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 Récupérer un membre. [Pv : Sasori]

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MessageSujet: Récupérer un membre. [Pv : Sasori]   Récupérer un membre. [Pv : Sasori] Icon_minitime1Lun 16 Mai - 19:55

Récupérer un membre. [Pv : Sasori] IqKP

Admiration, vue d'ensemble, attention furtive, le ninja masque semblait perplexe. Une envie, balade, rencontre. Terres Inconnues, ce n'était pas loin de cette même grotte cachée de toutes populations. Il se leva de sa chaise, activation de son Mangekyo Sharingan, lui permettant ainsi de se téléporter là où bon lui semblait. Il débuta, s'exécuta, et se téléporta d'un seul coup en dehors de cette même grotte. Paysage magnifique, bruits étranges, il avança dans cette plaine. Ici, très peu de gens passaient, c'était rare de voir des ninjas, une rencontre voudrait dire coïncidence, signe du destin. Madara y croyait en ce genre de choses, s'il allait voir quelqu'un, il tenterait de l'inviter dans son organisation.

Récupérer un membre. [Pv : Sasori] 55269

Cris, embrouille, grabuge, quelque chose se produisait. Une sorte de petite colline, il la contourna d'un pas rapide. Deux personnes, l'une d'une taille moyenne, complètement courbé sur lui-même, il était sérieux, son regard était vide, inexpressif, assez effrayant pour les autres ninjas, de première vue. Une main sous forme d'un poing de fer, deux jambes en arrière, comme si un homme était dans un voile noir troué avec une sorte d'immense carapace sur son dos. Dans cette carapace, une énorme queue de fer, avec une pointe au bout. Sa bouche était cachée par un autre voile noir, il possédait des cheveux noirs sur sa tête, très peu, droit sur sa tête. Activation du sharingan pour en savoir plus sur ce ninja, à travers ce masque les deux membres ne verraient rien. Aucune trace de chakra dans cet objet vivant, ce n'était donc pas un ninja. Du chakra à l'intérieur, une cachette pour le vrai shinobi ? Il devait en savoir plus, une fois les présentations effectuées.

Récupérer un membre. [Pv : Sasori] Deidara+(23)

Il semblait se chamailler avec son camarade, assez différent de lui. Un homme apparemment, assez efféminé. Un blond, aux cheveux longs, une posture féminine, un regard sûr de lui, une expression sur son visage assez énervé. Posture droite, il semblait puissant lui aussi. Activation du sharingan de nouveau, visualisant ce qui pouvait être intéressant. Malheureusement, même avec les trois pupilles, il ne voyait rien d'intéressant. Deux sacs, des vêtements grisâtres, une matière blanche dedans, assez molle et compact.

Récupérer un membre. [Pv : Sasori] Sasori%20Deidara

Il s'approcha, peu importe ce qu'ils comptaient lui faire, il ne craignait rien. C'était dans son état d'esprit, ce même ninja aux cheveux rouges semblait assez puissant, des capacités cachées, tout comme ce blondinet. Ils portaient un bandeau rayé, chacun, des shinobis déserteurs, que rêver de plus ? L'un d'eux était un déserteur de Suna, l'autre du village caché d'Iwa. Ils semblaient l'avoir remarqué, ils ne disaient rien. Il s'approcha ainsi de ces deux énergumènes, leur adressant la parole directement.

-Bonjour à vous. J'imagine que vous êtes des déserteurs, vous aussi. Cela se voit à votre bandeau. Je suis intéressé par des gens comme vous, déserteurs, ninjas, ayant une certaine soif de pouvoirs, de sang. Vous êtes des vagabonds d'après ce que je peux en conclure. Si de la puissance, de la vengeance, du combat, de quoi vous épanouir. Vos regards, ce ne montre que de mauvaises ambitions. J'ai quelque chose qui pourrait vous intéresser, si cela vous dit, je pourrai vous en dire plus, libre à vous.

Libre arbitre à eux, mais de tels shinobis semblaient bon pour l'avenir de l'Akatsuki. Si Madara avait l'opportunité de connaitre leurs compétences, cela pourrait s'avérer encore mieux. Ils ne réagissaient pas, se lâchaient quelques regards quelques fois, comme s'ils réfléchissaient à deux, se regardant comme pour débattre à ce même sujet. L'Uchiha les regardait chacun leur tour, il ne cessait de les regarder avec attention. La réponse semblait venir à grands pas ...



Dernière édition par Uchiha Madara le Mer 18 Mai - 18:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Récupérer un membre. [Pv : Sasori]   Récupérer un membre. [Pv : Sasori] Icon_minitime1Mar 17 Mai - 21:33

Récupérer un membre. [Pv : Sasori] 110517113144578528
The exposed wound, dripping a sad affection.


Horizon.

- Guururi guururi uzumaki kumo no shita, guururi guururi rasen wo odoru...!

Silence. Sélection naturelle. Près de la prairie vierge à l'arrière, sa nouvelle enveloppe en extase. Les pieds noyés par l'herbe fraîche et courte. Il suffisait de concentrer un peu de chakra pour y voir n'importe où. Hiruko avait été conçu, après ré-évaluation des compétence, avec dix yeux. Nord, Sud, Est, Ouest, Nord-Est, Nord-Ouest, Sud-Ouest, Nord-Ouest, Pôle Nord, Pôle Sud. Ainsi, sa vision était inéluctablement performante. Le seul point négatif qui l'eut handicapé fut la création des yeux, et leur connexion via le chakra de l'homme vermeille. Les billes sculptées par ses soins n'avaient guère fait leurs preuves, tout simplement car il n'y avait aucune liaison nerveuse. Les synthétiser, il n'en avait pas les moyens ni le savoir-faire. Soit, il choisit les cinq premiers êtres possédant des globes oculaires à sa portée. Certains furent particulièrement réticents à la perte de leur organes externes, il n'eut d'autre choix que de leur arracher de force. Malgré le caractère un temps soit peu abrupt de l'acte, l'ablation d'un oeil était tout un art. Il fallait veiller à conserver en état de marche les plus petits nerfs, de la plus petite zone ayant une quelconque utilité dans le choix de vue. Tout n'était qu'une question de précision, d'habitude, et surtout d'amour. En effet. Prendre soin d'un oeil est particulièrement complexe. Il ne s'agit pas là de s'intéresser à un pauvre fils, ou animal de compagnie. C'était un oeil. Un des procédé corporel de défense. C'était fantastique. Révolutionnaire. C'était une dizaine d'yeux qu'il avait à travailler, manier, avec la délicatesse d'une tisseuse, avec la patience d'un moine bouddhiste. Les nerfs optiques étendus à la perfection, reliés à quelques fils métallique, réseau rudimentaire or efficace à la circulation illégale du chakra. Galerie souterraine, amour de l'illicite. Le Scorpion, tapi à l'intérieur, riait dans son mutisme sur ces multiples possibilités. Champ de vision infaillible à quelques points près, nouveautés non négligeables. La beauté d'une création à son apogée. Hiruko, ou l'éternité allégorique. C'était un bon procédé de style. Sauf qu'il était muet. C'était irritant, à force. Deidara n'en pouvait plus.

- Mais merde! Sasori, tu pourrais faire un effort! On avait dit que tu faisais les instruments et les voix basses! T'es vraiment pas drôle!

Et l'androgyne se laissa tomber au sol, en tailleur. Si le marionnettiste avait quelque détail à lui repprocher, et Dieu sait qu'il en avait, il serait sa capacité à râler. Des airs féminins lors des menstruations, le potier ne faisait que cela. Une contrariété, nul soucis, il s'en plaignait et s'exilait. Un sujet de discussion tabou, qu'importe, il poussait ses petits gémissements suraigues et décidait de rompre tout contact avec l'humanité. Le plus drôle étaient ces petits caprices d'enfant gâté qui se plaignait en une longue tirade douloureuse et lyrique de ces conditions de vie. Là, dans un drame surjoué, il quittait son campement et disparaissait aux aurores. Cependant, cela ne durait qu'un court labs de temps, considérant le fait qu'il choisissait en général le crépuscule pour revenir sous l'emprise d'un estomac qui réclamait son dû. L'artiste dépendait presque entièrement de l'autre. Le concret cherchait l'illusion.

- Nous n'avions pas fini notre discussion, il me semble.
- Ah nan! Tu vas pas recommencer! C'est décidé c'est décidé! Merde!

Sa voix déraillait sans arrêt. C'était un moyen de la modifier à moindres coûts. Hiruko possédait des intonnations bien plus graves que celels de son propriétaire. L'on ne le reconnaisait absolument pas. Encore un sujet de débat pour l'ami des Roches. C'était d'un comique inégalé.

- Tu ne sais pas te battre, et tu voudrais te spécialiser dans le Taïjutsu?
- J'ai déjà mon oeil!
- C'est du Genjutsu, ton oeil.
- Justement! Imagine! La combinaison des deux spécialités rivales : Genjutsu, l'art des illusions, de la magie, et Taïjutsu, l'art brutal et concis de la force physique! C'est de l'art! C'est-de-l'art!
- C'est trop complexe pour toi.
- Hé! J'te signale que le Sharingan, j'le dévie comme je veux! Toi, si t'avais pas ta sale coquille à la noix -et quel humour!- tu serais sous l'emprise de la technique tout le temps!
- Bien sûr.
- Quoi, c'est vrai.
- Connais-tu le Byakugan?
- Nié?
- Inculte.
- Maieuh! C'est toujours toi qui sors des noms de machins incompréhensibles! Qu'est-ce que tu veux que je les reti...

Coupure. L'expression de son visage, la surprise mêlée à l'incompréhension, ne présentait rien de bon. Le marionnettiste semblait intrigué par une quelconque forme de nuisance. Comme deux pupilles malsaines les mirant de loin. Il n'en démordit point, poursuivit son dialogue.

- ... Que se passe-t-il?
- Je croyais avoir senti... Non, ce n'est pas important. Enfin. Que veux-tu me faire retenir ces trucs, toi?
- Guururi guururi, uzumaki kumo no shita.
- Ca va, ça ça compte pas.
- Taïjutsu et Genjutsu.
- Ouais. Tu veux bien?

Son sourire était capable de transpercer l'acier, les rideaux de l'enfer. Pas la vulgaire coque de protection d'un pantin tout à fait insensible et de son dresseur, honteusement effondré de rire à l'intérieur.

- Non.
- Mais pourquoi c'est toujours moi?!?
- Qu'est-ce qui est toujours toi?
- Non mais vu comme ça -oh et puis tu m'énèrves! J'vois même pas ce que je fais à t'obéir! Tu n'es qu'un sale menteur! Un affabulateur de première! Toi et ta fausse... tru, là, vraiment, c'que vous pouvez être agaçants!

Il se redressa, outré. Son faciès défiguré par la haine et la jalousie. La main sur la taille, le doigt pointé vers le visage bas toutefois non moins abaissé de Hiruko. Cela faisait mal. Vraiment.

- C'est officiel : je te bude!

Et il secoua sa tête, fit volte face, faisant voltiger ses tresses d'or dénouées. Le mouvement typique de la bouderie. Le Peuh. En référence à la légère audition d'une interjection assimilée à un "peuh" de la part de l'hermaphrodite. C'était recherché. Puis, son dos se courba. Hiruko frémit. Quelque intrus se tenait non loin. Les deux en étaient certains. Le bellâtre se tourna vers le pantin. Langage oculaire, il n'avait aucun besoin de communiquer par la parole. Le duo savait à quoi s'attendre. Ils étaient recherchés, après tout. Il fallait se défendre. Cela serait nécessaire, dorénavant.

- Bonjour à vous.

Il ne leur apparut qu'au point culminant de cette phrase. L'oreille était l'artificier. Les explosions, les sons, tout cela lui saillait à la perfection. Les yeux étaient l'affabulateur. Il s'appuya sur son anatomie pour le qualifier. D'une taille supérieure à celle du cadavre initial et à celle de Hiruko, il ne dépassait tout de même point le sculpteur. Sa cheveulure semblait sombre, si elle n'était pas noire. Il n'avait pas de visage. Un masque le lui couvrait entièrement. La seule fente présente servait d'appui à une pupille. Une seule. La rouge et noire. Un Uchiwa. L'intensité de ce pouvoir ne pouvait être issue d'un récepteur connecté. Il était un Uchiwa. Etrange. Itachi ne se cachait pas. Non par goût, plutôt par désintérêt. Il n'avait aucun besoin de se dissimuler sous quelque masque que cela soit. Il y avait le reste du clan, imbécile et impuissant, à prohiber. Quant au jeune frère, bien que prometteur, il n'était qu'un enfant. Jamais il ne serait capable de développer une telle puissance à son âge. C'était évident. IL ne restait plus qu'à puiser en ses souvenirs d'Histoire du Monde Ninja. La création de Konoha s'était opéré suite à l'alliance de deux clans, donc les Uchiwa. Leur meneur, Madara Uchiwa. Madara Uchiwa. Il ne restait plus que toi. Toi, ton masque ridicule, et ton manteau noir brodé de nuages rouges et blancs.
Il eut fini son monologue, et la nymphe jeta sur le désarticulé un regard docile. Les dix le fixèrent. Il n'y avait plus que lui. Son visage bougea à peine, le bandana recouvrant sa bouche s'oscilla pas le moins du monde.


- Mes félicitations. Tu peux apprendre le Genjutsu.

Son sourire triomphant ne se fit pas prier. La vantardise non plus. Le membre de fer s'agitait seul sous l'emprise de l'anxiété. Madara Uchiwa.

- Ha! Je t'avais bien dit que je pouvais repérer le Shar... AÏE!

La queue de métal se projetta sur sa nuque. Le coup fut rude, et au grand désespoir de tous, il y survécut.

- Hé! Mais ça va pas, toi! D'où tu me frappes, d'abord?!
- Tais-toi immédiatement.

Silence. Le sculpteur avait sans doute comprit le message. C'était au tour du stratège de réfléchir. Il semblerait qu'il ne soit pas réellement un ennemi, ni même un danger potenciel. La poupée géante s'avança de quelques pas vers l'inconnu aux yeux fins. L'intrus.

- Toi. Que nous veux-tu?

Comédie.
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MessageSujet: Re: Récupérer un membre. [Pv : Sasori]   Récupérer un membre. [Pv : Sasori] Icon_minitime1Mer 18 Mai - 19:52

Récupérer un membre. [Pv : Sasori] IqKP

Scène, âneries, les deux personnages en face de l'Uchiha semblaient se taquiner. Complicité, cela ressemblait beaucoup plus à de la complicité. Ce ninja courbé sur lui-même, il était intéressant. Madara s'approchait, ces deux ninjas en face ne voyaient pas son regard à cause de son masque qui cachait sa pupille par son ombre. En réalité, il les dévisageait par des mouvements oculaires. Un sourire s'afficha, il n'avait pas exactement compris ce qui constituait ce même personnage, mais il l'intéressait, sans grandes raisons, son pouvoir semblait grand.

- Toi. Que nous veux-tu?

Ce même regard sérieux, il ne changeait pas. Cette voix grave, peut-être différente de la réalité, ce déguisement n'était qu'un objet apparemment, avec son sharingan il ne pouvait percevoir aucun afflux de chakra. C'était la seule information qu'il pouvait posséder à première vue, il devait en savoir plus. Il s'arrêta net, à cinq mètres de ces deux ninjas. Il tourna la tête tout d'abord pour regarder ce blondinet, et ensuite pour voir ce "monstre".

- Moi ? Très peu de choses. Votre puissance que vous semblez avoir obtenu, cette discrétion. Vous êtes déserteurs d'après votre bandeau, en fuite donc pour que vos villages respectifs ne vous retrouvent pas. Ainsi, j'ai pu remarquer tout d'abord pour toi *en montrant Sasori* que cette apparence n'était qu'un objet, un déguisement, une de mes capacités me permet de voir l'afflux de chakra, et dans ce corps je n'en vois aucun. Tu n'es donc pas un humain. Quant à toi, le blondinet, j'ai pu voir deux bouches situées sur tes mains.

Moment de respiration, il regarda les deux ninjas en face de lui et n'attendait pas encore de réponses. Ses questions n'étaient pas posées pour le moment, il n'allait pas attendre plus longtemps, aller droit au but était une de ses manières de faire. Leurs regards, ils ne savaient que faire apparemment, logique, ils ne savaient à quoi s'attendre. Son souffle était repris, il pouvait débuter ses questions.

- Bien. Vous semblez attentifs, je vais pouvoir commencer. Ainsi, je possède une organisation criminelle, je ne vous révélerai rien dessus tant que vous n'acceptez pas cette offre, être trahit est vite arrivé. Cependant, je pourrai vous exprimer le but. Ainsi, mon but est de construire une arme ultime, pouvant tout décimer sur son passage. Notre vision des choses, la paix à travers la haine. Autrement dit, nous récolterons des armes par les guerres et les combats, vos regards semblent apprécier ça. J'attends vos avis, si vous êtes d'accord, vous en saurez beaucoup plus.

Il les observa de son oeil caché dans l'ombre de son masque. Ainsi, ces deux ninjas semblaient réfléchir à cette proposition, pour le moins flou pour le moment. Evidemment, il avait fait en sorte de leur cacher le plus de choses possibles pour qu'ils soient curieux et intéressés par la proposition. Ils avaient beau refuser cette proposition, il ne leur avait rien dit qui pourrait trahir l'Akatsuki, ça ne les avancerait pas.
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MessageSujet: Re: Récupérer un membre. [Pv : Sasori]   Récupérer un membre. [Pv : Sasori] Icon_minitime1Jeu 19 Mai - 21:35

Récupérer un membre. [Pv : Sasori] 110519114051395336
Manhunt.


Prédateur.

L'heure tardive n'empêche pas la nuit d'être plus vivante que jamais. Les lumières du camp s'éteignent progressivement, et bientôt l'astre nocturne éclaire seul la colline. Les ombres dominent enfin.
La pente rocailleuse est silencieuse. Voilà trois semaines que les combats ont perduré. Il était temps que cela cesse. Mais de crainte que le lendemain fasse à nouveau rouler le sang sur les pierres, les non-vivants s'étaient endormis. Repos bien mérité, pour avoir supporté tant de poids sur leur faible roche. Le sang de la veille était sec, et les cadavres jonchaient le sol si bien qu'ils glissaient les uns sur les autres. Des macchabées qui, pour la plupart, étaient civils. Quelques uniformes étaient à déplorer, guère plus de cinq ou six. La centaine d'autres, des hommes ayant échappés à la caserne, des femmes venues pour chercher à manger ou des enfants un peu trop naïfs. Ils étaient tous dans un état lamentable. Décomposition, insectes parasites, oiseaux charognards les recouvraient. Témoignage du temps écoulé après leur perte si peu regrettable. Apparemment, d'après un groupe de militaires, des troupes avaient été chargé de nettoyer cette ferme à pourriture. Ils s'étaient fait descendre, et d'autres ont réussi à prendre la fuite, se laissant mourir un peu plus bas. L'herbe ne repousserait certainement plus à cet endroit.
Un goutte à goutte oppressant. Le marchant de sable était reparti trop vite.
Un grognement à peine audible. Bestial. Ses pieds traînaient sur la terre retournée. Rien n'était plus pénible que gravir la colline de nuit et dans son état. Si différent que plus considéré comme un humain. Ses semblables n'eurent pas le courage, ni même l'idée de le suivre. Ils s'étaient laissés tomber, ou n'arrivaient pas à se redresser. Ce miraculé avait échappé à la règle. L'envie de la revoir s'était fait trop intense. Les mouches autour de lui ne l'impressionnaient guère. Il s'en foutait. Il voulait la revoir. Et il avait suffisamment monté pour arriver dans la zone mortuaire. Il n'y prêta pas la moindre attention, laissant un nouveau grognement s'échapper d'entre ses quelques dents pourries. Ses yeux blancs fixaient droit devant lui un point invisible. Un arbre. Simplement l'apercevait-il. Rien ne l'avait perturbé jusque-là. Il était la source de bruit de la colline, mais ne réveillait pas les morts. Ses jambes avaient du mal à le supporter et à éviter les charognes en même temps. Son cerveau n'avait plus la capacité de réfléchir. Il n'était qu'une coquille à moitié décharnée dépourvue de toute humanité. Si différent que plus humain.
Las de cette épopée. Las de rien. Las d'être las.
Ses bras s'abaissèrent. Fatigue, langueur soporifique. Il tenait à peine sur ses pieds hideux. À peine visible. Les plaies s'étaient sans doute infectées. Il n'avait pas l'air d'avoir mal. Ne souffrant point, mais ressentant la lassitude. Les corps sous son poids ne lui firent aucun effet. Il marchait. Crapahutait. Rampait pour arriver à destination. Oubliant la douleur. Omettant la mort omniprésente. Gardant en tête son minois magnifique. En l'imaginant, il grognait. Il gémissait, et crispait ses quatre doigts contre le reste de paume. Dans sa main squelettique, une fleur. Deux pétales se disputaient la place, tandis que la tige jaunissait à vue d'œil. La mort l'avait happé dans ses draps. Il l'avait récupéré sur le sol. Sous les viscères de son voisin de plancher. Il allait lui offrir. Ça lui ferait plaisir. Il laissait un filet de bave pendre à la place de ses lèvres. Il devait être heureux. Soudain, sa jambe déchiquetée ne toucha pas le sol. Son corps bascula en avant. Il ne réagit pas.
Un craquement sinistre. Il pense s'être cassé quelque chose.
Sa joue arrachée attire les mouches. Il grogne, bave, et quand il veux se redresser, l'os de sa mâchoire reste au sol. Aussi fragile qu'un pétale de fleur. Le miraculé avait payé sa place. Il ne pense plus qu'à son visage. Il n'oublie pas la fleur-mère. Mère d'un symbole. Du sentiment qui le fera revenir à la vie, sous une autre forme que celle-ci. Il rabat ses genoux démis sous son buste vidé, et tente de se relever à l'aide d'une de ses mains brisées, l'autre empoignant la tige si merveilleuse. Il trouve la force de se tenir debout malgré son état. Il a l'air de fixer le macchabée responsable de sa chute. Il omet sa mâchoire. Alors, celui que les militaires appellent couramment déchet cherche à poser l'os de son pied face à lui.
Il arrive à destination. Il paraît heureux.

Il n'a pas l'air de voir l'arbre. Il reste toujours aussi idiot. Il n'est pas idiot. Il ignore simplement où il est. Mais il sait qu'il y est. Il sent de moins en moins de chair en putréfaction, d'ossements craquelés, de sang frais ou sec. Il ne sent plus rien. Il ne voit plus rien. Ses yeux, ses doigts, ne lui permettent pas. Sa carcasse ne lui permet plus rien. Il ne s'en est pas rendu compte. Il ne se rend compte de rien. Il a sacrifié tout ce à quoi il tenait. Tout ce qui faisait de lui un humain. Si différent que devenu monstre. Et cela, il ne s'en est pas rendu compte. Il s'en fiche. Il ne peut plus, de toute façon. Alors il tangue, vacille, la mère fanée dans le trou creusé dans sa chair. Il veut avancer. Il n'y arrive pas correctement. Il ne sait pas sur quoi il va tomber. Il sait pourtant qu'il est arrivé. Il sait qu'il ne craint plus rien. Il connait tout et rien. Mais il a gardé sa volonté. Il grogne, s'énerve contre lui même. Il veut continuer. Le miraculé y est presque, il le sent. Il perd espoir. Sa bave s'écoule sur sa peau sale et inexistante. Il pense alors à ses yeux. Et des siens s'échappent de l'eau bouillante.
Il reprend confiance. Il avance. Il le peut.
Sa jambe est traînée. L'un de ses orteils morts cède. Le tissu de la chaussure inverse part en miettes. Son épaule démise ne lui inculque pas le moindre mal. Il tend ses bras en avant en grommelant. Sa langue sèche pend du reste de sa bouche. Il s'aperçoit qu'il n'a plus qu'une demi mâchoire, mais il est trop tard pour faire demi tour. Il y est presque. Ses cheveux se collent aux restes qui composent son visage. Il est beau. Il l'espère. Il ne faut pas qu'il lui fasse mauvaise impression. Il doit penser qu'il est déjà plus présentable que ceux restés à terre, et il leur marche dessus sans s'en rendre compte. Il arrive alors sur un sol chatouilleux. Il n'en a pas l'habitude, mais ne s'y attarde pas. Il se dit qu'il y est presque. Et quand sa tête rencontre le tronc de l'arbre, il sait qu'il est arrivé.
Il reste au sol un moment. Il a l'air heureux.
Il tâte le sol de ses six doigts restant. La fleur s'est coincée entre sa bague et le reste de son doigt, et il s'empresse de la retirer quand il s'en aperçoit. Il parvient à se redresser une seconde fois pour cette nuit. Il est hanté par son esprit. Il peut le faire. Il l'a déjà fait plusieurs nuits auparavant. Il pense avoir reconnu l'écorce. Et il s'appuie de tout son poids sur le tronc mort. Il crache son sang visqueux sur l'herbe salie. L'herbe ne repoussera pas ici non plus. Alors, il reprend son travail. Il est poussé par une irrésistible envie de retrouver ses yeux charbon, de caresser sa chevelure filamenteuse. Il fait le tour du tronc. Il le trouve assez grand. Il n'estime pas la distance parcourue. Il ne le peut plus. Mais il gravirait des montagnes pour retrouver la douceur de sa coiffure. La preuve en est qu'il vient d'accomplir ce miracle deux fois. Un coup de vent. Il n'a pas peur. Il entend une clochette. Il sait que c'est elle.
Il est plus heureux que jamais. Il lâche le tronc en gémissant comme un animal.
Il s'éloigne sans s'en apercevoir. Il ne s'aperçoit plus de quoi que ce soit. Il court, dans la mauvaise direction. Et le vent a pitié de lui et de son cœur transpercé. Il se met à souffler, pour le faire s'envoler vers l'arrière. Lui, n'entend que la clochette. Il se retourne. Le vent l'a sauvé. Le miraculé se remet à courir. Il traîne sa jambe gauche plus que jamais, néanmoins elle reste accrochée au peu de chair qui les lie. Le vent se lève. La clochette tinte plus rapidement, l'attire vers elle. Enfin, enfin il la retrouve. Il s'arrête. Ses bras touchent un élément. Un élément souple, soyeux. Il retire alors sa main, et la cache derrière son dos. Il ne faut pas qu'elle voie la fleur, c'est un cadeau. Il veut lui faire la surprise. Sa bave pend de sa langue dure. Son sang recouvre son œil. Il ne s'est pas aperçu du trou qui lui traverse le ventre. Il ne peut pas s'en apercevoir. Il l'ignore. Il ne bouge plus, mais grogne plus que jamais.
Le vent souffle. Le grelot l'alerte de sa hauteur. Il lève la tête.
Son corps est surélevé. Il le sait. Il l'observe aveuglement. Ses chaussures noires, sa petite robe impeccable. Ses bras le long du corps, ses jambes nues tendues en direction du sol. Sa tête est toujours basse. Il se souvient lui avoir redressé, la dernière fois. Ses cheveux préservent ses yeux. Ils la recouvrent, la protège de la mort perturbante. Il aime la voir ainsi. Il la trouve plus belle que jamais. Une envie de la toucher s'empare de son cadavre ambulant. Il n'y résiste pas longtemps, et caresse les fils noirs. Il les aime, ces fils noirs. Il ne les sens pas, ne les a pas vu depuis longtemps. Il les aime à la folie. Il les lâche. Il grogne. S'empare de sa chevelure au sommet. La tire vers le haut. Irrémédiable besoin que de revoir ses yeux sombres. Les siens sont baignés de sang. Liquide acide. Il grogne. Il est heureux.
Elle est à peine plus grande que lui. Même pendue à cette corde.
Sa peau grise est collée à ses os de verre. Elle est fragile, il le ressent. Il aime la sentir près de lui. Son visage inanimé préserve toute sa splendeur. Il s'en souvient à peine. Ses orbites vides lui offrent le plus beau regard du monde. Les siens, comblés de globes parfaitement blancs, lui paraissent immondes. Il l'aime, et elle le fait souffrir. Il ne s'en rend pas compte. Un énième gémissement depuis la découverte de cette merveille. Il se souvient à peine de leur vie. Avait-il vécu avec elle? La bague était un indice. Ils portent la même. Elle ne l'a jamais quittée. Même lorsque ses doigts devinrent aussi épais que des aiguilles. Il lui en était sans doute reconnaissant. Il décrypta les derniers instants de sa vie. Réfugiée sur la colline après avoir grimpé la pente, et décida de préserver son corps des montres dans son genre. Ceux qui l'avaient eu, lui. Ceux qui l'avaient rendu aussi indigne d'elle. Si différent que repoussant. À son insu, elle se libéra de l'emprise des cadavres. Préserva sa carcasse de nymphe de ces créatures. Et elle resta accrochée à cette branche tout ce temps.
Il gémit. La corde céda sous peu.
Il se retrouve avec sa divinité dans ses bras. Il ne sait pas comment réagir. Il retire ses cheveux de devant son visage desséché. Il tend la fleur vers elle. Elle ne bouge pas. Il la tient d'un bras, mais il sait qu'il ne tiendra plus très longtemps. Avant qu'il ne s'évanouisse, il a un dernier souhait à accomplir. Il approche sa tête d'elle. Il lui bave dessus, il s'en excuse. Son sang a séché, les mouches leur tournent autour. Le reste du peuple vient de comprendre qu'il s'est joué d'eux. Ils montent la pente avec haine. Il veut sentir la chair de ses lèvres. Une fois. Il le souhaite. Plus fort que tout.
Il s'abstient. Ils sont déjà là. Pourtant, il ne s'en est pas rendu compte. Il gémit. Il comprend la vérité.
Lorsque l'on a plus de mâchoire, l'on ne peut plus embrasser.

Il se répétait. Le maillage de fer s'agitait, à l'arrière. L'impatience, pur état primaire d'un artiste en quête d'asile. Le sculpteur, lui aussi, perdait son temps face à telle broutilles. Il fallut attendre qu'il se décide à marquer une pause. Les Uchiwa n'étaient-ils par réputés pour leur discrètion et leur tempérance. Cet homme, bien que possésseur de la lentille bicolore, n'obéissait à aucun code établis par le fameux clan. C'en était d'un comique terrifiant. L'amas de bois semblait, selon lui, n'être qu'un déguisement. Qu'à cela ne tienne, se déguiser, il suffisait d'un masque. Il devait en connaitre les divers contes et épopées, après tout. Hiruko bouillonnait. Il n'était pas une vulgaire cachette. Il était une arme de destruction relativement et bien amicalement dangereuse. Quant au bel, il semblait avoir des lèvres dans ses paumes gantées. Il avait un atelier de poterie au creux des doigts. Madara Uchiwa. La bassesse humaine par excellence. L'allégorie de l'outrance. Un esprit désintéréssé de toutes formes de créations. Une âme pervertie par le trop-plein de pouvoirs à sa disposition. La chair en putréfaction, bélliqueuse à toutes oeuvres, stérile au lyrisme. Cette éternité d'ennui devait être bien longue. Le plus beaux des deux afficha sur son visage un rictus contre lequel il se battait depuis son arrivée parasite. Un Uchiwa. Dieu savait à quel point il pouvait les haïr. S'il était nonchalent et faiblement outragé lors de remarques peu constructives vis-à-vis de ses créations, le jeune homme des Roches n'avait jamais été indifférent au regard triplé des Uchiwa. Leurs pupilles, radiants plaisants, enfonçaient en son cristallin l'image de son seul déclin. La plus belle rivalité des cieux, du sol. Si l'ennemi, le némésis, prenait sa source en le même berceau, l'ennemi était l'Uchiwa. Hiruko était d'une splendeur mécanique inégalable. Ses artifices suintaient la grâce de la terre nourricière lovée auprès de l'oxygène volage. La pupille rouge et noire, elle, n'avait besoin d'aucun contexte pour briller. Et cela, c'en était assez. Ses poings se crispaient seuls. Hiruko baissa les yeux, refusa de lui soutirer cet instant de recueillement. C'était honteux. Comme un viol cruel qui consistait à le découvrir dans l'état mental le plus bas du cosmos. La Déception. L'Envie. La Jalousie.
Madara, envers et contre tout, était un très ancien shinobi. Le comble, ce fut qu'il puisse paraître aussi jeune si ce n'était plus que les deux renégats qu'il venait trouver. Ses narines avaient du mal à faire passer l'air. Sa poitrine se soulevait à peine. Un cadavre ambulant, charmeur, muni d'une fleur des plus séductrices.
Il recommence. Les mots sont futiles. Si seulement les dieux l'avaient privé de mâchoire.


- Bien. Vous semblez attentifs, je vais pouvoir commencer. Ainsi, je possède une organisation criminelle, je ne vous révélerai rien dessus tant que vous n'acceptez pas cette offre, être trahit est vite arrivé. Cependant, je pourrai vous exprimer le but. Ainsi, mon but est de construire une arme ultime, pouvant tout décimer sur son passage. Notre vision des choses, la paix à travers la haine. Autrement dit, nous récolterons des armes par les guerres et les combats, vos regards semblent apprécier ça. J'attends vos avis, si vous êtes d'accord, vous en saurez beaucoup plus.

Ca y est. Il devait avoir fini. Un souffle toujours aussi difficile à récupérer. Il était drôle.
Le bel des Sables, à couvert, eut un sourire moqueur qu'il exposa sans aucune retenue. Le temps était d'une longueur affligeante. Ses doigts s'agittèrent seuls. index droit et majeur gauche. La pointe s'extasia, l'articulation principale du pantin semblait s'être activée. Le liquide indigo qui su s'en extirper ne fut pas sans risques pour l'herbe qui entra à son contact. Acide sulfurique. Le fer vénéneux en ébullition. Si le garçon vermeille se fascina pour ce nectar, il en omit partiellement son compagnon de voyage ainsi que l'ennemi. L'exquise sensation de voir la mort infligée à celui qui se risquerait près de la collines aux cent cadavres.


- Lame, tranche et lacère...

La queue se tordit sous l'emprise interne des fils invisibles. Elle s'approcha, s'étira, doucement de son échine. Grimpa le long de son torse, effleurant le nuage rouge, la main, le bras, la nuque. Son échine frémit d'horreur lorsque l'alcool décapant se divisa, laissant libertine un seule fragment du danger à même sa peau.

- Il suffit d'une entaille pour voir le souffle être coupé.

Il oscilla, trembla. Le maître, à l'intérieur, sentait son sang s'affoler, son coeur battre à tout rompre. L'extase de voir cette pointe mortelle parcourir la peau de marbre de ce cadavre mouvant.

- Un iris auquel rien n'échappe... Le Sharingan...?

La pointe larmoyante s'arracha à l'épiderme de la cible, montra l'unique ouverture de la coquille orange. L'artiste fronça les sourcils, plissa les yeux. Ses poings se secouaient d'eux-même. Ce même nom suffisait à le rendre fou de rage. Le danger pour l'oeil était réel. Le fer imbibé menaçait de toucher l'iris. Il approchait, davantage, toujours plus. Pour lui, pour avoir blessé cette nymphe miraculée, ce cadeau de Dieu, Madara devait payer.

- Et un masque, afin d'éviter toute griffure anamorphosée.

Il dévia son assaut, aggressa le casque vulgaire. Le bruit du métal contre la texture boisée du masque horrifiait les tympans les plus fragiles. La terminaison venimeuse s'aventura sous le menton, leva le faciès du parasite. Se glissa légèrement sous la protection faciale. Sous sa tôle de ferailles et de branchages, l'illusionniste jouissait.

- Qui peut bien se cacher derrière cette spirale indiscrète?

Un rire juvénile, mesquin. L'assaut prit fin. L'arme se retira, menaçante, tenant du reptilien du serpent plus que du piquant du scorpion. Duel animal. Les plaisanteries cessèrent.

- Insolent. Tu prétends vouloir cueillir les meilleurs pétales pour ta divine idylle, et tu viens jusqu'ici pour les sectionner. Elle doit être réellement utopique.

Un temps. Le silence absolu. Tous eurent le reflexe de retrouver leur calme. Autant qu'il leur fut possible.

- Cependant...

Les membres de la marionnette frémirent d'excitation.

- Les plus belles des fleurs sont empoisonnées jusqu'aux racines.

Un champ de ruines. Toute la horde fonce sur eux dans un mugissement intense. Plus aucun ne tremble. Les premiers temps sont durs, après, l'on finit par s'y habituer. Ce genre d'assaut est quotidien. Le monde n'est plus ce qu'il était par le passé. Sa cheveulure étrangement verte d'eau nouée en couettes virevolte au gré du vent. Même si la tenue qu'elle porte est jugée indescente, elle est d'autant plus pratique pour fuir, sprinter, ou franchir des obstacles. Ici, c'est l'une des premières règles imposées. Sa jupette ne recouvre même pas la moitié de ses cuisses, et son bustier, trop serré, lui comprime la poitrine. À force, la douleur ou la gêne s'oublit. Elle porte des collants, et des chaînes bruyantes pour faire diversion. Son arme est tellement lourde qu'elle est obligée de porter des gants en cuir pour la manier. C'est elle qui ouvre l'assaut. Suivie de très près par les jumeaux. Le garçon, blond aux yeux bleus, est lourdement vêtu pour percer les groupes. Son berreta est réglé sur silencieux. C'est un espion de choix. Sa soeur, blonde aux yeux bleus, le couvre dans un premier temps. Ses vêtements légers la laisse filer comme l'air, et ce ne sont pas ses jambes nues qui la font redouter les blessures. Après, elle rejoint l'avant pour tirer sur tout ce qui bouge un peu trop, ou un peu trop vite. Elle est la plus agile et la plus rapide. Sa paire de flingues est retoutable, ses salves aussi. Celui qui tue, c'est le samourai. Son sabre, une lame délicieuse, n'a pas besoin de revenir deux fois sur un cou pour le séparer de la tête. Un perfecto blanc, rapidement taché de sang, et une queue de cheval lisse à la couleur violette. Dans cette folie, il est le plus posé. Avant, il était médecin urgentiste. Les morts, il en a déjà fait l'amère expérience. Les crânes au sol tentent de le mordre. Les éliminer est le rôle du nettoyeur, ce grand jeune homme en costume trois-pièces à la tignasse bleue armé de son fusil de chasse. Il n'a besoin que de leur coller une balle entre les deux yeux, et son rôle est terminé. Il passe donc en défense, aider la belle de l'avant. À l'arrière, deux princesses du feu. L'une, la Tourelle, s'équipe d'un bazooka et tire dans la foule. Elle vide les zones, libère des passages. Sous ses reflets de lunettes noires se cache un regard de braise. Sa combinaison de cuir et sa coupe au bol lui vont à ravir. À ses côtés siège cett petite reine aux teintes rosées, et à son arme-lance imprécise. Elle écarte les corps durant les missions d'infiltration. Quant à l'attaque, c'est une spécialiste des grenades. Elle adore faire exploser les viscères. C'est un passe-temps comme un autre. IL faut bien s'occuper comme l'on peut, à présent. Cette fois, une simple envie de casser des boîtes crâniennes. Il en faut peu pour devenir fou.
La lutte contre la mort a déjà commencé.

Proie.
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MessageSujet: Re: Récupérer un membre. [Pv : Sasori]   Récupérer un membre. [Pv : Sasori] Icon_minitime1Ven 20 Mai - 17:56

- Non.

J'ai lâché ça. Comme ça. Je n'ai pas réfléchi une seconde. Ces Uchiwa de malheur n'ont que ça à foutre de venir nous emmerder? Vu comme le dialogue est engagé, il va vouloir nous avoir à sa solde. Et toi, abruti, tu l'écoutes? Bon, ok, tu te fous de lui, mais tu le laisses parler. Il va nous proposer de venir grandir ses rangs. Je n'ai pas réfléchi du tout. Mais l'idée de servir l'une de ces pourritures m'est insupportable. Alors, la réponse est claire. C’est non. J’ai gardé la tête haute, je n’ai pas cherché à voir si Sasori était du même avis que moi. Et s’il ne l’est pas… Hum non, il ne peut pas ne pas l’être. Ça serait pas logique. Genre Sasori obéissant aux ordres d’un autre. Soyons réaliste, quelqu’un comme lui n’peut tout simplement pas être à la botte d’un misérable comme l’Uchiwa. Il ne montre même pas son visage en entier et préfère le cacher. Non, il n’affiche que sa pupille! Sa fichue pupille! Mais il ne montre pas l’autre, il l’aurait perdue? Il en aurait honte? Quelle tristesse, vraiment. J’vais pleurer; ça m‘accable. Ha!
Hum. On devrait leurs coller les paupières, pour ne plus jamais qu’ils puissent penser à ouvrir leur foutus yeux. A toutes ces crapules d’Uchiwa. Et surtout si c’est un œil curieux et sans gêne! J’ai une bouche sur les deux mains. Et alors connard? T’as pas vu qu’elles sont cachées sous des gants? Tu pouvais pas garder ça pour toi? Mah non! Suis-je bête! La frime, c’est ça, le véritable pouvoir des Uchiwa. Leur plus grande qualité. La discipline où ils excèdent tous! Puis c’est pas deux simples bouches d‘abord! Tu vas voir à quoi elle servent si tu continues à m’chauffer, hm! Là je me retiens. C’est tout un art… Je me retiens car un Uchiwa ne vaut pas la peine que je perde mon sang froid. De telles anomalies génétiques ne devraient pas exister. Ils ne devraient pas avoir la chance, que dis-je, le simple hasard, de naître ainsi. Ce n’est pas juste. Ils leur suffisent qu’à claquer des doigts pour vous envoyer dans leur monde en noir et blanc. Un monde ou même le sang perd sa couleur. Où les flammes s’évaporent dans le néant. Où il n’y a rien à part souffrance. Un endroit où il n’y a pas un seul bruit. Trop trop trop silencieux. INVIVABLE. Un monde où le temps n’a plus aucune signification. Où l’éphémérité y perd toute sa beauté, tout son charme, tout sa splendeur!
Ce que je hais par-dessus tout chez eux c’est qu’ils n’ont qu’à cligner de l’œil lorsque les autres passent des années à se perfectionner! A rechercher, à créer! Et ils regardent tout le monde de haut, juste parce que chez eux, c’est inné. La connerie est inné oui! Puis sa connerie elle sera sous forme de tarte dans sa tronche d’Uchiwa d’abord! Tartes… mains.
Deux bouches dans les paumes… Hein? Tu vas voir à quoi elles me servent mes deux bouches. Et tu sais quoi? J’en cache une autre. Une de plus oui! Que tu n’as pas vu! Parce qu’elle, j’ai pris le soin de bien la coudre. Y’a que moi qui sait qu’elle est là. Et… tu sais ce que je peux faire avec…? Hein hein tu sais? Hum non tu sais pas, hum! Et je ne te ferais pas le plaisir de te le montrer! Je le réserve pour un autre porteur de sharigan. Et tu sais quoi? Lui il n’en montre pas qu’un! Il en a deux. Haut et fier qu’il les affiche même! Toi, en dessous de ton masque -atrocement peu élégant d’ailleurs hum, même moche je dirais en fait-, j’suis certain que t’es qu’une crevette! Puis si t’étais réellement si puissant, à la hauteur de tes « rêves », tu chercherais pas le pouvoir des autres pour te l’acquérir et t‘en servir. Si t’étais un grand, tu te démerderais tout seul, avec tes deux mains, tes deux mains qui ne comportent pas de bouches. Tes deux mains si peu originales. Les miennes sont mieux. Les miennes peuvent faire des miracles… Je te montre quand tu veux.
Mais pour l’instant, y’a pas de mouvement. Z’êtes mous tous les deux. Aaaaaah… Quel ennuie. Vous aurais-je surpris, tous les deux? L’Uchiwa et le Rouge? Hum, mais c’est toi qui l’a voulu. Tu voulais un avis? Je t’ai donné le mien. Tu vas faire quoi maintenant, hein? Tu vas partir à la recherche d’une armée pitoyable rencontrée au hasard? Ah c’est sûr, il verra le jour ton plan, ton rêve. Tu l’atteindra, ton nindô. Va te chercher une belle bande de bras cassés que je rigole!


- Hohé la drosohpile! J’t’ai répondu, t’es sourd en plus d’être borgne?

Je ris. Mais ça ne va pas. Je ris tout seul. Sasori ne bronche pas. Pourtant il se payait sa tête tout à l’heure… Il devrait rire avec moi! Je me tourne et le regarde pour savoir pourquoi il ne rit pas, mais avec sa marionnette j’suis bien avancé. J’vois pas son visage! En tout cas, il ne bouge pas. S’il ne bouge pas… on va le faire bouger, hum! Les mains croisées derrière la tête, négligeant Droso, je m’exclame:

- Allons y, Sasori. T’aimes pas perdre ton temps, non?

Je… je dois rêver. Sasori ne réagit pas. Alors que je fais référence au temps qui s’écoule…? Moi qui étais persuadé qu’il détestait ça… perdre son temps. S… soit il savoure ça en fait… soit…

- Hohé le rouge! Je te parle là!

Je m’avance à pas pesants et tapote la marionnette.

- Y’a quelqu’un là dedans? Ou c’est une coquille vide, hein?!
- Il serait plus judicieux de s’intéresser à ses dires.

Haha! Il est vraiment bon acteur! Ce Sasori, il est con… mais, attends, Sasori ne sait pas être marrant. Non… Il déconne là? Sasori..? Kami-sama il a l’air sérieux…! Mais… mais qu’es ce qui lui prend? Il est prêt à cirer les pompes de l’autre moisissure?! Il m’abandonne pour lui? Pour… un sharigan? Je refuse. Pas moyen. Il sait pas ce qu’il fait, c’pas possible. Hum… Non il sait ce qu’il fait! C’est ça le pire!!! Mais quelle erreur de stratégie monumentale! Sasori, tu me déçois. Tu me dégoutes. Depuis quand on fraternise avec l’ennemi Uchiwa?! Les Uchiwa, il vaudrait mieux les exterminer, et c’t’abruti accepte d’être à ses ordres…? Sous son organisation? Il est fou. Le traitre… C’est dur à encaisser, franchement. Complètement inattendu… Que… que vais-je faire? J’me casse et j’les laisse entre potes? Non, pas question. C’est pas son joujou! C’est le mien! C’est mon Sasori! Ma saleté du désert à moi. Mon scorpion empoisonné. Mon jouet à moi! Okay okay, c’est plutôt lui qui s’amuse à me mettre hors de moi qu’autre chose mais… Mais si je suis le joujou d’un joujou d’un Uchiwa… Pas question, hum! J’vais ramener Sasori à la maison moi! Par l’écharde du bois s’il le faut! Enfin, à la maison, j’veux dire… à la tente. Enfin, on a plus de tente. Merde. En tout cas j’vais pas le laisser se faire avoir et partir tout seul! Ça lui ferait trop plaisir que je lui foute la paix. Puis… Non non non! J’veux pas être tout seul. J’vais… ouai, j’vais m’ennuyer sans le rouge. Il est agaçant, se croit toujours plus fort, plus puissant, plus intelligent, plus beau, plus… plus tout quoi! Mais il me fait bien marrer des fois. Et c’est avec son argent qu’on paye le saké… Je n’ai pas le choix alors… Une moue dégoutée, les joues gonflées et les lèvres retroussées, une grimace me faisant ressembler à une grenouille, un gout de bile dans la bouche, lorsque je vomis:

- Hum, on vient.
- Nous refusons.

Bordel…
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MessageSujet: Re: Récupérer un membre. [Pv : Sasori]   Récupérer un membre. [Pv : Sasori] Icon_minitime1Sam 21 Mai - 9:45

Récupérer un membre. [Pv : Sasori] IqKP

Lenteur absurde, les deux ninjas vagabonds semblaient douter. Il les regarda d'un air impassible, regardant à droite, à gauche, les observant pour ceux qu'ils étaient, scrutant leurs figures, leurs expressions. Le tout premier, même si caché sous un déguisement, gardait un air calme, posé, réfléchit. Il réfléchissait, sans émettre le moindre son, le moindre bruit, on pourrait croire à une statue. A une marionnette inarticulée. Une marionnette, ce n'était pas possible, il n'y avait pas de ninja derrière celui ci pour le contrôler, et puis pourquoi contrôler une marionnette alors qu'il n'y a aucun ennemi, ce ne devait pas être la réponse. L'autre ninja, lui, semblait plus expressif. Il bouillait, ça se voyait à son air, il s'énervait seul, sans spécialement de raisons.

Ce premier objet au bandeau de Suna rayé n'attendit pas un instant propice pour attaquer, sa queue de fer semblait s'étirer, et elle attaqua le ninja au sharingan. Montrer ses capacités, pas pour le moment, il devait l'esquiver rapidement. Elle alla en direction de son torse en premier, d'après son sens, elle devrait normalement se planter au sol. Il sauta très rapidement, esquivant ce premier coup. C'était un saut latéral, il se dirigeait vers la gauche du pantin. C'était pour le moment assez pour pouvoir esquiver. Il atterrit directement, ne faisant plus attention à cette même arme. Il le regarda, activant son Mangekyo Sharingan, on pouvait s'attendre à tout de la part de ces deux là. Un autre bruit, la lame bougea, elle fonçait de nouveau, en direction de son casque. Trop tard pour esquiver, il allait sans plus attendre leur montrer son pouvoir assez spécifique.

Normalement, pour un ninja normal, l'esquive aurait été impratiquable, cette même lame était extrêmement rapide et maniable, il n'avait pas le temps pour leur montrer ses capacités Yoton, ses défenses de lave, sa défense ultime avec son Mangekyo se pratiquait à la vue. Elle allait se planter, son oeil bougeait pour regarder cette même arme. Il put voir un liquide indigo, pourquoi en mettre là dessus ? Ce ressemblait plus à du poison, un pratiquant du poison à l'Akatsuki, cela était intéressant. Liquide meurtrier ou non, il l'esquiverait sans problèmes. Sa tête disparut au moment où la lame allait lui passer au travers, elle donna un coup dans le vide, cette même lance dirigeable tourna sur elle-même, et finit par revenir au bout de l'objet mouvant. Sa tête réapparut, il avait usé de sa maîtrise du spatio-temporel.

-Vous ne semblez pas être d'accord entre vous même, malgré votre complicité. Apparemment, vous restez toujours ensemble, un duo de choc, si je puis dire. Venir dans mon organisation ne veut pas dire être privé de tout évènement et de rester sous mes ordres, aveuglés par mes désirs et ma puissance. Vous serez libre, ferez ce dont vous avez envie, je ne vous en priverai pas. Il n'y a que peu de choses à respecter. La première étant de n'en parler à personne, la deuxième étant de me ramener les Jinchuuriki.

Pas même une pointe d'excitation sur les deux ninjas, juste l'énervement continuel du blondinet. Ce semblait même normal une telle excitation, s'agiter comme ceci, ça devait être ça être "soi-même". Cette fois ci, il ne s'arrêtait pas pour reprendre son souffle, simplement pour laisser les deux ninjas en face de lui réfléchir au mieux à sa proposition. Leur liberté serait préservée, leur complicité aussi. Ils agiraient logiquement en duo, sauf si un des deux ninjas était hors service, par n'importe quelle raison, Madara agirait avec le vagabond restant. Ils devaient avoir compris ce que venait de dire l'Uchiha. Leur annoncer tout ça, c'était la meilleur solution.

-En effet, nous procédons lors de la capture d'un Jinchuuriki par deux. Ne me demandez pas pourquoi, nous ferons très souvent comme ceci. Oui, vous l'avez deviné par vous-même, vous en formerez un, je ne peux gâcher votre complicité ni votre liberté. Mon but n'étant pas de priver mes membres de leur liberté ni de leurs plaisirs, je me dois de vous laisser ensemble. Missions, combats, recherche de Jinchuuriki, guerres en prévision. Vous serez toujours à deux.

Prochaine parole, il manquerait de tact. Il avait son idée en tête, mais il ne voulait pas prendre de risque en parlant de son origine, de qui il était, d'où se situait la cachette de son organisation ni de son propre nom. Tout d'abord, la puissance de ces deux ninjas. Il afficha un regard plus menaçant, plus sérieux. Cette fois ci, les deux pourraient voir quelque peu son regard machiavélique.

-L'attitude de chacun de vous deux. Toi, là, à gauche. En m'attaquant de cette manière, tu montres en quelque sorte une envie folle de tuer les gens que tu ne connais pas et qui pourraient représenter une menace. Folie meurtrière, peut-être. Quant à toi, à droite, même si tu ne m'attaques pas, ton attitude montres bien ta folie, ton respect en toi. La mort, ça semble vous intéresser, tout deux. Cette fois ci, je serai directe, comprenez moi, je n'aime pas prendre de risque. Je vous en indiquerai beaucoup plus sur moi et mon organisation, simplement je me dois de connaitre vos capacités, vos spécialités.

Les connaissant, à première vue, ils trouveraient ça assez louche, direct. Ils se ficheraient peut-être de lui intérieurement. De toutes manières, comment refuser une telle offre, ce n'était pas comme s'il voulait les manipuler directement, sans leur laisser de vie, de liberté. Il n'avait besoin que de leurs capacités pour ramener des Bijuu, le reste, ils auraient les mêmes habitude qu'en étant vagabond. La première fois, un des deux était d'accord tandis que l'autre refusait, peut-être que cette fois ci, leur attitude changerait. Il fallait les décider.
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MessageSujet: Re: Récupérer un membre. [Pv : Sasori]   Récupérer un membre. [Pv : Sasori] Icon_minitime1Sam 21 Mai - 22:30

Récupérer un membre. [Pv : Sasori] 110522122009777628
Or you'll never be a...


Glaïeul.

Une forêt. La dernière encore intacte depuis l'arrivée des morts sur les rivages, entre les briques des murs. Ils avaient tout détruit. Non seulement la faune humaine, mais aussi les animaux, et les plantes. Ici, l'atmosphère semblait loin de tout cela. La désolation qui avait gagné les rues des villes et les sentiers des campagnes s'était perdu en arrivant en ces lieux. Instant de répis, le groupe prit le temps de s'arrêter quelques minutes. Les premiers congés depuis le début de l'attaque. La Tourelle, avant, était dans le secrétariat. Les jours, elle les avait toujours compté. Sur un arbre, elle grava ses calculs et n'en revint pas. Trois nuits et quatre jours. Seulement. À proximité, le samourai s'amusait à entailler l'écorce. Point de contrôle. Le nettoyeur restait assis, son fusil oublié à ses pieds. Le choc, dur, ne l'avait jamais autant secoué qu'à ce moment-là. Un étudiant en musique classique, pianiste. Il n'aurait jamais pensé tenir un jour entre ses doigts fins une arme de ce poids. Il n'aurait jamais cru un jour devoir tirer avec cela. Encore moins mettre fin aux jours de quelqu'un. Emotion puissante. Depuis cette histoire, il n'avait pas encore pu pleurer. Ce fut l'occasion rêvée. Dans un coin, face à ses compagnons d'infortune, il éclata en sanglots. Personne ne lui en voulut. Personne ne rit devant sa détresse. Au contraire, l'ouvreuse aux cheveux verts s'approcha de lui, lâcha son arme, et le prit dans ses bras. Sa voix douce l'apaisa. La honte n'était plus de mise. Chacun se sentait affecté. Tout le monde avait bien changé. La jeune fille, touchée, serra l'étudiant un peu plus fort contre son coeur. Les larmes la submergèrent à son tour. Les cinq autres guerriers respectèrent leur chagrin. Tous l'avaient déjà ressenti. C'était naturel. Les jumeaux se tenaient fermement la main. Langage muet, le garçon pleurait les êtres qu'ils avaient achevés, la fille implorait le ciel d'apporter sécurité, santé et espoir à tous les autres survivants. Les rêves n'étaient pas morts. Loin de là cette pensée hideuse. Le frère s'abaissa, arracha une fleur au sol. En souriant, il la lui tendit. Un glaïeul orange. "Tu sais ce qu'il représente?" "Non... Quoi?" "L'amour, à un stade tellement puissant, qu'il en devient fou à lier." Elle lui rendit son sourire, masqué par une surprise à son comble. Tout le monde avait changé, depuis. Tout le monde.
Elle les quitta, et s'avantura dans les bois, seule. Son shorty ne recouvrait pas ses cuisses, sa chemise en lambeaux laissait voir son soutien-gorge ébène. Mise à part les quelques ronces sauvages qui la piquaient, aucune menace à l'horizon. La beauté d'un bois faussement préservé. C'en devenait poétique. Elle virevoltait, libre comme l'air, le glaïeul entre les doigts. Tout semblait particulièrement normal. C'était un troublant retour nostalgique. C'était le passé qui ressurgissait. Qui aurait cru qu'un paysage aussi commum que celui-là serait si rare de nos jours. Puis, cet endroit n'était pas un endroit ordinaire. Ce n'était vraiment pas une forêt. Tant de spiritualité n'était pas évident. Tant de magesté semblait irréel. La jumelle s'arrêta, sobre. Les yeux bleus émerveillés, elle inspira longuement. La bouffée d'air s'éternisait, ne cessait pas. Elle expira tout d'un coup. Son sourire en fut ravivé. Elle se mit à courir, à franchir les troncs d'arbre jonchant le sol, à agripper les branches les plus basses pour s'y balancer. Elle tournait sur elle-même, tout un monde à créer. Plus de menace, plus d'armes, plus de tirs, plus de morts, plus de sang, plus de pleurs, plus de haine, plus de ruines. Rien que la nature, les survivants, des animaux, et des millions de fleurs. L'idylle d'une pauvre lycéenne, ambitieuse et évasive. Songeait à quitter cette prison pourrie et ces plafonds couverts de moisissures pour fuir dans un monde épargné par le fléau. Le phénomène. Elle se laissait bercer par la brise innofencive, guidée par les notes d'une mélodie cristalline dont elle ne connaissait pas la source. Puis, sauta. Aggripa une branche assez solide pour supporter son poids, quitta le sol, se balança. Elle se propulsa quelques mètres plus loin, atterit sur ses pieds. Comme si c'était logique. C'est là qu'elle le vit. Caché derrière les herbes. Sa queue frétillant comme un poisson hors de l'eau. Elle ne savait pas où étaient ses yeux, mais elle était certaine qu'ils la regardaient. Ses pinces claquaient seules. Elle rit de lui, de son absurde tentative de corruption. Puis elle le vit s'approcher d'elle, vite. Quelques pas la mirent à l'écart de cet assaut saugrenu. Quelque chose n'allait pas, en fin de compte. Son silence trahissait sa pensée. Dans une forêt aussi luxuriante que celle-ci, il n'y avait pas le moindre gazouillis d'oiseau. Rien. Le mutisme à son paroxysme. Elle leva les pupilles vers les cimes les plus hautes. Seul, sur une branche, était posé un oiseau d'un jaune éclatant. Nul besoin de balancer son regard de tous côtés pour imaginer les feuilles colorées par les plumes des plusieurs centaines de becs brandits vers elle. Au sol, il la mirait avec désir assassin. Sa coquille rouge phosphorescente dès que le rayon de soleil s'y risqua. Elle ne bougeait pas. Il était infecté. Les oiseaux étaient infectés. Et elle se souvint, couvrant un haut-le-coeur nerveux, que cette forêt était remplie de fourmis.

Un dialogue purement oculaire. Le pantin regardait la statue, dans d'immenses draps de velours.
"Pourquoi as-tu fais cela?" "Je ne veux pas te laisser avec cette enflure..." "Je ne risque rien. Pars." "Va te faire foutre! Je ne te laisse pas seul!" "... Moi non plus..." "..." "..." "Bon... Qu'est ce qu'on fait?" "Tu ne veux pas être avec cet Uchiwa, si?" "Pas sous ses ordres, en tous cas." "Nous refusons, dans ce cas." "Mais c'est cèder la place à l'ennemi!" "L'ennemi?" "Oui! Je refuse de laisser passer une chance aussi juteuse de buter un de ces bouffeurs de moussaka!" "Ce sont des Uchiwa." "C'est bien c'que j'ai dit." "Que veux-tu faire, dans ce cas?" "Le tuer." "Rien que cela." "C'est déjà bien!" "Certes." "Bon, on s'infiltre dans son organisation?" "C'est ton choix." "Hé, Sasori?" "Qui a-t-il?" "Pourquoi as-tu changé d'avis?" "Pourquoi as-tu changé le tien." "Tu ne me laisseras pas seul, hein?" "Comme si j'en avais l'intention." "Merci." "Navré." "De quoi?" "De t'avoir infligé ma piqûre." Un assaut? Ce fut une caresse. Une si douce caresse qu'il n'avait aucun besoin d'esquiver. La source, une découverte. Tout simplement tâter l'inconnu. À la manière du serpent qui lèche les sols. Le Scorpion caresse les obstacles. Il n'est agressif que si l'on le provoque. Une envie folle de meurtre. Infecté?! Les spécialisations... Adéquates... Les graduations d'anthropocentrisme, cinéma pornographique...
Les fils se tordent. Dans son cocon, le papillon est transpecé par les regrets. Le dard émerge, pointe au-dessus du crâne du blond. "Qu'est ce que tu fais?!" "Sois calme."


- Sculpteur...

Puis elle revint vers le corps mère, caressant le visage d'Hiruko.

- Illusionniste.

Et à nouveau, le mutisme le plus parfait. Il en fallait peu pour effrayer.

- Nous composons un cirque à nous deux. C'est tout ce dont vous avez besoin pour nous connaître.

"T'es barré, mon pauvre." "Si ce n'est que cela..." "Tu vas tout foutre en l'air avec tes conneries." "Fais-moi confiance. Nous irons tous les deux dans cette organisation. Qu'il le veuille ou non."

- Après cela, je compte sur votre coopération. Détaillez vos objectifs. Sur-le-champ.

"T'es un fou." "Je sais." Hiruko se déplaça vers l'arrière. Une soudaine envie de bouger. En son sein, l'embryon profitait de sa sécurité chaude. La bonté à l'état pur.

- Inutile de préciser que l'on compte sur vous pour nous mener à votre antre par la suite.

"On est..." "Il ne fera pas long feu." Son regard, irrémédiablement attiré par une lueur sur le sol. Il l'écrasait sous le poids conséquent de la marionnette. Le mélange de son rouge et de son orange. Un glaïeul.

Orangé.
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