Après l'oasis du désert, c'était la cité du sable qui apparaissait comme un mirage à la jeune nomade. Son épopée dans le pays du vent se terminerait dans ce village, après quoi, elle partirait sûrement pour le pays de la foudre ou de l'eau, dépendament de la température et des conditions de voyage parfois difficiles... Lylya arriva aux Portes de Suna, mais comme il semblait y avoir une certaine agitation, elle contourna la porte principale pour entrer par une porte secondaire... Le sable était tout aussi brûlant, le vent était tout aussi cinglant... Suna, la cité du sable ardent...

Lorsqu'elle réussit à trouver une brèche dans la muraille, elle s'y engouffra aussitôt. Cependant, sa tunique ample se couvrit de milliers de minuscules déchirures, et lorsque Lylya se releva, le vêtement était déchiré et en piètre état... Elle secoua sa jupe couverte de sable, puis replaça ses cheveux azurés. Elle remarqua une longue griffure sur sa cuisse, et le sang coulait à une vitesse phénoménale le long de sa jambe. Le clair de lune de sa peau était rehaussé par l'intense rubis qui s'écoulait de la plaie... Lylya grimaça, s'asseya sur le sol et entreprit de trouver son flacon d'alcool à friction. Quoi de mieux pour désinfecter tout ca ? Elle sortit aussi une bande de lin qu'elle imbiba de désinfectant puis appliqua sur la blessure. Un cri étouffé traversa ses dents serrées, mais elle couvrit néanmoins la plaie béante d'un bandage propre... Lorsqu'elle essaya de se relever, la douleur la projeta de nouveau au sol... Une ombre passa non loin d'elle, mais comme elle était occupée à se préparer un anti-douleur en mélangeant des plantes réduites en poudre. Elle ingéra la mixture avec dégoût, et doucement, une chaleur bienfaisante de répandit presqu'aussitôt dans sa jambe meurtrie. 

Lorsque Lylya se releva, sa jambe était engourdie, causant un claudiquement assez comique. Elle examina la stèle devant elle, et en déduit qu'elle était dans un genre de sanctuaire... Elle eu un flash de Semah, se souvint qu'une sorte de plante particulièrement puissante poussait dans certains sanctuaires, notamment ceux honorant les héros des villages... Elle soupira, et sa jambe engourdie irradia d'une nouvelle vague de douce chaleur... L'avantage avec ces anti-douleurs, c'est qu'ils durent longtemps... Un froissement de tissu attira son attention :

Qui est ce ? Je vous derange ?

Il y a des jours où tout va et d’autre où rien ne va. L’entrée de Suna était asses perturbé et malgré que je sois membre de ce village je n’ai rien fait pour les aider. Nullement que je ne souhaite pas les aider, loin de moi cette idée, mais au vue des récent événements et des images qui hantent mes pensées, j’ai bien peur d’être plus un boulet pour eux qu’une réelle aide. Pourtant mon affinité pourrait rapidement les aider en créant la surprise chez leurs adversaires, mais je pourrais aussi courir à l’échec et mal finir. On m’a souvent dit que tout ninja devait laisser ses sentiments de côtés, mais malgré cela j’ai étonnamment beaucoup de mal pour ce cou-ci, étrange tout de même. Pourtant il va bien falloir que cela change si je ne veux pas me retrouver dans une drôle de situation. Pour aujourd’hui, tout ce que je voulais : me promener, prendre l’air. Je ne savais pas vraiment qu’elle serait ma direction puisque je viens d’arriver, mais cela n’a que peu d’importance. Un éventail en poche et l’autre en main afin de me rafraichir un petit peu le visage sous cette chaleur insupportable. Je ne m’étais pas encore habitué à cela, il faut dire que je viens de Konoha avec du sang de ninja de Yuki, cherchez l’erreur. La plus grande de mes questions aujourd’hui, ma glace serait-elle efficace à Suna ? Vu la chaleur qu’il y a ici, qui me dis que ma glace sera bien compacte et suffisamment dur pour attaquer de part et d’autre ? Nous verrons bien une fois le moment venu.

Je me laissais maintenant guidé par la légère brise qui trainait dans le village jusqu’à une espèce de sanctuaire, un mémorial pour être exact. Nous avions aussi un lieu de ce genre à Konoha, mais là, il y avait une présence autre que la mienne. Je m’arrêtais afin de chercher d’où cela pouvais venir, mais rien d’autre qu’une toute petite source un peu plus loin, comment quelqu’un peu avoir une source si faible ? J’avançais donc dans cette direction afin de savoir qui pouvais bien se trouver là jusqu’à tomber sur une fille qui se bandait la jambe et retombais sur le sol après avoir essayé de se lever. Par la suite, elle ingéra quelque chose d’étrange, quelque chose que je n’avais encore jamais vu puis se relevais facilement. Cette chose l’aurait-elle aidé à se sentir mieux au final ? Étrange tout de même. Bref, je m’approchais maintenant d’elle avant de la voir attirer par un bruit de ma jupe.

« Bonjour, je suis Kimary et vous ? Non vous ne me dérangez pas, je me promenais juste et je me suis retrouver là, en revanche le contraire ne m’étonnerai pas, vous aviez l’air plus ou moins occupé jusqu’ici. J’ai vu que vous bandiez votre jambe tout à l’heure, est-ce grave ? Voulez-vous que je vous conduise à l’hopital ? Je sais où il se trouve, vous pourriez en profiter ! »