Il s’agissait encore de l’une de ses journées ennuyantes que le jeune artiste ne supportait pas à croire que le sort était contre lui ces derniers temps et qu’il avait décidé de ne pas lui offrir de journée qu’il pourrait qualifié de magnifique. Cette fois au lieu de rester à ne rien faire à Konoha, il décida d’aller un tour aussi loin qu’il pouvait. S’étant préparé de bonne heure, il ne s’encombra pas d’objets inutiles et emmena avec lui le strict nécessaire de ce dont un ninja avait besoin. Dans son cas ce fut ce dont il aurait besoin pour exprimer librement son art sublime. Après avoir fait tout ce dont il avait besoin de faire, Deidara entama un long périple qui avait pour but l’emmener hors du village voire carrément hors du territoire du pays du feu. Il quitta sa maison, traversa ensuite la totalité du village et se dirigea vers les portes où les gardes faisaient le guet. Même s’il était devenu un Konohajin que récemment, les gardes le connaissaient du moins ils avaient entendu parler de lui et donc ils ne firent aucun chichi et le laissèrent passer pour qu’il puisse quitter le village. Il passa ensuite par les alentours de Konha et continua son chemin en passant par la vallée de la fin sans s’arrêter. Ainsi sans encombrement il quitta totalement le territoire du pays du feu. Sa prochaine destination ? Certainement un lieu où il pourrait se retrouver seul avec comme seules compagnies sa conscience ainsi que son art.

Il parcourut plusieurs contrées à vol d’oiseau pendant un long moment au moins et s’arrêta de temps à autre en plein air pour faire de petites pauses ou pour simplement passer la nuit sous la belle étoile avant de reprendre la route. Comme il n’avait personne qui l’attendait chez lui ce n’était pas dérangeant qu’il reste ainsi dehors pendant plusieurs jours et plusieurs nuits de suite sans rentrer. Le long périple qu’avait entamé le jeune artiste avait finalement prit fin vers les lieux découverts. Un lieu que les ninjas savaient qu’il était mystérieux, il recelait pas mal de choses étranges et pouvait de ce fait intéresser quelqu’un comme lui. Pour le jeune artiste c’était une belle découverte car malgré qu’il ait déjà entendu parler de cet endroit insolite ce jour était sa première venue. Il n’était donc pas mécontent du long chemin qu’il avait dû faire pour arriver jusque là. Il descendit du dos de l’oiseau avec lequel il était arrivé et une fois l’animal disparut, le jeune artiste commença à balayer du regard les environs. Pour s’assurer que personne ne viendrait l’enquiquiner et surtout pour être sûr qu’il n’avait pas été suivi, il décida en même temps de farfouiller les environs pour chercher une quelconque présence humaine. Après avoir terminé de farfouiller pas mal de recoins le jeune artiste se rendit compte qu’il n’y avait pour le moment aucune présence humaine, simplement des animaux sauvages. Il était donc rassuré.

Content de se dire qu’il allait enfin pouvoir s’exercer tranquillement sur son art, Deidara prépara plusieurs petites sculptures d’argile qu’il balança vers les airs il leur insuffla ensuite du chakra et au moment où il prononça le mot katsu les sculptures explosèrent libérant un écran de fumée. Enthousiaste devant le spectacle flamboyant le jeune artiste se lança dans un fou rire, il recréa d’autres petites sculptures et les envoya en l’air pour ensuite les faire exploser.

On pourra dire ce qu’on voudra mais l’art véritable n’est rien d’autre qu’une explosion, hm !

Pour un artiste de l’envergure de Deidara le seul moment où il atteignait le summum de la satisfaction n’était autre que le moment où il voyait ses bombes exploser. Pour lui l’art pur ne pouvait autrement qu’ainsi éphémère. Alors qu’il savourait tranquillement la fin de son merveilleux spectacle le jeune artiste entendit un craquement annonçant qu’il y’avait quelqu’un d’autre que lui en ces lieux. De ce qu’il pressentit il sut qu’il ne s’agissait pas d’un animal mais bien d’un être humain. Tout doucement il introduit sa main dans la petite sacoche accrochée à sa ceinture contenant son argile et fit ensuite le tour de lui-même pour finalement se mettre à regarder derrière lui pour être sûr de ne pas louper la personne qui allait apparaître devant lui.

Akasuna no Sasori était pourtant bien peu enclin à voir du monde et s’intéresser à quelques ninjas errants que ce soit. La mission que lui avait Tobi l'avait mis de bien mauvaise humeur, il devait traverser le monde entier pour rendre visite à un des fournisseurs d’armes de l'organisation et devait lui réclamer les matériaux qu'il n'avait pas versé. L'homme avait bien essayer, par la parole de se défendre mais l'allure grave et imposante d'Hiruko et sa queue gigotant au dessus de lui avait fait bien effet. Et l'homme s'était résigner à envoyer ses armes alors qu'il manquait cruellement de matières première pour les fabriquer. Dans d'autres mots, cette mission avait été extrêmement ennuyeuse et le voyage s'était bien jouer des nerfs du marionnettiste. C'est en ces conditions qu'il rencontra l'homme nommé Deidara. Mais, ne grillons pas les étapes malgré une impatiente envie de tout vous révéler de suite. Où en étais-je ? Oui, Sasori avait donc terminé sa mission et rentrait au repaire lorsque quelques explosions attirèrent son attention.

Le marionnettiste par simple curiosité décida de s'approcher et vit alors, de dos, un homme. Il avait de longs cheveux blonds adoptant une coupe bien féminine mais son sa carrure affirmait une certaine virilité. Soudain, l'homme lança quelque chose en l'air... des sculptures ? Puis soudain, alors que l'homme semblait faire un mudras, les sculptures explosèrent bruyamment dans le ciel provoquant l'enthousiasme de l'homme. L'homme dit alors :

- On pourra dire ce qu’on voudra mais l’art véritable n’est rien d’autre qu’une explosion, hm ! 

Une explosion ? De l'art ? Sasori fronça les sourcils à l'intérieur d'Hiruko. L'art n'était en rien la destruction directe et rapide d'une chose... Mais plutôt la vie et la beauté éternelle d'une autre. L'explosion n'était que la destruction ni plus ni moins, cela ne pouvait être de l'art. Il n'y avait qu'un Art ici, et c'était celui de Sasori. Ce dernier décida alors de mettre au défi l'homme et remua la queue d'Hiruko. L'homme, ayant perçu une présence se retourna et ne vit rien. Mais c'est en revenant dans sa position originelle que devant lui se dressait Hiruko. Celui-ci de sa voix grave fit :

- L'art ? Une explosion ? Pauvre fou. Inconscient, tu ignores tout de l'art.

La remarque du marionnettiste sembla bien déplaire à l'homme blond assez efféminé et Sasori lui vit alors concentrer du chakra dans ses mains. Une attaque ? Ce pauvre fou s'en sentait capable ? Sasori prépara la queue d'Hiruko au combat, encore repliée sous la cape et il dit :

- Mais si tu es si sûr de toi, viens donc me prouver que ton Art vaut mieux que le mien.

Après un long et éprouvant périple Deidara était enfin parvenu à l’endroit idéal où il pouvait laisser exprimer son sens artistique en toute tranquillité sans craindre que quiconque ne vienne le déranger. Du moins c’est ce qu’il pensa au départ lorsqu’il se rendit compte après avoir farfouillé plusieurs recoins de l’endroit qu’il n’y avait aucune présence humaine en dehors de le sienne. Tout laissa supposer qu’il était le seul humain présent en ces lieux. Ainsi content le jeune homme se réjouit de la chose et se prépara donc à s’adonner à l’expression de son extraordinaire art. L’explosion qui était survenue après qu’il ait jeté ses bombes explosives, était d’une beauté à couper le souffle aux yeux de Deidara, qui ne put d’ailleurs pas s’empêcher de dire haut et fort que l’art véritable n’était rien d’autre qu’une explosion. Pensant qu’il allait pouvoir continuer à tranquillement savourer son magnifique spectacle flamboyant, Deidara tomba de haut. En à peine quelques instants, il sentit une présence humaine. Cette dernière l’obligea à rapidement adopter une attitude méfiante. Ne sachant pas qui allait débouler devant lui, le jeune homme mit sa main dans sa sacoche où se trouvait son argile. Deidara avait beau être tête en l’air, il savait une chose : l’inadvertance pouvait coûter cher, très cher. Il se prépara à accueillir l’inconnu comme il se devait.

Qu’elle ne fut la surprise de Deidara lorsque l’inconnu fit son apparition devant lui. Dès le premier regard il sut immédiatement qu’il s’agissait d’un shinobi. Une physionomie comme celle qu’arborait ce type, le jeune homme ne pouvait s’y tromper une telle apparence ne pouvait pas être celle d’un « Monsieur tout le monde ». Et en plus d’avoir une apparence peu anodine, Deidara remarqua que le type portait une tenue qui ne lui était pas inconnue. Il était certain d’avoir déjà vu la tenue en quelque part, ses souvenirs se rassemblèrent en très peu de temps et firent surgir un flash en lui. La tenue n’était pas inconnue à Deidara tout simplement parce que celui qui l’avait lamentablement battu avait la même. Mais pour quelle raison ce type portait la même tenue qu’Itachi ? Plusieurs questions surgirent dans l’esprit du jeune homme, qui ne put cependant pas s’adonner plus longtemps à son esprit interrogatif. En effet, alors qu’il se posait la question du pourquoi ainsi que du comment, l’inconnu s’adressa à lui.

L'art ? Une explosion ? Pauvre fou. Inconscient, tu ignores tout de l'art, lui balança l’inconnu d’une voix grave.

Comment un tel ignare peut se permettre de faire de telles remarques face à un artiste accompli tel que moi, se demanda Deidara en serrant son poing de colère. Ni une ni deux, le jeune homme remit sa main dans la sacoche où se trouvait son argile pour se préparer à apprendre à cet inconnu à la grande bouche que divaguer sans n’avoir aucune connaissance sur l’art véritable était tout simplement un blasphème. Que Deidara ne pouvait pas laisser passer comme ça sans rien faire. Et d’ailleurs comment osait-il tout simplement le traiter de la sorte ? Le jeune homme vit rapidement son attitude impulsive prendre le dessus. En un rien de temps il s’énerva et voulut en découdre.

Mais si tu es si sûr de toi, viens donc me prouver que ton Art vaut mieux que le mien, termina-t-il comme pour inciter Deidara à concrétiser son envie de l’exposer.
Que sais-tu de l'art ? Serais-tu un artiste pour te permettre de sortir ce genre de conneries ?, demanda le jeune homme d’une voix agacée. Très intéressant j’aimerais beaucoup voir ça ! Avant de commencer ignare, laisse-moi te prévenir qu’aucun art dans ce fichu monde ne dépasse mon art sublime, hm !

Sur ces mots Deidara créa une de sculpture d’argile, lui donna la forme d’un oiseau et la balança ensuite en l’air. Une main en position spécifique devant sa bouche, il donna à l’oiseau une taille qui lui permettrait de le monter. Sans plus attendre et très impatient de voir ce que valait le type, Deidara monta sur le dos de l’oiseau, qui se mit à battre des ailes pour ensuite prendre de la hauteur. Le jeune homme était très enflammé, si ce type maîtrisait vraiment un art comme il le laissait prétendre, il était indéniable que le jeune homme ne s’ennuierait pas une seule seconde en sa compagnie. Mais dans le cas où il s’avérait que ce type n’est rien d’autre qu’un fanfaron ne sachant rien, il lui fallait se préparer à subir le courroux de Deidara qui n’hésiterait pas un seul instant à l’envoyer au ciel.

Montre-moi donc ce qu’est ton art !, lança-t-il depuis sa position en faisant attention de ne pas rester trop près de lui.

Spoiler:

Akasuna no Sasori avait regardé froidement le jeune homme blond, son côté prétentieux dominant tous ces gestes... La jeunesse donnait parfois tellement d'assurance. Puis, le jeune blondinet avait été grossier presque insultant, il apprendrait à respecter ses aînés. Celui soudain, envoya une petite chose blanche ayant la forme d'un oiseau de taille minime... Mais d'un mudras l'oiseau se décupla soudain et devint d'une taille géante. Le blondinet sauta dessus et prit son envol avec un sourire narquois. Étais-ce là son Art ? Créer des objets de cette matière. Non, pensa le marionnettiste tout en se rappelant ce qu'avais dit le blondinet avant l'apparition de Sasori : « ... l’art véritable n’est rien d’autre qu’une explosion, hm ! ». Peut-il projeter des explosifs ? Apparemment oui... Mais où sont-ils ? Est-ce une technique particulière, spécifique ? Aussi spécifique que celle de cet oiseau si étrange. Sasori n'avait jamais vu de tel oiseau où il était aller. Qu'importe, au final, il fallait montrer à ce petit arrogant que l'Art résidait dans la beauté et l'éternité plutôt qu'une grossière mort prématuré comme l'exigeait l'explosion. Il fallait tout de même rester prudent, ne pas être plus orgueilleux que lui, ne pas commettre les mêmes erreurs. Sous Hiruko, Sasori souria, il savait bien comment faire.

- Montre-moi donc ce qu’est ton art !

- Ne souhaite pas ce dont tu pourrais regretter !

Soudain le bras droit d'Hiruko se leva en direction du blondinet, puis se déboita pour laisser sortir 6 bras, qui à leur tour en laisse sortir 6 jusqu'à ce qu'il y ait 1000 mains de déployés qui foncèrent vers l'ennemi. La distance séparant l'oiseau d'Hiruko était bien trop peu pour s'éloigner de cela. Les mains tentèrent alors de saisirent l'oiseau et l'homme qui se tenait dessus. D'une main, Sasori dirigeait ce bras, de l'autre, ses doigts remuaient une autre partie du pantin, un marionnettiste devait avoir plusieurs cartes dans sa main. Quoi qu'il en soit, comment le blondinet allait esquiver cela ? Et qu'allait-il faire ?