Le cancre était finalement arrivé temps chez lui pour ‹‹ miamer ›› ensemble avec ses parents. Le blond déposa son sac bien lourd suite au programme chargé qu'il avait subi en cours, puis s'assit alors aux côtés de ses parents. Son plat était déjà là, sous le menton, le visage bien gourmand de Deidara. Aujourd'hui, la famille avait préparé avec fierté quelques sushis, accompagnés de la sauce mystère de la belle petite famille, et comme dessert, ils avaient droit à une petite glace toute délicieuse, n'attendant que de se faire manger. Comme d'habitude, la table était très basse, il fallait donc s'assoir sur un petit pouf bien confortable pour pouvoir commencer le dîner. Ce dîner se fit dans le silence, on entendait juste quelques bruits sourds mais pas trop non plus. Tout le monde mangeait à sa faim, et tant mieux, car après cinq dures et longues heures de cours, il fallait bien se remplir le ventre.

Après quelques minutes passées à manger et rien que ça, Dei' s'en alla sans dire un mot dans sa chambre à lui tout seul. Ses parents furent aussitôt surpris de sa réaction, était-il toujours le même ? Leur fils ferma rapidement la porte de sa chambre privée puis se précipita sur son lit, en sautant dessus, il soupira, puis ferma en douceur ses yeux, très très fatigué... Il se rappela du moment où il s'est fait retenir par son prof d'art plastique... Hmmm.. Pus il rouvrit les yeux subitement, mais il ne sortit pas pour autant de son lit, celui-ci se contenta juste de se lever à moitié, trop fatigué pour retourner à l'école. Il s'assit tout simplement toujours sur son lit, en repensant à sa matinée. Dei' ne pensa pas vraiment à l'école, car il y avait cours quand même après... Notre futur artiste se leva de son petit lit douillet tout en s'étirant, puis il rouvrit alors la porte donnant accès au salon de la famille.

Ses parents semblaient se soucier de leur enfant qui n'était âgé que de douze ans encore, ce dernier s'en alla sans même dire un seul mot à ses parents. Pourtant il était trop tôt pour aller à l'école. Personne dans la famille ne savait ce que DeiDei' fabriquait, ce n'était vraiment pas son genre de ne pas parler pendant un si long moment, ni même de dormir à des heures pareilles. Il faisait toujours énormément chaud dehors, à première vue, Deidara s'en fichait un peu de cette chaleur immense, qui empêchait vraiment à tout le monde de sortir de chez soi. Le village aride d'Iwa était dans le silence total, enfin du moins à l'extérieur. Le jeune artiste était à présent le seul à errer dans le village du pays de la terre. Mais il y avait quand même par ci, par-là quelques marchands désespérés en recherches d'acheteur, cependant, il n'avait même pas un rond...

Il ne cessait jamais de penser à ce que lui avait dit le prof' d'art plastique, ces mots résonnaient sans arrêt dans son esprit, puis son visage, celui du prof' apparaissait aussi en masse, tellement qu'il eut un mal de crâne à cause de cela. Le petit Deidara pencha sa tête vers le sol, déversant quelques larmes, pour des raisons inconnues... La tête remise de se mal de crâne, le jeune blond aperçu dans son champ de vision un bâtiment qu'il n'avait jamais remarqué depuis sa naissance, certainement car ce même bâtiment avait un rapport avec l'art plastique. Avec un logo bien fait accroché sur le mur de face du bâtiment, on pouvait tout de suite reconnaître que c'était une salle artistique. Le logo montrait néanmoins encore quelques informations précisant que ce bâtiment était spécialisé dans l'art de l'utilisation de l'argile.

Sans plus hésiter, Dei' rentra dans la salle, en ouvrant délicatement la vielle porte grinçante qui donnait à la salle principale semblait-il. Là aussi il n'y avait personne, on entendit juste une vielle musique de vieux résonner dans la salle, sinon à part ça, rien de spécial. Deidara aperçut aussitôt le désordre qu'il y avait dans la salle, la poussière était omniprésente dans ce lieu, tous ces éléments donnaient envie de sortir immédiatement de cet endroit.. sauf que pour Dei', quelque chose lui donnait envie de rester. On put apercevoir quatre grandes tables, entourées bien sûr de quelques chaises toutes pourries. Sur chaque tables, se trouvaient quatre grandes vielles machines, c'étaient bien des machines pour faire de la poteries, comment le savoir ? Eh bien on pouvait bien remarquer si on avait une bonne vue quelques vieux morceaux d'argiles mi-visqueux mi-durcis par le temps, débordant des fameuses machines. Notre jeune garçon s'approcha dans l'obscurité progressivement, hésitant parfois à s'approcher de plus en plus vers la première vielle table qui se tenait près de lui. Le jeune Deidara prit son courage avec ses deux mains, et abandonna -tant bien que mal- ses peurs, ravala une dernière fois sa salive, puis courut pendant deux secondes vers sa cible.

Une fois arrivé, Deidara jeta un petit coup d'œil discret à l'intérieur de la machine posée sur son support, puis dès qu'il vit une bonne partie généreuse d'argile à l'intérieur de la machine pourrie, celui-ci s'empressa de mettre tout son poignet dans l'argile, puis le ressortit rapidement entraînant avec lui de l'argile. Après avoir effectué quelques modèles à base d'argiles aussi enfantins que jamais, et après quelques minutes de familiarisations avec la nouvelle matière que Dei' avait découvert, ce dernier fut emprisonné dans son nouveau jeu de modelage, puis il ne cessa de fixer la pâte visqueuse formant un petit oiseau, Dei' prit une chaise -pourrie- tout en regardant son chef-d'œuvre de ses deux yeux. Même dans le sombre, Deidara s'exclamait tout content de ce qu'il faisait de l'argile. Puis vint le moment où tout le monde ne s'y attendait même pas, alors que notre héros continuait toujours de s'amuser avec son nouveau joujou, un petit bruit. Ce petit bruit devint un véritable vacarme qui fit réagir les douces petites oreilles curieuses de notre jeune Deidara. Ce dernier avait, semblait-il, trouvé la position du bruit, mais celui-ci n'avait toujours pas identifié l'inconnu qui l'avait dérangé. Cela provenait du bar tout poussiéreux. Tout était si inquiétant pour Dei' que sa peur prit le dessus sur la personne qu'il était, tellement angoissé qu'il prit un kunaï qu'il avait gardé en lui, cadeau venant de son bon vieux papa. On ne savait même pas si l'ennemi avait peur, tellement notre petit peureux tremblait voulant montrer tout de même qu'il gardait son sang-froid.

‹‹ Geijutsu … Nendo no tenohira no jutsu ! ››

Ce furent les seuls mots compréhensibles qui venaient de la bouche mystérieuse de l'homme, ou de la femme qui était lui ou elle aussi mystérieux, ou mystérieuse. La voix ne semblait vraiment pas être articulée, elle était rauque. L'ambiance virait de plus en plus à l'angoisse. Le jeune Deidara tint son kunaï donné en cadeau par son papa un peu plus fort qu'avant, fermant ses yeux pour espérer ne rien sentir. Puis.... Blanc total. Plus rien... Où était-il ? Comment allait-il ?

Le jeune artiste rangea donc son petit oiseau fabriqué soigneusement par ses petites mains fabricantes puis se mit à sourire, et croyez moi, ce fut un sourire inspirant vraiment la joie. Le temps passait tellement vite, Deidara arriva à destination, devant la tour marron où résidait le vieux sénile qu'était Onoki, le Tsuchikage. Les gardes extrêmement bien armés me laissèrent le droit de passer dans l'immense couloir qui ne donnait accès qu'à un seul endroit, le bureau du Tsuchikage. Traversant le joli couloir bien aéré, DeiDei' tomba finalement sur ‹‹ la porte ››, la fameuse porte. Il toqua sur cette fameuse porte, puis un immense ‹‹ Entrez ! ›› surgit sans plus tarder, Deidara rentra alors, comme toutes personnes dotées d'une intelligence minime.

‹‹ Ohh... Tiens... Deidara-kun. Je ne suis plus vraiment ton Tsuchikage-sama... Tu pourras m'appeller... Onoki-sensei.... hmm... ››

‹‹ Hmmm... Okay. Au fait, pourquoi on m'a envoyé ici ? ››

‹‹ Tes parents m'avaient dit que tu possédais le Bakuton, tu serais quelqu'un d'intéressant pour la section spéciale que je vais t'assigner. Alors je vais être clair avec toi, je ne vais pas vraiment t'enseigner, p'tit raté, c'est toi qui va apprendre ici, et non moi qui vais t'apprendre ! Clair !? Et si tu travailles pas bien, tu sais ce qui t'attends.... Hmm.. Oh et puis j'ai mal au dos moi, j'ai la flemme de parler. ››

Quel bel accueil quand même ! On vit dans le visage de Deidara une certaine colère envers son propre kage, pensant de lui qu'il était un vieux sénile, qui utilisait ses villageois comme armes. Dei' ne tarda pas à commencer son entraînement au Bakuton, aidé par d'autres maîtrisant le Bakuton eux aussi. Le vieillard lui ne faisait que de regarder, était-il un peu trop strict avec son nouvel élève.

* Il faut que je sois sévère avec lui au début, je sais qu'il a du potentiel. *

Le premier jour, Deidara était très mauvais, rien de satisfaisant. Cependant il ne baissa pas les bras, car lors du deuxième jour, quelques progrès firent leurs apparitions, pour le plus grand bonheur du Tsuchkage. Le troisième jour et ainsi de suite, il fit d'énormes progrès, et ces progrès étaient tellement hauts qu'on l'assigna rapidement dans la section d'attentats explosifs. Deidara, qui grandit avec le temps devint encore plus fort qu'avant. On pouvait résumer sa vie à ça : le matin à bosser pour Iwa, et le soir à faire quelques sculptures d'argiles. Deidara avait seize ans maintenant, et vint alors le moment qui changea radicalement sa vie... Sa vie était pourtant tranquille, comme on l'avait dit, le matin à bosser avec ses nouveaux copains de la section d'explosions, et le soir à faire quelques sculptures. Eh oui, à 16 ans, on se pose toujours des questions...

* L'art c'est l'argile.... Mais, l'explosion aussi.... Hmmm... J'aimerais bien utiliser les deux en même temps... Hmmm... J'ai trouvé ! *

Cette question là, c'était la question ultime. Il faisait soir déjà alors que papa et maman étaient en réunion. Deidara était seul à la maison, en train de faire quelques sculptures encore pour sa chambre, déjà bien remplie d'oiseaux en argiles. Il quitta sa chambre alors qu'il faisait extrêmement tard déjà. Les hiboux étaient au rendez-vous ce fameux soir là... DeiDei' se faufilait de toits en toits, allant vers le répertoire des jutsus interdits d'Iwa. Une mini-explosion silencieuse se montra justement devant les portes de la salle secrète. Deidara se rapprocha alors du lieu de l'explosion, tout près de la porte de la salle. Un garde mourut à l'occasion. Un sourire en coin se montra chez Deidara, on en conclu aussi vite qui était l'assassin. La garde neutralisée, Dei' n'avait plus qu'à aller voler le parchemin qui l'intéressait, qui restait enfoui dans le tas d'autres parchemins contenant de jutsus interdits.

* Comment insuffler du chakra dans une matière, utile pour mettre mon bakuton dans mes argiles... *

Cependant, c'était trop beau pour être vrai, alors que le petit voleur qu'était Deidara s'apprêtait à sortir, tout une armée de Jônin se joignit à la partie, Dei' fut encerclé et n'avait plus qu'une solution. L'artiste qu'est Deidara se mit à pousser un immense rire diabolique, celui-ci mit ses deux mains dans deux de ses sacoches d'argiles, et après quelques secondes rapides de mastquations, ses deux mains recrachèrent une dizaine de petites boules d'argiles... explosives ! C'était donc cette fameuse technique interdite qu'il cherchait ! Celui ci balança toutes ses bombes, puis modela un oiseau grandeur nature, qu'il utiliserait comme monture. L'oiseau, portant Deidara, s'envola au dessus des Jônins d'Iwa, Deidara se mit à s'exclamer une dernière fois devant ses villageois...

‹‹ L'art c'est explosion, l'art c'est mon art ! Adieu village débile ! KATSU ! ››

La dizaine de bombes explosives détona alors, laissant un petit moment discret pour Deidara afin de s'enfuir de son misérable village qu'il avait officiellement quitté sans regret...