Show me where it hurts, I'll make it worse.Are you holding on ? Keep holding on.
Elle se trouvait là, au milieu de nul part.
Au loin, seul des débris tapissaient le sol. Celui-ci, noirci par la précédente explosion, n'était maintenant plus que sable et poussière en son centre. Tandis que la neige bordait toujours la majorité du paysage, on pouvait encore sentir la chaleur provoquée par l'explosion et le chakra brûlant de la jinchuuriki. Le vent emportait le tout dans un nuage doré, terni par une légère teinte de brun sablé. Étrangement, l'ambiance était calme, l'air était douce, le silence régnait. Or, un sourd bruit vint rompre ce silence, alors que s’effondrait la toute petite, maintenant agenouillée sur le sol rugueux et froid. Ses mains se crispèrent au contacte de celui-ci et sa gorge se serra violemment, rejetant un petit jet de sang noir qui alla repeindre la Surface. Luna respirait fortement, les yeux grands, perdus. Son coeur battait la chamade tant l'expérience qu'elle avait vécu l'avait traumatisé. Lentement, sa tête vrilla, elle leva le regard pour observer les horizons ; Rien. Enfin, rien de vivant, que des décombres et le silence. C'était fini ? C'était enfin fini ? Elle eut un petit sourire, un rire nerveux, puis elle se releva doucement. Le corps lacéré, pieds nus, les habits déchirés, les cheveux mêlé, teintés de cendres noires, elle s'avança parmi le carnage. Çà et là gisaient plusieurs corps, et créatures étranges, puis, elle le vit enfin, sous deux ou trois poutres de bois à moitié brûlées.
- Echec et mat. Articula-t-elle lentement, posant un pied sur les planches encore chaude.
Elle se mise à rire à nouveau, et rapidement, une ascension dans son ricanement se fit entendre, pour finir en immense cri strident carburant à la folie. Ses prunelles se tintèrent de doré tandis qu'elle botta violemment la gueule de cet homme incompris qui lui avait mené la vie dure. Mais, en voyant sa tête se mouvoir de son coup, elle cru entre-voir un sourire. Prise de stupeur, elle se crispa et plaqua une main à son front qu'un flashback l'envahit.
*Flashback On*- Montre-moi où tu as mal. Tonna-t-il amicalement.
- Je n'ai pas mal... Non, dégage ! DÉGAGE ! Répondit-elle, l'effroi au visage.
- Alors je ne ferai que l'amplifier. Dicta à son tour le scientifique, alors que les cris et les pleures de la jeune fille retentirent au loin.
* Flashback Off****
Elle s'était déplacée en titubant, l'esprit flou. Au cours de sa mésaventure la jeunotte s'était transformée. Sa poitrine avait pris de l'ampleur, elle avait grandit d'une dizaine de centimètres atteignant enfin le mètre quarante tandis que des formes avaient couvert son corps. En fait, dans le monde parallèle dont elle était prisonnière, s'était écoulé 3 ans bien que dans la réalité uniquement 3 mois avaient défilés.
Son voyage avait été long et douloureux, surtout n'ayant mangé pour la dernière fois il y a 2 semaines. Comment avait-elle survécu ? Bonne question. L'adrénaline fait des miracles il semblerait. En fait, elle avait marché si loin qu'elle s'était rendu jusqu'à la forêt bordant Konoha, mais, épuisée, c'était Hiryuu qui avait pris la relève, encore conscient bien que fatigué lui aussi. Pourtant, il ne s'était pas déplacé vers le village de la feuille. Par pur instinct, il s'était dirigé vers le village de sable, peut être bien parce qu'il leur manquait quelque chose. Quelque chose d'important. Oh et Luna avait riposté, à demi en délire sur le dos de son âme jumelle, qu'elle devait faire valider sa mission, encore et toujours. Mais il avait persisté, malgré les menaces, malgré les injures, le fidèle compagnon avait mené Lumina à Suna, et la voilà qui marchait toujours d'un pas déstabilisé, le dragon posant son aile au dessus de son frêle corps vacillant pour la protéger du soleil tapant. C'est à ce moment qu'elle s'effondra, au seuil des falaises servant de porte de Suna. La princesse de glycine se retrouvait à quatre pattes contre le sol brûlant, à l'agonie. Sa vision était trouble, sa respiration saccadée. Elle sentit qu'elle allait perdre conscience d'une seconde à l'autre, jusqu'à ce qu'un chakra étrange l'interpelle. Un chakra familier, qui rappelait celui de Minato. Elle eût un sourire, puis un léger frisson d'effroi. Sa tête se mise à la faire souffrir violemment, tandis que son regard se tint de doré, comme par pur autodéfense.
- Qui est là ?... Articula-t-elle difficilement entre deux souffles.
- Minato ? C'est toi ? Bouge-toi j'ai pas de temps pour ces affaires...