Akamaru est un égoïste, un vrai ? C’est sans aucun doute possible ce qui le caractérise le plus. Cela signifie qu’il ne pense qu’à lui dans chacune de ses actions, à ce que pourrait lui rapporter de faire telle ou telle chose. C’est ainsi qu’il fonctionne. C’est la raison pour laquelle, vivre dans une communauté de personne comme peut l’être un village ninja était impossible pour lui, car l’altruisme ou l’empathie sont des choses qui le débectent au plus haut point. A quoi bon aider les autres puisqu’ils sont incapables de vous le rendre après ça ? Pour survivre, il faut devenir le plus fort et ne compter que sur soi-même, c’est là sa voie de ninja. Cet égoïsme relativement poussé a fait que, années après années, il s’est forgé un système de valeur très particulier où le bien et le mal, le vice et la vertu, sont des concepts avec lesquels il ne fait que jongler pour justifier ses actes. Et, ne pensant qu’à son petit bonheur personnel, il penche davantage du côté des vices que de celui des vertus : le sexe, l’alcool ou l’argent et tout ce qu’il permet de faire sont, à son humble avis, des raisons bien suffisantes de se battre. Vous l’aurez donc compris, il ne croit en rien, ne se bat pour aucune grande cause et n’a qu’une seule ligne philosophique : Carpe Diem. Il sait que sa vie faite de combat ne lui permettra pas de faire de vieux os et de profiter d’une retraite calme et posée, fruit du labeur d’une vie. Par conséquent, il profite un maximum de ce qu’il a pour jouir sans la moindre entrave et sans se soucier de ce que peuvent penser les autres.

Le bon vieux Bakuha est ce que l’on pourrait appeler une grande gueule. Une vraie bonne et grande gueule. Il ne rate jamais une occasion de l’ouvrir, de donner son point de vue, souvent tranché et sans concession. Et lorsque l’on n’est pas d’accord avec lui, cela se règle souvent à coups de poings, un petit jeu où, bien souvent, il gagne. Akamaru n’est pas le genre de gaillard à être impressionné et, s’il tombe sur plus fort que lui et que le combat doit lui coûter la vie… Et bien tant pis, c’est que l’heure était venue. Il ne cherche pas à découvrir un sens particulier à son existence, à celle des autres ou celle de ce monde. Il est là, c’est ainsi. Tout ce qu’il peut faire, c’est profiter du peu de temps qu’on lui a accordé pour se faire plaisir. Et, par conséquent, il est hors de question de laisser un « pov’ con » l’emmerder avec un avis contraire, comme il le dit souvent. Pour autant, s’il est comme ça dans la vie de tous les jours, il reste un ninja qui sait se plier à la hiérarchie et devenir sérieux quand il faut, notamment face à ses « collègues » de la Lune Rouge. Si le chef donne un ordre, il l’exécutera sans forcément discuter. Pourquoi ? Parce que dans quatre-vingt-dix-neuf pourcents des cas, Akamaru n’aura aucun avis sur cet ordre. Contrairement à d’autres qui peuvent s’intéresser aux plans de l’organisation, lui prend les ordres les uns après les autres, reste loyal par le biais de l’argent et le fait que se dire qu’il a réussi à intégrer le groupuscule des ninjas les plus puissants du monde flatte particulière son égo surdimensionné.

En combat, Akamaru est un adversaire puissant, sûr de sa force, mais qui a tendance à être trop sûr de lui. Au fond de son esprit, il sait que c’est cela qui causera sa perte, mais quand bien même, il n’a nullement l’intention de changer, la mort ne l’effrayant absolument pas. Notons aussi que, sachant qu’il ne va pas mourir vieux, notre héros s’est mis à vouer un culte aux cigares depuis quelques années après en avoir goûté un. Il aime leurs odeurs, le goût qu’ils laissent dans la bouche et l’aspect baroudeur sauvage qu’ils lui donnent : c’est donc autant pour la frime que pour le goût qu’il les fume. Ah oui, la frime… J’avais oublié ce « détail ». Comme toute grande gueule égoïste qui se respecte, notre ami est un vantard invétéré qui ne manquera jamais une occasion de se mettre en avant, si besoin en rabaissant les autres. Même s’il ne pense pas toujours ce qu’il dit, blesser psychologiquement les personnes qu’il a face à lui, qu’ils soient amis ou ennemis, l’amuse toujours. Il vaut mieux être prévenu, sinon, la première fois, ça peut choquer.

Après la lecture de ces quelques lignes, vous connaissez à peu près le genre de type qu’est Akamaru. Pas forcément foncièrement méchant, dans le sens où il ne prendra pas nécessairement de plaisir sadique à vous tuer ou vous torturer (encore que…), il n’en n’est pas pour autant un type fréquentable. Souvent vulgaire, tourner uniquement sur lui-même et généralement assez violent, il est le genre de gars à éviter si l’on ne veut pas avoir de problèmes…

Le moins que l’on puisse dire à ce sujet, c’est que Akamaru a un physique atypique, une dégaine pas banal, surtout pour un ninja. Car enfin, ce n’est pas le genre de gaillard que l’on croise à tous les coins de rues de Konoha ou de Suna, c’est moi qui vous le dis. Mais il n’a pas toujours été aussi spécial, ce n’est que depuis quelques années qu’il a adopté ce physique de hors-la-loi si original. Mais ce n’est pas le lieu pour écumer les différents looks qu’il a pu avoir durant sa vie, alors revenons-en à nos moutons. L’allure générale du bonhomme montre une certaine puissance. Très grand (il culmine à presque un mètre quatre-vingt-dix), il est aussi très musclé, un peu comme un rugbyman en fait. L’alliance de ces deux éléments conduit nécessairement à un poids très élevé (par pudeur, je dirai simplement qu’il dépasse aisément la centaine de kilos, vous n’en saurez pas plus…), mais je le répète, pas un seul bout de gras (ou presque). Ainsi, si vous le regardez nu, vous découvrirez un corps sculpté, taillé par d’imposants muscles, particulièrement ceux des cuisses, des bras et du torse. D’ailleurs, il est suffisamment fier de ses pectoraux et de son buste imberbe pour laisser le tout constamment à l’air libre, en faisant ainsi profiter la gente féminine.

Son accoutrement est, par contre, bien plus particulier, même pour un membre de la Lune Rouge. En effet, il possède une tunique spéciale, légèrement différente de celle des membres historiques. Ainsi, ses pieds et le bas de ses jambes sont cachés dans des bottes noires à liserait rouge d’où ne dépassent que les doigts de pieds. Vient ensuite un pantalon relativement ample et classique qui se termine sous les genoux. Néanmoins par-dessus cela vient se loger un étrange habit, ressemblant un peu à une jupe longue, qui s’arrête au-dessus des genoux mais qui va ensuite continuer en épais rubans relativement espacés. C’est un vêtement bizarre, suffisamment de mauvais goût pour qu’on ne puisse que lui conseiller de l’enlever. Malheureusement, il n’a pas l’air de le vouloir puisqu’il est là depuis un moment déjà… Par-dessus cela vient la veste aux couleurs traditionnelles de l’Akatsuki, à savoir le noir majoritairement en ce qui concerne l’extérieur. La sienne est toutefois particulière puisqu’elle n’est noire que jusqu’à la taille, où elle devient alors entièrement rouge. La traditionnelle fermeture est repérable grâce à un liserait rouge, à noter toutefois que Akamaru ne la ferme jamais car, comme je vous le disais plus haut, il est trop fier de sa musculature pour ne pas la montrer. Cela va donc lui créer un immense col noir à l’extérieur dont la doublure interne est du même rouge que celui précédemment évoqué. La fermeture éclair se termine à la taille par deux boutons permettent de maintenir la veste dans le cas où, comme Akamaru, on ne veut pas fermer le haut de la veste. A noter que les célébrissimes nuages ne sont présents que sur la partie rouge de la veste, ce qui correspond donc au bas de celle-ci. Sous cette veste, notre héros porte un haut de tunique bleu-gris au col en V très profond qui laisse voir une bonne moitié de son buste. Ses bras et ses mains sont, quant à eux, totalement masqué par la tunique de l’Akatsuki.

Enfin, terminons par l’essentiel, à savoir sa bonne petite gueule de guerrier. Son cou est très large, très imposant, et l’on voit tout de suite qu’il va falloir se donner du mal si l’on veut le briser. En effet, ses trapèzes sont eux aussi pas mal musclé, ce qui a tendance à amplifier la base de la nuque, lui donnant un aspect encore plus dangereux. Akamaru possède un épais collier de barbe auquel il tient énormément et qu’il entretient avec beaucoup de soin, estimant qu’il tient là l’élément de mode qui le démarque du reste de la foule, son petit « truc en plus » qui fait de lui ce qu’il est. Ce n’est pas faux, car cette parure pileuse est sans doute ce qui lui donne une partie de son charisme naturel. Quand on voit ça et le physique que cela surplombe, on se dit assez vite que ce type-là, il ne vaut mieux pas le chercher… Par ailleurs, sa large bouche est très souvent occupée par un cigare allumé qui, comme je l’ai dit plus haut, est là autant pour l’effet esthétique que pour son goût. Ses sourcils sont le plus souvent froncés, lui donnant un air constamment en colère, ce qui colle parfaitement avec son tempérament sanguin. Enfin, ses oreilles sont percées à de multiples endroits : là encore, on obtient un ajout du quotient « baroudeur » non négligeable. Et pour finir, la classe ultime : cette crête de punk rouge qui trône sur le centre de son crâne rasé. Là clairement, c’est la cerise sur le gâteau, l’élément qui donne tout son sens au reste. On comprend alors tout de suite que, oui, ce gars-là est un dur, un vrai.

Akamaru nait à Suna, où il passera la majeure partie de sa vie. Né de deux parents ninjas, le père un Jounin sans envergure et la mère une Anbu d’élite, il sera particulièrement bien dorloté et aura droit à beaucoup d’affections durant les premières années de son existence. Héritant du chakra spécial de sa mère, on lui détecte très tôt une affiliation avec le métal et ses parents feront en sorte qu’il reçoive une formation d’élite à la manipulation de ce fameux chakra Kinton qui offre tant de possibilités. Ainsi, alors qu’il commence à peine à marcher, on lui apprend à le manipuler afin de pouvoir déceler à quel métal son champ magnétique fait échos, pour ensuite en faire son arme principal. C’était là une tradition dans son village où les shinobis avec ce don étaient souvent vus comme d’éventuels génies à qui il fallait donner une formation d’exception pour en faire des forces vives de la communauté. C’est donc dans un relatif bonheur simple mais vrai que nait notre héros, non pas avec de l’or dans la main, mais plutôt du platine.

Malheureusement, les choses se corsent alors qu’il vient tout juste de fêter ses sept ans. Sa mère, partie en mission spéciale pour le Kazekage, ne reviendra jamais de sa destination. Tuée par des ennemis du village, le Kage en personne se déplace pour apprendre la nouvelle à son mari et son tendre fils. S’il assure que le village fera tout pour prendre soin d’eux et les aider dans cette terrible épreuve, en vérité, il n’en sera rien. En effet, le père de notre ami sombre très vite dans une profonde dépression suite au décès de la femme de sa vie et se met à boire, énormément, à tel point qu’il finira par se faire radier de l’ordre des ninjas seulement quelques mois plus tard. Véritable déchet alcoolisé ambulant, n’ayant plus rien que de la haine et de la souffrance en lui, il va alors se défouler sur son jeune enfant, le battant et l’insultant à satiété, comme s’il était responsable du décès de sa mère. Akamaru souffrira énormément de cette situation des années durant. Incapable de survivre seul, de trouver de l’aide auprès des autorités du village qui étaient tout juste capable d’emmener son père en cellule de dégrisement pour quelques heures, le gamin se perd peu à peu et devient un petit délinquant, volant pour se nourrir. Malgré ces difficultés, il parvient à suivre le rythme d’apprentissage des ninjas et passe son diplôme pour devenir genin à seulement dix printemps ce qui, sans être une performance de génie pure, montre toutefois un certain talent. Pris en charge par un spécialiste du Kinton, il apprendra à maîtriser ses dons comme tous ceux possédants cette particularité, à savoir en copiant les capacités du Jinchuuriki du Shukaku.

Malheureusement, la situation familiale est de plus en plus difficile et, à mesure que notre ami grandi, son père devient plus dur avec lui, ne supportant pas de voir en son fils les même capacités que sa défunte épouse. Akamaru est comme un pense-bête, une marque qui empêche l’ivrogne d’oublier son amour perdu et l’échec de sa propre existence. Plus il grandit, plus il est en mesure de comprendre et plus il se met à ne plus penser qu’à lui, qu’à son bonheur et son plaisir. Sa mère avait promis de s’occuper de lui mais avait disparu, son père devait l’éduquer et l’aider à grandir et, au lieu de cela, le battait et l’insultait, le village s’était engagé à l’aider dans ses épreuves mais ne le faisait pas… Face à tous ces abandons, le jeune Bakuha se forgea un caractère fort et bien trempé où il n’était sûr que d’une chose : pour son bonheur il serait seul à œuvrer. Les autres n’étaient capables que de mensonges et de trahisons.

Progressant peu à peu dans la hiérarchie ninja comme dans la vie, Akamaru décidé de quitter le domicile de son père après une énième dispute où ils faillirent en venir aux mains et alors qu'il a déjà son diplôme de Chuunin en poche. Il était décidé à s’assumer seul, pensant que ses revenus de shinobis lui suffiraient pour vivre. Mais bien vite, il se rendit compte que, simplement « survivre » ne lui suffisait pas. Lui qui n’avait rien eu étant enfant, voulait à présent tout. Il devait gagner plus. C’est alors qu’il commença à effectuer des missions non officielles, se faisant rémunérer pour ses services. Au départ, il ne s’agissait que de petites missions qui évitaient aux gens de passer par le village et de payer des taxes. Mais petit à petit, cela grossissait, jusqu’à ce qu’il en vienne à piller les convois de marchandises destinés au village pour ensuite les revendre au marché noir au prix d’or. En quelques mois, il avait amassé un beau petit magot et, les confrontations avec d’autres ninjas de Suna souvent plus haut gradé que lui et chargés de protéger le convoi lui apprenaient sur le tas les niveaux supérieurs de ces dons. A seulement dix-huit ans, il était un ninja respecté par les siens, mais dans les milieux moins respectables, il était aussi un homme d’affaire craint et intraitable, capable de tuer en cas de retard de paiement ou de combines pour le doubler de ses associés. Mais bien sûr, le village fini par mettre un nom et un visage sur le responsable de tous ces méfaits et, une nuit, il fut attaqué par une troupe d’une dizaine de ninjas emmenés par le Kage, qui entendait faire de ce cas une mesure exemplaire.

La confrontation éclata. Akamaru déchainait ses capacités au maximum et tous furent surpris de voir à quel point il avait progressé sans que personne ne s’en doute. Il parvint à mettre l’escorte du chef de village hors d’état de nuire, malheureusement pour lui, le Kazekage était à un tout autre niveau que le sien. En quelques minutes, notre héros était au bord de la rupture, incapable de ne serait-ce que résister à ce ninja d’exception. Les deux ne cessaient de se parler, Akamaru reprochant au chef de village ses mensonges et sa traitrise et ce dernier se défaussant, mettant en avant la lâcheté du comportement de mafieux de notre héros. Celui-ci, dans un dernier effort, parvint à créer une diversion pour s’enfuir, emportant avec lui un sac plein d’argents qu’il gardait constamment près de lui, dans le cas où quelque chose comme ce qui s’était passé ce soir-là arrivait. Furieux, le Kazekage déclara alors Akamaru comme criminel et déserteur de rang supérieur qu’il était primordial d’arrêter. Mais notre héros était déjà loin, très loin, et savait que, libéré de sa situation, il n’aurait plus qu’à vivre pour lui, comme il l’avait toujours fait.

Les années qui suivirent furent, bizarrement, beaucoup plus faste pour Akamaru. En effet, rapidement, il réussit à recruter quelques bandits sans envergure pour monter « sa petite affaire » et réussir à s’enrichir, profitant alors de ce que l’argent pouvait lui offrir de meilleur : l’alcool et les femmes en premier lieu. Mais plus il profitait de cela et plus il se rendait compte qu’au fond, cela ne lui suffisait pas. Il avait besoin de connaitre autre chose, de grandir, de passer un cap. C’est alors que l’organisation secrète Akatsuki commença à faire parler d’elle aux quatre coins du monde pour ses actions et ses membres, dont on disait qu’ils étaient les plus dangereux criminels de la planète. Akamaru n’eut alors qu’un objectif : reprendre tous ses entrainements à la base pour devenir un shinobi accompli et maîtriser à la perfection son Kinton. Lorsque ce fut le cas, il fit tout son possible pour se faire remarquer par des actions hors-du-commun et, un beau jour, être à son tour contacté par un membre de l’organisation pour l’intégrer…