sacoche de kunai nerveusement. Mes grands yeux rouges se firent interrogateurs.

« Qu’est ce qui se passe? »

« Des problèmes à la porte nord, ils nous ont appelés en renfort. »

Et il est sorti. Je suis restée debout, sans rien faire. Je réfléchissais, les yeux dans le vide. Normalement, je les aurais laissé faire. Ils étaient tout de même de bons ninjas, compétents et appréciant leur travail. Mais ce soir là, j’étais épuisée et j’avais faim. Mon ventre gargouillait devant cette table vide. Ainsi, guidée par mon estomac, j’ai saisi mon court katana et je suis sortie de la maison. Malheureusement pour moi, mon sens de l’orientation laisse plutôt à désirer. Je passai donc de longues minutes à sauter de toits en toits. Au bout d’un moment, je pus me servir des bruits de combats pour me repérer.

La scène que je découvris me surprit au plus haut point. Kyo-san était déjà hors combat dans un coin et Shihna-san se battait de toutes ses forces. Les attaquants étaient en fait un groupe de trois nukenins qui semblaient être venu voler de l’équipement ninja et je ne sais pas quoi d’autre. Dans l’instant, la seule chose qui m’importait, c’était le kunai qui se dirigeait à toute vitesse vers la gorge de la femme qui faisait les meilleurs desserts de tout Konoha. Je ne pouvais pas l’accepter. Ma vitesse n’aurait jamais été suffisante, aussi me dirigeai-je vers le shuriken le plus proche, planté sur le toit. Je visai et lançai à toute allure, espérant toucher ma cible, victoire! L’arme ninja se planta dans la main qui tenait le kunai. Le Nukenin laissa échapper un juron en même temps que l’arme blanche lui était arrachée des mains.

Déjà je suis rapide, en plus j’ai développé un truc assez bien. C’est hyper simple et ça consiste à concentrer mon chakra dans différentes parties de mon corps pour maximiser mes performances. Mon contrôle d’énergie est exemplaire. Je sentis dans mon dos Shihna dont le niveau de stress diminua drastiquement. Oui, je peux sentir le chakra, pas de surprises ici. L’homme qui me faisait face était seulement en colère. Je ne lui faisais définitivement pas peur. Grossière erreur. J’extirpai ma courte épée de son fourreau et facilitai son chemin au travers de ma cible à l’aide de mon chakra. Il allait se venger, mais un bon coup de pied de la part de Shihna lui fit changer d’avis. À nous deux, il ne restait plus grand-chose de l’homme.

Ma cuisinière favorite me dit d’aller veiller sur Kyo-san, qu’elle s’occuperait de ceux qui restaient. Je n’étais pas dupe, elle était blessée et combattre ces deux criminels était trop pour elle. J’utilisai donc le manche de mon katana pour l’assommer et j’allai déposer son corps inerte aux côtés de celui de son mari. N’en restait plus que deux. Dans mon dos, d’autres ninjas de Konoha arrivaient sur les lieux, je savais qu’ils allaient me dire de leur laisser faire le travail, mais il n’en était pas question.

« Petite! Ce n’est pas pour toi ici! Laisse-nous prendre soin de ces deux Nukenins! »

« C’est hors de question! »

Je ne me tournai même pas vers les nouveaux arrivants qui auraient bien voulu que je m’écarte gentiment. À la place, je libérai mon chakra en une vague de chakra intimidante qui prit la forme d’un immense chat rose. Les deux Nukenins, jusque là riant encore de moi, cessèrent de bouger. Ils me fixaient comme si j’étais la mort incarnée. Les renforts de Konoha, quant à eux, étaient trop surpris pour réagir. Après tout, pour mon âge, ma quantité de chakra est phénoménale. Je profitai de ce moment de surprise pour répéter l’action effectuée plus tôt sur le déserteur le plus proche. Mon épée s’enfonça dans sa chair sans difficulté. C’est alors qu’il reprit ses esprits, laissant échapper un cri de douleur immonde. Je concentrai alors mon chakra dans mon poing et le frappai en plein visage, libérant simultanément l’énergie emmagasinée. Sa tête fut projetée vers l’arrière et je tirai sur le katana pour l’extirper de la plaie.

N’en restait plus qu’un seul. Toutefois, celui-là me regardait avec les yeux effrayés qui convenaient. Je fis un pas dans sa direction, les sourcils froncés, mon regard lui jetant des éclairs. Puis, sérieuse comme la mort, je fis un saut dans sa direction, aidée de mon chakra. J’étais à quelques centimètres de son oreille, souriante.

« Booh! »

Une fois de plus, un cri de peur déchira l’air et il prit ses jambes à son coup. Je décidai de ne pas le poursuivre, j’avais mieux à faire. Je devais emporter Shihna-san à l’hôpital afin qu’elle se remette et me concocte un admirable repas. Je me retournai vers les renforts de Konoha, tout sourire.

« Vous m’aidez à les emporter à l’hôpital? »

Ils acquiescèrent, me regardant avec des regards surpris. Qu’une gamine mette au tapis aussi facilement deux criminels de niveau Chuunin, c’était impressionnant. Enfin, c’est avec cette pensée que je poursuivis mon chemin, aussi souriante qu’à l’habitude. Pour une fois, je décidai de faire à manger pour mes parents adoptifs. À leur réveil, je les attendais avec de jolis bentos.