Good morning sun !

Ahrgnn...

La demoiselle se prélassait lâchement dans son lit. Les yeux clos, son petit visage d'ange engouffré dans le creux de son oreiller. Lumina dormait, tout simplement. Le coeur paisible, l'esprit au repos. Son petit corps était emmitouflé d'une immense couette toute douce. Et c'est la douceur de ces draps de satin qui la retenaient de se réveiller. Or, vers 6hrs30, un intru s'infiltra dans la chambre. Au début, la fillette lui tournait le dos, et il la réchauffait agréablement. Mais lorsqu'elle se retourna pour changer de position de dormade, elle lui fit face. La petite plissa ses yeux, fronça les sourcils. Elle tira violemment son bras devant elle comme pour cacher ses yeux, vainement. Le soleil les lui brûlait, et elle, eut la merveilleuse idée de les ouvrir. Ses iris violacés furent illuminés d'une beauté exceptionnelle. Mais il faut souffrir pour être belle. Et elle, s'en fiche d'être belle. Souffrir, c'est énervant. La dame s'assied donc dans son lit, la tête entre les mains. Elle lança un regard hargneux à sa fenêtre. Fenêtre qui, s'ouvrait au moindre coup de vent, ouvrant les volets. Une rage sourde s'empara d'elle.

- CONNARDS DE CARREAUX DE MERDE !


Hurla-t-elle à tu-tête sans se soucier des autres qui dormaient probablement encore. Elle se leva d'un bond, balança un coup de paume de chaque main dans les carreaux, comme si elle voulait ouvrir les volets de ses deux mains, mais il s'agissait d'une glace. Glace qui, se fracassa en milles morceaux dans une cacophonie inexplicable. Or, Luna, retient de son père ; Elle est donc nudiste. Et quoi de mieux que de dormir nue dans ses draps tout doux qui sentent tout bon car ils sortent de la machine à laver ? Et le bordel de soleil, bah il avait tout gâché. Elle se retrouvait donc à poil à demi penchée par dessus sa fenêtre, observant les dégâts qu'elle avait -encore- fait. Mais au loin, une silhouette assise sur le banc tourna le regard vers elle. Frustrée, elle n'y porta pas attention, et la fille de Tsunayoshi enfila rapidement une robe blanche, un soutif' et une culotte, avant de déguerpir à la cuisine se chercher des gâteaux.


[***]

Quelques temps plus tard, la jeune dame sortit dehors, pieds nus dans l'herbe fraîche, mouillée par la rosée. Elle enchaîna les pas, une glace à la bouche. Ouaip, 7hrs du matin avec une glace à la framboise dans la bouche. Observant le ciel d'yeux hagards, la petite aperçue la même silhouette que plus tôt, elle s'y dirigea, le pas léger, et vit Sasuke. Son monde lui semblait s'écrouler tout d'un coup. Ce mec, il lui fouttait les jetons. La dame s'efforça de garder un sourire sur ses lèvres, glace dans la main.

- T'es matinal toi aujourd'hui l'Uchiha !

Et s'y invitant, elle prit place sur le banc.

Trouble.

Ah, non... NON !

La demoiselle eut tôt fait de finir sa glace à la framboise. Quelle magnifique déjeuner dit-donc mademoiselle Lumi ! Le bâton de la sucette lui pendant à la bouche, elle fixa Sasuke de son regard rond et angélique. Quoiqu'en ce moment elle avait plutôt l'air complètement débile. Elle remarqua le regard méprisant que l'autre lança en regardant le soleil du coin de l'oeil. Elle en déduit donc, qu'il était doté de la même haine envers cet astre solaire en ce moment. Oh, certes, il est bien plaisant monsieur soleil, il est bien rassurant, sans lui la terre ne serait rien du tout. Mais... le matin, quand tu oublies de fermer les volets... bien tu ne l'aimes pas autant que le soir lorsqu'il caresse le sol et le macule de sa couleur rosée orangée. Elle sourit bêtement, malgré le regard stoïque de l'Uchiha qui se plongeait dans le sien maintenant. Son bras l'entourait à demi, à cause de sa position actuelle. Mais à vrai dire, Luna est loin de se limiter à ce genre de détail. Sinon, elle ne se serait pas assise là. Quand elle réquisitionne un truc, elle l'a. Après un moment de silence, il articula, de sa voix las et désintéressée, comme à son habitude.

- Que fais-tu ici à cette heure ?

Lumi eut une envie de lui rigoler au visage. Son regard avait beau être froid, il était plutôt expressif. Enfin aux yeux de la petite, il l'était. Elle aussi était debout à cause du soleil, et des carreaux qui ne s'étaient pas fermé. À la différence, qu'elle... ben elle les a tuer les carreaux. Ils n'existent plus, quoi. Cette pensée ne fit qu'accentuer le sourire qu'elle avait de plaquer sur le visage. Son coeur battait lentement, elle se sentait calme, en sécurité. Quelle belle sensation. C'est une des rares fois qu'elle le ressentait. En fait, c'est peut être la première fois qu'elle le sentait aussi fort.

- Le soleil, aussi. En fait je fais la même chose qu--

Elle posa une main sur son front, fronça les sourcils.

- Aïe... Je crois que j'ai mangé ma glace trop rapidement.

Elle leva la tête, mais la migraine persista. Si forte, qu'elle ne pouvait le cacher. Son expression faciale semblait se distortioner malgré le sourire confiant qu'elle tentait de ré-arquer, vainement. La petite princesse de glycine se leva d'un bond. Elle pencha la tête sur le côté, les yeux grands ouverts, puis recula d'un pas, d'un second pour se heurter à un petit bac à fleur. Par réflexe, elle se retourna, posa un pied vers l'avant, puis un second, enfin un troisième. Son corps semblait engourdi, sa vision devenait flou, son coeur battait rapidement. Et pourtant, il n'y a pas trente seconde, elle était en plein sentiment de confiance et de calme. Lentement, la peur s'installa, la panique aussi. Elle se tourna, mine de rien, observa l'Uchiha brièvement.

- J'y vais, à plus.

La fille de Tsunayoshi se mise à détaler tel un lièvre. Ses pas étaient franchement plus rapides que la normale, elle courait, elle courait très rapidement. Comme si son corps avait peur de quelque chose. Mais quoi ? ...

Non.

Ce n'était pas possible. Pas maintenant ?! Il y a 5 ans que ce n'est pas arrivé ! Ce n'est pas possible ! Elle ferma les yeux, tenta de se convaincre du contraire. Elle courait encore, toujours, si rapide que la terre levait sous ses pas. La dame arriva enfin, suite à un bon moment de course, au pied de la cascade de Tanzaku, à environ 1 Km du château. Elle s'y agenouilla, observa l'eau cristalline qui dansait sous ses prunelles écarlates. Elle y vit son reflet paniqué, et paniqua encore plus. Mais pire, elle vit ses propres yeux se teinter de doré, sa pupille s'amincire, puis le visage de son ami canin dans l'eau. Image qui se déforma pour former l'image de Stein, qui lui souriait.

* Bon matin ma princesse. *

AAAAAAARRRRRRRRRRRRHHHHHHH

Un cri strident, un cri de fillette qui se distortionna en cri de démon. Au loin les oiseaux s'envolèrent. Un cri si puissant qu'il aurait pu réveiller n'importe qui sur un bon rayon de 5 km.. Elle continua de s'époumonner sur un bon trente seconde, pour se taire, marteler le sol d'un poing et saisir son crâne entre ses mains. Autour d'elle, une puissante aura dorée se forma, creusant le sol et faisant bouillir l'eau devant elle.

Clash of the beast.

Unknown shadow.

Luna finit par saisir le sol de ses petites mains, arrachant le peu d'herbe qui avait réussit à survivre à cette chaleur intense. À vrai dire, tout autour d'elle brûlait, et l'eau bouillait. Le sol continuait de se creuser sur des rayons de plus en plus large. Pas moyen de contrôler son chakra, pas moyen de penser. Le crâne, il fait mal. Il fait si mal que les larmes ne coulent même pas, elle s'évaporent avant de quitter les paupières. Elle gronde, et pourtant, ce n'est plus la petite voix doucereuse et angélique de la petite, mais bien un cri rauque d'une femme qui souffre. Ses yeux se teintèrent de doré, ainsi que le chakra autour d'elle. Or, aucune forme distincte. Ni un manteau, ni une sphère, ni un carré. Rien, juste du chakra qui vole partout, fouette le sol, tranche les arbres. Lumi se résigna à fermer les yeux et prendre une grande inspiration. Il valait mieux prendre le dessus que le perdre. Qu'est-ce qui se passait à l'intérieur après tout ?

* Overworld *

- HEY ! MAIS QU'EST-CE QUE TU FAIS ?

Ici, c'est son monde. Ici, rien ne l'atteint. Ici, la douleur n'existe pas. Son mal de crâne disparut, elle pouvait se mouvoir correctement. Luna courait sur l'eau noire, qui se teintait de milles couleurs lorsqu'elle avançait. Elle scruta du regard les alentours, à la recherche de son co-locataire de toujours. Mais pas la moindre trace. Son coeur fit un bond, il se mis à battre la chamade. Et si... il tentait de s'enfuir ? Pourquoi ! Les deux disparaîtraient, ainsi ! Et puis, ils étaient devenus si complice ! Cette pensée lui arracha un gémissement, une plainte craintive, et désespérée. Elle se mise à pleurer, complètement paniquée. Pas moyen de contenir, son enveloppe corporelle souffrait, et son mental semblait se déteriorer, et puis il n'est plus la. La petite se résigna à hurler son nom, tombant à genoux, quand soudain, sa voix rauque et grondante retentit.

- A TOI DE ME LE DIRE !

Derrière elle apparut la bête. Le pauvre était entorcelé de milles chaines, à demi plaqué au sol qui était en fait un liquide bourré de chakra, qui devenait solide au contacte physique. Son pelage blanc semblait maculé de sang, les yeux de la dame s'ouvrirent grands, écarquillés. Les larmes cessèrent de tomber. Dans un élan de courage elle s'élança vers son protégé, main tendue. Mais lorsqu'elle s'approcha, les chaines l'emportèrent. Habituellement, Lumina seule était maîtresse de ce monde. Et pourtant, elle ne le contrôlait plus du tout. Comme si quelqu'un le faisait pour elle. Seule une trainée de sang flottait sur l'eau noire, et une Lumi seule au milieu de son propre monde, à genoux, scrutait l'horizon, inquiète. Une voix retentit.

- Et pourtant nous ne faisions qu'un auparavant Luna, non ?

- Qui es-tu ? Tonna-t-elle sèchement, anxieuse.

- Je suis toi. Tu sais, celle qui s'amusait à tout éclater à Suna. Tu sais, celle s'est fait kidnappée... 3 fois, 4 maintenant ! Quelle ironie ! Comme tu es faible depuis le temps !

Une silhouette noire se distinguait au loin.

- L.u.m.i.n.a ?

- Non, juste Luna. Juste toi.

- Et-- !

- Ah, lui. Je croyais que tu voulais t'en débarasser, tu as tellement souffert à cause de lui. Tu ne crois pas ?

Luna se leva en trombe, déferla vers la dite silhouette.

- NON ! REND-LE MOI, G--

* Overworld end *

- Alors c'est ceci que tu caches en toi, Lumina.

Son regard doré se posa directement sur Sasuke. Alors il l'avait suivit ? C'est qu'il ne tenait pas beaucoup à la vie le p'tit gars. Elle tourna la tête lentement sur le côté, verticalement. La dame se leva, tourna difficilement son corps brûlant vers l'Uchiha. Après un moment, les liasses de chakra doré se transformèrent en fouets de chakra, noirs comme la nuit. Un large sourire inquiétant se dessina sur son visage. Un sourire disproportionnément trop grand pour son visage. Ses muscles semblaient complètement élastiques, ses bras pendant, son corps mou, mais agile. Sous ses pas, le sol devenait noir cramoisie. Les arbres mourraient à l'orée de la forêt, l'eau s’asséchait visiblement. Elle fronça les sourcils, leva le bras lâchement pour le laisser tomber telle une masse sur le sol. La terre sembla se craqueler pour se sur levé à au moins 10 mètres de haut sous les pied de Sasuke.

- Cacher quoi ? Moi ?! Mais pas du tout !

Son sourire s'étirait toujours, on aurait dit que sa mâchoire allait se disloquer. Elle fracassa ses deux mains ensemble. Si fortement que l'air ondula autour de ses mains, pour envoyer une immense décharge d'énergie noir et d'air condensé à environ 10 mètres d'elle, servant à repousser l'autre.

- Ah ! Et toi ! Tu me fou les jetons y'en a marre !

Sa voix tremblotante et grondante, presque déformée ne ressemblait pas à celle de Lumi. Pourtant c'était bien elle... complètement détraquée.

- Il suffit de t'éliminer et on en parle plus !