La vie à Konoha n’était plus la même depuis que la nouvelle Hokage était en place. Auparavant, ce personnage important n’était pour moi qu’une ombre distante sans grande incidence sur ma vie. Maintenant, il s’agissait d’un être beaucoup moins mystérieux et même curieux d’avoir mon avis sur différentes questions. Une décision bien sage que de me compter dans son entourage puisque j’étais une vraie fille de Konoha, motivée par la volonté du feu. Ainsi, il y avait beaucoup de chances pour que mon opinion reflète assez bien celle du village et, par le fait même, elle reconnaissait ouvertement avoir besoin de l’appui de notre clan. C’était le début d’une bonne entente en somme. D’ici quelques jours, nous allions effectuer ensemble une mission, j’ignorais encore quoi. Pour l’instant, j’allais surtout vérifier l’avancement des travaux au port du pays du feu. J’allais donc pouvoir estimer le temps restant pour les rénovations, la main d’œuvre nécessaire et, surtout, vérifier si la sécurité du port était optimale. Des rumeurs étaient parvenues à mon oreille et le port constituait un point d’entrée trop aisé. J’avais donc eu l’idée de prévoir le coup et d’y aller par moi-même, avant même que l’Hokage n’eu besoin de m’en faire la requête.

J’avais donc accompagné un convoi de marchands par la même occasion, faisant deux pierres d’un coup. Il n’y avait pas à dire, j’étais fière de moi en ce moment. L’air était chaud et la brise agréable. Je discutais avec un vieil homme, me racontant avec nostalgie ses aventures en mer du temps qu’il était plus jeune. Je l’écoutais avec le sourire, me disant que ce ne devait pas être si mal. Peut-être un jour une mission me pousserait-elle à naviguer à mon tour? Ce ne serait sans doute pas une mauvaise expérience, bien que mon village me manquerait sans doute beaucoup. Quoi qu’il en soit, nous gagnâmes le port et nos chemins se séparèrent. Je commençai donc à explorer l’endroit d’un pas léger, l’air joyeux. Pour moi, c’était la découverte d’un environnement tout nouveau. J’étais comme une gamine en pleine extase devant les bateaux qui tanguaient avec le ressac des faibles vagues. L’air était plus humide et salé et, au loin, je pouvais entendre les oiseaux, criant majestueusement dans le ciel d’azur qui semblait leur. Ma tâche pouvait bien attendre, pour l’instant, je désirais surtout profiter de cet endroit charmant et tout à fait inconnu.