I am the wind blowing through your hair.

Wooossshhh

Ses yeux se dirigèrent vers le ciel, et lorsque ses prunelles améthystes furent baignés dans la douce lumière des étoiles, elle sourit. Il devait être environ 3 heures du matin, aucun bruit ne semblait marquer sa présence, hormis le son lent et régulier de la respiration de la dame. Sa silhouette gracile malgré sa petite taille s'effondra misérablement sur le sol, dos à l'herbe. Quel bonheur que de n'être qu'enfin seule avec la nature. Ah ces Shinobis, tous les mêmes ; Ils ne savent que répandre la peste dont ils en sont l'origine même. Certes, la fillette ne devait sûrement pas faire exception à la règle, la petite perle aussi avait commis des choses ignobles, avait été l'auteure d'une pièce de théâtre sanglante dans laquelle elle jouait non seulement le rôle d'hôte, mais bien la meurtrière. Non, il ne s'agit pas que de meurtre à coup de couteau, mais aussi bien d'une destruction mentale puissante et fourbe. C'est dégueulasse. Cette pensée lui arracha un soupire, sa main se posa sur son front un instant. Sa respiration chaude et pleine de vie contrastait avec l'environnement froid et humide qui l'entourait, créant une buée qui se mélangeait à merveille à la respiration du vent. Ne faire qu'un avec la nature, ils disent. Mais avant cela, il faut savoir ne faire qu'un qu'avec soi-même. Toutes ces âmes à la dérivent, que voulaient-elles à la base ?

Est-ce vraiment possible de ne faire qu'un avec soi ?

***

Vêtue que se sa simple robe blanche et légère, elle avait marché toute la nuit, l'aube toquait à nos portes comme à tous les matins. Au loin le soleil dessinait un halo lumineux aux travers des nuages dansant sur le ciel. Luna avait bien prévenu Sasuke qu'elle quittait le repaire, un petit mot lui avait été écrit et posé sur sa table de chevet. C'était joli, Tanzaku la nuit. Le jour, ce semblait nettement plus froid qu'auparavant. Avant, lieu ou la vie et le commerce régnait, maintenant, lieu ou une bande de criminel siègent. Quelle ironie. En voilà une autre chose ignoble qu'elle avait fait. Tuer Stein aussi, mais bon, lui l'avait mérité. Ses pas s'enchaînant nonchalamment, ne sachant pas trop ou ils la mènerait, elle se résigna simplement à observer le paysage d'un regard grand. Tôt, elle franchis la barrière séparant la contrée de Mizu aux autres. La petite haussa les épaules, en fait, c'était beaucoup moins loin que ce qu'on laissait présager. Après tout, le monde est petit. La jeune femme entra dans une forêt, un frisson la parcouru. Lorsqu'elle leva le regard aux branches, elle vit un oiseau tomber, mourir devant elle. Quelqu'un avait perdu la vie aujourd'hui.

La pauvre carcasse de la bête gisais au sol, du sang lui coulant de la bouche. Son coeur fut brisé un moment, Lumi s'avança prudemment vers la bête et posa un doigt doux sur son cou et son torse. Rien à faire, il était vraiment mort. Elle l'enroba de ses mains et grimpa à l'arbre pour poser le petit oiseau dans son nid. Puis retomba lâchement sur le sol, l’ouïe de mise. Un bruit la tracassait, celui d'un ruisseau. Un mince sourire se dessina sur son visage, elle trotinna joyeusement vers la source de ce son mélodieux, mais s'arrêta net. Dans l'eau limpide et clairsemée traînassait de petits filaments rouge de sang, et non loin de là se tenait un homme debout, tourné vers la jeune fille. Ses prunelles dorés lui rappelaient vaguement quelqu'un, mais sans plus. Il semblait froid, et son aura n'annonçait rien de rassurant.

- Un autre Shinobi à l'âme macculé de sang ?

Elle s'approcha lentement, le coeur dénudé de crainte malgré les apparences. La dame pointa arrogamment le doigt vers le visage de son interlocuteur, nettement plus grand qu'elle. Puis elle le dévia vers le ruisseau, située à environ 3 mètres de lui.

- Le vôtre ou le sien ?

Ses yeux ne se posèrent pas directement sur la personne qui venait d'apparaitre non loin de là. Néanmoins il savait pertinemment qu'il s'agissait d'une jeune femme du aux mouvements que celle ci venait de produire en marchant. Il esquissa un sourire, son regard croisant enfin celui de la jeune kunoichi. Elle était jeune, innocente ? Peut être pas, dans ce monde peu de personne étaient encore innocentes, celle ci ne pouvait être l’exception à la règle. Lentement, il se redressa afin de se retrouver debout et observa de nouveau celle ci. Ces cheveux était très inhabituels, d'une teinte violette, elle ne passait pas inaperçue au moins. Ses yeux arboraient la même couleur que ses cheveux. Au moins elle ne s'était pas habillé en mauve, il aurait plus l'impression de parler à une guimauve qu'autre chose. Non, elle était vêtue d'une robe blanche. Pour le reste, elle était banale, une fille normale dans un monde pourrie.

Il roula de sa tête, faisait craquer ses os et soupira lentement. Les parents de cette fillette ne lui avaient-ils pas apprit à ne pas parler aux étrangers, enfin pour le moment de s'approcher, mais il savait que la parole viendrait rapidement, sinon elle aurait continué son chemin loin d'ici. Il le sentait déjà, elle était chiante et elle allait lui casser les pieds. Il avait goutté assez de sang aujourd'hui, mais il pouvait recommencer avec cette fille. Après tout, sa soif était insatiable. Il avait tué, beaucoup... Sans jamais regretter un de ses gestes, il connaissait la tristesse qu'il provoquait dans ses agissements, mais tel était son destin. Son âme ne pouvait désormais plus être sauvée. Il avait prit un chemin ou revenir en arrière n'était pas envisageable.

Le regret, seul les faibles se l'accordait, au contraire, il fallait toujours être sur de ce que l'on faisait. Douter de soi n'est pas bon en soi, c'est le moyen le plus simple de faillir, et dans ce monde, la mort attendait les faibles. Il se refusait de flancher, il avait foi en ses capacités, il n'avait pas peur de combattre, il était devenue une machine, les sentiments mit complétement à côté. La haine, la colère et le vice faisait toujours surface, mais ceci l'aidait grandement. La haine le faisant grandir.

Il sortit de ses pensées et observa la jeune femme, il n'allait pas ouvrir la discussion avec elle, si elle voulait parler, qu'elle l'ouvre, sinon qu'elle se taise et dégage immédiatement de son chemin, il n'était pas un animal de foire que l'on observait, attendant un spectacle. Elle était maintenant assez proche de lui, et celle ci parla enfin.

Le sien, évidemment. Il ne se laissait pas blesser facilement, si tel était le cas, il serait dans une grande rage, se faire blesser signifié que l'on n'avait pas prit en compte tout les éléments dans un combat, avoir toujours un coup d'avance sur son adversaire. Il se devait de sortir indemne de tout les combats. Il sourit en pensa à la phrase de la fillette, elle ne semblait pas effrayé à la vue du sang, peut être était elle habituée même ? Il pouvait jouer avec, la voir souffrir, sentir la peur dans son regard. Deux choses dont il se délectait grandement. Voyons voir la réaction de celle ci, jeune peut être mais pas dénuée de bon sens non plus. La vie est un jeu, avançons un premier pion.

" Le sien, mais je peux aussi très bien goûter au tien fillette. "

Tender lumplings everywhere...

Oh but I'm not such a lumpling, Mister wolf.

Elle fut prise d'un coup au coeur lorsqu'elle pu enfin détailler avec finesse le visage cruel de l'autre. Cela ne faisait aucun doute, il lui rappelait quelqu'un. La dame baissa à demi la tête dans un angle d'environ 45 degrés, quitta le regard dorade de son interlocuteur pour observer le sol momentanément. Cherche petite, cherche, il devait bien y avoir quelqu'un ou un évènement dans lequel elle l'avait aperçu. Sur ce point, sa mémoire ne lui faisait pas défaut. C'est donc sur cette pensée que notre petite princesse de glycine s'enfonça dans un océan de pensée, malaxant tous les souvenirs marquant qu'elle avait en tête. Stein ? Non. Volcan ? Non plus. Tsunayoshi ?... Pas tout à fait. Suna ?... Suna ! Ses prunelles violacées furent prises d'un éclat vigoureux, elle se posèrent automatiquement sur les mains de l'autre. Armé ? Elle n'y voyait rien pour l'instant. Puis elle scruta de haut en large l'énergumène qui se tenait à quelques mètres de son petit corps frêle. C'était bien lui, le second mec au cheveux d'ébène qui avait attaqué son ancien village, et qui avait eut le cûlot de revenir par après, et arracher Aimi des mains de son ancienne nation. Pourquoi avaient-ils fait ça ?

C'était un coup d'Akatsuki peut être ? Sasuke en a parlé, de cette organisation, mais si Aimi avait été une Jinchuuriki ça s'aurait su non ? Tant pis. Il valait mieux ne pas émettre de fausses hypothèses. Quoiqu'une infime crainte s'installa au coeur de l'organisme de la dame à la chevelure de lilas, elle ne s'empêcha pas moindre d'écouter la voix de l'autre. Tonalité qui la surprise. Sa voix grave et sévère laissait tout de même tonner une note charmeuse et cruelle, ce qui la fit plisser des yeux et pousser un bref souffle à demi couper. Elle leva la tête comme pour se donner de l'assurance.

" Le sien, mais je peux aussi très bien goûter au tien fillette. "

Ha ha ! C'est mignon. Elle ne put s'empêcher d'esquisser un mince sourire complice. Stein, finalement tu n'auras pas été si inutil que cela. La jeunotte posa une main sur sa fesse gauche pour sortir de sous sa petite robe un kunai, l'air complètement détendue malgré son coeur craintif. C'était inné, en elle. La fillette ne pouvait s'empêcher de chercher les puces là ou il ne le fallait pas. C'est toujours lors des moments critiques que c'est le plus amusant aussi ! Elle tira la lame doucement vers elle-même, le regard tendre et mielleux déposé sur l'arme, toujours son sourire aux lèvres. Son regard semblait se voiler, comme si elle perdait la raison. Mais ce n'était qu'une illusion. Manipulatrice dans l'âme, comment s'empêcher de jouer un peu ? La lame caressa ses douces lèvres, Lumina posa ses iris dans celle de l'homme devant elle pour articuler d'un ton nettement trop calme pour son expression faciale.

- Fillette ? Je suis peut être petite mais je ne suis pas jeune d'esprit pour autant.

Elle eut un rire sardonique.

- Tu peux goûter si tu veux, ce sera à mon tout-aise tu sais ...

Définition : Lumpling - mot inventé par Danny Elfman, signifit jeune enfant innocent.