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Il pleuvait. Beaucoup. D’ailleurs il ne faisait que pleuvoir ici. Qu’importe, la pluie représentait la tristesse selon les dires, et sans doute tombait-elle pour lui. Voici deux jours qu’il s’était installé à Kiri. Il avait trouvé ou se loger et l’argent dérobé aux shinobis lors de son voyage suffisait amplement à se nourrir. Il enfila ses deux brioches d’un coup et s’affala sur son lit, brisé, les ressorts apparents : miteux. Il saisit sa faux avec souplesse, la fit tournoyer, enchaîna quelques coups d’estocs et entreprit de la nettoyer. Cette arme était terrifiante et Neo en tremblait d’excitation. Un jour il serait la Grand Faucheuse en personne, abatant son courroux sur un monde désabusé.
La pluie était bruyante, et à chaque impact sur le toit de taule, Neo s’enfonçait un peu plus la tête sous son oreiller. Quelques minutes et quelques taules dessoudées plus tard, le jeune ninja sortit à la recherche du bureau du Mizukage et accessoirement d’un nouvel endroit où loger. Pourquoi le bureau ? C’était le fruit d’une longue méditation sur la question : comment briser le village. Gagner la confiance des habitants, des shinobis, des habitants. Ainsi il serait capable d’agir dans l’ombre, sournoisement, étriper femmes et enfants en toute impunité. Pour cela il devait d’abord résoudre des missions importantes. Des combats épiques, annihiler une dangereuse menace, voilà ce à quoi il aspirait. Mais un problème persistait. Ce grade stupide qui ne symbolisait rien pour lui : Gennin. Limité en missions D et C. Il n’avait aucune envie de retrouver un clébard, escorter un marchand cupide ou retrouver la bague d’une femme manipulée par l’avarice.
« Monde pourri »
Un juron bien sentie à un homme qui l’avait frôlé de trop près et il se remit en route. C’était impressionnant, la ville semblait un labyrinthe inextricable. Pour son plan futur ce ne serait que du pur bonheur, mais pour lors les appartements du Kage restait introuvables. Les habitants n’étaient pas très bavards Résignés, il décida de s’arrêter dans une petite auberge. La il zigzagua entre les chaises et s’assit au fond de la salle, en vis-à-vis du Barman.
« Monsieur, si vous ne commandez rien dans une auberge cela va poser problème ! »
Neoshei lui fit signe de s’approcher.
« C’est pour toi si tu me donne ce dont j’ai besoin » souffla-t-il en lançant une petite bourse rempli de ryos.
« Mais bien sur mon bon monsieur, que désirez-vous ? »
Son expression avait changé du tout au tout, appâté par l’argent. Sa face de rat transpirait à grosses guttes devant cet argent sonnant et trébuchant
« Oh, pas grand-chose, juste un renseignement. Le bureau du Mizukage.. »
« Bien sur, remontait la grande avenue, puis tournez a droite dans 100m, et repiquez a gauche. C’est sans problème je vous assure ! Je peux ? » questionna-t-il en avisant la bourse.
« Bien sur »
L’aubergiste s’empara avidement de l’argent mais ne vit pas le coup venir. D’un geste précis Neo l’avait frappé du manche de sa faux droit dans l’estomac. L’aubergiste s’écroula sans un bruit, recherchant de l’oxygène en petites respirations saccadées avant de sombrer.
« Profite de ton repos, Rapace décharné » souffla-t-il avant de cracher a côté de l’homme.
Il repartit, suivant les informations qu’on lui avait fournies. En effet, cela semblait correct. Il entra dans le bâtiment, quittant presque avec regrés la douche glacée qui s’abattait dehors. Il frappa et entra :
« Satsubatsu Neoshei. Bonjour Mizuakge, je viens chercher une mission. Dure, épique, bien rémunérée. Je n’ai que faire de missions banales et sans intérêt. Mais je vous obéirai quoiqu’il en soit »
Le jeune homme vit le kage le dévisager avec intérêt. Il aurait juré voir une lueur d’amusement dans ses yeux. Il farfouilla dans ces papiers. Neo discerna de nombreux rapports et autres. Dont une quantité impressionnante d’écrit qui portait la mention : BAC qui lui était encore inconnue. Le Kage semblait très absorbé par ce-dit fichier, mais lui tendit quand même une mission…