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 Le début d'une quête (Libre)

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Megumi

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Megumi

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MessageSujet: Le début d'une quête (Libre)   Le début d'une quête (Libre) Icon_minitime1Ven 21 Déc - 1:42

    L’air était chaud et nos sacs lourds. Nous faisions route depuis le petit matin et les majestueuses montagnes d’Iwa étaient dorénavant loin derrière nous. Suika menait la marche, avançant avec assurance en jetant des regards partout à la fois. Elle avait grandi dans cette partie du pays de la roche et notre avancée était donc des plus rapides. Je la suivais, épiant ses mouvements experts qui me rappelaient qu’auparavant, elle avait fait la guerre. Cette guerre meurtrière ayant opposé ma patrie aux seigneurs du pays de la foudre et m’ayant arraché mon enfance. Plus jamais les choses ne seraient comme auparavant. Le vent souffla et ma longue chevelure verte tomba devant mes yeux. Je continuai de mettre un pied devant l’autre, soucieuse. Et si cet homme n’était pas mon frère? Si cette quête était vaine et que je quittais mon pays pour de mauvaises raisons? Qu’adviendrait-il du peuple du pays de la terre si je ne revenais jamais, moi, l’une des seules personnes à connaître le secret des Titans de la Roche? Ce serait terrible. Les gens continueraient à mourir de faim et à travailler du matin au soir pour revendre leur stock à des prix ridicules aux grands villages ninjas. Les marchands du pays du feu se riaient bien des paysans qui portaient avec difficulté leurs sacs de grains, les charrettes n’étant pas données. Ceux du vent? Ils semblaient déjà plus doux à notre égard, mais tout le monde savais qu’une fois repartis, ils se fichaient bien de nous. On pouvait bien mourir, c’était tant mieux comme ça après tout selon eux, on le méritait bien. Et puis quoi encore? Quelle bande de sans cœurs pour rejeter la faute d’une guerre sur de pauvres paysans aux articulations souffrantes et aux membres criant de douleur.

    Et c’est alors que, me tirant abruptement de mes pensées, une racine s’attaqua sournoisement à ma cheville et, à cause de ma longue chevelure battant au vent, je ne la vis même pas venir. Je sentis mon pied s’y embourber. Je battis l’air de mes bras en décrivant de grands moulinets pour reprendre mon équilibre, mais c’était trop tard. Je fermai les yeux, me préparant à l’impact qui serait sans doute douloureux. Toutefois, il n’arriva pas. À la place, je sentis une main agripper la mienne et une autre se glisser sous moi pour me rattraper à la taille. Je levai les yeux vers mon sauveur inespéré, mes longues mèches verdoyantes s’écartant de mon visage avec la brise.

    « Ça va Setsu-chan? Tu devrais regarder où tu marches, ce serait bête de te blesser comme ça. »

    Le regard bienveillant de Ryosuke était là, accompagné de son sourire moqueur habituel. Il m’aida à reprendre pied et retira sa main de ma taille. Toutefois, son autre main demeura dans la mienne quelques secondes de plus avant qu’il ne se décide enfin à la reprendre, lorsqu’il sembla certain que je n’allais pas chuter de nouveau vers une honte certaine. Suika s’était également retournée, me regardant avec un sourire, le poing sur sa hanche.

    « Tu peux le dire si tu veux te reposer, Hime-chan. On ne t’en voudra pas pour ça tu sais! »

    Je les remerciai et nous prîmes une heure de pause où je pu dormir un peu. Nous nous remîmes ensuite en route vers le pays du vent et, selon l’horaire, nous devrions gagner les dunes infinies du désert avec le soleil levant. Nos pauses étaient courtes, mais nous nous assurions d’en profiter pleinement en mangeant un peu et en reposant nos jambes endolories.

    **

    Nous avancions dans le désert depuis de nombreuses heures et toujours rien. Aucun signe de surveillance Sunienne ou même d’attaque Kirienne. Honnêtement, ça ne me déplaisait pas tellement. Je préférais entrer subtilement et offrir mon aide aux Suniens. De toute façon, le temps d’arriver, tout devait être fini maintenant. Nous n’apprendrions qu’une fois sur place l’issue de cet affrontement dont les guetteurs nous avaient informés.

    Les dunes se succédaient, toutes pareilles. Je soupirai, lasse de me faire sans cesse assaillir par les grains de sable, portés par le vent aride et chaud du désert. Suika et Ryosuke semblaient partager mon avis puisqu’ils proposèrent de monter notre petite tente en toile et de prendre un peu de repos pour continuer une fois le soir tombé. Ainsi, la fraîcheur serait notre compagne et notre avancée n’en serait que facilitée. Je désirais effectuer le premier tour, mais Niwa-san insista comme à l’habitude. Je me retrouvai donc avec ma seconde dans notre petit abri temporaire, discutant de notre voyage.

    « Alors, tu vas lui dire quoi quand on va le retrouver? »

    « Aucune idée…sans doute lui demander s’il compte rentrer à Iwa. »

    Je marquai une pause et baissai les yeux. Ma confidente posa sa main sur la mienne et m’offrit un regard compatissant. Autrefois, je l’avais aidé à sauver sa sœur d’une maladie affreuse qui la rongeait. Aujourd’hui, le fait de m’aider ainsi pour retrouver mon propre frère devait être pour elle une quête des plus importantes. Peut-être même une façon de se racheter envers moi.

    « En fait, je ne sais même pas ce qu’il a fait durant les dix dernières années. Je ne le connais même plus… »

    « Il ne faut pas perdre espoir, tu es formidable et ton frère le sait, il ne peut pas te dire non voyons! »

    Je souris pour lui faire plaisir et la laissai me serrer contre elle. Pour moi, Suika n’était pas qu’une seconde. En fait, même le mot confidente ne suffisait pas. C’était ma compagne de tous les jours, mon amie. Ma sœur. Dès qu’un souci me tracassait, elle le savait et elle me rassurait. En échange, dès qu’elle n’arrivait pas à mener une tâche à bien, elle venait me demander conseil et je l’aidais toujours, au meilleur de mes capacités. Notre bonne entente semblait à toute épreuve et je ne pouvais que m’en réjouir. Même si je ne retrouvais pas mon frère, mes compagnons d’Iwa étaient là pour moi et ils le seraient toujours. Je n’avais pas de doutes là-dessus.

    « Suika! Viens, je vois quelque chose là-bas. »

    Ma seconde me salua de la tête et sortit à l’extérieur. Pour ma part, je restai sur mes gardes, attentive à ce qui se passait de l’autre côté de la mince toile de notre abri de fortune. Qui donc avançait vers nous dans cette étendue désertique?


HRP : Les descriptifs de mes pnjs est dans ma fiche technique, n'hésitez pas à aller y jeter un oeil pour vous faire une idée.
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MessageSujet: Re: Le début d'une quête (Libre)   Le début d'une quête (Libre) Icon_minitime1Jeu 27 Déc - 0:20




La lumière était un intense contraste entre l’obscurité la plus absolue et la lumière la plus aveuglante. Je courrais dans tous les sens à la recherche de quelqu’un, sauvant de rares survivants et tentant d’éviter les structures qui s’effondraient sous le poids de leur fragilité. Les flammes dévoraient tout, la fumée régnait, suffocante maîtresse, et nos ennemis détruisaient méthodiquement tout ce qui avait fait la gloire du village. Il était impossible de faire confiance à mes oreilles : un vacarme assourdissant accompagnait la scène. En vain je cherchai… Mais jamais je ne la trouvai : Setsugai était perdue. La symphonie de feu jouait ses dernières notes, loin derrière moi, tandis que je prenais la tête d’un petit groupe de survivants. Je jetai un dernier regard derrière moi et me donnai pour mission de les conduire en sûreté avant de commencer à songer à moi-même. Je ne m’étais jamais senti aussi vide.

La pluie se mit à tomber, avec intensité, et un roulement de tambours vint frapper mes oreilles. Je vis des créatures humanoïdes de taille prodigieuse gravir la montagne, révélées par intermittence par quelques éclairs dévastateurs. L’eau, la roche, la brume et la lumière soudaine formaient un quatuor infernal et grisant à la fois. Je me mis à courir pour suivre le rythme des colosses. Maître Yuukyuzan était sur l’épaule de l’un d’entre eux, en pointe, et donnait des ordres. La pente qui nous faisait face s’interrompit bientôt, laissant place à un spectacle ahurissant devant mes yeux ébahis. Une horde de Shinobi se précipitait sur nous, réduite au mutisme par la charge dévastatrice des Titans. La bataille fut longue, car l’ennemi était vaillant, et moi, spectateur impuissant du massacre, je ne fis rien pour protéger mon mentor d’une blessure fatale. Kumo finit son existence pour notre âge sur cette terrible attaque, que je n’avais pas vécu, mais qui resterait comme une des batailles les plus incroyables de notre temps.

Je marchai au milieu de décombres calcinées et encore fumantes, laissant sur mon passage de la poussière se soulever. L’odeur était âcre et agressait mes sinus, mes poumons piquaient et pleuraient après un air plus pur. Çà et là des poutres brisées, de la paille brulée, des pierres fendues jonchaient le sol. J’approchai lentement. Ce lieu était mon foyer, et il était désormais réduit à néant. Il y avait même des morts. Je savais ce qui m’attendait au détour de la prochaine ruine. J’entendais déjà les voix des meurtriers ; mes poings étaient prêts à frapper à mort. Je vis alors une chose horrible, indescriptiblement macabre, et intimement mortelle. La verte chevelure de Karen était répandue au sol, son corps dénudé et souillé de meurtrissures abjectes. La folie dans laquelle je basculai n’avait d’égale que l’aveugle puissance d’un volcan. L’instant d’après, ils étaient tous morts. Je ne saurais dire s’il s’était écoulé beaucoup de temps, mais mon bras gauche saignait et me faisait mal. Je laissai les flammes dévorer la dépouille de ma sœur, conscient du sort de ma famille, une nouvelle fois seul au monde. Je fermai les yeux et pleurai

*****

Ils se rouvrirent pour me ramener à la réalité, au moment présent. J’avalai ma salive avec difficulté, ma gorge me faisait souffrir. Je me levai et me dirigeai vers la salle de bain, presque entièrement dénudé. Je raclai le fond de ma trachée et crachai les saletés qui s’y étaient installées, prêtes à faire fi de mon système immunitaire. Il était hors de question que je me laisse abattre par une bronchite. Le climat du désert était dénué de toute logique, avec des jours chauds comme la lave et des nuits plus froides que celles de mes montagnes. Peut-être n’était-ce qu’une impression, mais mon organisme le vivait en tout cas ainsi.

Dans le miroir, je contemplai mon visage. Il perdait un peu sa jeunesse, devenait plus rude, plus anguleux. Je devenais définitivement un homme, et non plus un adolescent. D’ailleurs, pouvais-je parler d’enfance concernant mon passé ? Oh, il y avait eu quelques moments de Paix dans mon existence. Ils m’avaient hélas trop vite été retirés. Je sentais le poids de la solitude et du fardeau sur mes épaules, à présent. J’étais fatigué de voir les chemins que tout Suna prenait autour de moi, alors que j’étais moi-même livré à la plus profonde indécision. Je m’étais fixé un objectif difficile à atteindre ; si difficile qu’il me semblait irréel. J’expérimentais une légère baisse de foi…

Je croisai mon propre regard dans la glace, et cela me fit tressaillir. Il y avait une tristesse cachée dans mes yeux, on ne s’en rendait pas forcément compte au premier abord. Je baissai machinalement mes paupières, inspirai, et entamai un brin de toilette tout en méditant à mon idiotie. ‘Tu es con, Anjii’, c’est ce que je me disais. Non, ça n’allait vraiment pas dans ma tête aujourd’hui. J’avais plus que besoin de prendre l’air. J’avais besoin de partager ma peine avec quelqu’un ; cesser d’être seul. Etre un humain normal ? Le poids de l’héritage déchira cette idée à peine née dans mon cerveau. Maître Yuukyuzan m’avait offert le Secret des Titans. N’était-il pas de mon devoir de mener de front cette lutte pour la Gloire d’Iwa ? Mes vêtements me parurent soudain trop grands pour moi, comme si l’ampleur de la tâche me ratatinait d’avance, mes forces étant bien trop maigres.

Tout commence quelque part… Je quittai ma résidence de fortune pour me retrouver sous le soleil de plomb de ce maudit village du désert – que je détestais toujours plus, en passant – avec un regard à repousser tous les Ours des cavernes du Pays de la Terre. Je respirai – ou plutôt suffoquai – dans l’atmosphère ambiante, tout en maugréant intérieurement toute ma frustration inexprimée, mon envie d’en découdre avec tout et n’importe quoi – un mur aurait fait l’affaire pour que je cogne un instant. C’était peut-être de ça que j’avais besoin: m’endurcir. Je trouvai toutefois un petit jardin d’ombre où je m’adossai contre un arbre, les bras croisés derrière la nuque. Mes yeux dérivèrent immanquablement vers les nuages, où je me laissai aller à de sombres rêveries évoquant pêle-mêle le passé, le présent et l’avenir, sans véritable sens.

Autour de moi la ville vivait, insouciante en apparence, et surtout pas concernée par mes états d’âme. Les gens s’en foutaient royalement d’un immigré comme moi, et c’était compréhensible. L’envahisseur Kirien n’était pas forcément très apprécié, et la rumeur proclamait sans doute que j’étais des leurs. Ce jeu trouble me gonflait, mais il fallait que je l’assume : j’avais moi-même décidé de jouer les agents-doubles pour pouvoir entrer dans Suna et m’y installer. Alors… pour garder une chance de ne pas être détesté par les deux parties du village, je gardai systématiquement mes trois boucles d’or d’Iwa à l’oreille, dans l’espoir que des exilés les reconnaissent et n’entrent en contact avec moi. Je n’aurais cependant jamais cru qu’elles rempliraient leur rôle aussi tôt.

Je fis semblant de rien, mais force était de constater qu’un duo m’observait avec une curiosité supérieure à la discrétion la plus élémentaire. Par coups d’œil rapides et efficaces, je dressai un succin portrait-robot de mes deux espions. Il y avait un garçon : ses cheveux étaient bleus nuit, coiffés anarchiquement, sa stature haute et son regard – bien que caché par une mèche - assez spécial. Il possédait des pupilles de petite taille, ce qui lui donnait un air mauvais, pour ne pas dire fou. Juste à côté de lui, une jeune fille bien plus petite et surtout ténue, aux longs cheveux châtains. Ils ne devaient pas avoir plus de seize ans, selon mes estimations. Ni l’un ni l’autre ne semblait appartenir au corps Shinobi du village du Sable, mais ils ne ressemblaient pas vraiment aux autres habitants, ce qui me frappa. Ils s’approchèrent avec prudence, progressivement, comme pour mieux m’observer. Leur petit jeu commençait à m’agacer un peu, d’autant que je les entendais marmonner.

« Nee Ryuuji, tu penses qu’il vient de là-bas ? », fit la fille.
« J’en suis presque sûr, regarde ces boucles d’oreille. », répondit le dénommé Ryuuji.
« Alors, parle-lui ! », incita-t-elle, sans vraiment sembler convaincue.

Il soupira et tous les deux s’approchèrent. Je tournai vers eux un regard tout à fait engageant – non je déconne : normalement ils se seraient barrés en courant, mais ils devaient avoir un truc important à me dire. « Ryuuji » avala sa salive péniblement, tandis que son amie restait juste derrière lui, un peu comme si elle avait la trouille quoi.

« Vous avez un problème ? », fis-je d’une voix d’outre-tombe.
« Désolés de vous déranger », répondit-il en s’inclinant. « Vous venez d’Iwa, n’est-ce pas ? », demanda-t-il, très direct.

Je me redressai légèrement, et mon regard avait assurément changé. Je le dévisageai davantage. Oh que oui… Il n’était certainement pas de ce pays de fous. Ses traits étaient ceux des montagnards. Quant à la jeune fille, elle avait des traits nobles, et appartenait sans doute à une famille notable d’Iwa. Je restai un moment silencieux, mesurant les risques, étudiant la situation. Devais-je leur dire la vérité ?

« Eh, dis-donc ! », se manifesta enfin la jeune fille, « Tu pourrais nous répondre ! », avant de se cacher de nouveau
« En effet… Je viens de la Cité de Pierre », répondis-je, perplexe.
« Incroyable… », firent-ils en cœur.
« Je suis Takasu Ryuuji, et voici Aisaka Taiga », fit le garçon. « Heureux de rencontrer quelqu’un comme vous ici, à Suna. Nous vous observons depuis quelques jours et nous sommes heureux de pouvoir vous parler. ».

J’adressai un signe de tête à la jeune Taiga, et les invitai tous les deux à s’assoir à l’ombre des palmiers.

« Yuukyuzan Anjii », fis-je simplement. « Je suis surpris et heureux de rencontrer des enfants de la Cité de Pierre à Suna. Comment une telle chose est-elle possible ? », demandai-je, souhaitant en apprendre un maximum.
« Eh bien… Nous avons participé au Grand Exil, il y a dix ans… Nous n’étions que des enfants, nos parents étaient morts, on nous a juste emmenés loin du désastre. », répondit Ryuuji. « Désormais nous essayons de construire nos vies à Suna ».
« Mais le Pays nous manque… », confessa Taiga, les yeux rivés sur mes boucles d’oreille.
« Iwa me manque également… », commençai-je avant de m’interrompre, ce que Ryuuji ne manqua pas d’apercevoir. « La famille Aisaka était réputée. La famille Takasu nettement moins, toutefois. Je suppose que vous ne savez pas grand-chose de vos origines, n’est-ce pas ? Je suis même surpris que vous connaissiez l’origine sinon le sens des boucles d’oreille, et votre passé d’Iwajin. Y a-t-il donc tant de survivants à Suna ? ».
« En vérité très peu, et aucun ne semble disposé à nous parler de cette époque. C’est un traumatisme difficile à surmonter… »
, expliqua Ryuuji, ce à quoi j’acquiesçai.
« C’est le passé… », murmura Taiga, résignée.

Je les dévisageai l’un et l’autre, savourant ce moment en présence de deux personnes proches de moi par les origines et le passé à Iwa. Peut-être avais-je aperçu ces deux enfants dans les rues de la Ville des Montagnes. Nous étions tous trois des enfants de la neige et des étoiles, ces deux éléments indissociables de la vie d’Iwa. Taiga avait tort, Iwa était éternelle, et un jour viendrait où je le prouverais.

« Que comptez-vous faire ici, tous les deux ? », fis-je, sérieux.

Ils échangèrent un regard et rougirent. A l’intérieur de moi quelque chose s’illumina et une flamme puissante se mit à ronronner dans l’âtre de mon cœur. Je connaissais déjà une partie de la réponse à ma question, et je comptais bien donner une raison supplémentaire à cette jeunesse libre d’espérer.

« Pour ma part… je voudrais retourner dans les Montagnes, vivre libre et fière, là-bas, sans causer de tort à personne », fit Taiga, déterminée.
« Comme Taiga… », renchérit Ryuuji.

Je les regardai. Savaient-ils ? Je souris, chose rare ces derniers temps, d’autant que c’était un sourire sincère. Ryuuji et Taiga venaient de me donner une raison plus que suffisante de me battre pour atteindre mes objectifs. Il y avait de par le monde une jeunesse estropiée, déracinée, qui n’attendait qu’une chose : un Sauveur. Quelqu’un qui les ramènerait à la Terre Promise. Qu’étais-je face à cela ? Rien. C’était tout-puissant, c’était le balbutiement de l’amour entre ces deux enfants qui me poussait à agir. Ma propre vie pesait bien peu dans les débats : j’étais un sacrifice bien faible comparé au bien qui en résulterait pour la génération à venir. Ce combat était le mien : il était temps de bâtir un monde nouveau…

L’ombre rafraichissante nous garda ensemble pendant une bonne heure, à discuter de choses sérieuses, de choses futiles. C’était si bon, pouvoir partager avec quelqu’un après autant de temps. Je redevenais humain, et pourtant, je me savais investi d’une mission colossale. Peu importait désormais, car j’avais avec moi deux forces. Une, sûre, celle des Titans. L’autre, incommensurable, la responsabilité de l’avenir d’Iwa, et tout ce que cela signifiait en vies à protéger. Par la suite, je devrais souvent revoir Ryuuji et Taiga, ensemble ou séparément, pour partager encore et encore, les regarder grandir, se rapprocher. Je les instruirais, je préparerais le futur d’Iwa.

*****

Je pris congé à regret, mais ma détermination venait de faire un bond spectaculaire, et elle n’était pas prête de s’étioler. C’était maintenant, c’était l’instant idéal. Je savais par où commencer, et je pris la direction du Bureau des Missions. Mon plan était simple, mais il fallait que je le prépare avec beaucoup de précautions. Il n’y avait qu’une seule personne à Suna à qui je pouvais confier tout cela, et qui était en surplus capable de par sa force de m’y aider. Je comptais faire de Temari une alliée indéfectible.

Rendu sur place, je me dirigeai vers le bureau des scribes, ayant pris soin de me transfigurer en Shinobi des Renseignements. Je saisis deux Parchemin vierges destiné à des Mission de Rang B à l’extérieur du village et les reliai grâce à mon Jutsu d’Espion. Je quittai les lieux sans me faire remarquer. Voilà, je n’avais plus qu’à attendre que quelque chose soit inscrit sur le Parchemin laissé sur place : il serait reproduit à l’identique sur le mien. Le subterfuge était parfait, et l’ordre de Mission s’imprima assez vite sur mon rouleau personnel. Quelques minutes après, plusieurs noms furent inscrits, et on ajouta le Sceau et la signature du dirigeant sur l’Ordre. Le stratagème était prêt.

Je passai rapidement réunir un maximum d’affaires importantes chez moi, puis me mis en devoir de trouver mon binôme. Je savais exactement où vivait Temari, et je connaissais un peu ses habitudes. En cet instant elle se trouvait probablement chez elle – on approchait de midi. Je me précipitai chez elle pour gagner le plus de temps possible : si les autres Shinobi passaient les Portes avant nous, le stratagème échouerait. Je trafiquai le parchemin en chemin, corrigeant les noms et les remplaçant par le mien et celui de la demoiselle du Désert. Le climat me sembla pour la première fois une préoccupation légère et futile. En effet, j’organisai quelque chose d’osé, qui aurait peut-être des conséquences à l’avenir. Mais j’étais prêt à tout.

Je frappai trois coups à sa porte, et tournai la poignée quelques secondes après avoir annoncé ma présence. C’était ouvert, et je tombai nez à nez avec ma cible, ma victime, mon alliée. Duplicité te revoilà. J’agitai l’Ordre de Mission et lui lançai pour qu’elle le consulte, tout en ajoutant qu’on avait pas de temps à perdre, qu’il fallait partir sur le champ. Comment allait-elle réagir ? Un ordre de mission ne pouvait pas être discuté, en tout cas, et j’étais expert dans l’art d’apporter des retouches aux Parchemins, dans lesquels je m’étais plongé depuis presque quinze ans. Elle n’y verrait que du feu. Qu’elle soit peu enchantée de participer à une mission avec moi m’importait peu : elle changerait bien vite d’avis en écoutant mes révélations.

En effet, elle ne sembla pas se préoccuper longtemps de l’officialité du document. Cinq minutes après, nous étions en route. Nous arrivâmes aux Portes avant l’équipe en charge de la vraie mission, et montrâmes patte blanche. Le Garde, peu expérimenté – une chance – n’émit aucune réserve, se contentant de tamponner mon subterfuge. Je lui souris, non pas en remerciement, mais par malice. Je me demandai quelle tête il ferait quand il verrait la seconde équipe débarquer avec le même ordre. Si on remontait jusqu’à moi, j’accuserais Temari, et la condamnerais à l’exil vers Iwa. Enfin, il était peut-être un peu tôt pour commencer à penser à tout ça.

Nous franchîmes l’étroit défilé. Le désert s’étalait devant nous, à perte de vue. La mission était censée se dérouler au Pays de l’Herbe – encore. La dernière fois, nous y avions escorté une Princesse jusqu’à son Palais : le voyage avait été mouvementé. Je n’avais même pas prit la peine de lire l’énoncé comme pour rajouter un peu de dérision à mon petit jeu. Nous marchâmes, calmes et gardant nos pensées secrètes pour nous. Je réservai une surprise à la jeune fille, et j’espérais que l’effet serait tonitruant. Evidemment, je ne savais pas que le Destin, lui aussi, avait prévu de me surprendre à sa manière.

Quoiqu’il en soit, nous discutions de notre plan d’action. Une mission de Rang B ne se préparait pas à la légère, et le temps d’arriver sur place et y effectuer notre besogne, on pouvait déjà voir venir et peaufiner un plan. Je ne m’y consacrai pas trop, laissant la tâche à Temari de se creuser la cervelle : après tout, nous n’allions pas effectuer la mission pour de bon, alors pourquoi perdre mon temps. Arrivés à la hauteur des rochers désormais familiers du Nord-est, je m’arrêtai, et dévisageai mystérieusement ma proie.

« Je sais que tu n’as absolument pas confiance en moi, Temari-San », amorçai-je en saisissant le rouleau. Je le déchirai et le répandis en confettis dans le vent du Désert, un sourire accroché au visage. « Et après ça, je pense que ce sera encore pire. Je t’ai menti : l’Ordre de Mission n’était qu’une copie, un faux. Je voulais t’attirer en dehors du village pour te parler de choses importantes et ce procédé malhonnête était hélas nécessaire. », expliquai-je, calme. « J’ai quelques révélations à te faire », dis-je en lui tournant à moitié le dos, mystérieux.

Spoiler:


Dernière édition par Yuukyuzan Anjii le Mer 6 Fév - 10:14, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Le début d'une quête (Libre)   Le début d'une quête (Libre) Icon_minitime1Sam 29 Déc - 16:10

Some things never change...


Si les souhaits aussi insensés, soient-ils pouvaient se réaliser et si les sentiments pouvaient facilement être communiqués, le monde serait sans aucun doute moins rude. Voici ce que se répétait inlassablement la rose des sables. Elle était allongée sur son fauteuil, tenant un oreiller contre elle, les yeux rivés sur le plafond. Des évènements aussi étranges, les uns que les autres, s’étaient tellement succédés, dernièrement, qu’elle en avait encore l’esprit tout retourné. Elle ne savait plus vraiment où donner de la tête. Elle se sentait, telle une fleur à peine éclos, commençant déjà à faner. Se demandant sans cesse, ce qu’il pouvait en être pour elle, si le temps pouvait être rembobiné et si tout pouvait être recommencé à zéro. Elle tenait à nouveau de tout son cœur, revoir ses personnes, pour qui, elle continuait sans cesse à aller de l’avant. Elle n’avait besoin que d’eux, pour se sentir robuste. Dès, qu’elle pensait à eux, un nuage agréable emplissait son être. Avec le temps, celui-ci s’était certes transformé en nuage sombre, mais elle refusait de tout laisser tomber. Malgré le vide entrouvert dans sa poitrine, qui ne pouvait plus être rempli, peu importe ce qu’elle faisait.

Temari vivait désormais dans une spirale obscure, avec comme seule compagnie, ses sentiments éparpillés. Pleurant sans cesse, dans l’obscurité, derrière une grande porte froide, fermée à double tour. Sous un ciel polychrome. Le surmonter et aller au-delà, était toujours quelque chose de difficile. Mais cela ne l’empêchait jamais d’essayer d’y mettre tous ses efforts, pour atteindre son objectif. Quoi qui lui arrivait, Temari restait debout sur le même marbre, à fixer le lointain et à se rassurer, qu’elle pouvait encore avancer, même si sa vie était sombre. Elle croyait très fort en l’avenir merveilleux, qui l’attendait…quelque part. Laissant les fragments de ce monde chimérique l’envahir, la jeune femme ferma légèrement ses prunelles, pour se laisser submergée par cet avenir incertain. Comme le village, se remettait encore de ses derniers évènements sinistres, il n’y avait rien à faire pour quelqu’un comme elle, que de patienter. Elle avait donné son maximum pour le village. Rester là et attendre les ordres imminents, était le mieux, qu’elle pouvait faire. Même si elle n’aimait pas l’inactivité.

Très tôt dans la matinée, elle avait déjà été faire un petit tour vers les dunes pour se changer les idées. Elle était revenue chez elle, vers les alentours de onze heures. Ayant largement eu le temps de vadrouiller un peu partout. Même si elle n’avait pas été assignée à une quelconque mission de guet, elle n’avait pas pu s’empêcher d’aller faire une ronde, après sa promenade matinale. Histoire de s’assurer, que rien ni personne ne viendrait encore troubler la quiétude de Suna. Consciencieuse, la jeune femme ne se ménageait jamais, quand il s’agissait de prouver sa valeur. Au retour, elle avait même été rendre visite à sa tante. Celle-ci l’avait accueillie joyeusement, comme à chaque fois avec le sourire. Elle était contente, que sa nièce soit venue lui rendre visite. Elle était bien la seule, en dehors de son premier frère cadet, qui le faisait. En repartant, Temari s’était vite sentie éplorée. Dans son habitation vide de toute présence, elle avait posé avec nonchalance, ses affaires à l’entrée et avait refermé sa porte. Elle s’était un peu attardée contre celle-ci, puis elle était partie se mettre sur son fauteuil.

Lorsqu’elle fut dessus, elle s’allongea et se laissa happer par ses contrariétés. Au bout de quelques temps, elle soupira de lassitude. Se demandant, ce qu’elle pouvait bien faire, pour se sentir, moins inutile ? Alors qu’elle s’était tournée sur le côté, serrant très fort son oreiller contre elle, elle entendit quelqu’un frapper trois coups à sa porte. Comme elle n’attendait personne, elle fut surprise. Sa surprise fut encore plus disproportionnée, lorsqu’elle découvrit la personne qui cogna à la porte. Elle eut à peine, le temps de se lever du fauteuil, qu’elle vit Anjii entrer. Il n’avait même pas attendu, qu’elle aille lui ouvrir. Il s’était tout de même annoncé, avant d’entrer, mais ne l’avait pas attendu, pour pénétrer dans l’habitation. Temari avait rapidement croisé ses bras et affiché une attitude des plus placides. Elle ne s’attendait pas du tout, à ce que le jeune homme revienne ainsi vers elle, comme si de rien n’était. Elle ne s’attendait catégoriquement pas à le revoir, tout court. Pensant, qu’avec toutes les combines, qu’il devait préparer, il avait largement de quoi s’occuper et qu’il ne la calculerait plus. La jeune femme devait reconnaître qu’il était bien impertinent comme garçon. De ce fait, elle comptait le renvoyer. Mais avant même qu’elle n’ait put lui dire quoi que ce soit, elle le vit agiter un parchemin sous son nez, pour finir par le lui lancer.

Malgré qu’elle se méfiait des manigances du jeune homme, Temari rattrapa quand même le parchemin. En le parcourant, elle se rendit très vite compte qu’il s’agissait d’un ordre de mission…Il était d’une authenticité conforme, que Temari ne soupçonna même pas, qu’il pouvait s’agir d’un faux. Il y’avait tout ce qu’on pouvait trouver dans un ordre de mission véritable. La jeune femme était assez sceptique quand à ce qu’il lui présenta. Non pas qu’elle ne croyait pas au bienfondé du document, ce n’était pas du tout cela. Elle était réticente, du fait qu’il l’ait choisi elle pour cela et pas quelqu’un d’autre. Anjii était étrange, certes, cela ne se pouvait pas, qu’il n’ait pas rencontré durant tout ce temps, des personnes plus coopératives à Suna, que Temari. Quelqu’un d’aussi manipulateur que lui, ça ne se pouvait tout simplement pas. Elle regarda le document une deuxième fois, puis toisa le jeune homme, du regard pendant un petit moment, avant de le lui remettre. Si elle n’avait pas le choix, tant pis, elle irait. Après tout, un ordre de mission ne devait pas être discuté et ça ne l’engageait encore pas dans une situation abracadabrante. Puis ça lui donnerait l’occasion, de se changer à nouveau les idées et de se sortir de sa morosité. Elle prit les quelques affaires, qu’elle avait laissé devant la porte d’entrée, enfila son sac à dos, ainsi que son éventail et emboîta le pas à Anjii, après avoir fermé à clef, sa porte.

Quelques minutes plus tard, Temari et Anjii étaient aux portes du village. Durant tout le trajet, ils discutèrent simplement de la mission. Temari ne voyait pas d’autre discussion à aborder avec lui. Que pouvait-elle bien lui dire en même temps, en dehors de ce qu’il savait déjà ? Entre eux, y’avait-il encore quelque chose à discuter ? Temari en doutait vigoureusement. Tout avait déjà été étalé entre eux, du moins, pour Temari il en était ainsi. A cause de la dernière confrontation entre Kiri et Suna, la vigilance du village était à son paroxysme. Ainsi, des gardes étaient postés un peu partout. Aux portes, ils surveillaient chaque entrée et sortie. Anjii fut donc obligé de montrer l’ordre mission, le garde ne discuta pas après avoir lu le document. Il le tamponna et le rendit au jeune homme, afin qu’ils puissent tous deux, quitter le village pour se rendre à leur tâche. L’avancée se poursuivit. Vers l’étendue désertique, Temari réfléchissait encore à la question de stratégie. Comme si c’était devenu son fort de faire des stratégies ! Elle se posait en même temps des questions : une mission de rang B, ne cessait-elle pas d’habitude, trois genins ? Et pour quelle raison, Anjii avait vraiment choisi d’aller la chercher elle, plutôt que d’autres personnes ? Délaissant un peu sa stratégie future de côté, Temari scruta de travers Anjii. Se demandant ce que ce jeune homme, pouvait bien encore receler comme secret.

Intriguant ? Captivant ? Manipulateur ? Perfide ?...Lequel de ces adjectifs, pouvait bien définir cet Anjii ? Temari se pencha sur la question. Elle était assez préoccupée à son sujet. Pour quelle raison, ne laissait-il pas les autres perforer son mur secret ? Non pas que la réponse intéressait vraiment la jeune femme, mais tout de même, ça l’a travaillé. Qui était-il vraiment au fond ? Quelqu’un d’honnête ? Ou tout bonnement un calculateur sans scrupule, n’œuvrant par bienfaisance que pour servir ses propres intérêts ? Temari continuait à avancer, sans poser quelconque question à l’intéressé. Malgré que ça lui brûlait les lèvres. Ils étaient à présent, très loin du village. Quoi qui arriverait à partir d’ici, aucun habitant ne serait témoin. Oserait-il lui jouer un autre tour ? Se demandait Temari, toujours suspicieuse. Elle fixait le lointain, tout en marchant à côté de lui, à une distance assez minime. Sans pour autant être très proche de lui, elle ne lui faisait pas encore confiance pour marcher à distance exiguë de lui. Prudence est mère de sureté : ceci est une chose que Temari assimilait bien. Elle avait beau déjà avoir fait une mission en compagnie du jeune homme ça ne changeait pas. Sans compter que la dernière fois, ils n’étaient pas seuls. Aujourd’hui, ils l’étaient et si jamais les choses devaient prendre une tournure offensive, Temari ne comptait pas se faire encore entourlouper aussi aisément. Au bout d’un temps, sans crier gare, le jeune homme s’immobilisa, Temari en fit de même. Il dévisagea étrangement la jeune femme, qui resta inerte.

« Je sais que tu n’as absolument pas confiance en moi, Temari-San. »

Ça pour être incontestable, ça l’était et ça n'avait rien d'un scoop ! Temari le dévisagea, sur le coup, elle était encore dans le brouillard. Ce qu’il venait de déclarer n’était pas un mensonge, mais pourquoi le sortir à cet instant ? Avait-il deviné, qu’elle se posait des questions à son encontre à cet instant ?...Temari ne fit aucun geste, lorsqu’il commença à parler, elle le laissa poursuivre. Ce qui suivit, changea très brusquement, l’expression de son visage. Anjii saisit le rouleau, il le déchira devant le visage abasourdi de la jeune femme, avant de le répandre en confettis dans le vent. Affichant en plus de cela, un sourire, avant de poursuivre son discours :

« Et après ça, je pense que ce sera encore pire. Je t’ai menti : l’Ordre de Mission n’était qu’une copie, un faux. Je voulais t’attirer en dehors du village pour te parler de choses importantes et ce procédé malhonnête était hélas nécessaire, expliqua-t-il d’un ton calme. J’ai quelques révélations à te faire, formula-t-il en lui tournant à moitié le dos. Mais avant… Dis-moi… Ce genre de campement est-il normal si près de Suna ? » , lui demanda-t-il en désignant du doigt quelque chose qui était à quelques mètres de là.

Dans quoi Temari s’était laissé embarquer ? La jeune femme essayait de faire le tri rapidement dans sa tête : entre le fait d’apprendre, qu’en fait Anjii lui avait menti au sujet de l’ordre de mission et aussi le fait qu’elle se posait toujours des questions sur lui…Elle se perdit très vite dans ses pensées, mais elle fut précipitamment obligée d’en sortir, lorsqu’il désigna un point au lointain, qui était apparemment, à bien y regarder, une silhouette devant un campement. Pouvait-il s’agir de quelqu’un du village ? Temari harmonisa un petit moment les informations, qu’elle tenait. Les choses se précipitaient, mais elle devait faire le tri. En premier lieu, il était judicieux, qu’elle aille s’occuper du cas de cet inconnu, avant d’en découdre avec l’ixième mensonge d’Anjii. Suna avait subi pas mal de pertes, lors de la dernière invasion, il n’était pas question, qu’elle reste encore là à spéculer sur des vanités. Très rapidement, elle se hâta pour aller voir de quoi il retournait. Etaient-ce des gens du village, qui avaient élus domicile là, pour une raison valable ? Certainement pas…en arrivant, sa question d’avant trouva sa réponse. Ces personnes n’étaient pas des shinobi de Suna, elle le conclut au premier coup d’œil. Elle vit en premier lieu deux jeunes filles, l’une d’elle avait les cheveux verts comme ceux d’Anjii. Temari la dévisagea.

« Êtes-vous au courant que vous vous trouvez dans le domaine du village de Suna et qu’il est interdit de s’y introduire ou même d’y implanter un campement, sans en avoir reçu l’autorisation ? »

Toujours avec son ton imperturbable, Temari posa sa question. Sans même supposer qu’il se préparait quelque chose de plus démesuré derrière tout ceci. Elle était shinobi de Suna et comme tel, elle se devait de demander des comptes à ses personnes, qui n’avaient pas l’air de connaître la logique de ces lieux. Tout étranger, ne devait se permettre de tels agissements, sans l’accord des hauts gradés. Encore quelqu’un, qui allait certainement donner du fil à retordre à Temari, tout comme Anjii.
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Megumi

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MessageSujet: Re: Le début d'une quête (Libre)   Le début d'une quête (Libre) Icon_minitime1Sam 29 Déc - 17:47

    Spoiler:

    Je me faisais toute petite dans notre tente de toile, glissant mon regard ambré par un tout petit trou afin de voir deux silhouettes. La première était celle d’une femme aux cheveux dorés, portant un grand objet sur son dos. Son pas était confiant, mais son regard me semblait…ennuyé? Comme si elle eut souhaité s’occuper d’autre chose en premier lieu et que nous arrivions comme un cheveu dans sa soupe. Je voulu regarder le second individu, mais la silhouette de Suika bougea et je ne puis plus rien voir que son dos. Je serrai les dents et reculai dans l’abri de fortune, tendant bien l’oreille, aux aguets. Je n’avais pas eu le temps de repérer un signe d’appartenance à un village et ne savait donc toujours pas si les deux silhouettes appartenaient à des Shinobis de Suna ou s’ils étaient de simples bandits qui auraient pu vouloir s’en prendre à nous.

    -Point de vue de Ryosuke (PNJ)-

    Suika fit irruption de la tente, comme je le lui avais demandé, et se mit elle aussi sur ses gardes. Setsugai avait une importance indéniable pour le relèvement du pays de la Roche et je ne me serais jamais permis de laisser qui que ce soit lui faire du mal. C’est donc la main sur le manche de mon katana que je les regardai s’approcher, deux silhouettes s’offrant au vent chaud et sec du désert. Ils avaient l’air plus accoutumés que nous à la chaleur des lieux et un reflet agressant du soleil me fit comprendre que la jeune dame semblait porter à son cou un bandeau ninja. J’aurais pu parier sur des Kirisiens, puisque nous avions eu vent de l’attaque, mais ils n’auraient pas semblés aussi à l’aise. Ils ne pouvaient être pour moi que des Suniens. Cela me rassura un peu, mais nous n’étions pas sortis de l’auberge pour autant.

    La femme s’approcha la première avec un air décidé. Après la récente attaque, il était normal que les patrouilles aient le caractère un peu plus à vif et je ne pouvais pas lui en vouloir. D’ailleurs, la bonne éducation que j’avais reçue dans le royaume de la Terre continuait à me dire que je devrais sans doute m’incliner devant elle et complimenter sa beauté, mais pour moi, cela eut été une sorte de trahison. Les yeux d’ambres de notre princesse se rappelaient à mon esprit avec plus de force encore et ma loyauté ne m’aurait pas permis de courber l’échine aussi facilement devant une étrangère. De toute façon, ces pratiques traditionnelles de politesse devaient être inconnues à ces gens du désert. Ainsi, elle nous informa que nous étions en territoire Sunien et qu’il nous était donc interdit d’établir un campement ici sans en avoir reçu l’autorisation.

    J’échangeai un regard avec Suika, un regard joyeux et empreint de soulagement. Nous touchions donc au but. Je n’en pouvais plus de ce satané désert, de tout ce sable qui s’incruste partout et du soleil qui assèche ma peau. Je veux revoir les grandes montagnes aux sommets enneigés. Je veux me sentir bien dans les rues de mon petit village montagnard. Mais bon, ce ne sera pas pour tout de suite. Après tout, même si le plus gros du chemin est derrière nous, nous avons encore beaucoup à accomplir avant de retourner chez nous.

    Ryosuke « Alors on y est presque, enfin! »

    J’arborai un sourire légèrement béat. Suika se sentit donc obligée de prendre en main la suite des choses puisque j’étais trop occupé à maudire intérieurement les étendues désertiques.

    Suika « Nous avons fait route depuis le nord quand nous avons eu vent de l’avancée de Kiri en vos terres. Notre hime-sama était inquiète pour l’un des membres de sa famille et désirait le retrouver et, si possible, apporter son aide à votre village afin de résister à l’envahisseur, mais nous sommes arrivés trop tard je crois et puis… »

    Je pausai ma main sur l’épaule de Suika, la coupant dans son monologue. Avec la Sunienne se trouvait une seconde silhouette, plus grande que la mienne encore et qui, pourtant, n’avait que peu attiré mon attention. C’était un éclat doré qui avait déranger mon regard rougeoyant et qui, soudainement, m’avait attiré. C’était alors que j’avais remarqué les cheveux de l’individu. Alors non seulement il avait la stature des montagnards, mais en plus il avait les cheveux verts et il portait le signe distinctif de l’armée parallèle d’Iwa, des boucles d’oreilles faites d’or. Je m’inclinai solennellement devant lui, ignorant tout à coup la blonde. Derrière moi, je sentis Suika se diriger vers la tente et y glisser la tête pour s’adresser à Setsugai.

    Suika « Hime-chan! Le destin joue en notre faveur! »

    -Retour au point de vue de Setsugai-

    En écoutant attentivement, j’entendis le soulagement de Ryosuke d’être enfin presque sorti d’ici et l‘y reconnu bien. Puis, Suika prit la parole, leur livrant nos bonnes intentions dès le départ pour qu’ils sachent que nous n’étions pas ici pour de mauvaises raisons. C’est alors qu’elle s’interrompit pour une raison m’étant inconnue. Pourtant, il n’y avait que le silence dehors. Je retins ma respiration, inquiète. Et je vis la main de ma seconde ouvrir la porte de la tente pour s’adresser à moi. Son immense sourire me rassura instantanément et ses paroles m’emplirent de joie. Je sortis donc de la tente, dévoilant ma présence et ma longue chevelure verte, dansant aux vents et étincelant au soleil.

    Mon regard ambré tomba d’abord sur la blonde, puis sur l’autre individu. Grand, costaud, montagnard. À son oreille, les boucles de l’armée parallèle. Une joie inqualifiable m’envahi, mais je devais être certaine avant de me réjouir trop vite.

    « Anjii-kun? Est-ce que c’est bien toi? »

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MessageSujet: Re: Le début d'une quête (Libre)   Le début d'une quête (Libre) Icon_minitime1Mar 1 Jan - 16:54

Spoiler:


Dernière édition par Yuukyuzan Anjii le Mer 6 Fév - 10:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le début d'une quête (Libre)   Le début d'une quête (Libre) Icon_minitime1Mer 2 Jan - 20:55

The wind will never blow in our favour...
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Comme le sable qui s'écoule, les souhaits éphémères peuvent se retrouver proches de la lumière. Mais ils peuvent aussi facilement se déchoir et s’éparpiller en des fragments difficiles à raccommoder. Même avec toute la force du monde. Cela Temari ne le savait que trop bien. Elle était chamboulée, dans son intérieur. Mais en un laps de temps, elle se reprit, lorsqu’un imprévu fit irruption sur sa route. Elle s’était dirigée vers là où se trouvait le campement. A son approche, elle remarqua très rapidement que les personnes qui étaient là, n’étaient ni des habitants ni des shinobi de Suna. De son ton assez froid, elle leur fit rapidement remarquer, qu’ils étaient dans le territoire de Suna et qu’ils n’avaient pas le droit de s’y trouver, ni même d’y bivouaquer sans avoir reçu l’autorisation. Une information bien imprudente, sans doute, surtout si ces derniers étaient des futurs assaillants. Mais autant dire que l’état d’esprit de Temari, en cet instant, était remonté à un point assez critique. Elle était prête à en découdre, avec ces personnes, pour empêcher leur avancée. Tant pis, si elle devait y laisser des plumes, ce ne serait que minime, pour l’honneur du village.

La jeune femme s’immobilisa à une hauteur assez raisonnable, pour ne pas se laisser surprendre si jamais les choses devaient dégénérer. Attendant des explications claires de la part, de ces personnes, qui étaient armées jusqu’aux dents, elle fit surprise de percevoir parmi eux une jeune fille aux cheveux semblables à ceux d’Anjii. Etait-ce une coïncidence ? Peut-être, peut-être pas. La fille était dissimulée derrière la tente, mais Temari la distingua un tout petit peu… Tellement de choses étaient étranges concernant ce qui se présentait à elle, que Temari n’aurait pas mis sa main à couper, que cette rencontre n’était pas préméditée par quelqu’un, qu’elle connaissait et qui n’était pas loin. Les étrangers étaient sur leurs gardes, tout autant que Temari. D’ailleurs, l’une des personnes que Temari aperçut en premier lieu, fit reculer la jeune fille aux cheveux verts, pour qu’elle retourne dans la tente. Se plaçant devant elle, comme pour la protéger d’un éventuel conflit. L’homme au katana, échangea ensuite un regard avec sa collaboratrice. Un regard assez complice, que n’apprécia pas Temari.

« Alors on y est presque, enfin ! », déclara le jeune homme au katana, en arborant un sourire béat.

Temari avait vu juste, ces personnes étaient des étrangers. Les choses, n’allaient certainement pas prendre une tournure prévisible et agréable. Maintenant que ses doutes s’étaient avérés être justes, elle craignait encore plus pour la suite des évènements.

« Nous avons fait route depuis le nord quand nous avons eu vent de l’avancée de Kiri en vos terres. Notre hime-sama était inquiète pour l’un des membres de sa famille et désirait le retrouver et, si possible, apporter son aide à votre village afin de résister à l’envahisseur, mais nous sommes arrivés trop tard je crois et puis… »

Expliqua la jeune femme, qui avait l’air d’être assez bavarde. Elle ne put malheureusement pas finir son discours. Le jeune homme à ses côtés, posa sa main sur son épaule, pour ainsi la faire taire. Qu’est-ce que ces gens cachaient à Temari ? Méfiante, elle se recula légèrement sur le côté, sans faire de geste brusque qui éveillerait la curiosité de ses interlocuteurs. C’était juste un geste de prévoyance de sa part. Elle se plaça à une distance un peu éloignée, pour ne pas être prise de vitesse par une quelconque attaque qui proviendrait d’eux…ou même d’Anjii. Qu’elle avait un peu mis dans sa ligne de mire, lorsqu’elle se recula sur le côté. Elle ne s’inquiétait pas pour lui. Si les choses devaient dévier, il s’imposerait de lui-même, d’une manière ou d’une autre de toute façon. Il était assez impertinent, pour ne pas rester inactif face à une situation. Du peu que Temari savait… ou du moins, qu’elle pensait, elle avait cette hypothèse de lui : il n’était pas quelqu’un qui restait spectateur dans certaines situations importantes. Mais la question qui se posait était : si un combat devait avoir lieu, interviendrait-il en faveur de Temari ? Cela, n’était pas certain, connaissant le bonhomme quand même.

Temari se voyait nager en plein désarroi. S’il y’avait une chose qu’elle ne supportait pas, c’était bel et bien les mensonges. Les cachoteries, elle en avait par-dessus la tête. Ils ne se connaissaient pas, mais déjà, elle sentait que les choses n’allaient pas s’arranger, avec leurs cachotteries. Voulant poser une question, elle fut surprise, de voir le jeune homme au katana, s’incliner devant Anjii. Celle, qui était à côté du jeune homme, s’introduit dans la tente. Temari resta inerte, elle fixait le jeune homme à genoux devant Anjii, se demandant pour quelle raison, il faisait cela ? Anjii se rapprocha de Temari, la regarda, puis finit par la dépasser. Il posa un genou au sol devant le jeune homme et attrapa son bras, pour qu’il se relève. Le souffle du vent, était léger et agréable, pourtant Temari ne l’apprécia guère, malgré qu’elle aimait ses moments, où le vent venait caresser son visage. La perplexité, la laisser sans état d’âme radieux. Les choses prirent une tournure, des plus improbables par la suite, assez pour que Temari en reste sans voix. La jeune fille aux cheveux verts, qu’elle distingua tantôt au travers de la tente, sortit de celle-ci. Elle posa son regard en premier lieu sur Temari, puis finit par Anjii, sur qui elle s’attarda.

« Anjii-kun? Est-ce que c’est bien toi ? », lui demanda-t-elle.
« Setsugai. », fit Anjii, sans solennité.

Le sang de Temari fit le tour de son corps en un temps très court. Si Anjii connaissait ces personnes, il était maintenant fort probable que ce n’était pas un hasard, le stratagème qu’il fit tantôt pour que Temari accepte de le suivre. Si ça se trouve, peut-être même, qu’ils avaient prévu d’aller attaquer Suna et non pas pour aider, comme le prétendit l’autre brune. Et peut-être même qu’ils obligeraient Temari à trahir son village, ou la garderaient-ils comme prisonnière… Les pupilles de Temari se dilatèrent, elle était plus qu’épouvantée. Le destin était décidément résolu, d’être capricieux avec elle et de ne lui faire traverser que des moments fâcheux. Pensa la jeune femme, en posant ses yeux sur la dénommée Setsugai. Celle-ci dégageait une certaine prestance, cela allait de soi. Si elle était une princesse, c’était tout à fait normal, qu’elle ait une apparence aussi gracieuse.

« Temari-San, fit Anjii en se tournant vers la jeune femme. Je te présente ma sœur, Yuukyuzan Setsugai. Voici Sabaku no Temari, de Suna, ajouta-il à l’attention des visiteurs. Ne restons pas ici : des patrouilles ne vont pas tarder à se mettre à notre poursuite, j’en mettrais ma main au feu. Nous parlerons après avoir levé le camp, ordonna-t-il avec un ton sérieux. On peut dire que tu tombes à pic, Setsugai. », dit-il à sa sœur en lui adressant un sourire complice.

Temari dévisagea les compagnons de Setsugai, puis finit par poser ses yeux sur Anjii. Partir avec eux ? Etait-ce bien raisonnable de faire une telle chose ? Dans quelle situation, allait-elle se retrouver si jamais, elle décidait de les suivre ?... Temari se posa tellement de questions compliquées, en un laps de temps, qu’elle ne sut quoi faire. Si elle partait avec Anjii et ces gens, il était certain, qu’elle ne pourrait plus plaider sa cause devant ces semblables et dire qu’elle n’y était pour rien. Prendre la fuite, il en était hors de question pour elle. Anjii était le seul responsable de tout ce chaos, il devait répondre de ses actes. La jeune femme ne comptait pas le suivre aveuglément, sachant que depuis le début il n’avait fait que lui mentir. La jeune femme baissa légèrement sa tête, n’affichant aucune expression. Elle serra un peu son poing, comme si elle était en colère, puis finit par relever sa tête pour regarder Anjii.

« Dis-moi… Anjii… est-ce dans ta nature profonde, de toujours tout dissimuler, sans penser aux conséquences que cela peut avoir sur… les personnes qui t’entourent ?... »

En tant que femme...Temari était exaspérée. Elle se demandait, pour quelle raison fallait-il que les choses prennent toujours une tournure déplaisante avec lui ? Les sentiments de Temari se retrouvaient toujours en confrontation, dès qu’il s’agissait de lui. Il était le seul qui arrivait facilement à la mettre hors d’elle, le seul être qu’elle désirait plus que tout oublier pour ne pas avoir à se retrouver par la suite, dans une spirale inaccoutumée pour elle… C’était décidé, elle le sortirait de sa vie. La souffrance qui se manifesterait par la suite, elle la surmonterait, tout comme elle l’avait fait avec la désunion de sa famille. Et puis des liens, elle aurait largement le temps de s’en faire. Malgré que cela ne fasse pas partie de ses préoccupations premières, étant une shinobi assez distante par moment avec les autres. Depuis sa position, Temari fit un bond en arrière, sortant très rapidement son éventail.

« Je n’ai pas besoin d’un menteur dans ma vie !... Fuuton, Fuusajin. »

Temari envoie un énorme vent en direction d’Anjii. Le vent se retrouva mélangé avec de la poussière sablée. Temari comptait aveugler Anjii et les gardes de Setsugai. La jeune femme comptait bien profiter de ce stratagème pour s’éclipser, vu qu’elle n’avait pas envie de gentiment suivre Anjii dans ses folies. Il se trouverait bien quelqu’un d’autre, qui le suivrait sans se poser autant de questions qu’elle. Qui ne voyait aucun avantage dans tout cela. Le seul point positif qu’elle voyait, c’est qu’elle serait enfin débarrassée de ses questions multiples.


HRP
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MessageSujet: Re: Le début d'une quête (Libre)   Le début d'une quête (Libre) Icon_minitime1Sam 19 Jan - 20:53

A lire!:

Je lui tournai le dos, contemplant l'immensité désertique balayée par le vent. Les barkhanes avançaient presque à vue d'oeil, donnait l'impression d'une véritable mer se mouvant au ralenti. Chaque grain représentait une goute dans l'immensité, et tout semblait en perpétuel mouvement, nous laissant, nous, humains, seuls aux prises avec nos doutes, nos peurs, nos déceptions... Nos sentiments. Ce qui s'était passé entre elle et moi n'était pas facile à définir. J'avais touché une corde sensible chez elle, elle avait cru pouvoir me faire confiance, et moi, chaque acte que je réalisai détruisait cette confiance. Je pense que dans son esprit, j'étais un être dénué de tout sens moral et de respect. Oui, je la manipulais, oui, j'avais des objectifs secrets dont elle n'avait connaissance. La relation que nous partagions était - au mieux - professionnelle. Et pourtant, cette Rose-des-Sables était ma première lueur de paix depuis des lustres parmi les humains.

"Tu es quelqu'un d'important dans ma nouvelle existence, en vérité", avouai-je sans la regarder. "Je suis persuadé que tu vas interpréter ça comme un nouveau mensonge, et je peux aisément le comprendre. Comment croire un type comme moi, débarquant de nulle part, manipulant de toute part, sans jamais être un seul instant honnête avec les autres, ni avec lui-même?", fis-je, conscient de mes lacunes.

Je mis un genou à terre et saisis du sable de ma main droite, la levant, paume vers le ciel, et observant les grains s'envoler dans le vent. Cet instant était paisible.

"Quand les patrouilles nous rattraperons, je leur dirai que tu n'es pour rien dans notre infraction: que j'en suis le seul et unique responsable.", la rassurai-je. "Je ne veux pas te causer d'ennuis, mais à Suna, les murs ont des oreilles.", justifiai-je.

Je me retournai vers elle, arborant un visage honnête et sans tricherie. Je laissai de côté tous mes projets, tout le poids de mon héritage. J'étais juste un homme, peut-être bien 'Teppei', ce jeune garçon qui aurait pu être moi si Iwa n'avait pas existé. Mais cette identité n'était plus la mienne: on l'avait effacée. Je m'assis en tailleur, dans le sable, la contemplant simplement. Je me demandais à quoi elle pensait en cet instant: était-elle complètement perdue? C'était probable. J'analysais encore, contre mon gré... Mon cerveau était fait ainsi, et cela ne changerait jamais. Il me paraissait parfois si simple de ne pas se poser de questions... Mais cette vie-là n'était pas la mienne: j'avais été choisi pour autre chose, comme offrir un avenir radieux à Taiga et Ryuuji, comme bien d'autres enfants de la Pierre.

"Je vais jouer cartes sur table cette fois. Mais nous avons peu de temps, alors si tu veux de longues histoires, il nous faudra encore travailler ensemble.", expliquai-je. "Que veux-tu savoir?", demandai-je, lui laissant le soin de choisir ses questions.

Mes réponses seraient franches, et je ne tairais rien. Certaines choses pourraient peut-être causer un malaise plus profond encore à mon interlocutrice, mais au moins, elle saurait à quoi s'attendre. Elle avait le droit à des réponses, après ce que je lui avais fait endurer...
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MessageSujet: Re: Le début d'une quête (Libre)   Le début d'une quête (Libre) Icon_minitime1Mar 22 Jan - 15:29

Sable, sable... et rêves...
Le début d'une quête (Libre) Desert10

Temari avait attentivement écouté Anjii et avait accepté de partir en mission avec lui, malgré ses appréhensions à son encontre. Ce n’était pas le moment pour elle de se relâcher. En tout cas pas dans la situation, dans laquelle ils se trouvaient, à savoir tous seuls… Après qu’ils aient quittés le village, Temari s’était encore laissé empoigner par ses rêvasseries, ainsi que par ses nombreuses questions concernant le jeune homme. Elle n’avait certes pas confiance en lui, mais elle désirait tout de même une chose invraisemblable. Au plus profond de son être, Temari désirait connaître, ne serait-ce qu’un minime d’informations le concernant. Quelque chose, qui lui permettrait peut-être, de ne pas être toujours suspicieuse devant lui. Qui l’empêcherait de toujours songer au pire. Une chose, qui lui permettrait de se dire, qu’elle s’était trompée sur sa première impression de lui. Et qu’il n’était pas si mauvais qu’il voulait bien le montrer. Mais le fait est que, une telle chose n’arriverait jamais, Temari ne le savait que trop bien au fond d’elle. Pourtant…

Au bout de quelques temps de marche, Anjii avait fini par s’immobiliser. Temari en avait fait autant. Et c’est alors qu’une chose étonnante se produisit. Anjii sortit un drôle de speech, déclarant au passage que l’ordre de mission qu’il montra tantôt, était un faux. Les mots d’Anjii s’étaient mis à raisonner en Temari, tel un coup de poignard, qu’elle se serait prise en plein cœur. Elle soupçonnait qu’Anjii n’était pas quelqu’un de convenable, pourtant, elle espérait qu’au fil de ses moments, il avait fini par changer. Qu’il était devenu quelqu’un d’irréprochable, ne serait-ce qu’un peu, pour faire bonne figure. Au moins, pour le bien de ces combines, qu’il préparait secrètement. Mais rien… Rien n’avait changé. Il était toujours ce même menteur et manipulateur, qu’elle rencontra quelques temps auparavant. Après son implacable vérité, Anjii, qui avait tourné le dos à Temari, rajouta qu’il avait des révélations à faire. La demoiselle resta léthargique un petit moment, comme si elle avait été électrocutée. Que pouvait-il bien encore avoir d’intéressant à lui dire, qui capterait son attention ? Au point, qu’elle décide de ne pas le planter là, ou même de sortir son éventail pour l’attaquer ?...

« Tu es quelqu'un d'important dans ma nouvelle existence, en vérité, je suis persuadé que tu vas interpréter ça comme un nouveau mensonge et je peux aisément le comprendre. Comment croire un type comme moi, débarquant de nulle part, manipulant de toute part, sans jamais être un seul instant honnête avec les autres, ni avec lui-même ? »

Temari s’était attendue à tout, sauf à ce genre de phrase. Elle pensait qu’il allait encore sortir un de ses mensonges, pour justifier la raison de son mensonge, au sujet du faux ordre de mission. Autant dire, que la délicate rose des sables, était plus que stupéfaite par cette révélation, pour le moins étrange. Et ce par son commencement. « Quelqu’un d’important dans ma nouvelle existence… », cette phrase raisonnait encore dans l’esprit de Temari, qui s’était encore laissée inonder par cette vague étrange d’émotions sensationnelles. S’il se moquait encore d’elle, c’était vraiment un coup bas, de lui sortir ce genre de phrase… Temari sentit un frisson la parcourir, elle ne savait plus où elle était à cet instant. Si cette discussion se poursuivait, il était certain, qu’elle ne serait plus capable de garder le masque qu’elle prônait fièrement. Et qui l’avait protégé jusque là. Ce masque maculé de désintéressement, porté par une jeune femme ferme, n’ayant aucune empathie envers qui que ce soit...

Se sentant un peu en danger dans cette situation et ayant peur de voir son masque s’écrouler devant lui, Temari comptait remettre les choses au point. En disant à Anjii d’arrêter avec ses mensonges et d’aller importuner quelqu’un d’autre. Malencontreusement, elle ne put rien exprimer. Il continua dans ses révélations. Mettant un genou à terre, il saisit un peu de sable dans sa main, qu’il leva vers le ciel. Il observa ensuite, les grains se dissiper dans le vent. Il paraissait si… merveilleux à cet instant, que les joues de la demoiselle ne purent guère s’empêcher de s’empourprer. Des instants pareils, ne se produisaient jamais dans le quotidien de la belle kunoichi. Elle ne se sentait vulnérable et surtout femme, qu’en sa compagnie. Ce qui était très dangereux, pour son pauvre petit cœur.

« Quand les patrouilles nous rattraperons, je leur dirai que tu n'es pour rien dans notre infraction : que j'en suis le seul et unique responsable, déclara-t-il pour la rassurer. Je ne veux pas te causer d'ennuis, mais à Suna, les murs ont des oreilles. » conclut-il.

Il se tourna ensuite vers elle, puis arbora un visage pour le moins loyal. Un visage non taché de tromperie. Cette action chamboula Temari encore plus, qui commença à repartir dans ses rêveries. A présent, qu’elle avait entendu les paroles d’Anjii, d’autres questions tourmentaient son esprit. Etait-il vraiment sérieux, sur le fait qu’il ne voulait pas lui causer d’ennuis ?... Ne quittant pas sa position, Anjii s’assied en tailleur à même le sable, pour ensuite se mettre à dévisager Temari. Qui de son côté, recula un tout petit peu, sans trop s’éloigner de lui.

« Je vais jouer cartes sur table cette fois. Mais nous avons peu de temps, alors si tu veux de longues histoires, il nous faudra encore travailler ensemble. Que veux-tu savoir ? »

Ce qu’elle voulait savoir ?... Tout, elle voulait tout savoir de lui. Toute son histoire de A à Z. Elle voulait tout connaître de lui, sans qu’il n’y ait d’entourloupe. Elle voulait aussi que son appréhension à son égard s’en aille, qu’elle se sente plus apaisée à ses côtés. Qu’elle n’ait surtout pas l’impression, que chaque mot sortant de sa bouche, n’est rien d’autre qu’un tissu de mensonges… Elle désirait tellement de choses. Les mots se mirent à se bousculer en elle, que cela la fit frémir. Les joues toujours empourprées, la demoiselle hésita un moment, puis se résigna. Elle serra un peu son poing, puis le relâcha tout doucement et s’approcha pour aller se mettre à hauteur égale d’Anjii. Elle se mit à genoux, puis laissa son regard chamboulé, aller dévisager celui du jeune homme. Elle releva tout doucement sa main et la plaça au niveau de sa joue.

« Anjii ou quelque soit ton véritable nom, commença-t-elle avec une petite voix, j’ai horreur des mensonges, mais tu sais quoi, en passant du temps à tes côtés, j’ai appris à les accepter. Oui, je hais les mensonges, mais provenant de ta bouche, je les accepte. Je ne pensais jamais pouvoir dire ça un jour et surtout pas à toi… »

Temari s’arrêta de parler, elle prit place à même le sable et fit face à Anjii :

« Je veux tout savoir de toi, quitte à ce que cela prenne un mois, un an ou même un siècle. J’espère qu’un jour, lorsque tu seras plus à l’aise, tu me révéleras la raison qui te pousse à ne pas être honnête… Ce n'est pas à toi de choisir ce qui est bon ou pas pour moi, elle détourna légèrement son regard, je ne veux pas te voir disparaître de mon existence, toi aussi. J’ai enfin l’impression de sentir un vent nouveau souffler et je n’ai pas envie qu’il s’arrête maintenant. Je voudrais qu’il continue à suivre son cours, peu importe ce qui risque d’arriver ensuite. »

C’est à cet instant, que la délicieuse rose des sables, sortit un visage des plus radieux. Un que personne n’avait déjà vu auparavant. Le cœur de la demoiselle battait à une allure folle, à cet instant. Peu importaient les perturbations, elle avait pris sa décision : elle voulait connaître le véritable Anjii. Et peut-être même partager ce qui l’attendrait, après ce qu’il venait de faire à Suna…
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