Avait-on jamais inventé un alcool aussi délicieux que le saké ? Le jeune ANBU du village de Kiri se posait la question, avalant la gorgée qui finissait son premier verre de cet alcool typique. A vrai dire, il aimait s'abandonner au plaisir de la boisson durant quelques minutes, et ce, dans le plus grand bar du village, une sorte de lieu de réunion pour tous les shinobis du village de la brume. Malgré tout, l'homme à la chevelure argentée était venu seul. Depuis qu'il avait acquis le rang d'ANBU, il n'avait plus pu profiter de ces instants, faisant maintenant parti de l'élite de ce village. Assis sur un tabouret et accoudé au comptoir, le jeune homme recommanda une nouvelle fois un petit verre. Il fallait dire que la vie qu'il tenait lui empêchait un peu de faire de nouvelles connaissances. Les missions incessantes, le risque de mourir en permanence. Oh, bien sûr, il avait et a toujours des vrais amis. Mais peu d'entre eux avaient continué la voie de shinobi, ou du moins, peu avaient survécu. La mort est tellement fréquente à ce niveau. Et encore, le monde n'avait pas encore vécu une nouvelle guerre, telle que celles qui avaient ravagées des pays entiers. Même si l'homme ne l'avait pas vécu, il imaginait assez bien son horreur, et essayait de s'habituer à la mort. Ce discours pourrait paraître tellement étonnant quand on connaissait le métier auquel s'adonnait l'homme, lorsque le village en avait besoin. En effet, il.. Comment dire, il aidait les prisonniers à délier leurs langues à l'aide de quelques outils. Un interrogateur, en somme. Tout ça en secret bien sûr, il ne fallait pas s'attirer la haine de quelques shinobis. Bref, sorti de ses pensées, quelques peu sordides, l'ANBU de Kiri releva la tête, après une courte gorgée pour fixer la salle du bar. Elle était remplie, comme tous les samedi soirs. Quelques têtes reconnues, mais surtout un spectacle alléchant.

Entre les jeux d'argents d'où l'ambiance commençait à s'échauffer, et les quelques ivrognes qui hurlaient dans toute la pièce. L'homme souriait, c'était assez beau de voir ça, d'une certaine manière. Malgré tout, son regard ne put se détacher d'un homme qui se situait sur une table à quelques mètres de lui. Celui-ci était de dos, mais son apparence, lui sembla tellement familière, qu'il tendit l'oreille, afin d'obtenir un quelconque détail sur lui, sa voix, peut être. Lorsqu'il l'entendit, ce au bout de quelques minutes, un sourire apparut le long du visage d'Haosha. Une vieille connaissance, cela faisait une éternité qu'il ne l'avait pas vu par là. Il avait quitté les rangs de la section d'élite pour s'adonner à une vie de civil. Haosha y avait songé aussi, d'arrêter pendant un moment, afin d'arrêter de s'exposer, et de vivre une vie de famille peut être ? Mais, la vie de shinobi lui plaisait encore vraiment. Descendant de son tabouret, le shinobi de Kiri s'approcha de la tablée, dégaina un kunaï de manière discrète, et, aussi rapidement que silencieusement, le déposa sous la gorge de son ami, Okita Souji.

"Ça fait longtemps que l'on ne s'était pas revu.", prononça Haosha, à l'oreille de l'homme, avant de littéralement exploser de rire. Rangeant son kunaï, il alla s'asseoir à l'une des chaises libre, à côté d'Okita. "Bonne blague, non ? Bref, qu'est ce que tu me racontes toi, t'étais passé où durant toutes ces années ?". Un large sourire aux lèvres, il attendit la réponse de son collègue.