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| Sujet: Saï (achevée) Jeu 29 Mar - 15:22 | |
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Saï, un coup de pinceau sur les lignes de votre vie
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✘ Nom: /
✘ Prénom:Saï
✘ Age: 17 ans
✘ Nindo: « Ce qui fait la force de l’arbre qu’est Konoha, et qui est invisible depuis l’extérieur, ce sont les racines que nous sommes»
✘ Village désiré:Konoha
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Description psychologique
Un mur aux sentiments. Que ces derniers soient à l'intérieur ou à l'extérieur, plus rien ne passe. Chez Saï, il est difficile d'arracher un vrai sourire; ce genre de sourire sincère que l'on a, lorsqu'épuisé, on vient de réussir une mission. Il est d'ailleurs tout aussi compliqué de le faire pleurer. Saï est un adolescent complexe, étrange pour ceux de son âge, dantesque pour les plus vieux. Est-il le parfait soldat ou un décalé mental? Peu se sont avisés de chercher la bonne réponse, trop occupés sans doutes à essayer de deviner si le sourire qu'il affiche était sincère ou non. Toujours est-il que totalement enchainé à ses maitres, ses supérieurs, et ses idéaux artificiel, le jeune homme en est devenu quelqu'un d'apparence superficielle. Comme pour tromper la vigilance de la vraie beauté, quelqu'un aurait posé une feuille sur l'eau, préalablement détachée par ses soins, plutôt que d'attendre que le vent lui même vienne accomplir l'acte. Saï est quelqu'un de manipulé, qui, s'il est loin d'être, idiot, est un vrai pantin. On ne peut se permettre de vraiment lui faire confiance, car il s'agit toujours d'une bêtise que de chercher à offrir des sentiments à une arme. Une arme, c'est exactement ce qu'est Saï.
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Description physiologique
Il est dit, dans les manuels du "parfait petit ninja", qu'un shinobi se doit d'être, comme il en porte le nom, un homme en noir. Il doit être une ombre qu'on ne voit qu'à l'instant de mourir. Et encore. De ce fait, Saï est habillé de manière moins voyante que les shinobis de son âge. Loin de porter une tunique orange ou kimono rose, il est habillé de noir et de gris, deux nuances de tissus qui contrastent avec la pâleur de sa peau.
D'une silhouette menue et musclée, le jeune homme est un shinobi à la souplesse assurée, au corps ferme et à la résistance adéquate au combat. Plus civilement, on remarquera son visage androgyne, ses cheveux noirs et courts, qui encadrent une mâchoire fine. Un regard sombre, oscillant entre le brun et le noir, lui conférant une certaine ressemblance avec Sasuke Uchiwa. Un regard qui peut se faire aussi vide d'expression qu'il le faut, dans des cas de mission, ou bien, en situation de panique extrême, devenir deux grandes prunelles sombres, enflammées par le seul désir de victoire. Sai ne sourit pas, Saï ne pleure pas. Mais ses yeux sont la dernière mise en garde d'adversaires se croyant trop audacieux pour se permettre de lui parler comme à un chien. Il n'est pas uniquement un objet: la flamme de la volonté commence à brûler en lui. Attention les yeux~ <3
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Votre Histoire
Ne souris pas, ne pleure pas. Ne sois pas. Existe, seulement.
Mes doigts sur le pinceau accompagnaient le mouvement. L'encre s'étalait dans des arabesques sombres, sur la surface poreuse du papier, et je crispais mes doigts, doucement, pour accentuer l'intensité de l'ombrage. Doucement, le tigre prenait vie..
Saï courait, Shin devant lui. Leurs foulées accélérées par l'utilisation du chakra étaient à peine discernables pour l’œil humain, et leurs corps filaient à travers les arbres, dans des traînées floues. Ils étaient insaisissables, comme des oiseaux sauvages. Derrière eux, suffisamment loin pour ne pas être vus, mais pas assez discrets pour ne pas être entendus, les trois hommes qui les poursuivaient gagnaient lentement du terrain. Shin tourna la tête vers lui, et les yeux noirs de Saï acquiescèrent un repli silencieux. Sans échanger le moindre mots, ils dévièrent brusquement leur cap, scindant leur trajectoire. Saï bondit vers la gauche, tandis que Shin filait à droite. L'adolescent brun de quatorze ans chercha aussitôt à distancer ses poursuivant dans une violente pointe de vitesse. Il savait que leurs dés-assemblement, à Shin et à lui, gênerait la formation adverse. Ils misaient tous sur le nombre, sans considérer que leurs proies puissent se battre seules. Instantanément, Saï sentit l'écart se creuser entre lui et les hommes. Il ne fallut cependant que deux minutes avant qu'il ne repère de nouveau leur chakra. Deux minutes n'étant pas suffisant pour semer un fileur, Saï décida de gagner du temps. Actionnant son chakra, il fit se matérialiser aussitôt un clone qui comme un lièvre, disparut en courant entre les branches. Saï savait que cela ne lui ferait gagner que quelques secondes, mais le temps était précieux; un véritable atout dont il fallait savoir user en toutes situations. Le jeune homme bondit sur une branche, stoppant soudainement le réseau canalisé de son chakra, se "scotchant" sur la surface de l'arbre. Rejetant le lourd manteau noir qui couvrait ses épaules frêles, il porta la main à sa hanche; là où une besace contenait ses affaires de ninja. Il en sortit un rouleau, et un encrier. Actionnant le mécanisme du rouleau, il sortit du cylindre de bois une pièce dans laquelle était rangé un pinceau. Ôtant du bout de l'ongle le sceau du rouleau, Saï le déroula, et avec une précision inimitable, trempa son pinceau dans l'encrier préalablement ouvert, pour ensuite venir caracoler sur le papier un dessin qui naquit en quelques secondes à peine. Joignant ses doigts dans les moundras d'invocation, le jeune homme fit sortir le dessin, le vivifiant: un boa constructor fendit l'air.
(...)
L'unique poursuivant de Saï arrêta sa course lorsqu'il le repéra; sur la branche. Taisant son souffle, il s'empara doucement d'un kunaï, pour immobiliser sa proie. Le garçon ne le regardait pas: son visage tourné vers la direction opposée. Aussitôt, l'homme comprit que cela ne correspondait pas au profil d'élite de son objectif: ce garçon aurait déjà du l'attaquer. N'était-il pas un membre de la Racine? Un sifflement haineux glissa entre ses lèvres, et il plia ses genoux, prêt à bondir, fulgurant, sur Saï. Un craquement sonore l'arrêta net: et la douleur de sa jambe soudainement brisée le fit chuter au sol, de plusieurs mètres. S'écrasant contre la surface dure de la terre, il grimaça, relevant la tête. Bordel, songea t-il, il s'était fait avoir par un clone. Le vrai Saï était bien sur la branche, et ne l'avait pas regardé, expressément; puisque ce serait son clone qui l'attaquerait. Techniquement, le stratagème habituel était de faire l'inverse: mais Saï avait du se douter que cela ne marcherait pas avec lui. L'homme jetta un coup d'oeil à sa jambe. Le fémur était fracturé, et il ne pourrait plus s'enfuir en courant. Il leva alors la tête et les mains, révélant le masque d'Anbu qu'il portait.
« Ok, Saï, tu as gagné, bravo. »
Le garçon de 14 ans sauta jusqu'au sol, venant se placer près de lui, après un rétablissement souple. L'homme regarda ce garçon habillé de noir, aux cheveux ébouriffés, aux grands yeux noirs, s'approcher de lui comme un fauve s'approcherait de sa souris.
« ...Saï? Tu as entendu ce que je viens de dire? Je féliciterais Danzô-sama de ta... ! »
Les crocs du serpent d'encre plongés dans sa gorge; avec une violence sidérante, lui coupa le souffle. Il sentit sa respiration s'accélérer, dans un besoin oppressant d'air, et il leva la main vers ce garçon qui continuait d'avancer vers lui. Pour le supplier, peut-être, de stopper cette plaisanterie, que ce n'était pas drôle, que ce n'était pas juste. Pourquoi?
« ...S-Saï...! »
Le garçon le contourna sans un mot, sans le regarder, ignorant la chute de son corps quand le serpent se dématérialisa dans une flaque d'encre. Le corps inerte témoignait du vice déjà bien installé dans la tête du garçon, mais Saï n'en avait cure. Il sortit de sa poche un sceau portant les kanjis du mot "feu", et l'appliqua avec délicatesse le masque de l'ANBU. Puis, pliant les genoux, le jeune membre de la Racine bondit vers le haut, pour échapper, avec une minute d'avance, à l'explosion du corps de l'ex-élite.
Mes yeux lâchèrent le dessin, se concentrant non plus sur le détail mais sur la globalité du tait, embrassant du regard tout le tigre: je joignais mes doigts en un sceau typique. Mes lèvres s'entrouvrirent.
« 封印術・虎視眈弾, Fūinjutsu - Koshi Tandan. »
Le tigre jaillit hors du papier, et comme un monstre sauvage, se rua droit devant moi. J'étudiais le décors: des canaux souterrains, puants l'humidité et la moisissure; constellé de partout par des parois de pierre ou de métal. Sous Konoha se cachait un terroriste venu du village de Kiri. Un cinglé, mal dans sa tête, que j'avais pour ordre d'éliminer. Sans qu'une seule expression vienne briser l'impassibilité neutre de mon visage, je me relevais doucement, tapi dans l'ombre. Le tigre avait disparu derrière l'angle d'un mur, sous les fondations de la banque de Konoha.
Shin laissa tomber le corps du troisième et dernier ANBU sur le sol, dans un gémissement mauvais. Ce dernier avait réussi à lui briser le poignet, quand dans un mouvement désespéré, il avait cherché à lui lacérer le visage en comprenant que ce qui n'était au départ qu'un simple exercice d'entrainement était en fait un massacre. La Racine, il l'avait toujours su, n'était pas fiable. Sur ces dernières pensées, l'homme masqué était mort dans les bras du garçons aux cheveux pâles. Ce dernier se releva, et jeta un regard sur le corps de l'autre ninja, tombé en premier. Il estima une seconde le temps qui lui restait pour faire disparaitre les traces, puis posant sa main sur la hanche, se retourna. Saï était déjà là, debout et silencieux au milieu de la clairière.
« Et bien. Ça n'a pas tardé, avec toi. M'enfin, j'en avais deux, t'en avais qu'un seul, toi. » « Mm. »
Laconique, Saï se retourna; tandis que Shin le rejoignait. Ils esquissèrent un mouvement, et la seconde d'après, la clairière était vide.
(...)
Agenouillés devant Danzô, les deux jeunes hommes avaient la même posture. Bien que diamétralement opposés; shin avait les cheveux pâles quand Saï les avaient noirs, et un sourire rieur était accroché au lèvre de l'ainé, alors qu'une absence total de sentiment masquait le visage du plus jeune. Pourtant, ils se ressemblaient... comme s'ils eurent été deux faces d'une même carte: la partie blanche et la partie noire. Danzô les scrutaient, silencieux. Puis le silence se brisa quand il claqua sa canne contre le sol, dans une onomatopée sonore.
« Vous avez accompli votre mission avec brio. Félicitations. »
Shin sourit aussitôt, mais Saï ne réagit pas, comme insensible. Le vieil homme le remarqua évidemment mais ne fit aucune remarque. Au contraire, ses yeux accrochaient le visage de Shin. Ce dernier perçut ce regard, et doucement, fit disparaitre de sa face le sourire joyeux, adoptant à la manière de Saï un masque neutre. Danzô lui, se permit un rictus mauvais.
« Bien. Je vous recontacterais. 012420... J'aimerais que tu te rendes auprès de cette chère Princesse Tsunade pour lui faire parvenir mes salutations, à elle et à son grand-père, d'accord? »
Saï hocha la tête, et sans un mot, s'éclipsa, laissant Shin et Danzô seuls.
(...)
Combien d'années s'étaient écoulées depuis cette mission? Mes doigts posés contre la surface brute d'un mur, j'étudiais le terroriste se battre contre mon tigre. Ses shuriken volaient dans les sens, transperçant sans jamais l'atteindre le corps de mon invocation spectrale. Il bougeait vite et bien, mais contrairement à son adversaire, il était un homme, et il s'épuisait toujours un peu plus à chaque seconde. La victoire du tigre ne serait plus qu'une question de seconde.
Saï ne pouvait se permettre de courir. Il ne pouvait se permettre de hurler. Mais défilait dans sa tête les paniques les plus violentes qui soient. Dans un entrelacs de souffrance et de pleurs mentaux, il arriva au chevet de Shin. Autour de la table grise, sur laquelle était posé le corps frémissant de son mentor, Saï voyait des membres de l'ANBU, et des ninjas médecins. Paniqué, il se pencha au dessus du corps de Shin. Ce dernier ouvrit difficilement les yeux.
« Hey... T'en as mis, du temps. »
Les doigts gantés de Saï coururent sur un front déjà trempé par la sueur de la fièvre. Shin releva un regard las sur lui, et secouant faiblement son visage, lui intima de ne surtout pas le toucher. Saï obéit à contrecoeur, sans oser exprimer quoi que ce soit. Shin sourit doucement, comme se moquant de lui.
« Allez, Saï. Tu connais l'ordre. Fais. »
La voix de Shin était faible, mais ses yeux brillaient d'un éclat moqueur, comme s'il le testait, comme s'il eut cherché à voir jusqu'au plus profond de son âme, pour discerner la totalité de son être. Un viol qui fit se tordre l'esprit de Saï, se révulser son estomac. Il voulut vomir. Mais de toutes la puissance de sa volonté, se contint; et ne bougea pas. Quelqu'un apparut près de lui. L'odeur de papier, de bandage et de tissus riche lui indiqua qu'il s'agissait de Danzô-sama. Qui lui offrit son kodachi. Saï le prit doucement, tandis que Shin reposait sa tête sur la table d'opération. Le kodachi tinta dans un éclat de lumière. Aucun sentiments.
Le tigre grogna. Le terroriste était mort.
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CODES DU RÈGLEMENT (2) : Editer BY SHINO
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Dernière édition par Saï le Ven 30 Mar - 10:01, édité 1 fois |
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