Mes pas me menaient directement en direction du pays des cascades. Tout au nord de ce beau pays, que j’appréciais particulièrement, se trouvait une maison. Dissimulée par une cascade où personne n’oserait aller s’aventurer. Cachée dans la grotte que l’eau dissimulait, là se tenait une petite maison. C’était ici, qu’avec Shiyo, nous avions vécu durant notre désertion de Kumo. Et aujourd’hui je revenais enfin, après quelques temps passés à l’Akatsuki, je revenais à ma vie d’avant. Mais cette dernière n’allait pas durer. Une fois arrivé à destination, je passais au travers de la cascade. Trempé de la tête aux pieds, je posais une à une mes armes devant la maison. Je me déshabillais alors lentement. Une fois pénétré dans la petite bâtisse, j’allumais plusieurs bougies, afin de pouvoir y voir plus clair. La poussière s’était agglutiné ici, nul doute, mais cela restait tout de même mon chez moi. Je m’asseyais alors sur mon lit, respirais à fond, et commençais une série de signes. Quand elle se termina, je posais ma main sur mon front, et un sceau y apparut. Tout allais changer maintenant, et définitivement qui plus est. D’un sceau j’activais le sceau, ce dernier s’illumina et forma de sorte de traits un peu partout sur ma tête. Et soudain, il disparut, libérant son chakra directement dans mon cerveau. Le travail commença alors. De ma tête fut anéanti premièrement mon démon. Ce qui signifiait faire disparaitre plusieurs traits de caractères chez moi. Soit, le sadisme, la cruauté, le machiavélisme, la perversité, la folie sanguinaire ; et surtout, mon besoin perpétuel de sang. En somme, rien que de détruire mon démon revenait à changer radicalement la personne que j’étais. Mais cela n’était pas terminé, oh non. J’avais deux projets en tête, acquérir du pouvoir ; et aussi faire la rencontre de mon unique frère. De mon être j’enlevais alors toutes émotions. Je ne laissais que trois choses, la rage, la joie, et enfin l’affection envers les personnes les plus proches. Cela signifiait donc ma famille et bien sûr, mon meilleur ami Shiyo. Rien d’autre ne restait en moi. J’étais devenu une machine à emmagasiner le pouvoir, ne reculant devant rien ou presque pour parvenir à ses fins. Mais je me devais de faire une chose. Durant ma vie j’avais bien trop tué, immensément trop. Pour cela, je m’interdisais alors de tuer une autre personne dés à présent. Le meurtre ne me serait permit qu’en cas de nécessité absolue, si ma propre vie se trouvait en danger grave.

Je ne pouvais pas me permettre de perdre de temps avant de continuer ma transformation. De nouveau, j’enchainais une très longue série de mudras, et cette fois, c’est sur mon ventre que je plaçais un sceau. Je serrais alors les dents, j’avais tout à fait en tête la personne que je voulais devenir, mais je savais que ce ne serait pas agréable du tout. Je fermais alors les yeux et activais le sceau. De ce dernier sortirent d’innombrables flèches noires, qui se mirent à parcourir mon corps entier. A force, ma peau entière se retrouva noire comme la nuit, submergée par le sceau, qui se mit alors en œuvre. Mon corps se tétanisa alors et me fis tomber du lit. J’hurlais de douleur, jamais de ma vie je n’avais eu aussi mal qu’en ce moment, c’était juste insupportable. La douleur en était telle que je tentais de ramper pour aller chercher un kunai et me finir. Mais je ne pouvais pas bouger le moindre doigt tellement la douleur était atroce. Les heures passèrent, mon corps continuait de changer lentement, quand enfin tout cela se termina. Cela faisait une demi-journée que j’étais tyrannisé par la souffrance, quand enfin elle stoppa. Le sceau commença à se confiner et revint là où il se trouvait au départ. Mais il ne disparut pas, il resta là où je l’avais apposé. Mais ce n’était pas une chose importante, j’étais le créateur de cette technique et c’était la première fois que je l’utilisais, personne ne pourrais savoir ce que le sceau représentait. Mais dans le doute, je le cacherais quand même avec des bandages, comme si je cachais la honte de mon ancienne vie. Toujours allongé au sol, épuisé et à court de chakra, je me trainais sur mon lit et m’endormais. Les heures passèrent, les jours s’accumulèrent, une semaine se déroula, quand enfin j’avais repris toutes mes capacités. Vêtu de nouvelles affaires que j’avais laissé ici il y’a très longtemps, je pouvais prendre la direction de ma prochaine étape. Ici, dans cette maison, Hisashi Mitsui avait muté, il n’était plus l’homme qu’il avait toujours été. Il n’en restait plus grand-chose, si ce n’est des buts communs. Aujourd’hui commençait l’ère d’Harada Sanosuke…