Eiizen venait de traverser le long passage qui menait au village caché du sable, Suna. Ce village était immense, bien plus grand que ceux de l’époque d’Eiizen. Mais il reconnaissait les montagnes qui protégeaient ce village, il s’y était installé il y a bien longtemps, bien avant la création du pays. Il y faisait une chaleur incroyable et la visibilité était réduite à cause de tout le sable qui volait en permanence dans l’air. Il fallait d’ailleurs un bon moment pour s’accommoder à l’air de ce pays.
Il vagabonda durant une demi-heure à travers les rues étroites de Suna, sans véritable but. Certes il cherchait un lieu où reprendre des forces, mais il cherchait quelque chose d’autre, il attendait quelque chose, sans savoir quoi. C’était un sentiment étrange, comme… un manque. En empruntant une ruelle souterraine, il comprit ce qu’était son problème. Il y avait un homme assit contre un mur, seul, probablement quelqu’un qui était fou ou qui ne savait pas où vivre. Cet homme était le manque d’Eiizen. Quelque chose qu’il n’avait pas pris depuis des centaines de siècles. La vie.
Il s’approcha doucement de lui, la main tremblante telle un drogué en manque. L’homme était surement ivre, car il ne remarqua même pas l’aspect plus qu’étrange de la personne qui venait vers lui.

Eiizen venait de lui arracher un morceau de sa gorge, il buvait son sang à la manière d’un vampire. Voilà une autre partie qu’Eiizen n’avait pas prévu de la punition donnée par son frère. Eiizen ne valait rien de plus qu’un mort-vivant. Sa faim était-elle trop grande dû aux années sans nourritures ni boissons ? C’est ce qu’il aurait préféré, car tuer des gens, il aimait ça. Mais se nourrir de leur sang… Non. Il en profita pour lui aspirer ce qu’il rester de chakra et il partit au plus vite. Il trouva non loin une fontaine, qu’il utilisa afin de se nettoyer et boire. C’était étrange, Eiizen n’avait ni soif ni faim. Il était rassasié. Tout ce qu’il voulait maintenant, c’était un lit afin de se reposer. Passer des siècles lié aux enfers n’est pas de tout repos. Il trouva une auberge mais il n’avait rien pour payer et il ne voulait pas tuer d’autres personnes ici, il y avait trop de monde et il était encore trop faible pour se battre. Il s’infiltra dans l’une des chambres puis bloqua la porte. Il s’allongea et il lui fallut que très peu de temps avant de s’endormir, les lits de cette époque sont bien plus confortables qu’à la sienne...