J’habite ici, à Konoha, depuis maintenant deux ans. Où? Avec mon tuteur et ma tutrice, deux excellents ninjas. Shihna-san, ma tutrice, connait les bases du ninjutsu médical et adore enseigner, c’est sans doute ce qui explique ma présence à ses côtés aujourd’hui. Nous sommes allées dans la cour arrière de la petite maison que nous partageons, prêtes pour un entraînement qui promettait d’être difficile. Elle allait m’apprendre la technique basique que tout ninja médical doit être en mesure d’effectuer. Je n’ai jamais vraiment voulu devenir ninja médecin, mais ma maîtrise du chakra me prédispose en quelques sortes à ça.

Nous nous sommes donc assises, face à face. Sérieuse comme je le suis rarement, j’écoutai parler ma professeure d’aujourd’hui et ma cuisinière de ce soir. Selon elle, le secret de la technique réside en la concentration de son chakra dans la paume de ses mains. Il faut ensuite savoir le libérer de façon sereine et réparatrice pour ensuite effectuer les réparations nécessaires à l’organisme du blessé afin de le garder en vie. Il est bien important de bien gérer son chakra car si on n’en met pas assez, les effets sont trop lents et si on en met trop, les effets peuvent devenir difficilement contrôlables. C’est avec ces consignes en tête que j’allais démarrer l’exercice. Shihna-san entra dans la maison pour en ressortir avec un bocal contenant plusieurs petits poissons rouges. Elle m’expliqua que c’était la façon la plus simple de commencer, que c’était comme ça que la plupart des gens apprenaient. J’acquiesçai silencieusement alors qu’elle extirpa le premier poisson et entailla sa queue avec un kunai. Elle le déposa ensuite dans un autre bol d’eau, plus petit cette fois, et me fit signe de tenter ma chance.

C’était plutôt rapide comme entrée en la matière selon moi, mais ce n’était pas moi qui lui enseignais. Je plaçai donc mes mains en haut du poisson que j’observai. Le pauvre petit semblait bel et bien souffrir. Je me dis que je pouvais sauver ce poisson, qu’il en était de mon devoir de lui permettre de nager encore un jour et de se faire plein d’amis poissons. Je concentrai mon chakra dans mes paumes, le sentant vibrer sous mon épiderme, prêt à être utilisé. Je touchai la créature marine du bout du doigt et relâchai mon chakra d’un coup. La pauvre chose explosa sous le poids de mon chakra qui s’était déversé en un instant. De petits éclats rougeoyants salirent les alentours immédiats et je me sentis triste. Finalement il ne nagerait plus jamais. Ma tutrice vint me rejoindre au pas de course, mi-souriante mi-désespérée. Shihna-san m’apprit qu’elle savait que j’aurais du mal avec la libération du chakra. Elle se prit un poisson et abima une fois de plus sa queue avec son kunai. Puis, elle me fit une démonstration. Il ne fallait pas le toucher et libérer le chakra d’un coup, mais bien le laisser se diffuser sur l’être que l’on tentait de soigner. Puis, on pouvait alors se concentrer à régénérer les cellules abîmées, lentement, mais sûrement. Elle remit le poisson dans l’eau. Il nageait à merveille.

Je poursuivis l’exercice et, au grand plaisir de mon enseignante, n’abîmait plus mes petits cobayes. Ce fut ardu de bien régler la quantité de chakra que je lui donnais, mais ce l’était encore plus de le manipuler pour ensuite guérir. Je restai assise dans la cours durant plusieurs jours sous l’œil attentif de mon enseignante. Parfois, elle m’apportait une bonne dose de sucre pour que je puisse poursuivre sans trop me fatiguer. C’était un entraînement qui demandait beaucoup de chakra après tout. Heureusement pour moi, manipuler mon chakra est quelque chose que je fais très bien. Au bout de ces quelques jours d’entraînement, je maîtrisais une nouvelle technique.


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Technique apprise :

Spoiler:

Être une Juunin sans équipe à gérer, ça laisse du temps libre. Beaucoup de temps libre. Ainsi, qu’ais-je de mieux à faire sinon m’entraîner? Pas grand-chose. C’est donc pour cela que, une fois de plus, j’allai requérir l’aide de Shihna-san. Nous nous assîmes et discutâmes de ce que je pourrais bien apprendre cette fois. Nous arrivâmes à la conclusion que je devais apprendre à me défendre d’avantage. J’étais bien d’accord. Plus qu’à savoir comment. Ma tutrice excelle elle aussi dans la manipulation du chakra, elle décida donc de m’initier à un type de taijutsu qui me permettrait de profiter de mon avantage naturel, mon énergie. C’était donc un coup de poing simple dans lequel je devais concentrer une grande quantité de chakra que je devrais ensuite libérer au moment même de l’impact. La grande difficulté résultait dans le fait qu’il ne faut pas abimer sa propre main lorsque l’on frappe. Il faut donc développer sa résistante et se servir du chakra pour amortir le choc. Au début ça semble plutôt simple, mais c’est un peu plus compliqué en vrai.

Heureusement, je possède déjà une technique qui fait sensiblement la même chose. La seule différence étant seulement que ce coup ci devait pousser la chose plus loin. Si ma propre technique me permet de donner des coups de la force de celui d’un ninja entraîné au taijutsu depuis longtemps, celui-ci devait m’accorder un pouvoir destructeur que je n’aurais pu imaginer jusque là. Ça, c’était quelque chose qui me plaisait beaucoup. Nous quittâmes pour l’un des dojos du village que nous empruntâmes pour la journée. Pour Shihna-san, il était hors de question que je maltraite son précieux jardin. On nous laissa l’endroit pour la journée avec plusieurs mannequins de paille qui feraient office de cible. Ça me convenait parfaitement.

Ma tutrice proposa de me montrer un exemple, ce qu’elle fit sans vraiment attendre ma réponse. Le mannequin fut détruit sous le choc et la paille virevolta dans l’air calme du petit matin. Elle m’expliqua qu’il ne suffisait pas de libérer beaucoup de chakra en frappant, il fallait le diriger et le disperser dans l’adversaire pour obtenir le plus de dégâts possible. C’est quelque chose que je pourrais faire facilement. Contrairement à ce que j’avais anticipé, j’eu des difficultés avec mon chakra. Bien sûr, j’étais capable de le libérer et d’amocher les mannequins moi aussi, mais pas comme mon enseignante. La différence, ce n’était même plus la quantité de chakra, c’était le contrôle. En plein après-midi, j’étais bien fâchée de mon manque de résultats concluants. Ainsi, je perdis patience et envoyait une immense décharge de chakra. Le résultat se fit tout de suite sentir sur le mannequin, et sur mon bras. Je poussais une complainte brève, mais aigue. En moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, mon enseignante était à mes côtés, examinant mon bras. Je fis la moue, évitant son regard. Malgré ses compétences médicales, elle dicta qu’il était temps de rentrer à la maison. En même temps elle avait raison, j’avais dépensé d’énormes quantités de chakra et ma tête tournait.

Le soir venu, elle guéri mon bras pendant que je me goinfrais dans une montagne d’éclairs au chocolat. Je l’écoutais à demi me sermonner sur mon manque de patience. Je savais ce qu’elle avait à me dire, mais je m’en fichais un peu. Pour moi l’important, c’était de maîtriser cette nouvelle technique et c’était ce que je ferais sans l’ombre d’un doute. Nous retournâmes à la salle d’entraînement le lendemain après que je l’eu convaincu que j’avais assez de chakra pour poursuivre. Je modifiai mon approche, débutant par de simples coups de poings. Si je ne pouvais frapper comme il faut normalement, alors je n’arriverais pas à le faire en contrôlant mon chakra. Je passai donc l’avant-midi au grand complet à assener des coups de poing à mon mannequin sous l’œil averti de ma tutrice. Elle m’aida à tenir une bonne posture et à frapper de façon à ne pas abîmer ma main.

Après un avant-midi complet à frapper le mannequin, nous mangeâmes alors qu’elle guérissait ma main. J’étais fin prête pour la maîtriser cette technique. Je commençai par libérer une faible quantité de chakra, puis l’augmentai au fur et à mesure. Au bout de deux heures, j’approchais du niveau de chakra que ma tutrice avait employé et mes réserves commençaient à être basses. Je décidai donc qu’il était temps de finir cet entraînement. Je donnai un premier coup. La moitié du mannequin fut arrachée de son socle pour s’éparpiller sur le sol. Je changeai de mannequin. Second coup. Mon chakra se dispersa en une vague destructrice qui fit virevolter la paille du mannequin bien loin. Je m’approchais de plus en plus. Au dernier coup, je réussi. Le mannequin n’était plus que vestiges éparpillés sur le plancher. Les applaudissements de ma tutrice m’emplirent de fierté.



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Technique apprise :

Spoiler:

Dans un entraînement récent, ma tutrice m’a apprit comment utiliser mon chakra pour soigner quelqu’un. Depuis, un doute s’est insinué dans mon esprit. Et si mon chakra si particulier pouvait également être donné à d’autres afin de régénérer leurs réserves énergétiques? J’en ai parlé avec Shihna-san, sa réponse? Ce phénomène méritait en effet d’être exploité. Malheureusement, elle était aussi une ninja et devait partir en mission. Je demandai donc à Kyo-san de m’aider à tester cette théorie. Au début, il refusa catégoriquement, puis accepta après avoir entendu mes arguments. Je lui laisserais un gâteau de plus par jour, soit un au lieu de zéro. Aimant lui aussi les desserts de sa femme, il s’embarqua dans l’aventure avec moi.

Pour plus de sécurité, nous demandâmes à un ninja médecin de venir m’assister. Après tout, si je relâchais mon chakra de façon trop agressive plutôt que de laisser son organisme se nourrir lentement de mon énergie, je risquais de le blesser sévèrement. Le ninja en question suivait chacune de mes étapes avec une technique sensorielle et me guider. Nous essayâmes en gardant une distance d’un décimètre entre ma main et lui, mais il était clair que le chakra ne passerait pas d’un organisme à l’autre comme ça. Je devais le lui injecter de façon douce et progressive afin que son propre chakra puisse l’assimiler et éviter les rejets.

Malheureusement, je dosai mal les premières fois et nous dûmes suspendre l’entraînement à plusieurs reprises car les méridiens de Kyo-san peinaient à laisser circuler son chakra. Je m’excusai vivement à Shihna-san pour avoir endommagé son mari, mais elle me pardonna avec un sourire. Tant que ce n’était pas permanent et qu’il n’en souffrait pas, ça allait. Ainsi, il passait ses journées étendu alors que moi je l’attendais. Nous reprîmes ensuite l’entraînement et, à chaque fois, il se rétablissait de plus en plus vite. J’appris à diminuer le flot de chakra que je lui transmettais et à prendre mon temps pour le faire. Je sentais son chakra palper le mien, incertain. Je poussais mon énergie dans ses méridiens, la faisais circuler autant que je le pouvais avant de l’abandonner lentement dans son organisme. C’était un processus délicat et lent. En fait, c’était beaucoup trop lent.

Il me fallait une technique pour forcer son organisme à l’accepter. Je devais trouver un moyen de diminuer l’intrusion que représentait pour lui mon chakra. Je le diffusai donc comme je le faisais pour utiliser le ninjutsu médical, sans toutefois le manipuler pour régénérer les cellules. Le médecin aux capacités sensorielles m’indiqua que le chakra de Kyo-san semblait moins agité suite à cette approche. Je posai mes mains sur son bras et me concentrai. L’énergie faisait son chemin et rejoignais ses méridiens. Il me fallait affaiblir mon chakra et le lui injecter. Plus je le diffusais, moins son organisme le rejetait. Seul problème, le seul fait de le manipuler ainsi me faisait également perdre une partie de ce chakra. C’était un risque à prendre je crois. Nous répétâmes l’expérience plusieurs fois jusqu’à ce que nous puissions constater une hausse du niveau de chakra de Kyo-san. Pour vérifier que ce n’était pas du simplement à l’acclimatement de son chakra au mien, je le testai ensuite sur le médecin qui m’avait secondé tout au long de mon apprentissage. Comme je l’avais déduis, j’avais réussi.


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Technique apprise :

Chūmoku(Repérage)
L'utilisateur peut, grâce à un mudra d'une main et une courte concentration rapide découvrir la position de l'adversaire. Il peut donc savoir si il est pisté ou autre en quelques secondes, dans un périmètre d'une très grande distance.
Genin 3jours d'entrainement
10 Chakra par repérage.

" Fukashi"("Invisibilité)
Cette technique permet aux ninjas de type sensoriel de cacher leur chakra, ce qui fait qu'ils peuvent améliorer leurs infiltrations et s'afficher invisible pour les autres ninjas de type sensoriel.
Genin 4jours d'entrainement
30 Chakra

Kensa(Inspection)
Par un mudra différent, sans concentration
cette fois ci, l'utilisateur peut voir si son chakra ou si celui d'un de
ses coéquipiers est normal, ou s'il est perturbé. Si celui ci est
perturbé, cela veut donc dire que la personne concernée est sous
l'emprise d'un Genjutsu et doit donc être libéré de celui ci.
Chuunin 4jours d'entrainement.
20 Chakra[color=red] par inspection.


Total : 11 jours

Fin de l'entraînement : 13 avril

Terminé.

L’entraînement, toujours l’entraînement. Je dois dire que je commence à en avoir marre. C’est pas le genre de trucs que j’aime faire. Tant pis, je dois continuer de m’améliorer si je veux continuer d’être utile pour O-Chan. Parlons-en justement de lui. Il est devenu mon camarade et ami depuis peu. C’est quelqu’un d’important, pour moi et pour l’avenir du monde. C’est une impression que j’ai, l’impression que mon rôle est de le protéger à tous prix. Lui, l’apocalypse. Hait de tous, moi je veux le protéger. Je sais ce qui est arrivé à Orochimaru avant lui, ils l’ont téléporté ailleurs pour lui régler son compte et personne ne sait ce qui lui est arrivé. Je ne veux pas que ça arrive avec O-Chan. Je vais faire tout ce que je peux pour que ça n’arrive pas.

Voilà donc ce qui me motiva ce matin là à me lever avant l’aurore pour me rendre discrètement à la salle d’entraînement. J’espérais seulement ne pas être dérangée avant d’avoir mise cette technique au point, ce serait du gâchis. Je m’assis au centre de la pièce et réfléchis. Comment pourrais-je m’assurer de sa sécurité? Je ne pouvais pas développer de technique pour le protéger à distance, ça me demanderait beaucoup trop de chakra. Dans le cas du précédent Kage, il avait suffit de l’éloigner de son village et plus personne n’avait pu l’aider. Peut-être une technique de repérage suffirait? Mon chakra possédait la propriété de se fondre facilement dans celui d’autrui. Peut-être que je pourrais l’insuffler de la même façon, sans le laisser se disperser et assimiler par le nouvel organisme. Étant une bonne ninja sensorielle, je pourrais ensuite pister mon propre chakra, ce qui me permettrait de pister O-Chan sur une distance bien supérieur à celle que mes jutsus de repérages permettaient. C’est donc ce que je tentai de faire.

Je sortis un pantin de paille de la réserver et le plaçai environ au centre de l’endroit. Je plaçai ma main sur ce qui semblait pour moi être son abdomen. Je fermai ensuite les yeux pour sentir mon chakra, énergie fluide et dénué d’élément. Une énergie pure et puissante. Je la déposai sur le mannequin, lentement. J’en étais à la première étape, arriver à maintenir mon chakra en dehors de mon corps. Je retirai ma main et me concentrai intensément. Mon énergie, volatile, cherchait à se disperser dans l’existence. L’exercice était plus difficile que je ne l’avais cru. Une fois mon chakra stable, je m’éloignai d’un pas, puis d’un autre. À chaque pas, un tressaillement dans mon énergie manquait de me faire lâcher prise. Une fois que j’eus compris la façon de procéder, je pu ouvrir mes yeux et me balader dans tout Konoha sans que mon énergie ne boude d’un poil. Il serait sans doute difficile pour un ninja non-sensoriel de savoir que mon chakra était présent en son organisme. C’était un point positif que je n’aurais pas cru développer dans cette technique.

Maintenant, je me devais de passer au niveau supérieur. Un être vivant. Je me mis en quête d’une cible parfaite. Un être difficile à pister, mais dont le chakra ne serait pas assez puissant pour vouloir déroger le mien. Un petit animal comme un écureuil ou un oiseau ferait l’affaire. Je penchai pour le rongeur, il serait plus facile à suivre. Mais comment le toucher? Je me rendis chez l’épicier du coin avant de faire un tour à l’hôpital de Konoha. Je me procurai un somnifère et un petit pain fourré avec de la purée d’arachide dans lequel je dissimulai la pilule. Je le plaçai dans un arbre et attendit. Plusieurs heures plus tard, un petit ami poilu vint me rendre visite. Je l’observai manger, attendant qu’il engloutisse le somnifère. Malheureusement pour moi, l’animal n’était pas si bête et semblait déterminé à manger tout, sauf le petit cadeau lui étant destiné. Avant qu’il ne parte à la course et que mes efforts soient réduits à néant, je sortis de ma cachette et tentai de l’attraper. Vive comme l’éclair, je mis la main sur lui et y transférai mon chakra. Ses petites pattes griffues et ses crocs m’abimèrent les mains, mais c’était les risques du métier. Je le libérai et me concentrai. Je devais manier mon chakra à distance, le garder à l’écart du reste du chakra, comme dans une bulle que je logeais autour du cœur de l’animal. Je sentais maintenant ses battements, son énergie couler dans ses veines, tout. Je connaissais son état exact. Les résultats étaient encore meilleurs que tout ce que j’avais pu imaginer.


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Technique apprise :

Spoiler:

Encore une fois, me voici ici. Un endroit que je déteste et que, pourtant, je visite si souvent. Mes pas me guident ici presque naturellement maintenant. C’est un endroit calme la plupart du temps. Les ninjas partent en mission et sont apparemment trop fatigués au retour pour venir ici sur une base régulière, contrairement à moi. J’ai beaucoup trop de temps à tuer et aujourd’hui en est un autre exemple. À ce qu’il parait, O-Chan va peut-être me proposer un avancement dans le village. Je ne sais pas trop si c’est une bonne idée, mais si c’est ce qu’il veut, je dois me montrer à la hauteur de ses attentes. Quoi apprendre aujourd’hui? Peut-être que ça le ferais mieux si je n’avais pas l’air si inoffensive. Faut le dire, je ne fais pas très peur.

Le corps à corps a toujours été une bonne alternative pour moi. Je ne suis pas très forte, mais je suis extrêmement rapide. Cela jumelé à ma quantité monstrueuse de chakra pour mon âge, je deviens capable d’accomplir des choses plutôt épatantes. C’est donc ce que je choisis. Je connaissais déjà un excellent coup de poing, pourquoi ne pas me diversifier? Ce serait un coup de pied cette fois. Bon, une fois décidé, ça peut sembler simple, mais ce ne l’est pas toujours. Je plaçai mon mannequin habituel au centre de la salle d’entraînement. Je me plaçai en position de combat et lui servis un coup de pied tourné. Le pantin encaissa sans la moindre difficulté. Me voici dans une impasse. Ma force physique naturelle était loin d’être suffisante.

Bon, prochaine méthode disponible. Je me replaçai en position de combat. Cette fois, je me concentrai. Mon énergie, fluide et forte. Je la concentrai dans ma jambe, la poussant à bouillonner furieusement en attendant la libération. Et j’exécutai mon mouvement. Lorsque mon pied entra en contact avec le mannequin d’entraînement, je libérai toute l’énergie accumulée d’un coup. Là il réagit. Le côté où j’avais frappé était fortement endommagé, mais ça ne me suffisait pas. Je voulais faire des dommages aussi monstrueux que mon chakra. Je voulais une technique aussi surprenante que ma vitesse. Je voulais une technique aussi impressionnante que mon appétit d’ogresse. Je voulais une technique qui le démolirait ce fichu pantin. Mais comment augmenter encore ma force de frappe? À quoi pourrais-je encore jumeler ma force naturelle et mon chakra? Le mouvement peut-être!

Je me plaçai à une distance plus grande du mannequin et me concentrai. Dans mes jambes, mon énergie se préparait. J’allais courir vers lui, puis sauter en me propulsant dans les airs avec du chakra préalablement préparé dans mes jambes. Puis, durant ma descente, je concentrerai ce même chakra pour le libérer à l’impact. Le tout allierait ma force, mon chakra, mon poids et ma vitesse. Le résultat serait surement assez impressionnant. Une grande inspiration, tous mes muscles tendus, mes yeux fixant ma cible. Et je me mis à courir. Je sautai, libérant mon chakra pour me propulser vers le haut avec puissance. Puis, avec agilité, je fis une pirouette avant. Dans le même instant, je concentrai mon chakra dans ma jambe, le faisant bouillonner de rage, près à tout détruite sur son passage. Puis l’impact. D’abord mon pied rencontrant la surface solide du mannequin, puis mon énergie. Le coup fut dévastateur. L’énergie, guidée par ma jambe, traversa le pantin de part en part, le réduisant en charpie sous le coup de l’impact. Je reculai pour admirer mon œuvre. Pas mal du tout. Seul point à améliorer mon pied me faisait maintenant un mal de chien. Je devrais réussir à refaire autant de dommages tout en préservant mon corps intact. Peut-être qu’en libérant le chakra une seconde plus tôt?

42 lignes avec compteur.

Technique apprise :

Spoiler:

Je me rendis, lasse, au centre d’entraînement. Mon œil droit était toujours recouvert d’un pansement. Que c’était-il passé? Mon compagnon Omei avait décidé de me faire un magnifique cadeau qui, malheureusement, serait sans doute à double tranchant. L’œil droit ayant appartenu à Hinata Hyuuga. Ici, au sein du village, j’étais en sécurité. Toutefois, je n’aurais pas voulu m’aventurer seule avant d’être devenue plus forte, beaucoup plus forte. La première étape? Apprendre à utiliser mon nouvel œil. Heureusement pour moi, mon chakra particulier avait rendu les probabilités de rejet presque nulles. S’il y avait bien quelqu’un sur qui ça devait marcher, c’était moi. Parfois j’avais encore mal à la tête et ma vision se brouillait du côté droit, mais sinon ce n’était pas si mal.

Maintenant, je devais être capable d’en tirer les capacités étonnantes qui faisaient sa renommée. Après l’entraînement d’aujourd’hui, on ne pourrait plus rien me cacher et ce, même en étant très, très déterminé. Je m’assis au centre de la vaste salle et retirai mon pansement. Il n’y avait plus trace de l’intervention grâce à la compétence incroyable de nos ninjas médecins. Si je n’avais pas rencontré Omei, sans doute j’aurais voulu y travailler plus tard.

Je fermai mes deux yeux et fit un mudra de mes mains. Je malaxai mon chakra, augmentant considérablement la quantité parvenant à mes yeux. Je tentai de l’activer comme je le pouvais, mais un éclair de douleur me transperça l’œil. Je ne pus retenir mon cri qui retenti dans la salle d’entraînement. J’entendis des bruits de pas qui courraient dans ma direction. Je plaquai à toute vitesse mon pansement sur mon œil, je ne voulais pas qu’ils le voient. Lorsque le chuunin en charge arriva, je lui dis que tout allait bien et que je testais des genjutsu auditifs. Il me cru et reparti, me laissant de nouveau seule. Je devrais me retenir d’avantage à venir. Je poussai un soupir et retentai l’expérience. La douleur était lancinante et je du prendre une pause. J’en profitai pour aller boire un peu. Une fois rafraîchie, je revins à mon point de départ. Je passai la journée à souffrir. Toutefois, je refusais d’abandonner. Si Omei me l’avait confié, c’était parce qu’il savait que je pourrais en tirer profit. Je continuai donc à me concentrer jusqu’à ce que cela porte ses fruits. Finalement, ce qui devait arriver arriva.

Tout autour de moi devint clair. Mes yeux étaient clos et pourtant, aucun détail ne m’échappait sur 360 degrés. Mon cerveau était surchargé d’informations. Je voyais tout et rien en même temps. Et je voyais tellement clair. Je pouvais zoomer où je voulais, je pouvais espionner ce que je voulais. Tout était beaucoup trop beau. Une douleur intense se planta dans ma tête, se répercutant comme une vague de douleur dans le reste de mon être. Je ne pouvais plus encaisser ça. Je me suis évanouie.


Quand je me suis réveillée, couchée sur le sol, la nuit était tombée depuis un moment. Personne n’avait donc songé à me réveiller? Vraiment, on peut dire qu’ils sont gentils ceux là. Je rentrai chez moi pour finir ma nuit et prendre une bonne douche chaude au réveil. Ensuite? Je retournai à la salle d’entraînement. J’exécutai le mudra du tigre et une fois de plus fit affluer mon chakra dans mon œil droit. Une fois de plus, une telle vision me donna le tournis. Il me fallut de nombreuses minutes pour arriver à bien traiter toutes les informations que je voyais. Une fois habituée, je décidai de m’entraîner afin d’utiliser mon nouvel œil à des fins purement pratiques. Moi qui n’avais pas grand-chose pour me défendre, les choses pourraient changer du tout au tout maintenant. Je décidai de parier sur une technique qui m’aiderait bien si l’on me faisait prisonnière. En plus, ce n’était pas comme si c’était très éloigné de mes propres capacités.

Je fis bouillonner mon chakra dans tous mes méridiens. La base devait être très semblable à mon intimidation par le chakra. La différence? Je relâcherais mon énergie en une pure vague destructrice qui ferait en sortes que assaillant ne pourrait pas me retenir bien longtemps. Ce pouvait sembler peu utile, mais je ne doutais pas que ce pourrait également être la technique qui me sauverait la vie un jour. Comment tester l’efficacité de la chose? Simple comme bonjour. Je disposai des mannequins tout autour de moi à une distance d’un peu moins d’un mètre. Je me sentais plutôt entourée et je n’aurais pas trop aimé normalement, mais je pouvais tous les garder à l’œil en même temps et c’était super.

Bon, je devais me concentrer. Omei m’attendait le lendemain pour une petite recherche dans Konoha. Je devais être prête à toutes éventualités. Je gardai mes yeux clos et mon byakugan activé. Je me concentrai ensuite sur mon être et sur ma technique. J’inspirai profondément, puis expirai d’un coup tout en libérant mon chakra le plus violemment possible. Le point positif, les mannequins furent détruits. Le mauvais côté? Ma peau et mes vêtements avaient également subis des lacérations. Je poussai un gémissement de douleur et me laissai tomber sur mes genoux. La prochaine fois je devrais mieux doser.

J’exécutai les mudras nécessaires à ma guérison et me mis à respirer profondément pour contenir la douleur. L’entraînement s’avérait plus difficile que tout ce que j’avais prévu. Omei compte sur moi. Omei compte sur moi. Ce fut la pensée qui, répétée en boucle, me poussa à me relever et à retenter l’expérience. Dès que j’en obtins le succès, je m’effondrai au sol, satisfaite de ma journée.


32 et 30 lignes selon le compteur

Techniques apprises :

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