Ambiance

Nouvellement arrivée et installée à Suna, la Caravane prenait peu à peu l'aspect d'un petit village nomade. Les tentes bariolées de toutes les couleurs, du bleu royal au blanc neigeux, égayait le désert. Les marchands exposaient peu à peu leurs objets, défaisaient les boîtes, tout en sirotant un verre de saké local. Tous les membres du convoi étaient passés au centre-ville pour voir ou revoir des connaissances. Certains ont même rencontré la concurrence pour passer un accord commercial. Seule à être restée au campement, Ichiba ruminait. Son stock de marchandise n'était pas arrivé, elle devait aller tout chercher directement chez ses fournisseurs, et même encore, elle devrait sûrement aller chercher certains articles directement à la source...

La jeune commerçante soupira. Elle devrait tout faire par elle-même sûrement... À moins qu'elle n'ait de l'aide. De l'aide dans chacun des villages à visiter... Non seulement ca lui serait profitable, ca pourrait même aider l'économie locale, ca lui ferait une renommée, donc plus de clients... Un éclair traversa ses yeux, et la marchande se leva d'un bond. Elle boucla ses coffres à clé, et détala vers la cité tout près. Si elle parvenait à accoster le chef ou tout autre membre influent, elle pourrait signer un traité de commerce avec lui, et s'attirer l'envie de tous les autres Caravaniers... Elle pourrait être la fierté de ses parents, la mine d'or du groupe... Parce que oui, au sein de la communauté nomade, il y avait un certain montant des profits qui revenaient au Trésor Central. Cette banque servait de réserve financière au cas où une crise économique se présenterait, permettant ainsi aux marchands de continuer à vivre malgré tout. Plus le Caravanier faisait de profits, plus il devait déposer dans le Trésor. Au lieu d'être une corvée, c'était un synonyme de fierté de soutenir la communauté. Si un membre trahissait la Caravane, il devait remettre tous ses profits accumulés au Trésor. De même que si un membre devait quitter pour des raisons de santé ou de valeurs, on lui remettait une partie du montant qu'il avait déposé. Dans cette grande famille chaotique, le respect se manifestait ainsi : si tu respectes la Caravane, on te respecte et on t'aide pour la vie. Trahis une fois, et ta tête sera mise à prix.

Ichiba parvint au centre-ville sans trop d'embûches. En chemin, elle croisa ses parents qui rentraient au campement. Elle leur adressa un salut, mais continua son chemin. Elle devait trouver LE Sunéen clé avant n'importe qui... Elle demandait à tous les passants "Qui est votre chef ? Où puis-je le trouver ?" Elle se sentait extra-terrestre à le demander ainsi, un peu comme un envahisseur venu d'une autre planète... Elle rigola doucement, tout en poursuivant sa recherche.

Écoeurée par l'absence de réponse, la demoiselle se rendit à un café, s'asseya et attendit. Il se montrerait bien un jour, ce Kaz'kagey...

Comme chaque jour… Comme chaque chaleur… Comme chaque instant de vie humain que les habitants de Suna devaient vivre, il faisait soleil, un soleil de plomb à en faire cuire les poules sur placent. Tout le monde profitait du soleil et ce partout, des gens qui se faisait bronzer à travers le village, on aurait dit qu’on faisait griller de douce tranche de bacon à travers le village… Le jeune Kazekage en salivait déjà, puis il secoua la tête, réalisant que ses villageois ne se trouvaient pas à être de la douce et délicieuse nourriture mmmh si bon et si fraiche ! NON ! Nariamo se frotta le visage avec de l’eau pour se remettre les idées en place, la chaleur étouffante de cette journée semblait l’avoir atteint sérieusement, il commençait à avoir peur pour sa santé mentale… Au grand maux les grands moyens comme on dit, le jeune homme s’habilla rapidement, rien de bien extravagant, une camisole noire, des pantalons légers, on n’aurait pas cru voir le Kage, mais bien un jeune adulte en vacance. C’est en plein ce que Nariamo s’offrait en cette journée… Des vacances qu’il se jugeait entièrement mérité, c’est avec cette idée que le jeune homme se retrouve rapidement dans un bar du village.

Ce ne fut pas long pour que l’humeur du jeune Kazekage se modifie, une fois arriver au bar le jeune homme avait commencé à enfiler les bouteilles de Saké en discutant avec la petite serveuse, une discussion tout ce qui a de plus enfantin à ce que pouvait faire un Kage, plus la discussion avançait plus les verres devenaient nombreux sur le bord du bar, le jeune homme avait la chance ou la malchance de ne rien payer dû au grand respect que le village avait pour lui, pourquoi ne pas en profiter tout simplement se disait le jeune Nariamo, lui qui ne prenait même pas la peine réaliser que son corps avait une limite par contre. La température était devenu encore plus chaude et là on ne parlait pas du temps qu’il faisait à l’extérieur, le jeune homme se sentait plus léger à l’intérieur, l’alcool avait bien fait son travail. Du moins pendant un court moment, la serveuse avait un petit copain et comment dire il ne semblait très heureux de voir Nariamo tourner autour d’elle… Ce que le jeune Kage ne faisait aucunement, du moins pas intentionnellement. Le copain de la serveur vint posé sa main sur l’épaule de Nariamo et lui envoya un bon crochet du droit, le Kage d’un mouvement sec se retourna… En voyant qui était devant lui, le copain de la demoiselle devint rouge, regrettant complètement ce qu’il venait de faire. Le Kazekage tenait le poing de l’autre type dans sa main qu’il écrasa solidement tout en se levant de son banc, l’homme suivait chacun des mouvements de Nariamo surement par peur de le fâcher encore plus. Le jeune Kage sur le peu de raisonnement que lui offrait l’alcool frappa d’un bon coup au ventre l’homme qui passa par la porte pour finir dans le café qui se trouvait de l’autre côté de la rue… Nariamo traversait la rue d’un pas lourd, pour retrouver l’homme encastrer dans une table, une jeune femme se trouvait assis à cette même table, le Kage n’avait jamais vue cette femme dans son village et venait de la déranger pendant son café s’il se fiait au débris qui se trouvait tout autour, il releva l’homme qu’il envoya dehors d’un mouvement de main puis se tourna vers la jeune femme.

« Désolé … Pour le café, je te repaye ce que tu viens de perdre ! Et par la même occasion, j’aimerais bien savoir qui t’es, j’ai l’habitude bien connaitre les gens de mon village. »

Voyant leur Kazekage, les employer du café se dépêcha de ramener l’ancienne commande de la jeune femme, Nariamo s’installa à proximiter de l’inconnu, curieux de découvrit qui elle était, même si l’alcool ne lui offrait pas le meilleur des raisonnement.

La marchande avait commandé un petit café et fixait le ciel azuré avec déception... Adieu ses rêves de gloire, de pouvoir et de ryos... C'était trop demander aux cieux, trop demander à la vie tout court... Ichiba soupira, et roula les yeux. Ce foutu Kagey, il était où ? C'est un homme ? Une femme ? Et ca mange quoi en hiver un chef ninja ? En été ? Ca fait quoi dans la vie ? Perdue dans ses réflexions, la commerçante ne vit pas le balourd arriver à tout vitesse. Elle eut à peine le temps de s'écarter pour ne pas se faire écraser par l'homme. Mais son café n'eut malheureusement pas la chance de poursuivre sa vie de boisson chaude... Très calmement, alors qu'un jeune homme relevait l'intrus, Ichiba repoussa sa chaise, se leva, et sourit au nouvel arrivant. Alors qu'elle était pour dire une phrase blessante qu'elle aurait regretté, celui-ci proposa de lui payer un café. À voir comment les gens s'affairaient autour, elle comprit. Le Kaze'kagey lui offrait à boire. C'était un signe, c'était une intervention de la providence. Ca ne pouvait être autre chose que le destin... Avec un grand sourire, Ichiba se présenta d'une voix calme :

"Je suis Ichiba Kyraban, Caravanière et commerçante. Je viens d'arriver avec mon groupe, nous sommes campés tout près du village..."

La demoiselle joua avec ses cheveux, les yeux illuminés d'une flamme joueuse. Il était charmant ce bonhomme, il semblait ouvert d'esprit et compréhensif... Un bon partenaire de finance quoi ! Il semblait toutefois intoxiqué par l'alcool... Ce qui impliquait qu'un papier écrit serait de mise... Boah ! Mentalement, elle balaya ces formalités de son esprit et reposa ses prunelles sombres sur le Kazekage. C'est qu'il était mignon, avec son air de jeune ado en vacances... Il dégageait une aura puissante et chaleureuse. Une aura de chef. Une aura d'Alpha dirigeant une meute... La demoiselle pouffa de rire, un peu comme une adolescente gênée. Jouer la carte de la fragilité et de l'innocence face à ce type de personnalité pouvait être payant... Elle tira une chaise au jeune homme et s'asseya à ses côtés :

"Puis-je connaitre votre nom, maitre Kazekage ? Étant nouvelle, je ne connais que votre titre... Est-ce une offense de vouloir vous connaitre mieux ?"

Regard enjôleur, charmeur. Mordrait-il ?