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Rassasié, il ouvrit son deuxième parchemin et le lut silencieusement :

Mission rang C:
Description: Un monstre sévit dans le village, trouvez le, ou du moins dénichez le farceur qui sème le trouble au village.
Salaire: 130

Allons bon ! Après une connerie de chat, une connerie de monstre ! Mais que se passait-il dans ce foutu village ? Il laissa échapper un soupir se leva, paya l’addition et sortit sous la pluie battante. Incroyable, voilà 4 jours qu’il était arrivé dans ce village et pas une seule fois il n’avait cessé de pleuvoir. Quelque sorte de malédiction était-ce ? Certes il avait dit qu’il aimait la pluie mais un terrain glissant n’est pas vraiment l’idéal pour s’entraîner. De plus, cette odeur de chien mouillé le révulsait, bien plus que l’odeur d’un cadavre en décomposition depuis plusieurs jours.

« ‘Fin bref, partons à la recherche de ce monstre »

Oui, mais… De quoi disposait-il ? Une preuve, un signe de son existence ? Rien, rien ! Bordel, il ne voulait pas qu’une mission de ce calibre lui prenne plusieurs heures. Surtout si ce n’était qu’une farce d’enfant. Il leurs feraient la peau à ces crétins. Quoique, il pourrait toujours s’arranger avec eux pour qu’il refasse un monstre. Comme ça à lui les ryos. Ouais mais non. C’était chiant ça. Chercher un monstre ? Il serait la risée du village. Il voulait du sensationnel, de l’extrême, du combat et du sang ! Il marcha ainsi longtemps à travers les ruelles, en ressassant différents plans qui pourraient l’amenés à gagner la confiance de ce village. Il poussa un juron mais en entendit un autre. Incroyable et il était bien sentie en plus ! Il accéléra le pas en direction de la voix d’homme qu’il avait entendue. Il arriva bientôt devant une échoppe de fruits et légumes dévalisée et fracassée avec un énorme homme moustachu qui tantôt se lamentait, tantôt déversait un flot d’insultes.

« C’est encore ce monstre, je vous le dis ! » criait-il à qui veut l’entendre.
« Regardez, regardez ! Il a dévalisé mon échoppe qui se transmettait de père en fils de puis des générations ! Regardez ! Il m’a volé tous mes fruits et mes légumes ! A si je le tenais, ce foutu monstre ! »

Neo regardait la scène avec une lueur d’amusement dans les yeux. Voir un homme comme lui se démener autnt ca n'a pas de prix ! Soudain une femme cria :

« Là, regardez ! On vois ses empreintes ! »

Ses empreintes avait-elle dit ? Yosh, un possible indice. Il écarta la foule et ordonna:

« Je suis un ninja de ce village ! Ecartez-vous tous d’une distance d’un mètre autours des traces ! »

Les civils s’exécutèrent, visiblement soulagés qu’un shinobi soit sur le coup. Les traces étaient encore fraîches mais ne tarderaient pas à disparaître. Déjà la pluie remplissait leurs creux dans la boue. Dans la boue ? Ah oui, il se trouvait dans un quartier relativement mal famé et en piteux état. Les empreintes étaient en somme assez peu significatives. Le « monstre » devait mesurer près d’ 1m70, peser près de 80 kilos d’après la profondeur, et chaque pieds étaient espacés d’environ 20 cm. Chaque empreinte de 43 cm. Mouais. Il n’y avait pas de quoi faire feu de tout bois pour trouver un imposteur. L’empreinte laissée par la patte gauche était beaucoup moins large que celle de droite et avait des angles improbables. Elle semblait découpé au ciseau, très irrégulière et si évidement que le jeune ninja maudit les villageois de n’être que du bétail stupide et idiot. Le tout étant de retrouver le(s) coupable(s).

« Ca va être chiant, hein… »

Il n’avait qu’à suivre les empreintes. Tellement évident que s’en était risible. Il suivi donc les traces pendants quelques dizaines de mètres, et oh surprise ! Elles disparurent comme par magie. A la place on voyait les traces pas d’un homme très profonde. Neo en déduit qu’il devait porter quelques chose de lourd, comme les fruits et les légumes dérobés quelques minutes auparavant, et, d’après le distancement des pas, déduit également qu’il courrait à faible allure.

« Franchement, c’quoi ce con ?... »

Il suivit sans faillir les traces qui le menées à un petit abri délabré. Il fit doucement descendre sa faux de son dos dans un chuintement feutré. Là il vit un spectacle qui restera à tout jamais gravé en lui. Un homme donnait à manger le fruit de son butin a 3 pauvres enfants aux côtes apparentes et aux joues émaciées par la faim. Mon Dieu, cela lui rappelait tant de chose. Il n’aurait pas à cœur de les capturer et encore moins de les tuer. L’homme bondit sur lui, un couteau de cuisine à la main. Neo le désarma sans difficultés et le fit s’étaler sur le sol. Là il s’assit sur lui, le regarda droit dans les yeux et prit la parole. Il lui raconta sa vie, ce qu’il avait vécu, a quel point il le comprenait. A quel point ils avaient de la chance de pouvoir compter sur quelqu'un. Il parla tout son saoul, parla de la misère, de la haine de ce qu’il espérait. Il lui expliqua qu’il ne pouvait pas continuer à faire ce qu’il faisait, lui promis un travail pour nourrir ces 3 enfants. Jusqu’au bout ils avaient écoutés sans le regarder, sans parler, mais sans se lasser non plus. Neo se leva et tandis la main à l’homme pour qu’il puisse se relever.

« Suis-moi, je vais te trouver un travail »

Il le suivit, et Neo remonta les rues en direction de l’échoppe détruite. Là il s’adressa à l’« ex-monstre » :

« Ne dis pas un mot. Laisse-moi parler. »
Puis se tournant vers l’énorme masse moustachue : « j’ai à vous parler »
« Ah mon bon seigneur, avez-vous trouvé quoi que ce soit ? »

Neo le repoussa brutalement dans sa boutique le faisant heurter le mur du fond.

« Écoute-moi bien. Cet homme que tu vois est le responsable. Depuis le début il n’y a jamais eu de monstre jamais. Cet homme a volé pour quoi ? Pour survivre ? Non ! Pour nourrir 3 pauvres âmes qui n’ont pas plus de 5 ans et qui crèvent la dalle pendant que tu as du mal à bouger tes 300 kilos de graisses. Alors pour ne plus qu’il y ait de vols, embauche le. »
« Vous êtes fou ! Jamais je n’emb… »
« Ce n’était pas une question » crache Neo en faisant un ample mouvement de sa faux et l’appuyant sur son cou. « Si tu le paie correctement tu feras une bonne action qui t’assureras un futur faste. Si tu le charrie ou le maltraite celle lame s’abreuvera de ton sang. »

Il rangea sa faux et dit une dernière phrase :

« Et surtout ne parle pas de choses que tu ne comprends pas »

Il quitta la boutique, donna une petite bourse avec quelques ryos à l’homme et repartit en direction du bureau du Mizukage. Deux missions réussies d’une certaine façon, bien qu’il doive cacher certaines choses dans son rapport. C’est pensif qu’il alla rejoindre le bureau du Mizukage. Car il n‘avait pas eu de soutien comme il venait d’en offrir il avait dû se noyer dans la haine. Et il était trop tard pour une quelconque bouée.


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