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 Protection d'un vieil ami | Mission de rang B

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Megumi

Ninja Inconnu

Megumi

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MessageSujet: Protection d'un vieil ami | Mission de rang B   Protection d'un vieil ami | Mission de rang B Icon_minitime1Mer 1 Mai - 3:33

    Citation :
    Protection d'un vieil ami.
    Malgré les quelques problèmes que nous avons eu dans notre histoire avec Kawa, nous devons garder des relations cordiales, car ce lieu reste une zone de transit important pour nos marchands. Cependant, des corsaires ne cessent d'attaquer la principale ville marchande. Ton rôle sera donc de mener la défense de la ville : tu seras le commandant des troupes, et ton rôle sera de tenir la ville le temps qu'il faudra, jusqu'à ce que les corsaires s'en aillent. Par après, tu pourras décider du moment où les troupes Kawaïenne pourront sortir de la ville pour mener l'attaque finale.
    + ou - 110 lignes.

    Je refermai le rouleau, l’air songeur. Je venais tout juste d’arriver et l’on me confiait une tâche aussi importante? Je comprenais que le Kazekage désire me tester, mais avec une mission de cette envergure, était-ce vraiment raisonnable? Il s’agirait de ma toute première tâche en tant que ninja. J’avais déjà servit comme mercenaire bien sûr, mais ninja, jamais. Des vies semblaient être en jeu dans cette histoire et il n’était pas question que j’échoue, me dis-je en préparant mes effets personnels. L’idée de retraverser le désert aussi peu de temps après l’avoir franchi une première fois ne m’enchantait guère, je détestais cet endroit. Le village était bien, mais ces vastes dunes incandescentes étaient loin du charme de la fine neige qui tombait à Yuki no kuni. Je jetai mon foulard blanc sur mes épaules et l’enroulai solidement autour de ma tête pour me protéger du soleil et du sable qui s’attaquait à moi grâce aux forts vents du désert. Je passai mon lourd sac sur mes épaules et commençait mon périple, me dirigeant lentement mais surement vers les portes du village. Ouais, le trajet s’annonçait assez long. Je m’élançai dans le désert, sans un seul regard derrière moi. Je reverrais cet endroit bien assez tôt, et de toute façon je ne m’y étais pas encore attaché. Il ne s’agissait que d’un village comme beaucoup d’autre et ma fidélité ne leur était pas encore acquise. D’ailleurs, je ne m’embêtais pas de porter le bandeau que l’on m’avait remis. Il devait être quelque part dans mon sac à dos, forcément. Quelle importance. Je m’enfonçai dans le désert, posant un pied devant l’autre jusqu’à ce que la température soit plus tempérée et que l’herbe commence à montrer le bout de son nez.

    Je retirai le foulard qui cachait ma tête lorsque je pu enfin poser mes deux pieds dans l’herbe et que j’eu l’impression que le soleil tapait un peu moins. Le vent déjà plus frais ébouriffa légèrement ma chevelure blonde et un sourire apparu sur mon visage. Comme il faisait du bien de ne plus être soumis aux chaleurs étouffantes du désert. Il faudrait vraiment un gros effort d’adaptation pour envisager s’y installer. J’ignorais si je pourrais vraiment un jour apprécier une telle température. Ici au moins, j’étais bien. D’ailleurs, Bukkun et moi n’avions pas encore visité le pays duquel j’approchais. Avec un peu de chance, peut-être constituerait-il une destination enviable pour nos prochains déplacements. M’enfin, je m’avançais sans doute un peu trop dans mes projets. Après tout, nous devrions au moins donner une chance au pays du vent avant de passer au prochain. Nous aurions sans doute plein d’expériences intéressantes à y faire après tout. Du moins je l’espérais sincèrement. C’est alors que je vis un homme au loin, montant la garde avec un autre un peu plus petit et un peu rondouillet, près d’une petite maisonnette en bois. Sans doute les gardes de la frontière du pays. Je leur fis signe de la main et ils y répondirent amicalement, bien. Une fois à leur hauteur, je me présentai et leur partageai les raisons de ma visite. Afin de confirmer mes dires, le plus svelte des deux demanda à voir mon bandeau ninja et mon ordre de mission, aucun problème en somme. Je lui tendis l’ordre de mission qu’il déroula avant de l’étudier d’un œil de lynx pendant que je fouillais mes poches à la recherche de mon bandeau ninja. Oh non, vous êtes pas sérieux! Je retirai mon sac de sur mes épaules et le déposai au sol avant de m’accroupir afin de pouvoir mieux chercher à l’intérieur. Mais non, cauchemar, je ne le trouvais pas. Je me tournai vers les gardes avec un petit sourire embêté en haussant les épaules. Les deux hommes échangèrent un regard, lourd de sous-entendus. Lorsque je vis qu’ils hésitaient à me laisser passer, je me relevai rapidement, prenant un air plus sérieux avant de leur rappeler que des vies étaient en jeu dans cette histoire. Nouvel échange de regards, puis il me remit mon ordre de mission et me remercia d’être venu prêter main forte aux gens de son pays. Je le remerciai à mon tour et remis l’ordre de mission bien à sa place avant de remettre mon sac sur mes épaules et de poursuivre mon chemin, plus rapidement cette fois.

    Mon rythme était plus soutenu grâce à la température plus clémente et je parcouru les derniers kilomètres comme si de rien n’était. J’étais habitué aux longs voyages après tout, je ne faisais que ça depuis huit ans maintenant. Les déplacements importants faisaient partie intégrante de ma vie depuis le jour où j’avais choisi de me faire passer pour mort pour le bien de ma très chère demi-sœur. Mais bon, je n’allais certes pas m’en plaindre, ma nouvelle vie n’était pas si mal après tout. Qui pouvait se vanter d’avoir vécu dans six pays différents à mon âge? Voilà, c’est ce que je pensais. J’étais choyé d’une certaine façon. Je devais faire ce que je pouvais pour que d’autres aient la chance d’être heureux également, non? À tout le moins, c’est la pensée qui me traversa lorsque l’odeur de fumée vint trouver mon nez et que je cru entendre les premiers cris de la bataille. J’y étais presque, mais j’étais en retard. Je me mis à courir à en perdre haleine, il était hors de question que la vie d’un seul de ces villageois ne soit gâchée par ma faute! Le village était protégé d’une haute palissade de bois et environ la moitié du périmètre se faisait assaillir par des brigands. D’ailleurs, droit devant, je remarquai une brèche dans laquelle les pirates tentaient de s’infiltrer. Ce serait donc mon point d’entrée et ensuite, je colmaterais cette vilaine fuite. Je frayai mon chemin au travers des pirates en jouant des pieds et des poings avant de faire mon entrée sous les regards ahuris des gardes. Je les aidai à repousser les attaquants et éjectai le dernier présent avec un magnifique coup de pied tourné qui lui fit faire un magnifique vol plané sur ses camarades.

    - Homerun!!

    Pas le temps de me reposer sur mes lauriers, me dis-je en enchaînant tout de suite les mudras pour effectuer l’une des techniques de fuinjutsu que j'avais apprise auprès de mon père, le Fuuin Teppeki. Aussitôt, des symboles fait de chakra apparurent et se dressèrent dans l’ouverture, empêchant ainsi à d’autres pirates d’y entrer. Tout autour de moi, les villageois armés de petites machettes et de fourches crièrent de joie. C’était un peu rapide pour crier victoire, mais il est vrai que ce petit détail ferait sans doute une grande différence dans l’issue du combat. Je demandai à ce que l’on m’amène au chef de la résistance et les hommes le firent sans attendre. Je me retrouvai donc face à un robuste pêcheur aux épaules larges et au teint bronzé. Ses sourcils étaient également fournis et sa mâchoire plutôt carrée, le pêcheur type en somme, tout le contraire de ma personne.

    - C’est vous que Suna a envoyé?

    - Exact! Je vous demanderais de rapatrier vos troupes à l’intérieur des murs le temps que…

    - Mais vous êtes malade ou quoi!! Ce serait comme de leur demander de nous achever si nous faiblissons un seul instant! Êtes-vous venu nous aider ou nous faire couler?!!

    - À ma connaissance, monsieur le pêcheur, je suis le seul ninja ici. Donc soit vous obéissez, sois vos hommes périrons avec les pirates.

    Il me jeta un regard noir, comme s’il était furieux, bien qu’il n’arrivait pas à proprement m’attaquer. Pour ma part, mon regard d’acier s’était fait plus dur et toute trace de mon sourire habituellement si décontracté avait disparu de mon visage. J’espérais sérieusement qu’il me prendrait au sérieux, ce qu’il fini par faire au bout de longues secondes de délibération interne. Nous nous dirigeâmes ensuite ensemble vers la grand porte et j’ajoutai que lui et ses hommes ne devaient pas regarder, sous peine d’être pris dans l’emprise de mon jutsu. Il acquiesça sans poser de question et sonna la retraite, sous l’œil ahuri de ses soldats. Ces derniers regagnèrent toutefois les murs et des rires gras émanèrent des gorges des pirates. Ils continuaient leur progression, jusqu’à ce que je fasse mon apparition en haut de la palissade. Ils eurent un moment d’hésitation, ce qui était juste assez pour que j’effectue mes mudras et qu’une centaine de plumes immaculés tombent lentement du ciel en un gracieux balai. Ils levèrent leurs yeux ahuris, ne connaissant pas ce genre de jutsus. Que des amateurs. Lentement, ils commencèrent à laisser tomber leurs armes et à s’effondrer comme des mouches qui tombent lourdement contre le sol. Ils étaient endormis. Je me tournai vers le pêcheur en chef, un sourire aux lèvres et le pouce en l’air pour lui faire signe de lancer l’offensive. Les hommes sortirent par les grandes portes et eurent un moment d’hésitation devant tous ces corps étendus, mais se reprirent rapidement. Les uns après les autres, les pirates moururent paisiblement dans leur sommeil et les quelques hommes restants sur leur frégate réussirent à s’échapper de justesse. Nous avions remporté la victoire, mais à quel prix? Tous ces hommes baignaient dans leur sang au sol et les paysans hurlaient de joie, brandissant leurs machettes pleines de sang. Quelques enfants s’étaient aventurés hors de leur cachette et regardaient par les grandes portes ouvertes l’océan de sang qui avait envahi la plaine entre le village et la rive. Tout comme moi, ils étaient tétanisés et ignoraient comment réagir. Bien sur, je savais que quelque chose du genre allait devoir arriver mais…je ne m’étais pas préparé à voir un tel carnage juste là, devant mes yeux, par ma faute. Je sentis ma bouche s’assécher et mes mains devenir moites, mais je demeurais incapable de détourner mon regard de cette boucherie. Ce n’est que la solide tape qui frappa mon épaule qui me rappela à la réalité alors que le chef pêcheur m’avait rejoint en haut de la palissade, tout sourire.

    - C’est que vous faites des miracles l’ami! Les gars peuvent ramasser ça, vous voulez une bière pour fêter ça? Vous avez pas l’air bien là…Ça va?

    - Oui….ça va.

    Je m’éloignai de lui lentement, descendant les marches une à une alors qu’il me suivit et m’agrippa par une épaule, me forçant à me retourner pour le regarder. D’un coup d’épaule je me libérai de son étreinte, mais mon regard se planta tout de même dans le sien et je m’arrêtai le temps de l’écouter parler.

    - Vous avez sauvé un village aujourd’hui, vous devriez être fier de vous.

    - Et j’ai causé le meurtre d’une vingtaine d’hommes.

    - Des criminels! Leurs vies ne valent rien!! Êtes vous un ninja ou pas bon sang?!

    - Si devenir un ninja signifie perdre son humanité, alors non, je n’en ai manifestement pas l’étoffe. Vous devriez avoir honte de ne pas pouvoir en dire autant. Comment arrivez-vous à embrasser vos enfants une fois le soir tombé alors que vous avez les mains pleines de sang?! Il y avait surement d’autres solutions…

    Je lui tournai le dos, me dirigeant vers mon sac, laissé à l’abandon contre le mur extérieur d’une petite chaumière. Je le posai sur mon épaule et commençai à marcher lentement vers la sortie. Ils pouvaient faire le reste sans moi, me dis-je en m’éloignant du village jusqu’à ne plus le voir. Je m’engouffrai dans un petit boisé et tombai à genou avant de pousser un cri de rage et de douleur. Dans mon dos, j’avais l’impression que mon tatouage était aussi douloureux que le jour où il s’était imprimé dans ma peau après que j’eu brisé le sceau de mon père et causé la mort de sa maîtresse. Était-ce donc ça, le vrai pouvoir de ce sceau? Celui de me faire souffrir atrocement à chaque fois que le sang coulait par ma faute? Comme si j’avais besoin de ça pour savoir qu’il était mal de tuer!



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