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 Mission rang A : Bombe à retardement

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Megumi

Ninja Inconnu

Megumi

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MessageSujet: Mission rang A : Bombe à retardement   Mission rang A : Bombe à retardement Icon_minitime1Jeu 12 Avr - 2:20

Spoiler:

Ce jour là était bien différent des autres. Je me levais au son d’un tambourinement à ma porte. Mes yeux s’ouvrirent lentement, je désirais conserver mon droit de me réveiller lentement. Il semblerait que ma tutrice fut contre cette idée puisqu’elle fini par ouvrir ma porte à la volée. Je vis tout de suite que quelque chose n’allait pas. Son souffle était court, son visage en sueurs. Ses yeux étaient emplis de terreur et je cru même voir ses mains trembler. Je me levai d’un bond rapide, l’interrogeant de mes yeux rougeoyants. Je savais que ce jour viendrais. Je n’étais pas logée et nourrie à ne rien faire. Elle ne dit rien et nous quittâmes la résidence familiale. Je savais que ce n’étais pas là que je recevrais mes instructions.

Mon katana sur l’épaule, je sautais de toits en toits avec ma tutrice pour éviter les rues bondées de Konoha. Devant notre empressement, certains étaient tentés de nous poser des questions, mais ils n’eurent pas le temps de le faire. Quant à moi, je réfléchissais. Si on était venu me voir moi, ce n’était pas par hasard. Ce que je savais faire? Guérir les gens, aider quelqu’un d’autre en combat et trouver des choses. Selon mon piètre sens de l’orientation, nous foncions vers l’hôpital, nous allions donc sans doute vers le bureau du Hokage. Quelques instants plus tard, j’en eu la confirmation. Nous entrâmes par la fenêtre tel un coup de vent pour venir nous déposer devant le bureau du chef du village caché de la feuille.

Ma tutrice posa un genou à terre, je restai debout. Elle fit mine de tirer sur mon pantalon pour m’inciter à faire de même, mais je n’avais pas besoin de regarder le kage pour savoir que l’heure n’étais pas aux formalités. O-Chan me regardait de derrière son bureau, le visage songeur. Ce poste lui allait bien d’une certaine façon. Les gens de Konoha étaient si avides de posséder sa puissance qu’ils avaient tentés de l’enchaîner au village de toutes les façons possibles. Lui en donner le contrôle, c’était en quelque sorte bien pensé. Un homme né pour diriger n’abandonnerait jamais une nation qui est à ses pieds. Il y avait quelque chose de louche derrière tout ça, mais je me décidai à lui en parler un autre jour. Son œil se posa sur moi, l’autre étant dissimulé derrière un cache-œil. Je savais ce qu’il y avait derrière, c’étais un chakra que je connaissais. Puis, sa grave voix résonna dans le bureau qui semblait trop petit pour contenir autant de force brute.

« Il faut que tu trouves un homme. Il a une bombe. Dépêche-toi. »

Derrière lui, plusieurs ninjas que l’imposante présence d’O-Chan m’avait fait oublier me regardaient. Certains avec jalousie, d’autres avec envie et ceux qui restaient avec empressement. L’Hokage lança vers moi un bout de tissu. Je l’attrapai au vol et le portai à mes lèvres. Je fermai les yeux et laissai libre court à mes sens. Tel un chien pisteur, je devais imprégner tous mes sens de ce chakra de terroriste. Je devais en voir la couleur, je devais en reconnaître l’odeur, je devais entendre son flot, caresser son bourdonnement et en savourer les moindres caractéristiques. Mon propre chakra, si malléable et friand de ce genre de choses semblait même se modifier. Ça c’était ce que je savais faire de mieux, comprendre le pur chakra et m’y adapter. Mes sens me renvoyèrent l’écho d’un homme dont l’élément premier était sans doute le doton. Un chakra lourd dans ma petite main. La couleur, un brun terne parsemé de nuances de gris. Son odeur, celui, lourd, de la poussière qui tarde à retomber. Un flot lent, mais solide et régulier comme un tambour de cérémonie. Un bourdonnement profond qui semblait vouloir ébranler mes propres fondations. Et finalement, la sécheresse dans ma bouche, ma salive qui n’arrivait plus à humecter mes lèvres. Je pouvais donc écarter de source sûre tout autre type de chakra.

Le regard d’O-Chan était tout aussi dur. Il attendait que j’émerge de ma petite analyse. Rapidement, je passai en revue le chakra des quatre ninjas qui me guettaient. Je ne devais pas les confondre avec ma cible. Deux katons, un fuuton et finalement un raiton. Mon regard de braise croisa celui du kage et j’acquiesçai de la tête. Sur ce, je tournai les talons et parti par la fenêtre. Je sentis les autres ninjas m’emboiter le pas et ma tutrice demeurer dans le bureau, sans doute inquiète pour moi. En même temps ça se comprenait, Konoha n’avait jamais voulu me confier de mission à cause de mon jeune âge et de mon origine extérieure au village. Maintenant que mon grand ami avait prit le poste d’Orochimaru, il n’y avait plus personne pour douter de ma loyauté. Au moins, lui il connaissait mes capacités. Lui avait su que j’étais la meilleure pour ça et il était venu me chercher. J’étais heureuse de pouvoir enfin payer ma dette envers le village.

Je m’arrêtai sur un toit non loin. Selon mes connaissances, le village était à peu près rond et le bureau de l’Hokage se situait environ au milieu, donc je ne devais pas partir dans la mauvaise direction. Je fermai les yeux et étendit mon champ de perception le plus loin possible. Tout près de moi, Raiton, toujours un peu plus énergique, tapait nerveusement du pied. Voyant que j’étais concentrée et que je ne bougeais pas, il tenta de faire je ne sais trop quoi et m’adressa la parole.

« Vous savez, c’est moi qui ait trouvé cette bande de tissu….(Pas de réponse de ma part) J’ai su qu’il appartenait au criminel parce que nous l’avons trouvé près d’une charge explosive….. »

Intérêt soudain de ma part. Devant mon regard, il hocha la tête en signe d’affirmation. La moue sur ses lèvres semblait vouloir me dire : vous comprenez le problème qu’on va avoir. Oh que si, je le comprenais. Non seulement je devrais trouver le coupable, je devrais partir à la recherche de toutes les petites bombes qu’il avait déjà dû placer dans Konoha. Je réfléchis à cent à l’heure. Puis, je me tournai vers Raiton avec sérieux, ce qui était plutôt rare pour moi.

« Faites évacuer l’Académie, maintenant! Fuuton, il cherchera également à abîmer les représentations des Kages, vous pourriez y trouver des indices et une charge explosive. Katon 1, ce sera l’hôpital. Katon 2, les magasins de sucreries. »

Les deux Katons se dévisagèrent, ignorant qui devait faire quoi. Celui qui ne semblait pas d’accord avec la demande spéciale d’O-Chan décida finalement qu’il allait demeurer avec moi. Son regard s’était fait méprisant après ma demande de protéger mes réserves de sucre. S’il connaissait l’importance que cela avait pour moi. Au vu de son air, il devait lui-même posséder quelques connaissances en ninjutsu sensoriel et il souhaitait par-dessus tout me voler la vedette. Malgré tout, il était loin d’être ma priorité. J’étendis le champ de mes perceptions, séparant mentalement Konoha en quatre grandes zones. Le Konoha devant moi, derrière moi, à ma droite et à ma gauche. Mon but premier, déterminer quel secteur du village était le plus terreux. Ce n’est pas quelque chose qui se repère vraiment, seulement une impression. Par exemple, du temps des Uchiha, l’un des cadrans aurait sans doute su brûler ma perception.

Le cadran de gauche me semblait le bon. Je me tournai donc face à lui et le séparai en deux zones. Je me dirigeai vers ce qui était devenu mon Nord-Est lorsque je m’étais tournée ver ma gauche. Katon 2 décida de me suivre, bien qu’il le fasse. Je concentrai mon chakra dans mes jambes et sautai de toits en toits avec toute l’énergie que je possédais. Derrière moi, le ninja que j’évaluai être un chuunin semblait avoir bien du mal à suivre la cadence. Pas mon problème. Je gardai les yeux mi-clos, me concentrant sur les informations me parvenant de mon sixième sens. Au loin, je sentais le bruit régulier d’un sourd tambour. Sous mes pas, le plancher se faisait plus ferme, plus solide. Je resserrai mon étreinte sensitive. Un éclair grisonnant au loin, faisant écho à mes pensées. Ma respiration fut plus difficile, l’air sec. Pour finir, le goût de la poussière sur mes lèvres. J’ouvris mes yeux d’un seul coup et arrêtai ma course, laissant le temps à Katon 2 de me rattraper. À bout de souffle, il me regardait avec étonnement. Lui qui avait du mal à courir à mon rythme se demandait comment j’avais pu simultanément courir aussi vite et pister le terroriste.

« J’ai trouvé sa piste. Il faut avertir les autres et l’appréhender avant qu’il ne fasse exploser les charges. »

Il acquiesça du bonnet et parti dans une direction qui n’était pas la mienne. Il avait beau être lent, je décidai de m’en remettre à ses capacités sensorielles pour me retrouver avec d’autres ninjas. Je refermai ma prise de plus en plus. Bientôt, je serais capable d’isoler l’individu et de le retrouver. Mes muscles se bandèrent et mon chakra se mit à fourmiller dans mes jambes. Mes yeux clos voyaient plus qu’ils n’auraient jamais pu le faire ouverts. Il était à environ deux cent mètres de moi. Ça y est. Comme je l’avais prédit, il s’était rendu à l’Académie. Raiton ne devait pas être loin.

Je sentis une vague de petits étudiants au chakra encore discret. Ils devaient guetter les instructions de leur sensei, trop effrayé pour bouger. Le chakra ne me permettait pas de le sentir, mais je savais que mon terroriste ne devait pas être content des dispositions que j’avais décidé de prendre. Il se savait suivi et se mit en mouvement. Si je me dépêchais, je pouvais l’intercepter. J’ouvris les yeux et commençai à courir. Ma boussole interne me guida sur les toits, chassant maintenant le chakra sec et aride de ce criminel. Mes bons se firent plus long, mon regard plus affuté. Le gibier n’était plus très loin. Il arriverait sur ma droite dans quelques instants, parfait. J’attendis du haut du toit.

Je le vis enfin avec mes yeux. Un homme dans la vingtaine, le teint basané. Il portait un habit de chuunin, sans doute volé à l’un de nos ninjas. Un grand sac à dos semblait être ce qui lui permettait de transporter ses bombes. Ses yeux bougeaient avec nervosité et ses pupilles étaient dilatées. Je pouvais sentir la sueur qui s’échappait des pores de sa peau et l’adrénaline qui courait dans ses veines pour animer sa fuite. Lorsque ma proie allait passer à ma hauteur, je sautai dans la ruelle, dirigeant ma main vers sa trachée. Je fermai le poing et y concentrai mon chakra. Mon attaque le surpris et, bien heureusement, toucha sa cible. L’impact lui coupa le souffle. Je relâchai mon chakra pour un maximum de dommages. L’effet de recul le fit même tomber au sol. Pour une attaque surprise, j’étais plutôt fière du résultat. Il se mit à tousser bruyamment et porta sa main à sa gorge. Il se tourna sur le côté, toujours sur le sol. Sa respiration sifflante se faisait rare et ses yeux étaient exorbités. Ce ne devait pas lui avoir fait très mal, mais ce devait être assez déstabilisant.

Il se mit sur le dos et tenta de se propulser avec ses jambes. Ses mains battaient l’air et il tentait tant bien que mal de se relever. Je ne lui en laisserais malheureusement pas l’occasion. Je fis bouillir mon chakra. Il s’activa dans tout mon être, provoquant une sensation de puissance plutôt euphorisante. Lorsque je jugeai l’avoir suffisamment activé, je libérai la pression d’un coup dans l’air ambiant. Une onde de choc se propagea. Des éclairs roses émanèrent de moi et prirent la forme d’une énorme panthère rose, tous crocs dehors. La manifestation elle-même ne faisait pas de bruit, mais la libération provoquait un sifflement aigu et puissant. L’énergie rose fonça sur l’homme encore sur le sol et l’assailli de toute part pour lui entailler la peau. Il serait immobilisé durant un moment. L’attaque trancha également le tissu du sac. Je vis une multitude de parchemins explosifs, mais ils n’étaient pas comme ceux que j’avais l’habitude de voir. Cet homme devait avoir de grands talents en fuuinjutsu.

Je m’approchai et posa le pied dans son dos. J’extirpai mon katana de son fourreau et me penchai. D’une main je saisis le sac pour l’éloigner de l’homme et de l’autre je tranchai les courroies qui retenaient l’objet dans son dos. Une fois cela fait, je lançai le sac à demi plein à Raiton qui, le plus proche, n’avait eu qu’à suivre le bruit strident émit par la libération de mon chakra. Je me penchai, déposant un genou dans son dos. Je n’étais pas très lourde, mais je pouvais le faire rester au sol suffisamment longtemps. Je plantai la lame de mon sabre à quelques centimètres de son visage, à sa droite. Puis, considérant que je l’avais bien soumis à ma personne, je parlai.

« Si je te laisse détruire le village, je n’aurai plus une seule sucrerie à manger. Donc, tu devras me dire très exactement la liste des endroits où tu as déjà posé tes petites charges. Compris? »

Il cessa d’être agité et respira profondément. Le terroriste demeura impassible, il semblait décidé à ne rien dire. De la façon dont je le surplombais, il pourrait difficilement effectuer des mudras pour se défendre. Pendant que je demeurai sur lui, Raiton s’approcha et se saisit des mains du terroriste. Il les attacha solidement et me fis un signe de la tête. Obéissante, je me retirai et agrippai le col de son chandail pour le relever en position assise. Même comme ça, il était presque aussi grand que moi. C’est le moment que choisi Katon 2 pour arriver sur les lieux avec trois autres ninjas que je ne connaissais pas. Je rangeai mon katana dans son fourreau et me tournai vers les nouveaux arrivants.

« Amener le au bureau du Kage, il a des experts qui pourront facilement trouver les emplacements dans sa tête. Ce n’est pas le genre de chose que je sais faire pour l’instant. Faites bien attention avec ce sac, mais je crois que tant que vous ne lui laisser pas la chance de faire des mudras tout se passera bien. Moi, je vais manger! »

Sur ce, je leur tournai le dos et partis. Ma journée était terminée pour l’instant. Je pouvais aller casser un peu la croûte pour reprendre l’énergie dépensée et ensuite je me rendrais moi-même au bureau d’O-Chan. Ils auraient donc amplement le temps de le cuisiner et à mon retour je pourrais aider à trouver les différentes charges et à les rendre inoffensives. Bilan de la journée : trois blessés dans la panique résultant ma demande de protéger les gens de l’hôpital et aucun mort. Enfin, s’il y en a eu, ce n’était pas à cause de moi!



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MessageSujet: Re: Mission rang A : Bombe à retardement   Mission rang A : Bombe à retardement Icon_minitime1Jeu 12 Avr - 2:27

Je la valide o: J'ai beaucoup aimer, miss Bras Droit *o* 210 Ryos pour toi, et 100 pour moi ^^ Beau travail o:
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