La jeune élève regardait de part et d'autre la foule, observant les habitations et tout ce qu'il y avait dans les environs, tentant de se mettre en mémoire les emplacements différents pour ensuite pouvoir s'orienter au mieux. Quand elle vit une estrade ou une jeune femme était prisonnière, entourée de deux ANBU la jeune femme paniqua.

- Qu'est-ce que ça veut dire ?

Puis elle eut vite fait la réponse à sa question. C'était une blague ? Elle attrapa le fouet, sa main tremblait, elle ne voulait pas lui faire de mal, oh ça non...
Cependant elle s'avança et ferma les yeux en donnant un coup à la jeune femme qui gémi de douleur. Puis un second, un troisième et ainsi de suite. Plus elle donnait de coup, plus ils étaient intenses. Au dernier coup, Aëla lâcha le fouet et quitta la place en courant, se dirigeant vers son logement à toute allure.

Aëla courrait, encore regardant par moment par dessus son épaule espérant que le Mizukage ne la suive pas. Elle espérait de toute ses forces qu'il finirait le travail qu'elle avait commencé et qu'il la laisserait tranquille.
La jeune femme emprunta plusieurs ruelles différentes complètement essoufflée quand elle fonça sur quelqu'un. Cette personne l'attrapa par le menton, encore.

- Non par pitié...

En réalité au fond d'elle, chaque coup qu'elle avait donné à cette femme, lui donnait envie de frapper toujours plus fort et ses cris lui avaient donné une certaine satisfaction.

- Je veux juste être une shinobi pas une personne cruelle.

Puis elle recula le fixant méchamment.

Il l'énervait... terriblement. Un tyran au pouvoir de Kiri ? Qui l'aurait cru... Aëla avança d'un pas furieux derrière lui. Il l'avait mise en colère, Daisuke avait dépasser les limites du raisonnable.

- C'est quoi votre problème hein ? Battre de pauvres innocents c'est tout ce que vous savez faire ? Vous prendre aux plus faibles que vous ?

La jeune femme ne pouvait pas s'avouer à elle-même ni même accepter l'idée qu'elle avait adorer le fouet et qu'elle serait prête à recommencer. Et si finalement elle n'était pas ce qu'elle avait toujours pensé être ?

Soupirant la jeune fille leva la main sur le Mizukage et le fixa d'avantage.

- Vous en mériteriez d'avantage et ce serait vous qui devriez passer sous le fouet.

Oh quel soulagement, elle n'en pouvait plus de contenir ainsi sa rage. Elle se sentait, comment dire ? Ah oui puissante. Ce que la jeune femme venait de faire lui procura des frissons et elle ne regrettait en rien son geste, mais elle allait sûrement devoir payer pour son geste déplacé. Enfonçant encore le clou elle déclara.

- Et si je vous disais que vous êtes un homme détestable et méprisable, cela vous réconforterait-il ? Je n'aurais jamais imaginé que le Mizukage serait en fait un tyran mis au pouvoir par des incapables.

Aëla posa une main sur le manche de son katana. Elle savait qu'elle n'avait aucune chance de gagner contre lui, mais au moins elle essayerait.

Comme elle se doutait fortement, il l'attaqua, sûrement pour mesurer sa force à présent déployée par sa rage. Aëla sortit le katana de son fourreau.

" Le katana fait partit intégrante de ton bras, regarde le déplacement des pieds, ses mouvements. "

Elle se répétait sans cesse ce que son maître lui avait appris une heure plus tôt, les choses se mettant gentiment en place dans sa tête. La jeune shinobi l'attaqua en parant également les coups qu'il lui infligeait. Plus la rage montait en elle, plus elle sentait son sang bouillir dans ses veines. Le mouvement de son chakra montait en flèche et ses mouvements se montraient de plus en plus précis.

- Vous n'en avez donc pas fini avec moi Daisuke-sama.

Il jouait vraiment avec elle et ses nerfs. Dans ses mains la jeune femme n'était qu'une poupée de chiffon qu'il maniait à sa manière, et il la jetterait sûrement quand il s'en lasserait ou qu'il trouverait une personne plus puissante et intéressante qu'elle.
Son dernier coup fut violent, sans s'en rendre compte elle fut propulsée quelques mètre plus loin et trébucha sur quelque chose. Aëla tomba sur le sol, ce qu'il restait de sa robe se souleva et l'on pu remarquer son sous-vêtement.
La futur shinobi se releva et elle eut à peine le temps de faire un pas, que l'autre malade lança une boule de feu qui la frôla tout juste.

Quand elle se retourna, la jeune femme aperçu une araignée géante composée entièrement de feu qui se dirigeait dans sa direction. Prise de panique elle empoigna d'autant plus le manche de son katana et commença à reculer.

- C'est quoi CA ? Vous êtes devenu fou ma parole ! Vous voulez ma mort !

Elle n'avait qu'une seule envie... TUER LE MIZUKAGE.

Ce fut un réel soulagement pour elle que de voir disparaître la monstrueuse araignée de sa vue. Elle se sentait inutile de ne rien avoir fait et suite à la remarque de Daisuke, elle se sentit d'autant plus bête. Allait-il bientôt finir de la rabaisser autant ? Se sentant faible, elle serra les poings. On pouvait apercevoir sur les jointures de ses doigts posés sur le katana des marques blanches. Elle appuyait terriblement. La kunoichi était en colère mais elle n'avait de loin pas atteint ses limites.
Suite à son commentaire déplacé Aëla se retourna et le fixa dans les yeux sans ciller. Elle était prête à combattre encore. Il devait bien sûr avoir un point faible qu'elle n'avait pas encore remarquer. Par faute d'inattention ? Sans aucun doute.

Reprenant le combat et assenant des coups encore plus forts que les précédents, elle se permis d'analyser la technique de son mentor dans les détails. Qu'est-ce qui clochait ? Que faisait-il qu'elle ne voyait pas ? Quelle était cette fameuse faille ?
Elle mis de nombreuses minutes à comprendre. Il faisait constamment les même gestes, les même déplacement. Cette fois-ci elle sourit son regard suivant l'épée et le katana qui s'entrechoquaient entre eux.

Quand la lame de l'épée tourna vers la gauche et que son poignet fut assez proche, la petite brune, à l'aide du côté non tranchant de la lame du katana, frappa celui-ci avec force, l'obligeant ainsi à lâcher son arme.