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| Sujet: Rencontre fortuite (PV Amarylis) Lun 16 Avr - 22:09 | |
| C’était une belle journée de congé. Le soleil plombait comme à l’habitude dans le désert. Je portais un kimono bleu pâle et avait remonté mes cheveux en une haute queue de cheval pour dégager ma nuque. À ma ceinture, mon katana était le seul signe indiquant que je n’étais peut-être pas aussi inoffensive que ce que mon immense sourire laissait croire. Je marchais d’un pas décidé entre les étals des marchands, cherchant ce que je préparerais pour le repas du soir. C’est alors qu’un gamin qui devait avoir mon âge à la mort de mes parents me bouscula violemment. N’étant pas sur mes gardes, je failli bien tomber à la renverse. Reprenant mon appui, je constatai que le gamin se sauvait de quelqu’un. Un gros marchand assez caricatural le suivait en brandissant une canne de bois et en psalmodiant des injures.
Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que le gamin avait du voler pour se nourrir. Pensant à Fuji, je décidai de m’en mêler en me plantant droite comme un poteau devant le marchand furieux. Je tentai de rendre mon regard menaçant, mais l’air de dégoût que me servit l’homme me porta à croire que j’avais échoué. Je rassemblai tout mon courage et m’opposai à lui.
« Non mais, courir comme ça dans une place pleine de monde! Vous pourriez blesser quelqu’un vous savez? Vous devriez faire attention à où vous marchez…..et…..et….surtout! Vous devriez cesser de regarder des clients potentiels avec un tel air de dégoût! Le bouche à oreille peut vous détruire une réputation de bon vendeur! »
Il me regardait toujours de haut, ne sachant apparemment pas quoi me répondre. Si la place n’avait pas été noire de monde, je l’aurais cru capable de me faire bouger de son chemin par la force. À la place, il me regarda d’un regard noir que je soutins comme je pus. Le jeune voleur devait avoir eu le temps de quitter l’endroit maintenant. Je fis donc mine de me tasser de son chemin. Il partit tel un taureau enragé, conscient que je venais de lui faire perdre la trace du petit malfrat. Lorsqu’il quitta mon champ de vision, je me détendis et poussai un long soupir de soulagement. Si je pouvais seulement avoir autant de courage pour confronter les gens que pour soigner leurs blessures.
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