Il ne me restait plus qu’une seule et unique mission avant de pouvoir m’inscrire à l’examen Chuunin. J’étais pleine d’excitation et c’est presque en gambadant que je me rendis au bureau de l’Hokage pour le départ. Sur mes épaules, j’avais un grand sac plein de tout ce que j’avais besoin pour ce long périple. De la nourriture, de l’eau, une grande tente en toile pour mes voyageurs, etc. J’étais fin prête à les rencontrer. Il s’agissait d’un étrange duo à la sauce Tweedle-dee et Tweedum-dum. L’un était gros, avec un visage gras et de petits yeux noirs de porcelet. Il avait l’air stressé et il regardait partout autour de lui, tout le temps. Il tenait à la main un petit mouchoir de soie qu’il gardait dans sa petite main joufflue, tout près de son cœur. J’espérais déjà qu’il ne me fasse pas une crise de cœur en chemin. L’autre était un peu plus grand, mais tout aussi massif. Il avait une grosse moustache et de grands yeux de hiboux qui semblaient être constamment à la recherche d’aubaines.

Je me présentai et les deux me jugèrent du regard. En voyant ma taille et mon jeune âge, Porcinet eut l’air de paniquer. Il cherchait le regard du hibou pour le rassurer. Ce dernier me regardait avec une curiosité non-dissimulée. Comme il flairait les bonnes affaires, il flairait mon potentiel unique. Je pris un air fier, ce qui ne fut pas difficile et nous nous installâmes à table pour prévoir un itinéraire. Nous décidâmes d’emprunter les routes principales, espérant que les bêtes féroces s’en tiendraient loin. Nous nous entendîmes sur l’heure du départ.

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Deux heures plus tard, j’étais avec eux et leur caravane marchande devant Konoha. Ma mère me serra dans ses bras en me conseillant la prudence avant de m’embrasser sur le front. Je trouvais cela plutôt embarrassant, comment allaient-ils pouvoir me prendre au sérieux après ça? Je tournai donc les talons vivement et parti sans lui accorder un regard de plus. Père aurait compris, mais il était lui aussi en mission, en vrai Uchiha qu’il était. Nous nous mîmes donc en route. Fait surprenant, l’allée se fit sans encombre d’aucune sorte. Nous nous sommes beaucoup rallongé à cause de l’emprunt des routes principales uniquement, mais nous avons atteint la destination sans qu’une seule bête ne se soit montrée. Je les aidai à défaire leur caravane et à ranger les choses dans leur boutique. Ils me remercièrent et me confièrent le reste de l’argent. Ils me remercièrent et me congédièrent.

J’étais satisfaite et, surtout, j’avais hâte de rentrer à la maison. Cette mission avait été plus facile que je ne l’avais espéré. Cette fois, je décidai d’emprunter les petites routes secondaires. Seule et par ces raccourcis, j’arriverai deux fois plus vite. Je sautais d’arbre en arbre depuis environ une heure et j’avais envie d’un peu de repos avant le retour au village. Je m’assis donc sur une haute branche, le dos appuyé contre un grand tronc. Le sommeil me gagna puisque je venais de passer trois jours éveillée afin de surveiller la caravane.

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Ce qui me réveilla fut ma chute brutale, en pleine nuit. Je tombai du haut de l’arbre pour aller m’écraser face contre terre. Mon souffle fut coupé et j’eus du mal à respirer. J’étais en nage, mais ce n’était pas la fin. Un grondement sourd retenti à quelques mètres dans les sous-bois. Je me relevai avec difficulté, mon corps souffrant de partout. Ma respiration était haletante et c’est avec des efforts monumentaux que je rejoignis le tronc pour y grimper jusqu’à la plus basse branche avec mon chakra. Mes jambes pendaient dans le vide à environ deux mètres de hauteur et mes yeux d’ambre se plissaient pour deviner ce qui se cachait dans la noirceur de la nuit. J’eus ma réponse lorsqu’une grosse masse de poil fonça sur mon arbre. Ses griffes labourèrent le tronc et il se mit sur ses pattes arrière. Je sautai au dernier moment pour m’agripper à une branche un peu plus haute et je vis ses crocs mordre dans l’air où étaient mes jambes un instant plus tôt.

J’utilisai mon chakra pour raffermir ma prise sur ma branche. Il y avait un ours en bas et il était énorme. Je voulais éviter de me retrouver coincé dans sa mâchoire. Je fis donc ce que je peux. Je me balançai d’avant en arrière de plus en plus fort, puis dans un mouvement de gymnastique, passait mes jambes par-dessus la branche pour me retrouver assise sur celle-ci, et non plus suspendue par les mains. Puis, je me laissai tomber sur l’ours en exécutant une technique de taijutsu, le Konoha Raiken. Mon poing tapa directement entre ses deux yeux et surpris l’ours qui sembla très, très en colère. Avec mon pied, je pris appui sur le torse de l’ours pour me projeter vers l’arrière, histoire de m’éloigner de lui le plus possible. Simultanément, je crachai sur lui le Katon Endan, une technique katon ne me demandant pas de mudras.

Le gros animal retomba sur ses quatre pattes et me regarda de ses yeux vitreux. Ses lèvres se retroussaient et une bave bleutée coulait abondamment de sa gueule. Cet animal n’allait pas bien, mais alors pas du tout. Je devais le mettre K.O. au plus tôt. Il allait foncer sur moi alors que j’exécutai mes mudras avec empressement. Je réalisai le Katon Hibachiri et une roue de flamme se dirigea vers l’ours à toute vitesse. Dans ses yeux, je vus la peur. Sous poil fut brûlé par endroit et, maintenant, un cercle de flamme le contraignait sur place. Une partie de son museau était brûlée et ses yeux fous semblaient maintenant pleins d’une tristesse nouvelle. Je devais l’achever. J’exécutai le Katon Endan une seconde fois, sachant qu’elle était celle possédant le plus haut tôt de réussite. L’animal poussa une plainte profonde avant de s’écrouler dans les flammes. Je me laissai tomber par terre, assommée. Tout avait été si vite. J’entendis des grognements nouveaux au loin et décidai de ne pas perdre de temps. Avec un kunai, j’entaillai une partie de sa peau qui n’était pas encore brûlée et l’emballai dans un morceau de tissus. Je n’avais plus qu’une seule envie, être de retour à Konoha dans les plus brefs délais.


Nombre de lignes avec compteur : 70

Lignes pour entraînement : 35

Technique apprise :

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