Le soleil se levait une fois de plus sur le village de la brume pour une autre longue et ennuyante journée. Depuis un moment, Daïki avait l'impression que rien ne se passait dans le village et ses alentours. Après un bon petit déjeuner et une douche, le jeune homme sortit pour une petite promenade. Il marcha la tête dans les nuages jusqu'au centre-ville, où très peu de monde circulait à cette heure. Comme à chaque matin, les restaurants relâchaient déjà de nombreuses odeurs alléchantes dans les rues alors que les magasins commençaient à ouvrir un à un. Daïki se rendit à la boulangerie. Le propriétaire l'aperçu et le salua de grands signes de la main.

- Bonjour Daïki! Comment vas-tu? demanda-t-il d'une voix très enjouée.

- Je vais bien, même si je trouve les journées longues depuis quelques temps au village... Et vous, comment allez-vous?

-Bien, mais je suis un peu fatigué. Je ne sais pas pourquoi, et je ne m'en plaindrai pas, mais on dirait que les gens sont en rage de gâteaux ces temps-ci. Je n'ai jamais eus une telle demande!

Les deux hommes rirent un peu, puis le boulanger reprit.

- Dis-moi, si tu n'as rien à faire, voudrais-tu m'aider à faire des pâtisseries? J'ai cru comprendre que tes parents t'avais montré..? Je n'ai pas beaucoup d'argent, mais si tu veux, je peux te payer en petits gâteaux! proposa-t-il.

- Çe serait avec plaisir! Répondit le chuunin, en entrant dans le magasin.

C'est ainsi que pendant toutes l'avant-midi et une partie de l'après-midi, Daïki aidant le boulanger à faire gâteaux et pains. Lorsqu'il eut terminé, l'homme donna une boîte de douze cupcakes au jeune homme, le remerciant encore pour son aide.

Le chuunin se rendit donc au parc du centre-ville pour déguster ses petits gâteaux... Et observer les belles jeunes femmes qui y circulaient. Prenant une bouchée, puis deux, il déposa le morceau à côté de lui, dans un essuie-tout, et attendit un instant, les yeux fermés.

J'avançais calmement dans les rues de Kiri, humant les odeurs de la rue commerçante et examinant chaque denrées alimentaire que les bouddhas donnaient aux hommes. Je sentis le sucre chaud, le caramel, la citronnelle mais aussi une odeur de poisson frit et pâtes cuites. Chacun de mes pas étaient rythmé par ceux de mon amie d'enfance, la jolie Sakura avec qui j'aimais passé mon temps libre.
Nous passâmes devant chez elle, un petit appartement sur l'aile Ouest du centre ville, jolie immeuble bleu ciel aux tuiles ressemblant à des écailles luisantes fraîchement arraché à quelques poissons de belles tailles. Je la laissais et continuai vers le parc ou j'aimais me rendre pour lire les sutras et les méditer à l'abri des bruit ambiant et de l'agitation citadine mais aussi, pour changer d'air et quitter pour un temps le silence du Temple de l'Eau. En marchant vers le centre du parc j'aperçu un homme arborant le bandeau de Kiri, les 4 vagues, un homme inconnu, mais qui ne l'était assurément pas. Ce ninja grignotait des petits gâteaux encore fumants, preuve qu'ils étaient frais et artisanaux. Je sautais dans un arbre et je me rapprochais doucement de lui en faisant attention d'effacer ma présence comme tout bon ninja sensoriel qui se respecte. Mais un bruit me trahis, celui du tintement de mes Kiri Rae, les lames de Kiri, qui révéla ma présence, le jeune ninja n'en parut pas incommodé
Il me tendit la boite et je sautais sur le banc. Je ne me servis pas, préférant prendre mon livre sur les Bouddhas du Nord de l'Asie et sur les récits théologiques de Frère Isuka le lépreux. Le jeune ninja examina mon bandeau frontal sur mon tunique de cuir noire. Je tournais une page, puis une autre. Je lis à haute voix une des phrases de ma controverse :

-"Il y est en ce monde deux forces opposé et pourtant soeurs, le pêcheur et le lettré. Ces deux personnes bien qu'elles soient différentes sur bien des points, se rejoignent et sont d'accord pour dire qu'une force divine les poussent et les conduit a adopter tel ou tel comportement..."

Le ninja écouta ses phrases comme s'il entendait un conseil ou une information unique et précieuse. La personne à côté de moi était plaisante, car sans que nous parlions nous savions ce que l'un penser savoir sur l'autre et vice versa. Je pris la parole en premier, car en cet homme je sentais un profond respect et une confiance mutuelle. Néanmoins je n'aimais pas me révéler, mais j'avais envie d'aller vers les autres pour la première fois de ma vie.

-Je m'appelle...Makkura. Makkura Uchiwa. Mais tout le monde m'appelle Makku', plus court. J'ai, J'ai grandi au tem....Tem...Temple de l'eau, finis-je par articuler, je...j'ai...je suis un sabreur de Kiri. Enchanté !


Et je lui tendit une main chaleureuse.

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Daïki entendit un bruit métalique, un tintement de lames. Lorsqu'il leva les yeux, il aperçu un jeune homme sauter en bas de l'arbre et s'assoire à ses côtés. C'était un peu étrange comme comportement, mais Daïki ne se posait plus de question quant aux manies farfellues des habitants de Kiri... Et encore moins de ses ninjas. Malgré tout, son «compagnon» semblait être quelqu'un d'amical et enjoué. Une fois assit à côté de lui, il ouvrit un livre et en récita une phrase.

" C'est une façon relativement originale de faire son entrée... " pensa le chuunin.

Daïki écouta le passage que lu le jeune homme, comprenant qu'il l'avait tout de même choisit pour leur rencontre. Par la suite, il se présenta. «Makkura Uchiwa»... Ce nom lui rappelait l'un des jeunes ninjas qui avaient été avec lui lors de ses études et de sa graduation.

" Il a l'air bien nerveux... " se dit-il, vu le bégayement de son interlocuteur.

Puis, ce dernier lui tendit la main. Daïki lui fit un grand sourire en la lui serrant amicalement.

- Un sabreur avec aussi peu d'assurance? J'espère que ça n'est qu'avec tes amis! Lui dit-il sur un ton taquin. Enchanté, je suis Daïki Kirimuzu. Je suis né au village et j'ai grandis avec des parents pâtissiers. Voilà des gâteaux inspirés de leurs recettes! ajouta-t-il, en lui pointant la boîte. Tu en veux?

Daïki lui tendit la boîte tout en finissant d'engloutir ce qui restait de son premier gâteau, puis en reprit un deuxième qu'il dévora avec plaisir, avant de redéposer la boîte entre eux deux.

- Ta tête me dis quelque chose. Serions-nous allés à l'académie ninja ensemble? Je suis chuunin.

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Le jeune ninja à côté de lui sembla surpris par la question. Malgré tout, il s'empressa de répondre, après un court moment de réflexion. Il lui raconta une bride de son histoire, la raison pour laquelle il était allé à l'académie et celle qui l'avait accompagnée durant ces années. Lorsque Makkura la lui pointa, Daïki haussa un sourcil. Le chuunin lui demanda s'il la connaissait. Daïki esquissa un sourire amusé.

- Hum... Oui, je me souviens d'elle... Disons que... Je connais et me souviens d'à peu près toutes les filles de la classe... termina-t-il, en mettant ses mains croisées derrière sa tête et allongeant ses jambes.

Le jeune homme avait toujours été un tombeur, sans nécessairement avoir le succès, il gardait toujours le jeu. Par la suite, Makkura lui pointa un jeune homme sur la photo, demandant s'il s'agissait bien de lui.

- En effet, c'est moi. Wow... J'avais une coupe de merde cette année-là!? dit-il en rigolant un peu en observant mieux la photo.

Alors que Daïki avait parlé, Makkura goûtait sa première pâtisserie. Le visage du jeune homme devint tout bonbon et il exclama que le gâteau qu'il avait choisit était délicieux. Daï ferma les yeux et fit un grand sourire satisfais.

- Merci! Je cuisine depuis que je suis tout petit et mes parents étaient pâtissiers et boulangers! Prends-en tant que tu veux, je peux m'en refaire! proposa-t-il, en mangeant un feuilleté framboise-chocolat.

Le jeune homme se leva et s'étira en soupirant bruyament. Une petite brise vint caresser son visage. Il fit face à la brise, puis s'adressa de nouveau au jeune homme.

- Au fais, qu'est-ce que tu fais par ici? Ou aujourd'hui..?

Makkura se dépêcha de sortir un vieux livre, s'il pouvait encore être appelé ainsi, et lui expliqua sa provenance et ses projets. Daïki n'avait jamais entendu parlé du rinnegan, enfin, pas directement, mais il lui semblait avoir une ou deux informations sur les ermites. Il chercha tout de même à les confirmer.

- Euh... Pour le rinnegan, j'ai entendu dire que certains dôjutsus, comme le sharingan et le byakugan, sont des «descendants» de cette technique. Pour les ermites, je me suis fait dire que c'était des gens solitaires qui parcouraient ou s'isolaient du monde afin de méditer sur différentes choses... Mais je n'en suis pas sûr...

Daïki prit une boule de pâte feuillé au miel fourré à la crème, avant de continuer.

-Et bien honnêtement, je m'emmerde. J'ai donné un coup de main à un monsieur pâtissiers qui était un ami de mes parents, raison pour laquelle j'ai ces pâtisseries en ce moment, et j'attends que la journée passe. Je n'ai personne avec qui m'entraîner ou partir en mission, alors... Je distribus des pâtisseries! termina-t-il en riant.

Daïki s'étira de nouveau, puis regarda le ciel.

- Au fait, j'ai noté ta réaction quand je t'ai parlé des filles de notre classe... Probablement que c'est spécialement à cause de Sakura que tu as tiqué, mais sinon, j'aimerais qu'il n'y ait pas de mal entendu : j'aime les femmes, oui, mais je les respecte! Bon, j'ai fais quelques erreurs quand j'étais jeune, mais aujourd'hui, je suis davantage galant que pervers... Si une femme est belle, je vais lui dire. Elles ont beaucoup de manque de confiances en elles, de nos jours... Et c'est dommage, surtout dans le monde ninja où beaucoup d'hommes sont sexistes. Je l'ai déjà moi-même été, du temps de l'académie...

Le jeune homme marqua un silence, puis posa les yeux sur Makku. Il espérait que la chose était maintenant clair. Si son interlocuteur continuait à le prendre du mauvais sens, ça n'était plus son problème. Après quelques secondes donc, il afficha un beau sourire.

- Sinon, bonne chance pour ton livre! Mais... Est-ce que tu fais un compte rendu de toutes les informations que nous possédons déjà sur le ninjutsu ou tu écris un peu comme un journal de bord des constatations dans ta vie ninja?