Rhaaaaaa! Mais c'est pas possible de foirer une sculpture à ce point! Tsss... Et r'gardez moi ces yeux, là. Minables... Hum! Ils sont vides, vides et tristes. C'est morne, c'est laid à en crever. Je la jette violamment devant moi, et la regarde s'eclater contre le sol, rouler, puis finalement arrêter son chemin. Elle n'est pas la seule à avoir subit une mort aussi atroce. Avant elle, il y eut l'oiseau. Bwark. La famille d'araignée, aussi... Sans commentaires. La fausse argenterie, le vase, la fleur qui devait aller avec, le serpent, et toutes les autres bestioles bizarres que j'avais en tête. Toutes, toutesn sans exception, étaient d'une laideur innomable. Elles étaient hideuses, mais hideuses, c'était même pas imaginable. Et elles ont toutes payé pour l'affront qu'elles me faisaient subir. Elles ont toutes fini par joncher le vieux carellage qui bordait les allées de notre appartement. On pouvait trouver des ailes fissurées, des pattes fracturées, des pétales arrachés, enfin, tout ce que j'avais créé et, au final, tout ce qui avait causé ma mort spirituelle. Aaaaaaaah... Que j'aime pas quand mes oeuvres se foutent de moi... Et pourtant, c'est affolant avec quelle aisance elles y parviennent. Je soupire bruyamment. J'm'en fous, j'suis seul. Sasori s'est encore barré sans me dire au revoir, à tout à l'heure, ou quoi que ce soit d'autre. Je dormais quand il est parti. Mais il reviendra, j'en suis sûr. Puis, il ne peut pas me laisser crever de faim.Il est froid, distant, calculateur, mesquin, fourbe... Mais il ne peut pas me laisser mourir de faim... Hum? Le chakra s'active dans mes paumes, et ses atrocités qui me servent de génétrices de matière me semblent bien contentes. Elles aiment me voir souffrir, ces espèces de... Peuh! Qu'à c'la n'tienne, j'vais pas le faire plaisir bien longtemps, hum! Quand elles recrachent l'argile malaxé - et surtout baveux -, je le dépose dans un coin de la chambre, et n'y touche plus. Elles n'ont pas d'yeux, mais leur sourire n'existe plus. Ah! Piquées au vif, saletés! Vous voulez être séduites, pas de soucis : je fais grève. Puis même, comme je n'ai plus besoin de vous... Vous allez pouvoir passer à l'étape couture!
Le lit se retrouve submergé par tout un tas d'aiguilles, de fils multicolores, et tout ce qui peut être nécéssaire à une couture aussi imposante. Moi, je saigne. Etrangement, direz-vous... hum! Elles ne sourient plus du tout, maintenant, alors je considère que j'ai gagné... Haha! Tant mieux, je dois dire, car elles m'énervaient quelque peu... Son image m'apparait alors. Toujours aussi hautain, hum! Il ne me regarde pas. C'est normal. Le meilleur artiste, de nous deux, c'est évidemment moi. Lui et ses pantins de pacotille... Sornettes! Il a le don pour me mettre hors de moi, le scorpion. Et le pire, c'est qu'il n'est même pas là... Je me demande ce qu'il fait. Bwarf, toujours à se promener, ce hippie rouge. J'en suis certain... Grrrrr... Pendant que moi j'me les caille, dans ce taudis! Il pourrait pas ramener un peu plus de chauffage, là... Hum! Bon... J'fais quoi, moi, maintenant? Je réessaye une sculpture? ... Nan. J'ai plus envie. Mmh... J'vais aller me promener, moi aussi. Non! Encore mieux! Je vais aller chercher une mission chez le Raikage. Ca me fera toujours l'occasion de le voir, lui... J'ai aucune idée de ce à quoi il ressemble. Enfin. J'vais aller lui faire un petit coucou. Pour rigoler. Héhéhéhéhé... Hé! Faudrait que j'apprenne de nouvelles techniques d'explosifs, en même temps. Oh. Pas idiot, ça... Hum! Chaque chose en son temps. Tout d'abord... Raikage, voiçi venir Deidara le magnifique. Hum!
Je décale du pied les débrits de marbre qui me bloquent le passage. Je sors, ferme la porte derrière moi à clé. Face à face avec la rue, étrange. Et... Je me demande où est le bureau de ce Raikage, tiens... hum!
L'avantage, à Kumo, c'est que toutes les routes mènent au même endroit. Dit endroit est, sous entendu, le bureau de cet imbécile de Raikage qui n'a absolument rien trouvé de mieux que de se percher à cinq cent mètres d'altitude et de se séparer du sol déjà peu avantageux par un nombre improbable de marches aussi dangeureuses les unes que les autres tant elles sont glissantes de part le temps pourri qu'il fait dehors. Hum!
J'arrive, après un long échauffement, jusqu'à la porte du chef. Pas de politesse avec moi, hum! Et me voilà dans son bureau. Vite, de l'action... hum!
- Bonjour, Raikage... Vous n'auriez pas une mission qui traîne, par hasard? Ce serait sympa...
Sujet: Parce qu'il arrive un moment où on n'a plus le choix... 
Mer 23 Fév - 21:04