Les pas trainant lourdement dans le sable brûlant du désert du pays du vent, le soleil lui réchauffant hardement la peau malgré l'absence de sensation la petite Lumina avançait tranquilement et difficilement vers Suna. Ce n'est qu'après un long et pénible moment qu'elle fut enfin surplombée d'une ombre qui la rassurait malgré la pénombre. Lorsqu'elle leva les yeux, se dessina devant elle la silouhette imposante des portes de l'entrée de Suna. Un mauvais pressentiment la parcourut en entier. Un immense frisson débutant de la nuque jusqu'au bas du dos l'envelopa subitement. Soudain, une voix l'interpela. Une voix froide, lugubre et machiavélique. Plissant les yeux en mépris, le monde autour d'elle se transforma en immense étendu noir, au millieu s'esquissait un visage blanc au prunelles dorades. Un loup ? Il était tout petit... et pourtant, si imposant. Il souriait. Depuis quand les animaux souriaient ? Une sinistre mélodie pouvait s'entendre clairement. De simples notes de piano retentissaient à répétition. Un deux temps trois mouvements, le loup se retrouvait derrière Luna, son souffle glaciale soufflait dans son cou. Mais qu'est-ce que c'était à la fin ? Elle se retourna vivement... mais rien, ne serais-ce que du noir. La voix l'interpelait toujours, elle venait de partout. Gauche, droite, haut ou bas ? Non, en face simplement. Se tenant là, les sourcils froncés, le loup se transforma aussitôt en Stein. Les yeux équarquillés, Lumina recula automatiquement, une goutte de sueur dégoulinant sur sa tempe. Elle se figea, Stein s'approcha dangeureusement d'elle, aiguille à la main. Elle se saisit automatiquement de son poignet macculé de bandages, de cicatrices et de minuscules trous. Son coeur battait la chamade tellement la peur l'envahissait, jusqu'à ce qu'elle se mise à détaler tel un lièvre vers le noir total. Quelqu'un l'intercepta et tout redevint clair comme du cristal. Les portes étaient là, un garde la tenait par l'épaule, un regard hautain affiché. Elle était bel et bien à Suna... mais pourquoi cette simili nuit avait-elle fait surface aussi inopinément... Une hallucination ? Quoiqu'il en soit... Les prunelles de Luna devinrent teintés d'argent, alors que l'incompréhension règnait dans le coeur de tous.

- Lumina, est-ce vous ?

Il lui fallu un moment pour comprendre la question.

- Euh, oui oui, c'est moi. Et d'ailleurs, lâche moi.

Fit-elle en se débarassant de la poigne du garde.

- On se calme jeune fille... D'ailleurs vous sembliez étrange.

D'un ton arrogant, elle ajouta.

- Qui es-tu pour me traité d'étrange.

Violament, elle écarta le garde qui lui barrait la route. Son sosit se précipita immédiatement sur la demoiselle aux prunelles d'argent. La saisit d'une poigne de fer. Les sourcils de Luna se froncèrent en mépris, son visage se crispa de colère tandit que son frêle poignet dicta à ses mains de s'aggriper au cou de l'ennemi. Celles-ci serrèrent violament leur proie au point de faire éclater les deux vaines principales du cou. Lorsqu'il cracha du sang au visage de Lumi, elle l'envoya valser d'une poigne de fer un peu plus loin. Il enchaina deux ou trois tonneaux pour s'arrêter au pied de son coéquipier, armé d'une lance. Pff, une lance, comme c'était éffrayant. Les deux amis n'ont pas eut énormément de chance il fallait dire, Lumi semblait litéralement de mauvaise humeur aujourd'hui. Après tout, elle venait de s'échaper d'un laboratoire immense où elle avait été torturée, modifiée génétiquement, endurcie mentalement, mais aussi physiquement. Vous savez, quand on assiste à sa propre opération, on échappe de près à un viole, et on fini par s'échapper en fesant sauter la place, il ne faut pas s'attendre à s'en tirer tranquilou. Sans oublier que les nombreux poisons, médicaments, sérum avaient aussi leur effet sur le cerveau. Déjà atteinte de crise de folie passagères avant d'arriver là, maintenant près de la schyzophrènie, à quoi s'attendre maintenant ? Le regard dénudé d'émotion, les bras et les jambes terne, une trainé de sang sur la joue tout en étant surmontée d'un mince voile blanc comme vêtement ; On pouvait en déduire qu'elle venait de passer un mauvais quart d'heure. Un long soupir s'en suivit, alors qu'elle sifla, un serpent de deux mètres de long surgit de la terre de toute sa splendeur, livrant du linge propre et les armes de la demoiselle, à leur hôte. Sans aucune pudeur, elle se changea, là, à la vue de tout le monde. Le deuxième garde avait déjà fait irruption dans le village, courant tel un lièvre affolé. Au millieu du transfert de vêtement, un silouhette se dessina sur le haut des remparts qui constituaient l'unique porte d'entrée du village. Plus imposante que celle d'un garde, c'était celle d'un homme visiblement plus puissant que ces deux puceaux. Le cadavre du garde baignait toujours dans son propre sang un peu plus loin. Elle finit d'enfiler tout ses armes qu'elle lança un regard arrogant accompagné d'un sourire mesquin.

- Mais qu'est-ce que tu fais ici toi ?

Elle tourna la tête.

- Je croyais qu'un Kage devait rester cloîtré dans son bureau, hm... T'es venu me "disputer" en personne pour cette longue absence je suppose.

Le manque de tact était flagrant, sans compter que le respect habituel des ninjas envers leur Kage ne semblait pas très présent. Après tout, qu'est-ce qu'un kage avait de plus qu'un ninja, hormis un chapeau, une boule de cristal et une toge ?

- Non mais dîtes donc jeune demoiselle, depuis quand suis-je un kage comme les autres? Tu peux me manquer de respect en tant que Kage car tu sais pertinemment que je déteste être vu comme tel mais respect moi en tant que personne et surtout en tant que Pè...

- Pè ?... Articula-t-elle, un sourcil haussé.

- Heu oublies. J'ai été inquiet, extrêmement inquiet, tu as disparut du jour au lendemain, je t'ai recherché partout, j'ai cru a une désertion, je me suis déplacé moi même pour te ramener de force au village. Tu ne sais peut-être pas l'importance que tu as pour moi ma chère. Racontes moi tout... Tout ce qu'il s'est passé, depuis le début... "

Lumina faillit pouffer de rire à cette remarque. "L'importance que tu as pour moi". Comme si Lumi pouvait avoir le moindrement de l'importance au yeux de quelqu'un. Donc, Monsieur voulait qu'on lui raconte ce qui s'était passé depuis le début, de toute façon, à quoi cela pourrait-il servir hormis le fait de perdre du temps ? Puah... Et le début, il était où déjà. Son serpent sa glissant sous elle pour grimper sur sa jambe et s'attacher tel un collier autour du cou et de ses épaules, elle en profita pour lui caresser le menton, fixant ses prunelles d'un air intérogative. Peut-être que lui s'en souviendrait mieu que la petite. Après tout le cerveau humain a sois la capacité de se souvenir par coeur des mauvais moments, où encore de les supprimer tel des virus sur un pc. Évidemment, Luna se souvenait par coeur de toute la mésaventure... Reste que la honte l'emporterai si elle ôsait la dicter tout haut. Surtout face au Kage. Elle n'ôsait l'avouer mais les gens plus fort qu'elle l'effrayait un peu, suite à ce coup des deux Anbus qui ont kidnappé la demoiselle en détresse. C'était ça, ça le tragique début. Si Lumi s'aurait mêlé de ses affaires aussi... Quand elle croisa le regard intérogatif, pourtant joyeux et inquet de l'homme, elle n'eut outre choix que d'abaisser le siens, méprisant. Semblait-il qu'il avait versé une larme perlée. Voyons, pourquoi s'emportait-il pour si peu ? Un long soupir s'en suivit, ce fut Hiryuu, le serpent qui prit la parole.

- C'est gentil de t'inquièter pour Lumi, mais elle va bien maintenant. Tout à commenccccé un sssoir de pleine lune. Un demoisssselle à crié, deux Anbu ont détalé près de notre maissson, avec la fille. Lumi, par bonté, ssss'est jetée à leur poursssuite et ils l'ont kidnapé.

Le regard de Lumi, teinté d'argent, se ferma et elle cracha au sol. Son orgueil était de fer, rare les fois où elle admettait ses tords en publique. Heureusement qu'Hiryuu était là. Elle poursuivit, un air assuré mais à la fois solanel et méprisant.

- Quand je me suis réveillée, j'étais dans une pièce totalement noir. Un homme est venu me cherché, j'étais un pitoyeuse état il fallait dire. Un sourire s'arqua, elle laissa un petit rire mesquin s'échapper. On a été à la salle d'opération, j'avais peur. Du coup je ne me suis pas laissé anastésié ; J'ai vu tout l'opération sous mes yeux, et je l'ai sentit. Par après, il est revenu dans la pièce noire me chercher à nouveau, on fait de nombreux tests sanguins, puis j'ai du combattre des ninjas. Quelque jours après, mon sang est devenu complètement noir comme la nuit et il me protège mieu, un peu comme un poison qui m'est bénéfique.

Ses explications se marquèrent d'une pause, ou elle tira la manche droite de son débardeur ébène, pour y découvrir son poignet macculé de cicatrices. Elle en ouvrit une nonchalament, une goute de sang noir s'écoula, lorsqu'elle y trempason doigt, il fuma quelque peu. Elle le présenta au kage et il était brûlé, comme si un acide moyen l'avait fait. La petite fillette ferma les yeux et replaça sa manche. Elle prit une grand respiration, défiant enfin le regard orangé du kage aux cheveux marrons.

- Ensuite, ces tests ont beau avoir été bénéfique, de puis je ne sais pas si ce n'est que passagé, mais j'ai des hallucinations. L'homme s'appelait Stein, il me fichait terriblement la trouille en fait. Pervers surles bords, disont qu'il enchainait les avances. J'éviterai de citer le reste, ce serai simplement inutil. En bref, vint unjour où j'eu gagné la confiance de ces gens, je n'était plus cloitrée dans une pièce ; j'étais leur objet de test, libre à moi de faire ce qui me chante. En échange j'ai feinté être docile. Ils croyaient leur sécurité maximale, mais chaques soirs je m'infiltrait dans les laboraoire et volait des produit chimique. Je m'en suis servit pour faire des corosifs et des explosifs. Avec une simple alumette, j'ai fais sauté la place, et je me suis enfuis.

Elle souffla un peu, s'étirant pour se mettre à l'aise. Elle en profita pour s'asseoir dans le sable chaud, s'engoufrant les pieds et les mains dedans. Il faisait bon d'être chez sois certes, la demoiselle aurait préféré garder cette mésavanture secrètte. Et d'ailleurs quel mouche l'avait piqué à dire ça à cet inconnu. Semblait-il que la confiance en lui règnait spontanément, et pourtant, Lulu s'était juré de ne plus faire confiance à personne. Cette pensé lui arracha un air pensif. Tranquilement, ses iris redevenaient indigo, le calme s'emparant tranquilement d'elle. Cependant, la fatigue ne s'installait pas. Rare étaient les nuits où l'insomnie de règnait pas à ce labo. C'est un peu la raison pourquoi elle était habituée à ne plus dormir, où presque. De petits cernes s'esquissaient constamment sous ses yeux. Levant la main, laissant le sable se faufiler entre ses doigts pour atteindre le sol, fixant ce mouvement, elle songeait. Bientôt ses pensés furent dictées.

- Pourquoi cette importance Tsuna ? Il y en a des milliers des ninjas dans le monde, une bonne poignée dans ton village. Toi tu es important à tout le monde du village, moi j'suis qu'une copie de ces stupides machines à combattre.

Un regard vide pénétra celui du kage.

- De toute façon tu ne savais pas où j'étais, tu n'aurais pas pu venir me chercher et tu es Kage, tu ne peux pas partir.