>> Ambiance de RP' <<

La rose noire étendait ses ronces sur le mur de pierre. Sereine, la fleur ignorait le désespoir qui étreignait le coeur de la pauvre demoiselle. Ses larmes coulaient sans pouvoir s'arrêter, perles salées s'abimant sur le sol poussiéreux. La figure rougie par le chagrin, un mal de tête commençant à lui vriller la tête, Sakyubasu entendit une voix masculine la saluer. Elle tourna son visage vers lui, et vit sa main tendue. Un sourire éclairait le beau minois de l'inconnu, et il ne semblait pas vouloir lui faire de mal... Du moins, jusqu'à ce que qu'il s'exprime franchement...

"T'sais petite, si tu continues à rester là, tu vas finir par t'attiré des ennuis. Les gens qui se promènent la nuit ne sont pas tous gentil, surtout pas moi, je dois même être une des pires personnes que tu puisse rencontrer ce soir "

 La chuunin balaya les larmes de ses joues du revers de la main et fixa l'homme.

"Non, vous n'êtes pas le pire que j'ai rencontré ce soir. Le pire, c'est celui qui a pris mon coeur et qui l'a fait saigné jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien. Puis, qui m'a laissé ici, devant cette rose..."

Elle poursuivi, une expression soudainement moins nostalgique et plus empreinte de colère. L'inconnu avait beau la terrifier, il était déjà plus avenant que celui qui l'avait envoyée au désespoir.

"Son coeur, si vous savez comment j'ai envie de le lui prendre... Qu'est ce qui vous amène ici devant moi, inconnu ? Je ne veux pas savoir votre nom. Restez l'inconnu qui aura su venir calmer mon tourment..."

Elle prit la main qu'on lui tendait et se releva, puis plongea ses prunelles argentées dans celles de son sauveur.

« J'ai été élevé d'une façon à prendre ce que je voulais prendre. C'est toujours plus amusant d'avoir ce qu'on veut. Ce qui m'emmène ici? Tout et rien. Qui sait, après tout. Je ne suis même pas de Kumo, alors vous, dites-moi, pourquoi suis-je ici? Dites-moi quelle est mon histoire, inventez-là, imaginez-là. Dites-moi, pourquoi suis-je ici? »

Saky' avait reculé d'un petit pas en voyant le monstre apparaitre devant elle. Mais qui était cet être ? Un métamorphe ? Par quelle technique avait-il réussi à s'infiltrer à Kumo ? Elle ricana, réalisant qu'il était potentiellement dangereux, peut-être encore plus mauvais que l'idiot de tenancier... Lui brisera-t-il le cou ? Sera-t-il clément envers la petite démone qu'elle était ? Qu'importe. La kunoichi leva la tête pour pouvoir le regarder dans les yeux, prunelles de lune plongée dans les iris écarlates de l'inconnu. Il était vachement grand... Sakyubasu secoua sa tignasse d'émeraude, puis fixa de nouveau le monstre.

" Avoir ce que l'on veut est toujours gratifiant, mais hélas, j'ai autre chose à faire que de m'occuper de ce minable... Pour l'instant, il gardera son coeur. Mais je vais le lui prendre... Littéralement parlant..."

Elle tourna les talons, fit quelques pas, s'éloignant de l'homme, puis revint, un étrange sourire aux lèvres. Nullement effrayée par le colosse, il l'intriguait. Accepterait-il un petit jeu ? En avait-il le temps ?

" Vous êtes pressé, Maitre Colosse ? J'aimerais jouer à un jeu avec vous... Puisque vous me l'avez proposé, j'inventerais votre histoire, votre parcours. Puis, si vous le permettez, je m'imaginerai votre avenir, jusqu'à votre mort... Ensuite, vous pourrez faire de même avec moi... Si vous décidez que mon parcours se termine ce soir, j'accepte votre décision. Laissez moi racontez mon histoire, c'est ma dernière volonté..."

Elle ajouta tout bas "J'aimerais aussi connaitre mon avenir avant de mourir... " L'étreinte de la mort ne semblait pas si effrayante malgré tout... Fière du petit surnom qu'elle avait trouvé à l'inconnu, elle espérait tout de même qu'il accepte le jeu.. Et si au final elle pouvait avoir la vie sauve, ca ne serait pas trop désagréable non plus...

La petite sembla avoir un petit sursaut lorsqu'elle se rendit compte du monstre devant elle. Omei était heureux, incroyablement heureux. Le sang qui coulait dans ses veines était plus chaud, plus rouge que jamais. Rouge comme le sang qui coule dans mes veines, j'apporte la rage. Noir comme le feu qui brûle dans mon coeur, j'apporte le désespoir. Qui suis-je? Je suis l'Apocalypse.

« Avoir ce que l'on veut est toujours gratifiant, mais hélas, j'ai autre chose à faire que de m'occuper de ce minable... Pour l'instant, il gardera son coeur. Mais je vais le lui prendre... Littéralement parlant... »

Donc c'était simple. Elle avait un problème avec un homme, un homme qu'elle aimait bien, probablement. Elle était violente, démoniaque, mais essayait de se le cacher. Ce n'était pas bien dure à trouver. Après tout, qui a-t'il de difficile à trouver l'histoire de quelqu'un qui ressemble à Omei, de façon mentale, mais non physique?

« Vous êtes pressé, Maitre Colosse ? J'aimerais jouer à un jeu avec vous... Puisque vous me l'avez proposé, j'inventerais votre histoire, votre parcours. Puis, si vous le permettez, je m'imaginerai votre avenir, jusqu'à votre mort... Ensuite, vous pourrez faire de même avec moi... Si vous décidez que mon parcours se termine ce soir, j'accepte votre décision. Laissez moi racontez mon histoire, c'est ma dernière volonté... »

« Votre dernière volonté? Avez-vous si peur de mourir? Dites-moi, inconnue...Tenez-vous à la vie? »

Cette phrase se mit à résonner à travers le village de Kumo telle une ombre passagère. C'était violent comme façon de poser une question, c'était macabre. Une question assez....Étrange...Tenir à la vie, est-ce que c'était simplement faisable? Est-ce que tenir à la vie était quelque chose de si grand? Comme un enfant, Omei attendait. Les enfants aiment prendre ce que les autres ont. C'est simple...Mais c'est bien plus amusant si ceux-ci tiennent à ce qu'ils ont. Après tout, qui ne tiens pas à sa vie?

« Sinon, ton jeu, pourquoi pas. Ce pourrait bien être amusant, je n'ai pas grand chose de plus à faire ce soir après tout. Dites-moi qui suis-je, dites-moi votre histoire, et surtout, dites-moi, tenez-vous à la vie? »

Sur ces mots, le colosse croisa ses bras sur son torse et regarda de haut la petite fille, ses yeux rougeâtres briller de toutes leur flammes sur la petite fillette en dessous de lui. La nuit se faisait longue, et malheureusement pour la petite, elle était tomber sur la pire personne possible de tomber : L'Apocalypse.

« Sinon, ton jeu, pourquoi pas. Ce pourrait bien être amusant, je n'ai pas grand chose de plus à faire ce soir après tout. Dites-moi qui suis-je, dites-moi votre histoire, et surtout, dites-moi, tenez-vous à la vie? »

Si elle tenait à la vie ? Saky' n'avait pas de réponse. Bien sûr qu'elle tenait à la vie. Mais si sa mort pouvait sauver les gens qui lui étaient chers, elle ne s'accrocherait pas longtemps... Non, la Faucheuse et le royaume des morts ne sont pas dans la préoccupations de la demoiselle... Sa vie passe après celles de ses proches...

" Si je tiens à la vie ? Oui, sauf si celle d'un ami est menacée. Si ma mort peut rapporter plus à mes proches, je m'abandonne avec joie à l'étreinte de la mort."

Au moins, c'était clair.. Maintenant, le colosse et son récit... La jeune femme détailla le monstre, et repensa à ses paroles... Il se dit cruel, il se dit dangereux, il change d'apparance, et ne semble pas facilement intimidable. Il est tout, il est rien... Et dieux qu'il semble puissant... Sakyu' se mit à tourner autour du jeune homme. Elle l'observa, mais comprit qu'il n'y avait rien à faire, s'il pouvait se métamorphoser, il prenait une nouvelle identité à chaque fois... Une main sur le menton, songeuse, la kunoichi commença son récit...

" Donc... Vous êtes un être qui erre de village en village. Vous étiez sûrement le maitre puissant d'une cité maintenant différente, puisque vous n'êtes plus à sa tête. Une trahison vous a amené ici, et au fond de vous, vous êtes blessé. La mort, vous en avez vu. Parfois, vous l'avez semée. Parfois, vous l'avez affrontée. Mais toujours, vous avez continué. Chaque fois qu'il y avait un problème, vous changiez d'apparence. Et le fait que vous soyez ici devant moi, sous cette allure colossale, montre que vous traversez une autre période mouvementée... Changement d'ordre psychologique, j'imagine...."

La jeune fille soupira, toujours songeuse. Elle utilisait un peu son "pouvoir" d'empathie pour lire en lui... Maintenant, le futur...

" Votre avenir semble incertain... Allez-vous retourner dans votre château déchu ? Allez-vous partir dans un voyage vers le changement ? Ou retourner à la poussière ? J'opterais plus pour un changement... Vous êtes fascinant, mon cher maitre Colosse !"

Elle sourit, sans crainte. À lui, maintenant. Comme la percevait-il ?