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Je me dirigeai vers le bureau de l’Hokage, comme à l’habitude. En fait, je n’irais sans doute pas plus loin que le bureau de sa secrétaire, mais bon. Je fis la file et attendit que l’on me remette trois rouleaux. Deux portaient la mention de « Rang D » et la dernière celle de « Rang C ». Il semblerait que les autorités en charge des missions soient au courant de mon immense talent, tant mieux. Avec un sourire satisfait, je me trouvai un endroit calme pour lire mon premier ordre de mission. Je le lu avec empressement. Selon le parchemin, un groupe de racailles s’en prendrait à d’honnêtes commerçants du coin et je devais trouver leur quartier général et les arrêter. Je fronçai les sourcils. Une telle pratique dans mon village adoré? Je ne le permettrais pas.

Je me dirigeai à toute vitesse dans le quartier mentionné dans mon ordre de mission. Je patrouillai, me doutant toutefois que ces imbéciles qui compromettaient la paix de mon village chéri attendraient la nuit. Je me présentai entre autre chez un vieux commerçant. Il m’avoua qu’il y avait eu du cassage deux jours plus tôt, mais que les criminels n’avaient rien pu emporter grâce à un ninja qui passait par là. Normalement, je n’aurais pas cru qu’il puisse faire l’erreur de revenir sur les lieux d’un crime précédant, mais cette boutique avait vraiment des objets de très grande valeur. Le vieil homme me donna la permission de passer la nuit sur place dès que je lui fis part de mes réflexions, parfait.

Je m’installai, méditant dans la boutique. La nuit était tombée depuis un moment et les bruits de la rue me parvenaient de façon étouffée. La première nuit, rien. La seconde, aux alentours de deux heures du matin, quelqu’un défonça la porte. Vive comme l’éclair, je sautai au plafond, m’agrippant avec mon chakra. Je les regardai s’activer dans la boutique et jeter de nombreux objets dans de grands sacs en toile avant de prendre la poudre d’escampette. Si ça n’avait été que de moi, je les aurais arrêtés sur le champ, mais je devais trouver leur quartier général, sinon c’était un échec.

Je les suivi dans la nuit, silencieuse. Je sautai de toits en toits, suivant leur progression dans les ruelles mal éclairées de Konoha no Kuni. Après environ quinze minutes de filature, ils s’engouffrèrent dans un petit bar miteux. J’utilisai un Henge afin de me vieillir et de dissimuler mon bandeau ninja et j’entrai dans l’établissement. Je n’étais pas certaine qu’il s’agisse de leur quartier général, peut-être c’était seulement un endroit où se terrer le temps que la poussière retombe dans les rues de Konoha. J’entrai dans l’établissement et on me laissa tranquille, j’avais l’air amplement adulte et, surtout, amplement autonome. Je repérai mes cibles qui passaient une porte en retrait derrière laquelle il semblait y avoir un escalier menant au sous-sol. Sans plus attendre, je me dirigeai vers la porte extérieure. J’effectuai des signes avant de cracher une énorme boule de feu en l’air, à l’extérieur du bar, bien évidemment. Mon but était d’alerter une patrouille ninja qui pourrait venir m’aider à maîtriser les voyous. J’avais beau avoir du talent, je ne pourrais pas tous les traîner jusqu’au poste de police.

Une fois assurée que mes renforts arriveraient bientôt. Je mis fin au henge et dévalai l’escalier menant au sous-sol. Il y avait une immense pièce pleine d’objets divers et trois individus. L’un d’entre eux buvait à même une immense bouteille de saké et admirait le travail des deux autres. C’est lui que je visai le premier avec une entrée dynamique. Mon pied heurta violemment sa tête et il tomba comme une buche pour ne plus se relever. Les deux autres me dévisagèrent avec effroi, je leur bloquais l’unique sortie. L’un d’eux décida quand même de tenter sa chance et de s’élancer vers moi, un petit poignard à la main. Pas si vite l’ami. J’effectuai des mudras libérai le Katon Hibachiri. Une roue de feu fonça sur l’individu avant de lui causer des dommages superficiels et de le piéger dans un cercle de flammes. Je jetai un coup d’œil à l’autre qui tremblait dans son coin, préférant se faire arrêter plutôt que de me tenir tête. Quelques instants plus tard, un chuunin venait me prêter main forte pour ligoter les trois criminels et les emporter au poste. Je me doutais bien que leur organisation n’était pas démantelée pour autant, mais j’espérais qu’une inspection du petit bar nous en apprendrais plus sur eux.

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