Ô grand dieu, voilà qu’un nouveau jour se termine, alors que le village de Suna se couche en même temps que le soleil brulant de ce doux désert, une âme n’a de cesse d’errer dans la nuit tel un renard à l’affut de sa proie. Tel un vautour il guète, tel une ombre il se dissimule, tel une souris ses sens sont aux aguets, cette âme errante dans les rues de Suna en pleine nuit n’est nul autre que l’ombre sans nom, celui que l’on voit sans connaitre, celui que l’on est capable de connaitre, celui qui veille sur le village pendant que les autres dorment. Celui qui s’est autoproclamé protecteur des villageois de Suna. Dis comme cela il faut bien reconnaitre que vous devez trouver tout cela stupide, mais croyez le ou non, il ne fait rien qui aille à l’encontre des villageois, sa justice doit dominer, vaincre le mal par le mal, empêcher les crimes, tuer les assassins et autres criminel grave, telle est sa conduite, telle est sa raison d’exister. Que cela vous plaise ou non, il ne compte pas vraiment changer, croyez moi, vous ne connaitrez pas deux justicier aussi sur de leurs actes.

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En effet, c’est là haut, sur les toits de Suna, vêtu de mon vêtement marron ressemblant à une cape et se fondant parfaitement avec la couleur des habitations que je sautais délicatement de toits en toits. Un homme trainait encore dans le centre ville, seul, marchant à peine droit, encore un type complètement bourré, c’est à ce demander ce qu’ils ont avec l’alcool par ici. Je sortis sucette en sucre et la mise dans ma bouche devant ce spectacle décevant, j’attendais, dissimulant ma présence, ne le lâchant pas des yeux. [Il est juste bourré tu sais ?] On est jamais juste bourré, on ne l’est que trop, on ne maitrise plus nos mouvements, c’est une situation à double tranchant là. [Hum, pas faux c’est vrai.] Sur ce genre de choses j’ai rarement tord rappelles toi ! [En effet, une bien mauvaise habitude désolé.] Cela arrive à tout le monde, je me suis bien trompé la dernière fois sur ton compte aussi. [Ha oui c’est vrai, bon ben il semblerait que nous soyons quittes du coup.] En effet. Bref trêve de bavardage incessant, tu sais bien que je n’aime guère discutailler, surtout quand je suis dans une situation comme celle-ci, je ne dois pas le lâcher, je dois prévoir.

Je le suivais donc encore et toujours depuis un bon moment maintenant, mais rien, il ne fit rien d’autre que de rentrer chez lui, tant mieux, je me suis finalement inquiéter pour rien. [Mieux vaut prévenir que guérir !] Exactement ce que je pense moi aussi. M’asseyant tranquillement en finissant la sucette que j’avais alors en bouche, je gardais tranquillement le bâton entre les dents et le mordillait sagement comme pour passer le temps avant de finalement me diriger vers les portes de Suna. Rien, les rues sont désertes, il faut reconnaitre que c’est l’heure du souper déjà, moi ? Peu importe, j’ai toute la nuit devant moi pour manger, ce n’est pas comme-ci j’avais des choses de prévu demain en même temps. M’avançant sagement, je me positionnais directement sur la muraille, là où personne ne se trouvais, j’attendais après avoir activé Chumoku, plus connu comme le repérage sensoriel. Une présence semblait approcher au loin, ses pas n’étaient pas lent, mais pas non plus rapide, un ennemi ? Un voyageur ? Peut-être devrais-je aller voir. Prenant note de la position approximative de notre voyageur et de sa direction, je désactivais le Chumoku et me levais après avoir activé ma compétence bien à moi, chaque caché, des pas discret, la respiration inaudible, c’est comme ça que je me déplace pour toujours mieux surprendre mon adversaire.

[C’est ainsi, que dans l’ombre, une âme errante se déplace à la rencontre d’une autre. Suna, bien plus qu’une patrie pour notre garçon, c’est sa deuxième famille, le village qui l’a accueilli, le village qui l’aura vu grandir durant huit ans sans jamais le traité d’étranger, il a vite été adopté bien qu’invisible. Ceux ayant eu la chance de le rencontrer ne semble d’ailleurs pas le regretter, mais cela n’est-il qu’apparence ou réel ? Voulons-nous seulement le savoir ? Avons-nous seulement le moyen de le savoir ? Peut-être, qui sais...] J’avançais comme ça depuis un petit moment déjà, quand au loin se dessinait une silhouette encapuchonner de blanc. Il continuait d’avancer vers Suna, je me posais là, allongé au sol, regardant les étoiles dans notre ciel ci dévoilé. Un clair de lune merveilleux d’ailleurs. J’attendais là, encore et toujours, jusqu’à ce que la personne n’arrive sur le même alignement que moi, mais bien plus loin. M’avait-il vu ou non ? Seul ses yeux aurait pu lui permettre de me repérer de toute manière, je tournais la tête dans sa direction et ne pu m’empêcher de prendre la parole, suffisamment fort pour qu’il puisse m’entendre. Mon insigne de Suna se trouvant être cousu sur chacun de me gants.

« En voilà une heure bien tardive pour ce promener dans ce désert, peut-être n’êtes vous pas du coin, votre aura ne m’est pas familière du tout, bien au contraire même. Vous n’êtes pas d’ici n’est-ce pas ? Peut-être chercher vous quelque chose en particulier jeune étranger ? »

[Tu n’as pas été un peu trop direct là ?] Ha oui tu trouves ? Ça craint de faire ça ? [Ben un peu quand même, imagines que ce soit un grand méchant, il te saute dessus direct.] Ha oui pas faux ça, du coup je vais peut-être m’attendre au pire ? S’il n’engage le combat je rétorque, sinon tant mieux pour moi, j’espère que j’aurais droit à la solution numéro deux, à quoi bon affronter quelqu’un qui ne se trouve pas sur ma liste noir ? [Clairement à rien.]Exactement, du coup je préfère attendre et voir, soit il se met dans le rouge, soit il est bien et tout passe bien, je rappelle tout de même que nous sommes proches de Suna, les renforts arriveront rapidement, je suis en situation de force non ? [Ça dépend de la personne en face aussi.] Hum... pas faux ça aussi... à voir du coup...

J’étais accroupi, me faisant fouetter nonchalamment par le vent aride du désert. Mon être était protégé d’un grand drap blanc, ne laissant apercevoir que le haut de mon nez, mes yeux, mes sourcils et quelques mèches de cheveux rebelle. Mon menton était appuyé dans la paume de ma main et, même si ce n’était pas visible, mes lèvres s’étiraient en un sourire ému devant le spectacle qui s’offrait à moi. Affalé dans le sable, un être gigantesque dormait. Un être monstrueux au pelage noir comme la nuit et aux sourcils froncés, même dans son sommeil. Sous lui, l’un de nos deux gros énormes sac de voyage lui servait d’oreiller et je cru même l’entendre ronfler. Je ris de bon cœur et me relevai, faisant quelques pas vers l’étendue désertique avant de parler à haute voix, plus à moi qu’à lui étant donné qu’il semblait bien décidé à dormir encore un moment.

- Oy Bukkun, t’endormir alors que nous sommes si prêt du but! Bon d’accord, c’était mon idée de prendre du repos mais…eh, que marmonnes-tu donc dans ton sommeil? Tu me demandes de te laisser mon sac de voyage, oh mais volontiers. On se retrouve à Suna l’ami, dors bien! Hehe~

Pas plus compliqué que ça. Et puis, Bushiro-kun était un grand garçon, il me rattraperait en un rien de temps. D’ailleurs, j’avais l’air beaucoup plus sympa que lui, il ne servirait qu’à faire peur aux gardes. Je mis mes mains dans mes poches et commençai mon avancée à grands pas, chantonnant un air connu au pays de la neige. La maison me manquait parfois, tout comme ma demi-sœur, mais je profitais de la vie. C’était bien de pouvoir voyager, de découvrir le monde. Mais c’est qu’il faisait horriblement chaud ici! J’avais bien hâte de trouver un endroit au frais, plus près de ce dont j’ai l’habitude. Et puis, j’ai été un peu idiot cette fois, j’ai laissé les gourdes d’eau à Bukkun. M’enfin, le soleil commençait à baisser et l’air se ferait sans doute plus frais et plus humide, ce à quoi je ne dirais certainement pas non. J’avais hâte d’apercevoir les hautes murailles du village ninja et de découvrir cette nouvelle vie qui s’offrait à nous. Je me demandai d’ailleurs s’ils seraient aussi accueillants que les gens du pays de la roche. Nous y avions passé quelques années et j’avais maintenant plein de beaux souvenirs de cet endroit. Un jour, j’y emmènerais Nadeshiko, elle serait ravie de rencontrer tous ces gens, j’en étais certain. D’ailleurs, parlant d’accueil. Une silhouette se détachait dans les dunes, protégée par une cape à la couleur du sable. Il semblerait que l’on m’ait déjà repéré. Les gens d’ici ne rigolaient pas avec la protection dites-moi! Je me devais donc de faire bonne impression et de passer pour un type normal et sans histoires, en espérant que ce type n’ait pas une idée de mon niveau réel grâce à d’autres indications, tel que des techniques sensorielles. Je levai le bras et fit d’amples signes pour le saluer, quoi de plus idiot pour un ninja quoi.

- Oy! Vous là-bas! Vous pouvez m’aideeeer?!

La silhouette se tourna vers moi et me parla d’une voix forte, sans s’approcher d’avantage. À sa voix, j’eu l’impression qu’il était plus jeune que moi. Mais bon, pour le peu que ça change au final. Il commença par me dire qu’il s’agissait d’une heure bien tardive pour circuler dans le désert. Oui, pas faux, mais quand on a pas d’endroits pour s’abriter, on a pas trop le choix quoi. J’haussai le pas dans sa direction, au trot, écoutant d’une oreille un peu distraite ce qu’il avait à me dire alors que je déplaçai mon foulard pour dévoiler mon visage, serti d’un magnifique sourire un peu innocent. Oui, bien sûr que mon aura ne t’es pas familière, je viens d’arriver. Mais ça demeurait une info précieuse, ce type possédait sans doute des jutsus de type sensoriel, en espérant qu’il ne soit pas trop doué dans cet art. J’arrivai à environ deux mètres de lui lorsque je lui fis signe de patienter, faisant semblant de reprendre mon souffle en appuyant mes mains un peu en haut de mes genoux. Je me redressai ensuite avant de reprendre mon sourire et de m’adresser à lui de façon amicale et décontractée.

- Bonjour…fiou! C’est pas facile marcher dans tout ce sable, j’ai l’impression que je vais m’enliser à chaque pas! Je fais route depuis le nord avec un ami, il a pris un peu de retard. Nous sommes des voyageurs en fait et bah, nous avions un peu peur d’établir un campement dans le désert, on ne sait jamais quand on peut faire de mauvaises rencontres, n’est-ce pas! D’ailleurs…vous n’êtes pas un dangereux criminel, n’est-ce pas? Hehe…

Espérons que mon petit rire nerveux et mon subtil pas vers l'arrière aient fait leur effet. Bien sûr, j’avais remarqué les symboles du village du sable sur ses gants, mais un simple civil n’aurait sans doute pas eu un sens de l’observation suffisamment développé pour le voir. Je me devais de lui montrer que j’étais complètement inoffensif, ce qui n’était pas complètement faux. Mes techniques n’étaient pas faites pour le combat en solo et nous venions ici pour nous y installer, tout simplement. Il était donc tout à fait normal que je désire faire une bonne impression à ce jeune ninja qui devait avoir une bonne tête de moins que moi.

Hé oh Ryo, tu ne crois pas qu’il serait temps de rentrer ? Je sais bien que tu as senti et vu cette présence, mais tu crois réellement qu’elle est néfaste pour Suna honnêtement ? Tu le sais aussi bien que moi dans le fond, le désert tue bien plus de gens que les humains eux-mêmes, laisses-le périr, les chacals viendront en faire leurs casse-croûte... Oui tu n’as pas tord, il s’agit peut-être là de viande avarié, aller, je te laisse faire, après tout c’est toi qui gère non ? Moi je suis juste là en cas de besoin, puis bon, une tempête de sable est si vite arrivé, il faudrait peut-être éviter qu’un souci quelconque n’arrive ne crois tu pas ? Enfin, je disais ça comme ça bien entendu, tu t’y connais surement mieux que moi en termes de tempête de sable. Bon.. et si je te laissais la place un peu ? Surement que la situation serait plus aisée pour toi non ?

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En effet, ce sera beaucoup plus simple quand je peux prendre la main, il faut bien avouer aussi que c’est un peu mon histoire pour le coup, c’est donc à moi de la conté il semblerait, bien que tu sois doué pour cela d’ailleurs, mais je suis sur que tu comprends parfaitement que je préfère le faire moi-même. J’étais donc en plein dans mon tour de garde que je m’imposais chaque jour afin de m’assurer que tout ce passerais pour le mieux quand je me rendis compte que le problème ne viendrait pas de l’intérieur. C’est vrai, je venais de tourner dans tout le village pendant un long moment que sortit d’un homme complètement saoul, il n’y avait rien à noter, tant mieux d’ailleurs, mais à mon approche des murailles, tout semblait tellement différent. Le désert semblait tellement vaste devant moi que le danger pourrais surgir de n’importe où et c’est d’ailleurs à ce moment précis que je me décidais d’utiliser la seule, l’unique, ma technique de repérage. [Euh... tu ne trouves pas que tu vas un peu vite là pour raconter ton histoire ?]Ha oui tu trouves ? Pourtant ça je l’ai déjà dis non ? [Certes tu en as déjà parlé, mais n’y a-t-il pas des éléments que tu avais accidentellement oublié de mentionner ?] Euh... oui peut-être, je n’y ais pas vraiment réfléchi à dire vrai. [Je le sais, c’est bien pour cela que je te le fais remarquer pour le coup.] Ha oui, merci. Dans ce cas, je vais faire attention désormais, n’hésites pas à m’arrêter si je recommencer à trop en zappé. [Comptes sur moi pour ça l’artiste.]

Ayant donc pris le soin de repérer l’intrus éventuel, je me déplaçais tranquillement dans le désert, dissimulant complètement ma présence excepté visuelle, faisant ainsi de moi une simple personne sans réel talent. Un villageois tout au plus, une cible facile pour un mercenaire quelconque qu’il est certainement. Marchant sur le sable comme avec délicatesse dans mes pas, le sable ne s’envolait pas, le sable ne s’insérait pas dans mes bottines. Autant le dire, je n’avais aucune raison d’être dérangé par de fin gravier doré et ô combien brûlant. J’avais fini par m’installer là, à même le sol, contemplant attentivement les étoiles prenant place dans le ciel assombri du pays du vent avant de ne prendre finalement la parole à l’encontre du garçon blanc après qu’il ne m’ait demandé un peu d’aide. Il est vrai que mes mots ne furent pas forcément les plus joyeux possibles, ni même les moins offensifs, loin de là, mais lui, qui est-il ? Que veut-il ? Que fait-il dans ce coin reculé du monde ? Je le regardais, il ôta son foulard, dévoila ainsi son visage sertit d’un large sourire et avançais jusqu’à moi alors que je me laissais tombé à même le sol, contemplant ainsi bien mieux les étoiles. Alors qu’il arrivait à ma hauteur, il me fit signe de patienter et posait ses mains sur ses genoux afin de reprendre son souffle, plusieurs possibilités, soit c’est un bon à rien et dans ce cas je perds mon temps, soit il me prend vraiment pour un abrutit, auquel cas je vais rentrer dans son jeu. [Es tu sur de cette possibilité là ?] Oh que oui, j’ai détecté sa présence grâce à la source de son chakra et de ce que je ressens aussi actuellement, il n’est pas qu’un simple villageois, ni même une espèce de boulet perché, ça peut devenir pour le moins intéressant crois moi. Laissons-le donc parler un peu. [Bonne idée, écoutons ce qu’il a à dire.]

« Bonjour... En effet, il semblerait que votre compagnon est prit pas mal de retard. Il faut donc que je m’occupe de vous avant son arrivé c’est ça ?... C’est surement ce que j’aurais fais si j’étais un dangereux criminel, mais je ne crois pas être ce genre de personne, dommage. »

Contemplant les étoiles sans même réellement faire attention au garçon qui s’était joins à moi, je cherchais un peu les constellations, les unes après les autres, je m’amusais à le faire chaque jour quand la situation le permettait. [Je croyais que tu n’aimais pas la compagnie et encore moins te faire voir ?] C’est le cas, mais parfois la situation nous oblige à faire des choses que l’on n’apprécie guère, il suffit simplement de s’adapter ensuite vois tu ? M’enfin, j’ai quand même un ou deux petit points à éclairer avec lui avant tout. Je mis ma main droite dans mon vêtement et en sortit une gourde que je lui lançais, les siennes devaient être vide si encore il en avait. Je poussais ainsi un léger soupire et pris la parole.

« Je devrais peut-être éviter de vous laisser mourir. Qu’est ce qui vous emmène par ici ? Ne me dites pas que vous vous promenez, je n’en croirais rien. Ce désert, on y va pas pour enfiler des perles, je le sais très bien depuis que j’ai le petit village se trouvant vers l’ouest, ce lieu est meurtrier pour qui ne prendrait pas ses précautions par avance. »

[Quelle cruauté.] Bon ça va encore, je m’améliore non ? [Si tu le dis...]Mouais c’est bon j’ai compris, j’ai encore du travail à fournir pour paraître moins agressif. En même temps il faut bien reconnaître que ce type nous force à nous poser des questions, je ne suis pas forcément confiant, il ne me semble pas être quelqu’un de bon, peut-être que je me trompe après tout, mais je n’en suis pas si sur, malheureusement.

J’étais arrivé à la hauteur du jeune homme qui ne perdit pas de temps pour se laisser tomber dans le sable pendant que je feignais de reprendre mon souffle avec un immense sourire. Je m’exprimai alors, rouspétant sur les difficultés rencontrées à marcher dans le désert. Bien sûr, pour un ninja il était aisé de concentrer son chakra pour ne pas s’enliser, mais eh, n’étais-je pas un simple civil égaré après tout? Il ne sembla pas me prêter une quelconque attention, mais repris tout de même la parole de son ton monotone et sans éclat. Aussi aride que le désert le petit! Il dit qu’effectivement, mon compagnon avait pris du retard. Une autre confirmation de ses talents sensoriels, il n’aurait pas estimer la position de Bukkun autrement, et c’est sans doute ce qui expliquait qu’il soit toujours aussi méfiant. Il devait avoir deviné que je n’étais pas aussi insignifiant que ce que j’aimais prétendre. Il poursuivit en me demandant s’il devait s’occuper de moi le premier en attendant et je dressai les mains devant moi et reculai d’un autre pas, prenant un petit sourire de : « vous-blaguez-hein?-Vous-me-ferez-pas-vraiment-de-mal? ».

- C’pas sérieux hein?

Le petit reprit alors en disant que c’est surement ce qu’il aurait fait s’il avait été un dangereux criminel, toujours de son ton égal, fixant les étoiles. Ouaip, il n’avait pas du tout l’air de me prendre au sérieux. J’avais rarement vu des gens aux paroles aussi peu assorties à leur langage corporel. Je fis mine d’être soulagé et remis mon sourire niais en place, appuyant une main contre ma hanche et passant l’autre dans ma chevelure.

- Ouf, vous m’avez inquiété là!

Je me rapprochai, de façon à être à seulement environ deux mètres de lui, et me laissai tomber dans le sable, assis en tailleur. Je grimaçai à l’idée que j’allais avoir du sable partout, mais ne fis aucun commentaire. À la place, je tournai mon attention vers les cieux, qui devaient être magnifiques pour monopoliser ainsi l’attention du sunéen et en effet, j’en eu pour mon argent. Les astres brillaient de mille feux et parsemaient le ciel, côtoyant l’astre lunaire qui éclairait le monde de sa lueur laiteuse. Un sourire presque sincère était affiché sur mon visage cette fois, j’étais un amoureux des paysages aussi grandioses que celui-ci, je ne pouvais jamais m’empêcher d'imaginer la tête que ferait ma demi-sœur si elle avait été là, avec moi. Une habitude qui ne m’avait jamais quitté ces huit dernières années. Le ninja fouilla ensuite dans ses vêtements et me tendis une gourde, dont je me saisis en souriant avant de le remercier. Il dit qu’il devrait peut-être éviter de me laisser mourir, sympa en effet. Il me demanda ce qui m’amenait ici et s’empressa d’ajouter qu’il savait que je n’étais surement pas ici pour ramasser des perles, évidemment que non quoi! C’pas dans les huitres ça? M’enfin. Il conclu en disant que ce lieu était meurtrier pour qui ne prenait pas de précautions à l’avance. Je bu un peu d’eau avant de lui répondre, un sourire un peu « mais-qu’est-ce-que-vous-voulez-que-je-vous-dise-de-plus? » sur le visage. J’entrepris ensuite de lui confier une partie de la vérité, omettant bien sur de parler du pays de la neige.

- Hyuuuu~♪ Vous rigolez pas vous. Je vous l’ai dit, on voyage. Bon d’accord, c’était sans doute un peu con de laisser mon sac à l’autre et de partir… Je voulais seulement m’avancer un peu pour voir si on approchait d’un endroit habité. Nous parcourons le monde depuis huit ans maintenant, on a déjà fait le pays de la roche, celui de l’herbe, on est passé par celui de la pluie aussi, j’vous raconte pas à quel point c’est humide là-bas. Et maintenant, on voulait venir s’installer au pays du vent. Mais si tous les gens sont aussi sympas que vous, on aurait peut-être du aller directement au pays des rivières, hehe…

Et bien, Ryoichi qui perd son temps à parler avec un parfait inconnu, voilà quelque chose que je n'avais encore jamais vu de mon vivant, que ce passe t-il ? Es tu malade ? Tu aurais pu m'en parler avant tu sais. Je n'ai encore jamais mangé personne, le cannibalisme n'est pas vraiment ma tasse de the aussi faut le reconnaitre, mais j'en connais une adepte éventuellement si cela peut t'intéresser... Non ? Bon ben tant pis, je t'aurais proposé au moins... Oui pas faux, mourir manger par quelqu'un c'est asses cruel je me dois de le reconnaître. M'enfin peu importe, nous ne sommes pas la pour savoir si tu vas te faire bouffer ou non après tout. Où en étions-nous de notre petite histoire déjà ?

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Et bien dis moi l'ami, tu as vraiment la mémoire courte toi pour avoir déjà oublié cela. [Mais non voyons, je veux juste trouver un moyen subtil de te donner la parole.] Ah, en effet c'est plutôt bien trouver puisque je ne m'en suis moi-même pas totalement rendu compte. Il faut vraiment que j'apprenne à mieux lire en toi moi... [En effet ce serait bien et beaucoup plus simple pour la suite des événements. Et si tu nous contais plutôt la suite de ton aventure ?] En effet ce serait bien de faire ça, bon alors voyons voir... Ou en étions-nous déjà. .. Ah oui c'est bon, je me souviens ! [C'est un bon départ.] Merci.

Donc nous disions, alors que j'avais ressentis une présence inconnu dans ce désert, je n'avais pu m'empêcher d'y aller à sa rencontre et jouer au stupide jeune homme de village qui n'apporte rien de mal et que l'on pourrait écraser aussi facilement qu'un insecte, mais les choses ne se passent pas toujours celons nos envies et nos humeurs n'est-ce-pas ? [En effet, tout ne dépend pas toujours de notre volonté, mais quoi qu’il en soit nous devons nous efforcer de parvenir à faire ce qui nous semble juste et bon.] Oui je le sais bien, mais le garçon que je suis allé voir, il semble jouer aussi bien que moi, c’est terrifiant tout de même. Le jeune homme au manteau blanc c’était approché de moi encore un peu plus et me laissa prendre la parole pour lui donner une réponse, chose qu’il n’attendait pas forcément vu son pas de recul avant de n’être soulagé par ma conclusion. Je ne suis pas quelqu’un de dangereux avec des étrangers innocents, mais si je viens à apprendre qu’il a commis un crime quelconque sans le moindre intérêt et qu’il a tué juste pour tué alors oui, je me verrais dans l’obligation de lui trancher la gorge moi-même un soir pendant qu’il dort. Oui c’est vrai, il s’agit là d’un crime simple, mais de cette manière les gens ne souffrent pas et justice est rendu. [Ta justice ne convient pas à tout le monde tu le sais bien...] Je n’en ai que faire, on ne peut pas laisser un criminel en liberté. [Certes, mais sommes nous forcer de tuer ?]Parfois oui, un emprisonnement ne les empêchera pas de recommencer dès leurs sortie, crois moi. [J’en ai bien conscience.] M’enfin, peu importe ce que l’on peut dire ou faire, l’étranger alors présent non loin de moi venait de se rapprocher et se positionner à approximativement deux petits mètre de ma position, rester sur ses gardes, mais continuer à faire le bon à rien, c’est tellement simple quand on y pense. Il s’asseyait donc juste là, et regardait à son tour notre merveilleux ciel complètement découvert, les astres brillaient de mille feu, mais ce n’était pas le meilleur soir encore pour les voir. Il se saisit de ma gourde et bu surement de mon eau, honnêtement je me fichais pas mal qu’il boive ou non, dans la fond je voulais juste certaine vérification et réponses, rien de plus, rien de moins. A cette suite, le blondinet prit la parole en rappelant le fait que je n’étais pas trop marrant comme personnage, bonne réponse bravo ! Je l’écoutais malgré que cela me lasse déjà, mais sa fin de phrase fut surement ce qui m’interpella le plus, si tout le monde est aussi agréable que moi, ils auraient mieux fait d’aller au pays des rivières ? En voilà une douce et bonne idée !

« On peut dire que vous ne vous êtes pas ennuyé au moins, c’est bien. En huit ans de voyage vous n’avez pas été capable d’apprendre que l’on ne se sépare jamais de ses affaires ? Quel curieux voyageur vous faites très cher. Concernant les gens de ce pays, je ne sais pas trop, mais c’est vrai que je ne vous empêche en rien d’aller au pays des rivières, c’est par là-bas d’ailleurs... »

Je pointais mon doigt en direction du pays qu’il venait de me citer, ne jamais me tenter, je ne lui fait guère confiance à ce type, il ne m’inspire rien qui vaille, je le sens drôlement faux, aller savoir pourquoi... [Euh... Ryo, je te rappelle que tu n’aimes personne...] Mais si, il y a des gens que j’apprécie voyons. [Oui c’est vrai, ils sont morts ou disparut.] Pas faux ça... Tu crois que c’est grave ? [Tu n’es pas obligé de toujours rester seul, ce n’est pas forcément bon le moral.] On s’en fou, l’important c’est que j’aide les habitants de Suna sans même qu’ils ne s’en rendent compte. [Ben justement, ils ne pourront jamais te remercier.] Tu crois que je le fais pour avoir des remerciements ? Tu me connais bien mal alors... Si je le fais c’est que j’en ai l’envie seulement. [Bien, dans ce cas ais l’envie d’être sympathique avec lui.] Peut-être... Je soupirais, ne me cachant guère pour montrer mon ennui. Je me redressais et tournais ma tête vers le voyageur inconnu.

« Je présume que si vous êtes venu jusqu’ici c’est dans l’espoir de pouvoir être accepter dans un village pendant un temps histoire de vous reposez et de découvrir plein de belles choses ? »

Je hais ce genre d’étranger, ils se sentent vraiment protéger, mais c’est ne pas savoir qui je suis, jamais je ne laisserais un homme qui ne m’inspire pas errer librement dans Suna, jamais ! Peu importe ce qu’en pensera le kazekage d’ailleurs, je m’arrangerais avec lui pour quelques formalité si c’est ce qu’il faut réellement, ce type là n’est pas un simple villageois, je le ressens, il ne peut pas me tromper la dessus, c’est impossible.