Citation :

Une grand mère arrogante et hautaine se plaint que ses herbes doivent être changées, et refuse de le faire elle-même. A vous de lui rendre ce service, malgré son comportement désagréable !

Contrairement aux jours précédents où Slevin s’était vu attribué l’escorte d’un convoi d’armes ou alors il avait dû remplacer un jeune genin dans une équipe et en avait profité pour perfectionner son art du raiton, aujourd’hui il devait simplement couper des mauvaises herbes. D’après les informations qu’il avait recueilli au bureau des missions la personne qui avait commandé la mission était une vieille dame qui n’avait pas envie de s’en occuper elle-même. Le jeune homme trouvait cette méthode un peu gonflée mais il n’avait le droit de rien dire, si le bureau avait accepté la requête ce n’était pas pour rien. Il avait donc une adresse en sa possession. Il ne se pressait pas, frissonnant déjà à l’idée de tomber face à une personne trop stricte et crieuse à volonté. Il prit donc tout son temps pour arriver pile à l’heure convenue sur l’ordre de mission. Il toqua à la porte de la bâtisse qui semblait normale vue de l’extérieur.

Une vieille femme aux cheveux blancs, petite sauf en largeur et aux goûts vestimentaires très discutables vint lui ouvrir. Déjà l’expression de son visage entier laissait paraitre la totale définition de l’être qu’elle était. « Eh bien ce n’est pas trop tôt ! Ca fait des heures que je vous attends ! Allez m’enlever ces mauvaises herbes de suite ! » Slevin sourit hypocritement tout en acquiesçant de la tête. « Bonjour madame, bien sûr madame, de suite madame. » Il s’était très bien imaginé le personnage et pour s’en féliciter lui-même il avait décidé de ne pas perdre patience devant cette autruche. Il entra donc dans la maison, l’intérieur était absolument coloré de rose, tous les meubles, la tapisserie, les tapis, tout.

Le jardin était en effet en très mauvais état, malgré les dalles roses des mauvaises herbes poussaient de partout. « Voilà le problème, réglez moi ça ! » Slevin soupira, il allait avoir du boulot et pas qu’un peu. « Je vous appelle lorsque j’ai fini madame. » Il se mit donc au travail avec des gants qu’il avait pensé à prendre et un sachet, cette fois fourni par la vieille femme. Il déracinait chaque plante une par une pour ne pas faire de ravages, surtout pour ne pas entendre beugler derrière lui. Le travail fut long mais il termina en fin d’après-midi juste avant que le soir ne tombe. Il n’eut pas de remerciements mais un claquement de porte au nez. « De rien madame. » Il jeta les végétaux et fila se reposer.