Perdu une fois de plus dans sa solitude, Gaara sortit une photographie de sa poche, il s’agissait d’une photo de l’académie de Suna où il était une fois de plus à l’écart des autres. L’on voit bien sur le visage malheureux du petit rouquin, mais cette image avait un particularité, tous les visages des autres académiciens étaient effacés. Comme si le Kiri-jin avait gratté la photographie avec son ongle pour ternir tous ces visages radieux. Des visages dont le garçon à l’inscription « amour » sur le front avait toujours jalousé, ils étaient radieux, taquins et sournois. Tous avaient disparus.. Sauf deux. Pourquoi ces deux en particulier ? Ils ne s’étaient jamais moqués de lui, tout simplement. Ils étaient la raison de la désertion de Gaara, qui en avait marre d’endurer cette haine alors qu’il n’avait strictement rien fait.

Ces visages étaient ceux de Haosha Mizutirigi et de Seikyo Kosuke -fils du très grand Daisuke. En effet le jeune homme qui avait la maîtrise du sable s’était renseigné sur eux, car, certes les deux autres Nuke-Nin ne s’étaient jamais moqués de lui, mais ils n’avaient pas été amis pour autant. Néanmoins cela constituait un repère à l’instabilité mentale du garçon. Et ce dernier était naïf de croire que la relation allait rester inchangée.

Vu qu’il s’ennuyait fermement il décida de partir à la recherche de ces deux ninjas surement devenus garnements. Bien évidemment, Gaara était sur qu’ils se trouvaient à Kiri, avant sa désertion il avait pris soin de vérifier plusieurs sources grâce à ses facultés. Cependant personne ne connaissait cette version, la vraie, le rouquin avait bien trop peur de passer pour un désaxer.

Le village de Kiri no Kuni était bondé, évidemment c’était l’heure de pointe, chacun faisait son petit commerce, lieu ou voleurs se mélangeaient avec les clients pour pouvoir passer inaperçus. L’espace était tellement restreints que les gens ne pouvaient faire autrement que se bousculer sur la rue principale. C’était la cohue et tout le monde trouvait ça normal, le troupeau marchait rapidement, la plupart des individus marchait les mains dans les poches, les autres étaient ce qu’on nommait dans le jargon des pigeons. Quoi qu’il en était, il était difficile à Gaara de reconnaître qui que ce soit perché du haut de son arbre. Mais il était hors de question qu’il se mêle à tous ces gens, il se serait fait bousculer , serait tombé au sol et en aurait tué un ou deux. Alors il décida d’avoir recours à une de ses techniques fétiches d’infiltration, son troisième œil. celui-ci se trouvait juste au dessus de la foule, mais personne ne regardait en l’air car ils prendraient un choc ou se feraient volés dans la seconde. Décidemment ce village regorgeait de vices !

Au bout d’un quart d’heure le jeune homme à la jarre gigantesque commença à comprendre l’attitude des gens et à percevoir qui étaient les voleurs, ils se révélaient assez semblable d’un œil extérieur. Quand soudain il aperçu un chevelure blanchâtre ou plutôt grisâtre assez bouclée qui était ornée d‘une capuche. Immédiatement Gaara ressortit sa photo et voulu avoir confirmation, la chevelure était identique, en revanche le visage était moins ressemblant. Mais l’occasion était trop belle pour laisser sa suspicion prendre le dessus, ni d’une ni deux, il le suivit de loin en déconnectant son Jutsu. Il prenait la direction de la tour du Mizukage. Gaara espérait qu’il n’irait pas là-bas pas peur de devoir combattre à nouveau des clones d’Obakee, rien que d’y penser il en avait la gerbe !
La filature se voyait difficile car avec son accoutrement et sa capuche Haosha passait inaperçu, bordel il avait peur de tomber malade ou quoi ? Forcément pour le suivre le rouquin devait emprunter la route principale et aller à la même allure sans trop se faire bousculer, et vu qu’il n’était pas plus grand que les autres, il avait une mauvaise visibilité. De nouveau le troisième œil entra en scène, mais le Genin oublia un détail important : les voleurs. Lui qui avait décidé de prendre un billet s’en est vu défaussé avant même de vouloir protégé sa poche. Ce fut alors qu’une colère montait jusqu’aux poils hérissés de cette nouvelle victime de larcin. Dès qu’il eut confirmation que Haosha fut entré dans le bureau, un nuage de sable l’entoura, il avançait tranquillement dans la stupeur générale, cette fois ci les gens s’écartaient. Une fois arrivé au pied de la tour Gaara aperçut un garde qui le fixait brutalement. Aussitôt il arrêta son Jutsu fit un sourire assez gêné et se gratta l’arrière du crâne.

«  Eh petit ! T’es un ninja soit plus discret ! »

Le « petit » hocha la tête rapidement et entra dans la tour, quand soudain il réalisa qu’il ne lui restait plus que cinquante ryos chez lui.

Le chemin qui menait accès aux bureaux privés, maintenant Gaara le connaissait, cette fois ci il allait toquer par contre, il n’avait plus très envie de se battre. Après deux coups sur la porte il entra et vit la chevelure de Haosha qui avait bien besoin d’un passage au coiffeur. Une autre personne était présente, Gaara sortit une nouvelle fois sa photographie de classe et lus les noms.

« Je vous cherchais.. .. Hao..Sha Mizu..Tirigu ? Et Sekyo Ko…Suke ? »

Il avait quelque peu bafouillé sur les noms mais l’image était très ancienne Puis d’un regard avisé, Gaara salua la Mizukage en étant à deux doigts de sortir un drapeau blanc.

« Bonjour maître Mizukage, je crois que j’ai trouvé mon équipe.. »

Quelle chance d’avoir eu les deux en même temps, apparemment ils étaient restés en contact. Le rouquin avait du mal à contenir sa joie, mais réussi tant bien que mal pour une nouvelle fois pas passé pour un malade digne d’un asile. Il était tellement en joie qu’il en oublia la mission, mais garda une rancœur particulière pour ses cinquante ryos. Alors il fixa Haosha tout en le pointant du doigt et lui dit très naturellement..

Bien sur le jeune Mizutirigi ne devait surement pas savoir de quoi Gaara voulait parler. Ce dernier était assez étrange vu qu’il passa immédiatement à autre chose et se tira un cheveu de la tête et fut surpris par la diversité capillaire des ninjas de cette salle. Un blond, en l’occurrence le Mizukage, un brun qui était nul autre que Seikyo, un rouge qui était le petit naïf, et un gris en la personne de celui qui allait devoir rendre cinquante ryos.

Dit-il à la limite de lever le point en l’air en criant un « Youhouu » de satisfaction.