Il est enfin temps pour moi de découvrir ma nouvelle marionnette. Kobariu est un pantin plus que satisfaisant, mais il m’en faut un autre, un pantin qui aurais du caractère, un pantin qui me correspondrait et qui serait unique en son genre, j’ai déjà mon idée pour cela d’ailleurs. Le plus dur dans la création d’un pantin n’est pas son assemblage mais plutôt la création de chacun de ses membres. Une fois terminé, il faut aussi être capable de lui donner certaines options pour la voir utiliser de belles techniques, voyez vous ce que je veux dire ? Un pantin sans la moindre offensive devient clairement inutile en combat, et moi j’ai déjà certaines idées à lui donner, des attaques que jamais personne n’aura vues auparavant d’ailleurs. Shord et ce fameux Sasori, tout deux seront surpris quand ils auront vu ma toute première création, ils m’envieront même. Je m’en marre déjà. Soudainement, je me levais d’un bond de ma chaise et pris le dernier dessin que j’ai pu dessiner, c’est en réalité le schéma de ce à quoi ressemblera mon pantin, je pouvais donc maintenant me diriger vers le sous-sol où père avait fait construire un atelier spécialement pour moi, histoire que je puisse me créer des marionnettes diverses et varié, cela allait d’ailleurs commencer aujourd’hui. Je descendais les marches unes à unes, mon croquis dans la main et Akira sur l’épaule, bientôt je serais connu à Kiri comme étant la plus grande créatrice de pantins ! Une fois en bas, je posais mon croquis sur mon bureau et Akira se rendis vers l’est de la pièce où père lui avait installé un parcourt d’entrainement, un parcourt du combattant pour son agilité, une épreuve de sprint pour sa vitesse, un mannequin pour sa force. Il a vraiment pensé à tout quand il a fait cette pièce.

Oichi – *Akira, je pense que l’on a du pain sur la planche toutes les deux, bonne chance.*

Akira – *Merci, mais tu en auras plus besoin de moi. Cessons les bavardages inutiles et mettons-nous au travail, si jamais l’une de nous à besoin d’un coup de pouce, qu’elle se fasse aider par la seconde, c’est aussi ça le travail d’équipe !*

D’après mes dernières recherches, ce pantin sera fait de frêne, le bois le plus résistant qu’il y ai, procurant aussi une bonne traction et une bonne flexion, les mouvements de mon pantins ne seraient pas réduit ni déranger par la puissance de son bois. Le seul problème de ce bois reste le fait de le trouver. Je pris rapidement mon livre traitant de chaque bois et tournais les pages une à une avec vitesse et agilité. Soudain, je tombais sur cette fameuse page, celle parlant du frêne, ce bois qu’il me faut tant. Ainsi il se trouverait en terre inconnu ? Un endroit connu pour ne pas l’être justement, dire que je vais devoir aller là-bas pour récupérer le bois que je n’ai pas ici ! Première étape, le reserve, il me faut déjà entamer mon travail si je veux pouvoir la terminé plus rapidement que prévu ! Une fois dans la reserve de bois, je pris les quelques rondins disponibles et les trainait avec moi jusqu’à l’atelier. Première étape de construction, la tête. D’après mon idée je voudrais une femme bélier, je vais donc devoir agir avec beaucoup d’intelligence. Une fois mes calculs fini, je pouvais débuter ma taille dans le bois. Il lui faut tout d’abord un visage d’ange, qui oserait s’en prendre à une telle marionnette ? Pas un homme en tout cas ! Une fois ma découpe terminé, il me fallait insérer la garniture du village, tout d’abord des yeux de taille moyenne et de couleur sombre, suivit d’un tout petit nez puis une bouche, fine et étroite, tout ce qu’il faut pour le visage parfait. Si je veux lui donner une signification encore plus particulière, je dois lui mettre le détail parfait pour que je fasse d’elle la femme bélier. Deux cornes, partant vers le bas puis les arrondissant pour qu’elles partent ensuite vers le haut, il ne les faut pas trop grande, j’ai d’ailleurs recommencé quatre fois avant de trouver la taille idéal. Une fois cela terminé, je n’avais plus qu’à les fixer sur la tête de la belle. Pour vous situer, je les ais mise juste au dessus de la ligne des oreilles. Par-dessus, il me fallait lui fixer une ravissante chevelure, je choisis d’ailleurs la rosâtre, celle qui descend aux épaules avec une boucle aux pointes, sa couleur rose reste parfaite en tout cas. Une fois le tout assemblé, je pouvais déposer la tête sur mon étagère la plus haute puis aller voir mon reste de bois, deux bras là, deux jambes ici, je n’en ai pas suffisamment pour le tronc et il me faudra voir où vais-je faire les pieds et les mains aussi. Des bras très fin et des cuisses loin d’être épaisse pour qu’elle garde une belle courbe. Une fois cette nouvelle étape terminé, je mis aussitôt les membres de côté et n’avais plus qu’à attendre le tronc pour les fixer. Un nouveau coup d’œil sur mes réserves, suffisamment pour faire deux pieds et deux mains si je n’échoue pas. Tout d’abord les mains, aussi logique que cela puisse paraitre, des mains fines et cinq doigts courts et fins. S’en suit les pieds, pas trop long, mais suffisamment pour être proportionnel au reste du corps de ma marionnette, eux aussi plutôt fin. Une fois terminé et sans le moindre accroc, je n’avais plus qu’à m’occuper de l’assemblage de ces pièces là. Je commençais par les mains, vérifiant leurs bonnes mobilités, puis les pieds faisant la même chose. Il ne me manque plus que le tronc, mais je n’ai pas de bois malheureusement.

C’est partit, étape du ramassage de bois ! Je pris ma petite chariote avec moi et Akira me grimpa rapidement sur l’épaule, nous voilà prête à partir pour de nouvelles aventures fortes en chocolat, quoi ce n’est pas ça ? Ben tant pis j’aime bien le chocolat moi ! Un sac de croquette pour Akira, mon parchemin pour Kobariu, mon tentô et bien sur la hache de père. Je pris la route qui fut des plus longues, douze heures et quarante minutes. Étant donner que je me suis arrêté en route, on peut compter treize heures de route. Impossibilité de prendre les sentiers ou les arbres, ma chariote est bien trop lourde pour moi. Sur ma route, aucun incident à déclarer, parfait n’est-ce-pas ? Une fois sur place, Akira utilisait son flair afin de repérer le parfum des frênes pendant que je me chargeais d’observer les feuillages pour les repérer puis l’écorce pour voir lesquels me satisferait. Après plusieurs longues minutes d’observation, je choisis deux arbres qui me convenaient parfaitement. La grosse hache en main, je découpais le premier arbre, un coup, puis deux, puis trois, puis rien. Une main retint rapidement la mienne m’empêchant de donner le quatrième coup de hache. Je tournais les yeux et vit un homme grand, cheveux court, un bonnet rouge assortit à sa veste à carreaux. Une vrai carrure de rugbyman, que me voulait-il donc ? Akira ne bougeais pas, aucun danger apparent ? Étrange tout de même.

« Voyons mademoiselle, ce n’est pas un travail pour vous ça ! Laissez moi faire, je suis un bucheron de métier, je serais bien plus apte à faire cela, considérer cela comme un dû simplement. C’est toujours un plaisir pour moi d’aider les autres surtout quand il s’agit de ninja, c’est tellement rare dans croiser dans ce coin du monde. »

« Vous feriez ça ? Il est tellement rare de voir des personnes prête à aider des inconnus sans rien leurs demander ! »

L’homme n’ajouta rien de plus et se contentais simplement de me sourire avant de finalement se mettre à couper l’arbre. Nul doute, il est bien plus rapide que moi, finalement être bucheron ça s’apprend, ça ne vient pas comme ça. Au bout que quelques temps, les deux arbres tomber et trancher en plusieurs rondins, il m’aidait à charger ma chariote, ficelais le tout et posait la hache par-dessus avant de finalement prendre la chariote en main.

« Peut-être me laisserez-vous vous aidez à mener votre récolte jusqu’à Kiri, la route est très longue et ce n’est pas léger, vous risqueriez de vous blesser. De toute façon, je n’ai pas de travail dans le coin pour le moment. »

Je lui adressais un sourire et acceptais volontiers. Après plusieurs longues heures de marche et de navigation, nous arrivâmes à Kiri, puis nous dirigeons vers la rue dans laquelle vivait l’ensemble de mon clan. Sur place, j’invitais le bucheron à rester boire un verre avant de finalement le conduire dans mon atelier pour qu’il puisse voir en quoi me sert ce bois. Une fois en bas, je n’avais plus qu’à m’occuper du tronc de ma marionnette, une silhouette fine avec un cou tout aussi fin, une poitrine suffisamment forte pour le plaisir de ces hommes, je vais gagner encore plus facilement de cette manière. Une fois le travail terminé, je n’avais plus qu’à faire mon assemblage et présenter mon chef-d’œuvre au bucheron qui semblait vraiment apprécier pas mal du tout. Je n’avais plus qu’à user de ma technique de marionnettiste pour maintenant faire déplacer ma marionnette, bougé les membres et le reste afin de m’assurer de son bon fonctionnement, travail parfaitement réussi. Une robe de laine, des bottes et des gants de la même matière, voilà la belle finalement prête à partir en guerre avec moi.

« Et bien, à nous deux nous pourrions faire une bonne équipe, je vous mène du bois suivant vos besoin et vous créer des pantins, un bon deal non ? Vous y gagner en pantin et moi je retrouve du travail. Qu’en dites-vous ? »

« Voilà une très bonne idée ! En ce qui concerne les modalités il faudrait voir avec père, c’est lui qui s’occupe de tout cela. Si je lui dis que c’est pour mon bien, je suis sur qu’il va accepter rapidement ! »