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| Sujet: Le jour de gloire est arrivé. Mar 29 Nov - 22:51 | |
| Le jour de gloire est arrivé, enfants de la patrie. Kalashnikov chargé, toujours de la partie. J'affronte les péripéties, intempéries de la vie. J'en suis ravi tant que mes proches sont à l'abri. Promettez moi qu'ils iront tous au paradis - Soldat 92i, 92ème Compagnie -.
Jour 0 - Début d'une nouvelle ère.On se retrouve pour un nouveau récit, alors ? Cette fois, tu vas pas être déçu à lire des futilités qui n'auront aucun impact sur le futur. Nan, pas vraiment. Un stick au bec, j'allais accomplir un fait que tu n'imagines même pas. Je suis quoi, pour toi, un alcoolique, un drogué, un débris ? Sois pas radical non plus, je fume, pas que du tabac, je bois, mais, on m'a toujours dit de ne pas se fier aux apparences. Fais pareil. Sous cette face que j'expose au grand jour, je suis un type bourré de talent, et de valeurs. Je suis ce qu'on pourrait appeler un génie dans le monde shinobi. Seulement, je ne suis pas hypocrite au point de me refuser quelques plaisirs, tous ceux que je pourrais obtenir même. Parce que, aujourd'hui, faut être qui, faut être quoi pour être bien vu et siéger au sommet ? Un homme classe, intelligent, talentueux, charismatique, rhétoriqueur - sur ces points, rien ne me fait défaut - mais par dessus tout, faut être clean. Une erreur et tu deviens une attraction temporaire avant de sombrer dans l'oubli. Un seul scandale et tout peu basculer du jour au lendemain. C'est fou, hein. Alors je vais même aller plus loin : j'emmerde l'opinion social. J'suis pas là pour plaire à tout le monde, je vis pour moi, pour ceux que je veux protéger, et c'est tout. Les mignons stéréotypes préconçus, je ne rentre pas dedans, jamais je n'y rentrerais, et même si on m'en attribue un, ça n'effleurera même pas mon égo. Coup de gueule ? Non, constat. J'habite Kumogakure no Sato, je suis Juunin, et aujourd'hui, je vais prendre la tête de ce village. Je suis radical, comme mec, la situation du village caché de la foudre ne me convient pas, alors je vais détrôner son chef, et devenir le Raïkage. Et, je ne te le cache pas, ce sera aussi une satisfaction personnelle assez intense. Je suis pas fait pour suivre, me résigner à écouter, et subir le cours de la vie, alors que ce soit aujourd'hui ou plus tard, il se serait forcément passé un truc, j'te le dis. Bref.
Je marchais, face à mon avenir. En chemin, j'allumais une garrot. Le doux crépitement, inaudible même, du tabac qui rougit, qui se consume avant de devenir cendres. La fine fumée blanchâtre, dégageant mille odeurs incomparables, fraîches et voluptueuses, qui arrive alors dans ma bouche comblée. Elle me traverse, en long, en large et en travers, réchauffant au passage mon corps, l'entité qui me définit. Il est temps pour elle de sortir. Je la recrachais délicatement, l'obligeant à prendre la formes de ronds. Je la faisais danser, si gracieusement. Une satisfaction me parcourait maintenant, celle d'un homme qui se ravit de sa dépendance. J'étais prêt, maintenant. J'avançais encore, en direction du bureau du Raikage. Aucun détours, aucune fourberie. Ça allait être plutôt rapide, de toute façon. La silhouette de la tour qui serait bientôt mienne se dessinait parfaitement à travers les nuages qui régnaient dans le ciel, dans quelques minutes tout au plus, je serais debout devant elle. Le temps pour moi de terminer ma cigarette et de la jeter. J'ouvrais la première porte, ne m'occupant même pas de quiconque était présent et de leurs réactions, de toute façon, il n'y avait personne dans le hall où je me trouvais maintenant. Il y avait cinq portes, dont une principale face à moi, celle là. Je marchais directement pour me retrouver devant le fameux bureau que je recherchais. Quelques coups secs la martelèrent, le bois qui la constituait absorbait sereinement ces vibrations qui présageaient d'un changement exceptionnel. J'ouvris la porte, regard empli de détermination et fit face à mon destin. Personne. Personne ? Alors tout ça pour ça, hein. Encore une raison supplémentaire de vouloir devenir le prochain Raïkage. Il fallait croire que l'ancien était incompétent, perdu, mort, tant d'autres scénarios étaient imaginables.
Quelques pas pour m'insérer complètement dans la pièce spacieuse où s'imposait en son milieu un magnifique bureau, et je refermais la porte derrière moi. Je n'allais pas attendre pour commencer à agir de suite. D'après mon observation des lieux, il n'y avait aucune décoration dans cette pièce, seul ce bureau, un fauteuil, et une armoire magnifique, le tout regorgeant de paperasse et de documents. J'allais vérifier, analyser, et trier tous les documents qui s'y trouvait. Je devenais sérieux, t'as vu ça mon pote ? Ouais, j'comptais faire de Kumo un village bien, crois moi. Les premiers documents que je trouvais correspondaient à des données concernant le village, les clefs du bureau, des rapports de missions, des requêtes datant de plusieurs années. J'archivais tout ce qui était ancien et inutile, c'est à dire la quasi-totalité des papiers qui se trouvaient sur le bureau et dans l'armoire, en un seul dossier, que je plaçait dans cette dernière. Tout un passé balayé en une heure, à peine. Passé qui serait enfoui et oublié pour laisse place à une nouvelle ère, la mienne. Il manquait un truc. Que je n'aurais pas tout de suite, mais pour exprimer encore plus ce changement, j'allais devoir modifier quelques éléments dans cette pièce. Un coin musculation, par là, un nouveau bureau en marbre et tout, un nouveau fauteuil le genre à te masser le dos, une nouvelle armoire, un jacuzzi, des plantes, des tableaux, des objets de décoration en tout genre, et, le plus important, une secrétaire digne de ce nom ! Ce dernier point allait être le plus dur à trouver, malheureusement. Pour le reste, livraison à domicile et tout et tout, j'allais transformer ce bureau en une petite merveille.
Lorsque je croyais avoir fini de m'approprier, et de ranger ce lieu, je me suis installé sur le fauteuil. J'étais bien, là. Je me suis grillé une garrot, histoire de me récompenser. Mais, j'ai un peu réfléchi aussi. Qu'est-ce que j'allais dire à toute la population de Kumo. J'ai tout de suite su que cela serait facile de m'imposer en temps de Raïkage. Tous les éléments jouaient en ma faveur : mon prédécesseur n'était plus là, mort ou enfui, porté disparu en tout cas, de plus, j'étais le plus haut gradé de ce village, un élément essentiel constituant la force militaire de Kumo, et, pour finir, tous connaissaient le clan Yotsuki, leurs membres, et tous savaient que j'étais un génie, un phénomène. J'ai donc décidé d'appeler une dizaine d'Anbu - maintenant, je pouvais faire ça, y'avait un bouton magique sous le bureau ouais ouais - et je leur ai donné une lettre, apposée du sceau du Raïkage, expliquant toute la situation, pour qu'ils préviennent la population de ce changement majeur. En ce qui concerne les shinobis, ils allaient aussi être avertis, et je les convoquerait en temps voulu par ailleurs.
19 heures. Déjà, ouais, le moment de rentrer chez moi. J'avais donné la liste de tout ce que je voulais comme nouveau matériel et fournitures à un Anbu, tout me serais livré demain matin, sauf la secrétaire, bah ouais, je veux pas une poupée gonflable hein. Enfin bref les clefs in my pocket, je commençais à partir, quand soudain, à côté de la porte, je découvris des boîtes aux lettres. Il y en avait deux, une portant la mention " Demande Spéciale " et l'autre nommée " Correspondance ". Hm, alors c'était pour cette raison qu'il y avait plusieurs clefs sur le trousseau qui était sur le bureau. Après avoir introduit par deux fois la mauvaise clef dans le trou de la première boîte, je l'ouvris, pour ne rien y trouver. Même opération pour la seconde, à la seule différence que deux lettres y était présentes. J'en pris une pour lire son contenu.
« Maitre Mizukage, maitre Raikage, une nouvelle des plus importantes me fait écrire cette missive à votre égard. Des étranges corps, sûrement des corps de Pain ont été observés au large de l'île qui sépare Kumo de Kiri. Ils avancent depuis le début de la journée vers le village caché des nuages, ils semblent vouloir réparer l'affront. Je pense qu'une alliance entre vos deux nations ne peut être que nécessaire, sinon, le monde s'éteindra aujourd'hui même. »
Une lettre adressé au Mizukage et à moi-même, donc. Et pas n'importe laquelle. Décidément, heureusement que je suis intervenu aujourd'hui, sinon, qui aurait lu cette lettre ? Elle parlait de corps de Pain qui se dirigeaient vers Kumo pour réparer l'affront. Pain, c'était l'autre gamine bizarre qui avait appelé le rouquin étrange, qui avait tué les deux gardes, de cette façon ... Alors il y aurait plusieurs Pain, et ils viendraient en nombre pour détruire Kumo, ou autre chose. Il fallait que je contacte les autres villages, ils apprendraient l'arrivée d'un nouveau Kage, et ils pourraient me donner des informations. Surtout Kiri, ce village pourrait nous donner un soutien non négligeable en les prenant par derrière, pendant que nous les retenons. Faut que j'agisse, mon pote. Mais d'abord, il fallait que je lise la seconde lettre. Je la pris, et la décacheta dans la foulée.
« Maître Raikage, Une lettre m'a été envoyée selon laquelle l'un des corps de Pain se dirigerait vers mon village. cela m'a fait prendre conscience que j'en savais trop peu sur les capacités de nos adversaires, et je pense que c'est également votre cas. Konoha a été attaqué par un ninja capable de faire tomber la pluie et d'invoqur une créature pouvant attaquer avec la langue. Nous ne connaissons pas encore ses propriété, mais elle semble dangereuse. Le ninja pouvait également faire sortir de sa manche une lame noire. Je vous prie de me communiquer et de communiquer aux autres Kages les capacités des personnes ayant attaqué votre village afin que tous, nous soyons préparés au prochain assaut. Merci d'avance pour votre réponse, Orochimaru, Nidaime Hokage. »
Il fallait que je réponde à cet homme. Le Hokage avait eu la présence d'esprit d'alerter les autres villages sans attendre, j'aurais fait de même si ma prise de fonction avait été plus ancienne. Il fallait que je rattrape le temps perdu, et que je me charge de montrer que Kumo n'est pas mort. Au contraire. Le jour de gloire est arrivé.
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