Entrainement et remise en question

Invité

Toute douleur qui n'aide personne est absurde.
Malraux (André)

Le ciel clair... Une étendue d'eau à perdre de vue... Le chant des oiseaux... L'éveil de la nature. A cet instant présent, où mes yeux s'ouvrirent, je fus éblouie par la douceur des rayons du soleil qui enfin pointait le bout de son nez si je puis dire. La mélodie que sifflaient joyeusement les volatiles m'avait extirpé de ce doux rêve qui avait bercée ma nuit en solitaire. Recouvrant petit à petit mes esprits, je m'étira avant de me redresser et de regarder l'étendue d'eau qui se tenait devant moi. Cet masse sombre me tenait en respect. Je n'avais pas peur d'elle, loin de là, mais je l'admirais. Sa surface calme m'intriguait. Immobile en tout temps, ou presque, elle n'était déranger que par la brise matinale qui soulevant mes cheveux sombre me fit frissonner un court instant. Me ramenant à la réalité qui n'était autre que le travail que je devrais accomplir aujourd'hui et les jours qui venaient pour m'améliorer et peut-être devenir plus forte.

Me relevant enfin, je me demanda une dernière fois pourquoi j'avais préféré faire cet entrainement seule et non pas avec lui. Était-ce une idée stupide? Moi-même je n'en savais rien, tout ce que je voulais à ce moment-là, s'était m'améliorer pour réellement lui être utile. Je ne voulais plus être tel un couteau mal aiguisé qui au moment de couper ne coupait rien. Ce que je désirais le plus? Lui être vraiment utile, voilà ce qui m'avait pousser à me retrouver ici à des lieux de lui. J'étais donc debout face à cette masse profonde et étendue d'eau qui allait m'être bien utile pour mes prochains entrainements. Certes oui, j'avais des capacités pour le doton et le suiton, mais j'avais quand même une préférence pour l'entrainement avec l'eau, trouvant cela un peu plus distrayant... Posant mon regard mauve sur l'eau calme, je me remémora les étapes par lesquelles je devais passer pour réussir ma technique sans rencontrer trop d'embuche. Me retournant dos à elle, une fois cela accompli, je me concentra et commenca.

Contrairement à tout procéder de n'importe quel shinobi, j'avais ma propre méthode pour apprendre. Ainsi, je ne commençais pas par directement effectuer les mudras en espérant directement réussir la technique. Je préférais partir sur une types d'apprentissage plus réfléchit et surtout moins aléatoire, ou en d'autre mot : moins casse-gueule. Ainsi donc, je me concentrais d'abord sur l'ordre des mudras, jusqu’à les connaître par cœur sans aucune hésitation. Une fois ceux-ci connu, je m'entrainais à les former le plus rapidement, sans ajouté du chakra bien-sur, mon but à cet étape là n'étant pas de réaliser la technique. Ensuite, vient le point plus critique, le dosage du chakra pour bien la réussir, posant quand même problème de temps à autre, je dois bien admettre qu'avec le temps, je trouve plus vite la dose approprier. Peut-être est-ce due à l'expérience. Probablement, qu'avec les entrainements, les nouvelles techniques,... Des repères s'installent et nous permettent de le doser beaucoup plus facilement. Oui, c'est surement cela. Je me rappel encore les difficultés que j'avais eu au tout début, avec mes toutes premières techniques. Je pense d'ailleurs, que c'est à cause de cela que j'ai établi un ordre dans mon entrainement. Car en réalité au début je voulais faire comme tout le monde et jouer les têtes brûlés,... Enfin soit, c'est le passé et je préfère le laisser là où il est étant donnée que je suis sensée l'avoir oubliée.

Mon entrainement commençant, je m'étais à nouveau assise à même le sol en tailleur et les yeux fermer je me concentra pour oublier tout ce à quoi je pensais jusque là pour que seule la technique me paraisse importante. Les rouvrant quelque minutes plus tard, je regarda le parchemin devant moi et mémorisant dans l'ordre chacun des mudras que je devrais accomplir par la suite. Les répétant plusieurs fois mentalement pour être sûre de ne pas faire une erreur, je commença enfin à les réaliser avec mes mains. Prenant d'abord un peu de temps pour finalement, les réaliser rapidement sans erreur. Une fois cela accompli, il ne me restait plus qu'a y ajouter la dose de chakra nécessaire. Pour cela, il me fallut du temps, beaucoup de temps, d'abord en mettant de trop puis trop peu, j'avais réussi à trouver le bon équilibre dans le début d'après midi. Réussissant ainsi cette technique suiton. Le soleil dépassant de peu son zénith, je me mis en tête d'en apprendre une autre dans la journée...

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Invité

Rien au monde ne peut empêcher l'homme de se sentir né pour la liberté.
Jamais, quoi qu'il advienne, il ne peut accepter la servitude; car il pense.
Weil (Simone)

Le soleil avait donc dépassé d'environs deux heures son sommet et petit à petit entamait sa longue descende pour au final plonger cette partie du monde dans les ténèbres. Bien que sa course soit longue et répétitive, chaque fois le soleil la répétait. Dans un sens, c'est normal, car il ne vit pas et ne réalise pas qu'il fait tout le temps la même chose. Mais imaginez une seconde qu'il soit conscient et qu'il sache pertinemment ce qu'il fait. A cela, il y aurait dés lors deux explications qui pourraient paraitre vrai et pas dénué de sens.

La première étant que comme Sysiphe qui pour une faute grave se retrouve à pousser tout le temps un rocher en haut d'une montagne et que celui-ci redescende de l'autre coté du versant. Faisant ainsi subir à ce pauvre malheureux à nouveau le même parcours qui n'était autre que la monté puis la descende, comme en réalité le fait le soleil. Ainsi donc, on pourrait croire qu'il s'agit d'une punition dans ce genre émit par les Dieux dans les temps ancien. Il ne faudrait alors plus voir le soleil comme un astre mais plutôt comme un âme condamné à réaliser chaque jours le même parcours pour une faiblesse, qui ne nous est pas parvenu à ce jour et à cause de cela, nous ''vénérons'' cette astre qui en réalité ne saurait autre qu'un être châtié par les dieux.

La deuxième explication serait tout à fait plus positive et plus compréhensible pour les shinobi que nous sommes. Le soleil parcourant ainsi chaque jour sa monté et sa descende serait en réalité une preuve de courage et de détermination pour essayer à chaque fois de s'améliorer et d'obtenir un meilleur résultat de lui-même car en réalité à chaque fois répéter un mouvement, on s'améliore inéluctablement pour celui-là. Ainsi, au lieu d'être une âme en peine, il serait une âme combattive et nous donnerait à chacun d'entre nous, nous les shinobi, un sacré leçon de courage ! Car au moins une fois chacun d'entre nous, nous avons abandonné, baisser les bras, été décourage ou je ne sais quoi d'autre alors que lui depuis bon nombre d'année chaque jour il répète son chemin cherchant à s'améliorer chaque fois. Peut-être devrions-nous prendre exemple sur lui...

Poussant ainsi ma réflexion à son paroxysme, je contemplais le soleil avec envie, imaginant un court instant la volonté inébranlable qui devrait être la sienne si jamais ma deuxième hypothèse se vérifiait. Pourquoi moi, je n'avais pas droit à une tel hargne? Pourquoi étais-je si faible et incapable de m'en sortir toute seule? Non, je m'en sortais toujours toute seule, mais pourquoi n'avais-je pas droit à une volonté comme la sienne? Es-ce à cause de mes rêves pour lesquelles je refuses de combattre? C'est fort probable, pourtant, je ne changerais pas, car dans un sens j'ai quand même un peu de volonté pour ne pas les réaliser. J'en ai même plus à l'encontre de ceux-ci... Mais en réalité, qu'est-ce que c'est la volonté? J'ai envie de dire qu'il s'agit d'une envie, d'un désir que l'on désire assouvir pour aller plus loin mais dans un sens cela est un peu inapproprié car l'on pourrait dire qu'il faut de la volonté pour arriver à ses fins. Ainsi donc, il me semble qu'il n'existe rien comparable à la volonté et qui pourrait également l'expliquer. La volonté est quelque chose de fort et souvent inébranlable, enfin... Cela n'est pas mon cas je pense bien. Il faut croire que celle-ci dépend de la confiance en soi. Car sans connaitre ses capacités, on se berne d'illusion et l'on arrive à rien. Néanmoins, la volonté se repose sur la confiance en soi sans pour autant en avoir besoin alors je ne sais pas. Que me manque t'il donc pour que je puisse avoir une telle volonté? En y réfléchissant bien, le courage et la volonté cela se ressemble non? On ne peut pas en avoir un sans avoir l'autre. Ou bien, peut-être qu'il ne sont que synonyme de la même chose... En tout cas, personnellement, j'ai plus facile de dire que j'ai plus de courage que de volonté. Car j'ai le courage de me battre mais pas la volonté de me battre pour mes rêves... Cela devient compliqué... J'abandonne. Je préfère me concentrer sur mon entrainement que sur une chose qui comme cela est assez futile.

Baissant la tête e regardant le lac, je me mis à réciter les noms des signes que je devais accomplir pour parvenir à faire cette technique. Répétant ou plutôt murmurant cela d'un air absent, j'étais toujours perdue dans ma réflexion sur le soleil cherchant toujours à comprendre le pourquoi du comment. Secouant un peu la tête pour essayer de ne plus penser à cela, je me concentra enfin réellement sur mes signes et les réalisa enfin avec les mains.

« Suiton, Daibakuryuu no Jutsu »

J'avais prononcer le nom de la technique sans grande conviction, ayant eu l'impression d'avoir raté un signe à cause de mon inattention. Alors qu'elle ne fut pas ma surprise de voir à la surface de l'eau se former un tourbillon de plus en plus grand et de plus en plus profond, aspirant tout ce qui se trouvait à la surface. Je n'en revenais pas, j'avais sans le vouloir réussi une technique sans me concentrer comme je le faisait d'habitude quand il s'agissait de la première fois que je l'utilisais. J'étais satisfaite et un peu heureuse, cela me permettait de gagner un peu de temps et d'ainsi pouvoir repenser à ma vision spéciale du soleil de ce jour.

Un bruit retentit, ce n'était autre que mon estomac qui criait famine. Cela était totalement logique vu que je n'avais plus rien manger depuis le début de mon entrainement. Ainsi donc, le soleil enfin sortit de mon esprit, je me mis en quête de nourriture, et réussissant à attraper un poisson, m'allumant un feu et le fit cuire tout en dégustant les baies. Ce n'était qu'un simple repas rapidement préparer et pas très couteux, voir pas du tout même, mais il me goûta extrêmement bien. Peut-être que cela est tout simplement dû au fait que depuis bien longtemps je n'avais plus manger un bon repas cher et que je me contentais du strict minimum? Je ne pense pas, car des mes souvenirs, la nourriture coûteuse est parfois fade et immangeable. Je me rappel une fois, mère nous avait préparer un bon petit plat, enfin, c'était en apparence car ce soir la je n'avais rien su avaler...

J'ai envie de dire, pourquoi vivre dans le luxe avec des dettes alors que l'on peut vivre heureux dans la nature car elle nous offres tout ce qu'il nous faut. La nature est la pour nous, elle nous protège, nous nourrit... Certes, une vie de vagabondage où l'on est traqué comme un vulgaire animal ne correspond pas à tout le monde, mais il s'agit d'une vie très intéressante et qui ouvre à un autre aspect de la vie. Enfin, c’est ainsi que moi, je vois ma vie...

(1+60)-50= 11 Lignes gagnées

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