En manque de mission, mon idée était d'aller directement en réclamer une dans la tour où elles sont distribués, mais avant ça : P'tit dej. Rah, ça faisait si longtemps qu'un p'tit dej ne s'était pas offert à moi, vous n'imaginez pas la sensation de bonheur qui s'est emparé de moi à ce moment là, assis dans l'atelier du régiment, où j'avais élus domicile tant qu'il n'était pas totalement remis à flot, les doigts de pieds en éventail sous la table, je m'apprêtais à m'offrir les meilleurs ramen de Suna, et c'est pas peu dire, ils sont vraiment délicieux. Mes plats étaient prêts et je décidai de fumer une petite clope avant, histoire de parfaire la situation. J'allumais et tirais la première bouffée, que de bonheur, j'étais aux anges, cigarette, p'tit dej et ensuite, aller chercher une petite mission me permettant de rentrer me coucher ce soir, une journée banale pour un civil en somme, mais pas du tout pour un shinobi. Cette cigarette m'apportais une sensation de liberté totale et une fois que je l'eut finis, j'allais m'attaquer avec grande faim à mon bol de ramen. Je pris les baguettes et me prépara une grosse bouchée. Au moment même où je l'a portais à ma bouche, on frappa à la porte. Désespéré par tant de malchance, je remis cette bouchée à plus tard, en espérant que ça soit que quelques minutes après. J'allais donc ouvrir la porte puis lever la tête, ah oui, je n'avais toujours pas déblayé la cours de l'impressionnante couche de sable qui s'y trouvais depuis mon arrivée. C'était un chuunin et il me tendit un ordre de mission, son regard se porta sur mon repas et il esquissa un sourire avant de disparaître dans un nuage de fumée, il avait visiblement compris qu'il m'interrompais durant un acte très important. Je pris l'ordre de mission et le déplia, ah, ça n'avait pas l'air très grave, ça pourrait sans doutes attendre dix minutes que je finisse mon copieux repas, de toute façons, on ne fait pas de mission le ventre vide !

Ah ! Cette mission était franchement intéressante, bon elle attendrait quand même quelques minutes mais au moins, j'étais pas déçus de ce qu'on m'avait confié. M'enfin, comme j'ai dis, ils attendraient quelques minutes de plus, il fallait que je finisse ce repas si durement gagné par plusieurs journées de missions. La table m'attendait et je put à nouveau étendre mes jambes et porter à ma bouche les délicieux ramens. Que de bonheur, déguster un repas, partir au travail et revenir dormir, une bien belle journée qui s’annonçait. Quel plaisir cette vie là, cela faisait peu de temps que j'étais un vrai shinobi mais déjà je ressentais le plaisir de faire un travail plaisant. Rah, enfin... Allez, motivation, on y va.

C'est l'estomac plein et l'esprit heureux que je partais en mission, sourire niai au visage et clope dans la bouche, main dans les poches et braguette ouverte. J'avais même encore mis un t shirt et je pensais sérieusement à renouveler ma tenue afin d'y incorporer une quantité énorme de tissus comme une grande partie de mes compatriotes Sunajins. En effet, je trouvais que ça donnais tout de suite plus de charisme à un combattant, j'avais donc décider ça, bon, on est d'accord, ça n'a rien à voir avec ma mission... Il fallait que j'aille dans le centre ville pour trouver ce petit con, enfin ces petits cons, je doit en punir qu'un mais si j'en choppe d'autres en pleine action, je me gênerai pas, ils faut qu'ils comprennes tous que les techniques sont réservés aux ennemis et surtout qu'on ne les effectues pas en plein centre ville là où on peut blesser des gens. Les gamins sont souvent abrutis sur ce point là, mais ce n'est souvent pas méchant, ils n'agissent pas en pensant faire quelque chose de mal, je vois ces gamins comme des casses coups, prêt à tout pour rigoler, y compris à se blesser entre eux, voire à blesser quelqu'un d'autre. Les gens se croisant devenaient de plus en plus nombreux à mesure que j'approchais du centre ville, ça avait l'air calme, les gens étaient de bonne humeur, sans doutes encore grâce à ce vent assez frais que l'ont attendait pas en cette saison. J'allais m'asseoir sur la place centrale, là où j'avais fait ma démonstration de Kugutsu no Jutsu quelques jours auparavant. Je regardais tout autour, l'air de rien et oh... je refermais ma braguette, quelle honte ! Mon regard se perdit sur un petit garçon qui s'exerçait lui même au Kugutsu, la vue de ce spectacle me fit sourire, c'était le môme de l'autre jour, à qui j'avais offert un pantin. Je décidai de laisser de côté ma mission quelques minutes pour aller le voir, de toute façons, le centre ville était calme et aucun garnement ne s'était montré pour l'instant et je voulais montrer à ce gamin qu'un jeune shinobi pouvait compter sur ses aînés pour l'aider à Suna no Kuni, c'était ça la fraternité. Je m'approchais de lui à pas lent, toujours les mains dans les poches, l'air le plus décontracté du monde et lorsqu'il me vit, il arbora un large sourire et s'inclina. J'aimais bien ce môme, il sentait la volonté à trois kilomètres.

« Salut gamin, tu te rappelles de moi hein ? Quel est ton nom ? » Il me répondit avec les yeux qui brillent, il se nommait Shintaro. «  Je vois que tu as bien progressé, c'est bien, n'abandonne pas Shintaro, tu as d'énormes capacités. A ta sortie de l'académie, j’espère que j'aurai monté en grade et que je pourrai m'occuper de toi, ainsi tu pourras intégrer facilement le régiment des marionnettiste si telle est ton envie. Bon gamin, je suis en mission, je te laisse ! » Lui dis-je avec un sourire, la main sur son épaule. Je voulais lui donner une impression de grand frère, celui qui t'aidera, une épaule pour s'élever, une épaule pour pleurer, une aura brillante comme le soleil qui brillait au dessus de notre tête, c'est le genre de chose qui pouvait aider un enfant à faire de son mieux.


Je quittais donc Shintaro, l'esprit encore plus heureux qu'une heure auparavant, la place que j'avais occupé était vide et je me hâtais de la reprendre, je sortis une cigarette et pour l'instant, je ne voyais toujours rien de suspect, c'était assez embêtant d'ailleurs, je n'aimais pas attendre, la patience est une vertus, je sais, mais il y a bien des qualités que l'on a pas, moi c'est la patience. Une heure passa et toujours rien d'anormal, les enfants présents étaient tout à fait calmes, souvent en présence de leurs parents. Rah que le temps devenait long, j'enchaînais clope sur clope, quel mauvais exemple d'ailleurs, m'enfin, j'en avais pas grand chose à carrer de ce que les gens pouvaient bien penser de moi, j'étais un guerrier, pas leur larbin. Shintaro était partit avec son père, qui m'adressa lui aussi un large sourire, rendu avec joie, voilà qui m'avait remonté le morale, ce belle esprit qu'il y avait à Suna malgré les légendes débiles qui nous disaient froid et tendues, nous l'étions en temps de guerre, mais au sein du village, une très belle ambiance régnait généralement et une fraternité sans pareil nous animait toutes et tous. Évidemment, je ne pouvais comparer aux autres villages, puisque je ne connaissais que le notre, mais je savais qu'il y faisait très bon vivre. La monotonie de la mission présente me rattrapa après deux nouvelles heures d'attente, et enfin, un petit groupe d'enfant particulièrement bruyant s'approcha de l'endroit où j'étais. Enfin ma véritable mission allait pouvoir commencer. Je ne bougeais pas, je voulais les prendre sur le fait. Ils commençaient à se batte, ils y allaient doucement, mais dans un lieu publique, on ne fait pas ça. Une vielle dame sembla indignée et rouspéta auprès d'un des enfants, sans doutes le plus agité. En guise de réponse, le gamin commença à composer des mudras, avec une lenteur qui frôlait la décence, tant mieux pour ma mission, j'allais le prendre sur le fait. Invocation, je faisais venir Kataionna. Et rapidement, je lui fis une technique de base, le rideau noir, il se retrouva simplement enfermé dans Kataionna. Il tapait et hurlait pour sortir et je m'approchais en marchant, l'air tranquille. J'ai dis aux autres gamins de se barrer en vitesse et je partis plus loin pour sermonner et remonter les bretelles de ce gosse. Je parlais rapidement à la grand mère pendant qu'il continuait à beugler à l'intérieur de ma marionnette.

Je l'avais emmené, toujours dans Kataionna, à quelques centaines de mètres du centre ville, à l'abri des regards et des oreils indiscrètes. Là je le libérais de ma marionnette, il sortit, peu impressionné et il commença à crier que je n'avais pas à faire ça etc. Je faisais disparaître Kataionna et lui mis un gros coup de poing dans le ventre suivis d'un coup de genou dans les côtes. Il parvint à se relever et j'enchaînais avec un coup de coude dans la mâchoire.

« Reste au sol gamin, quand tu auras moins mal, tu pourras t’asseoir et toi et moi on va parler un petit peu et je te demande pas ton avis, je suis en mission donner par le Kazekage pour t'exploser ta tête pour te faire comprendre deux trois choses. » Évidement, j’exagérais mais c'était pour lui mettre la pression et le forcer à rester calme. Une fois qu'il se fut calmer et que ses sanglots devenaient moins persistants, il s'assit en face de moi, l'air apeuré. « Écoute moi attentivement petite tête. Tu vois la douleur que tu as ressentis ? C'est ce que ça fait aux personnes que tu agresses, tu frappes et jettes des jutsus à des non-shinobi, c'est une honte ! Une véritable honte qui devrait te brûler le cœur rien que d'y penser. J'ai aussi eu comme informations que tu avais dégradé plusieurs maisons. Mais bon sang, c'est ton village petit con, respecte le ! Nous sommes ici une grande famille, qui devrait rester unis en toute circonstance et tes actes détériores le qualité de vie de notre village. Tu sais quoi petite tête, le ninjutsu et toutes les techniques qu'on t'apprend, elles servent à défendre Suna, elle sont là pour servir notre village et notre peuple, prend soin de ce village car nul part ailleurs tu trouveras des gens si compréhensifs et aimants. Malgré tes actes, je t'aime, tu es un petit frère pour moi même si je ne te connais pas. Je vais conclure la dessus, si tu veux être un shinobi, sache qu'il te faudra dominer ta colère et tes impulsions, un shinobi est calme, il réfléchis en tout temps et en tout lieux. Pour cette fois, je n'écraserai pas ta tête sur le rebord de la fenêtre derrière toi, mais tiens toi à carreau, je te surveilles à présent. Si tu te tiens correctement, je t'aideras à t'améliorer personnellement. Grandis et deviens un shinobi de Suna ! »

Je l'observais quelques minutes avant de partir, il semblait réfléchir à tout ce que je lui disais. Par la suite, je fis mine de disparaître, mais en fait, je le suivais, je voulais voir si il avait compris mes instructions et la petite branlée que je lui avais mis. Je m'attendais à ce qu'il aille rejoindre ces copains au centre ville mais finalement, je le vis prendre une rue adjacente et monter à l'étage d'une habitation, je sautais devant la fenêtre, à l'abri derrière le mur et je l'observais, il était seul. Il semblait triste, il n'avait plus le même regard que lorsqu'il était avec ses copains. Je l'observais plusieurs heures durant et il était toujours seul. Je lui rendrais visite un autre jour, je voulais en savoir plus sur ce gamin.