Embuscade dans la mafia | Mission de rang C

Et bam.

Ses prunelles s'entrouvrirent doucement, laissant place à ses deux jolies iris violacées, illuminées par les rayons solaires s'étant frayé un chemin jusqu'à celles-ci. L'herbe fraiche de la prairie bordant les pieds des montagnes rocheuses de konoha semblait danser sous la douce brise sifflante du vent délicat qui humait toujours et encore cette douce chanson aux oreilles de la fillette. Allongée au milieu de la plaine, les mains plaquées derrière sa tête, la jeune princesse de Glycine faisait enfin profiter son corps blême soleil, espérant peut être naïvement prendre un brin de couleur. Détendue, un brin d'herbe à la bouche qu'elle mâchouillais lâchement, elle fixait le ciel bleuté totalement dépourvu de nuage. Rien d'intéressant à regarder, basiquement. Et pourtant, cela pouvait prendre des heures et des heures avant qu'elle se lasse à scruter ce vaste horizon bleu, sans pourtant y porter un minimum d'intérêt. En fait, c'est qu'elle pensait. À quoi ? Dieu seul le sait. Mais penser, fait partit de la santé mentale... mais aussi de la maladie mentale.

En soit, il s'avérait simplement qu'une jeune dame était allongée sur le sol frais et se détendait en pleine nature. Or, cette nature ne comporte pas qu'un seul individu.

- WOAH !

S'exclama la fillette en plaquant ses mains vers l'avant juste au dessus de sa tête ou une immense ombre s'était dessinée. À vrai dire, un gros museau de cheval noir bien humide venait de se planquer juste au dessus de sa tête, mâchouillant fidèlement l'herbe qu'il pouvait contenir. Ce gros pif n'hésita pas à se frotter vigoureusement sur le visage de la dame, comme pour la taquiner. D'un geste brusque mais non pas violent, Lumina repoussa la tête de la bête et se rassied rapidement, ricanant doucement. Une main délicate alla se poser sur ledit museau, elle se releva, et enlaça le gros crâne de sa monture préférée, qui n'hésita pas à la repousser amicalement. De sa petite taille, elle tenta de le bousculer d'un petit coup de poing. Mais la grosse bête répliqua à nouveau, envoyant carrément valser la jeunotte et détalant au petit trot pour la narguer. Un air de défi au visage, Luna se releva, quelques mèches couvrant son visage. Elle alla activer son manteau de bijuu pour s'amuser un peu avec sa bête. Non rien de méchant, juste un peu de taquinerie. Mais tôt, un ninja haletant vint s'interposer. Il criait le nom de la petite, un parchemin à la main, l'eau à la bouche, complètement déboussolé.

- HEBI-- Mais elle le coupa tout de suite, d'un ton ferme, stoppant par la même occasion la progression de son chakra de bijuu.

- C'est Lumina. L.u.m.i.na.

Alors l'autre repris, maintenant face à la petite, mains sur les genoux, tentant de prendre du mieux qu'il le pouvait son souffle.

- Maître Hokage... Vous, elle vous a confié cette mission. Merci de votre... ... Collaboration.

Et il reparta à pas de course. Doucement, Yin s'approcha, il posa sa grosse tête de cheval sur l'épaule de Luna, comme s'il voulait lui aussi jeter un oeil au message. Il poussa un petit hennissement, les oreilles tendues vers l'avant.

Embuscade dans la mafia.
Des mafiosos se sont fait repérés dans les montagnes qui bordent l'arrière du village de konoha. Tentez d'infiltrer la bande afin d'en retirer toutes les informations possibles. Vous êtes un flic dans ce genre de travail. Soyez prudent.

- C'est près de chez nous ça, Yin. Tonna la petite à son cheval, sachant très bien qu'il ne lui répondrait pas.

Sur ce, la jeune dame plia soigneusement le petit papier qu'elle enfoui dans l'une des poches de son minishort pour ensuite chevaucher d'un grand bond son noble destrier noir qui ne s'ébranla non pas du tout alors qu'elle venait tout juste de le talonner à grands coups. Il partit au trot, tout simplement.

[***]

C'est en quelques temps qu'ils arrivèrent finalement à destination. Au pied de la plus grande montagne bordant konoha, la petite scruta lentement les lieux à la recherche d'une planque potentielle qui pourrait peut être abriter les fautifs. Mais d'ici, pas moyen de trouver grand chose ; les nuages avaient recouvert le ciel plus tôt clair et bordaient maintenant les flancs de l'amas rocailleux qui la surplombait de sa hauteur. Lumina se résigna donc à gravir doucement les échelons de la bête, passant par un mince sentier non pas très sécuritaire que gravissait le cheval à pas incertains. Les rochers roulaient le long de la falaise ou le sentier qu'ils empruntaient passait. C'est donc après encore plusieurs heures qu'ils atteignirent donc une bonne altitude.

Mais qui dit altitude dit air insuffisante. Il ne lui fallut que quelques minutes pour la bête noire afin qu'elle ne quitte la jeune ninja en route vers des lieux plus verts ou elle pourrait paître sans craindre de manquer d'oxygène. Elle se retourna donc en entreprit à nouveau son chemin, toujours à la recherche des fauteurs de trouble. Et c'est enfin, que le tout se déballa sous un plateau d'argent à la vue de ses prunelles. Deux hommes, vêtus de vestons ajustés, chemises blanches déboutonnées à demi, lunettes d'aviateur noires afin de couvrir leurs yeux, pointèrent leur nez à la vue de la fillette. Le premier, s'allumant un cigare, tonna de sa voix rauque. Il devait faire environ 1m80 et ses épaules étaient plutôt larges.

- Que fais-tu là petite, c'est dangereux de se promener ici, tu pourrais finir asphyxiée...

Il sourit alors que les derniers mots défilèrent de sa bouche, insistant particulièrement sur le dernier. Son petit accent italien ne faisait qu'accentuer le cliché que l'on avait pu se dessiner de la mafia. Asphuxiée ? Il en avait de l'imagination celui-là. Ce n'est pas que des simples hauteurs qui allaient suffirent à lui couper le souffle, et encore moins une bande de mafieux minable, qui non, ne devaient même pas être réputé pour faire partit de la mafia. Plutôt une bande de - Wanna be - ouais. Elle arqua un petit sourire et haussa les épaules nonchalamment, jouant les innocentes. Luna baissa la tête et ferma les yeux à demi, soufflant dans un soupire las :

- Eh bien, moi qui croyait simplement pouvoir me rendre à destination sans être dérangée par quoique ce soit, c'est dommage.

La bande sembla s'irriter, un second homme s'avança, plutôt maigre, les épaules recroquevillées vers l'avant.

- C'est plutôt toi qui dérange notre propre balade sereine, petite.

Mais Luna haussa à nouveau les épaules, plaça son capuchon sur ses cheveux violets et enfouit ses mains dans les poches de son minishort. Elle continua d'avancer. Il fallait trouver un moyen de passer, suivie ou non, escortée ou non, mais il ne fallait surtout pas se faire prendre en otage, cela apporterait des complications. Et pour vous être franche, ce n'est pas non car l'hôte de Gobi craignait de se faire tuer, mais bien qu'elle n'avait actuellement aucune envie de se prendre la tête en ce moment. Elle essaya une carte de son jeu totalement au hasard. Le pourcentage de réussit ? 20%.

- C'est dommage, j'avais à parler à Monsieur Giotto.

Ajouta-t-elle avec un sourire mesquin. Giotto, premier nom italien qui lui était venu en tête. Ça sonnait comme un nom de chef de mafia, après tout. Et très étonamment, dans cette chance prise totalement au hasard, les visages des gens devinrent troublés, voir effrayés.

- Alors, vous êtes l'invité qu'attend monsieur Giotto ?

Dans le mile ! Elle sourit intérieurement, quelle bande de con. Une information de prise, Giotto est leur chef, et il attend un invité. Qu'est-ce qu'il voulait donc faire avec un invité ? Aussitôt, les sujets tirèrent une révérence et s'écartèrent du chemin. La tête basse toujours engouffrée dans sa capuche, la petite s'avança, scrutant les environs de ses iris violacés. Un invité.. un invité, il fallait donc trouver des informations sur ce dit invité. Et, à l'instant, comme sur un plateau d'argent, les informations coulèrent à flot.

- Je n'aurais jamais cru que Sire Giattano était une dame, sans vouloir vous offenser.

Sire Giattano. Alors voilà donc le nom de cet invité, bien. Un homme, pas étonnant. Allons, il ne fallait pas non plus éveiller les soupçons. Mutant à demi sa voix pour lui donner un air plus grave, Luna enchaîna les mudras, et se henge automatiquement en homme, un peut bedonnant, vêtu d'une tenue de soirée plutôt chic et d'un haut de forme.

- Vous êtes stupide ou quoi ? Vous pensez vraiment que si j'aurais fait le chemin jusqu'ici, escorté, sans même pouvoir masquer mon apparence je l'aurais fait vivant ? Vous êtes vraiment idiots !

- Pardonnez-moi Sire Giattano.

Lumina poussa un soupire d'exaspération, puis entreprit sa démarche dé-balancée par le poids qu'elle devait supporter. Après tout, elle était habituée à sa petite taille et à son corps léger et frêle. La jeune princesse se laissa donc guider par les nouveaux venu qui, tôt étaient des ennemis, tard étaient maintenant une escorte privée armée jusqu'au dent. Elle en profita pour les évaluer : Deux des personnes étaient équipés de petits poignards, tandis que deux autres maniaient des katanas et enfin, un dernier qui s'occuperait de ses futures victimes avec une arme plus traditionnelle, les nunchaku. Côté armure et défense ? Bof, un costard, ça ne protège pas vraiment non. Côté technique, chakra ?... Bonne question. Cela poussa donc notre jeune dame à effectuer quelques mudras de façon discrète afin d'activer son sensoriel et s'occuper d'une lecture de chakra. Hm. Intéressant, il ne semble y avoir aucun ninja plus haut que le grade de Genin ici. Quelle blague.

[***]

Devant eux se dessinait enfin l'entrée d'une grotte, gardée par deux hommes, assis au sol en train de jouer aux cartes. Quelle garde sérieuse... Ils saluèrent simplement l'escouade d'un regard timide, comme s'ils connaissaient la hiérarchie et qu'ils étaient au bas de l'échelle. Ladite escouade eut la brillante idée de faire visiter les lieux, qui, à l'intérieure avait l'air d'un immense palais de riche, les murs peint en blanc et le sol couvert de tapis en velours rouge à la reliure d'or. La jeunotte se cartographia mentalement l'emplacement de la cachette, et sa structure intérieure. Ils la guidèrent enfin dans sa chambre, là ou elle fut avertis qu'elle rencontrerait Giotto demain. C'est à ce moment précis qu'un homme passa derrière l'escouade maintenant dissipée. Il s'arrêta, jeta un oeil étrange à Luna, toujours henge en Giattano, puis il reprit son chemin. Étrange, il faudra se méfier de ce drôle d'énergumène. La journée tirait à sa fin, et la récolte d'information avait été fructueuse. Une fois seule, Luna retira son henge, vérifiant qu'aucune caméra n'était installée dans la pièce. Elle ouvrit la poche qu'elle avait de cousue à l'arrière de son minishort et en sortit une plume et un parchemin.

~ Rapport de Mission.

Akemi, j'ai réussis à infiltrer le repaire de ladite mafia. Ma foi, leur garde n'est pas très coriace ; Ils sont pratiquement tous de niveau Genin. Je me suis henge en leur invité, car oui, ils en attendent un. Sire Giattano, selon les dires. Je ne connais tout de même pas le motif de sa venu, mais si vous envoyez des ninjas dispercé un peu partout sur le chemin qui borde le flanc de la montagne, vous pourrez l'intercepter. Il devait arriver aujourd'hui ou demain, alors faites vite. Le chef de leur opération s'appelle Giotto. Si cela tourne mal, je devrai le tuer. Sinon, je vous le ramènerez vivant. Leur localisation se situe à l'est de la source chaude qui est au centre des montagnes bordant konoha, à environ 4 ou 5 km de marche, en suivant un sentier linéaire.

C'est tout pour le moment, merci de votre compréhension. ~

Elle déposa la plume, puis laissa Hiryuu s'occuper d'avaler le message. Il passa par une grille d'aqueduc qui bordait l'un des recoins de la chambre pour ensuite se diriger vers le village de konoha. Mais, quelqu'un semblait s'amuser à déranger la tranquillité d'esprit de ce dit ''Giattano''. Car, on toqua à la porte de sa chambre.