Je parlais beaucoup je le conçois, peut-être même trop non ? Depuis tout à l’heure j’enchainais les phrases les unes après les autres sans vraiment laisser de temps pour que le mizukage puisse placer la moindre réponse. Dans mes phrases j’ai surement été un peu cru car il me semble avoir plusieurs fois remis en doute les paroles du mizukage, mais que voulez vous, quand le cœur parle on ne l’arrête plus. Je suis la parole de bien des villageois du village, j’ai toujours été là pour eux, j’ai fait les travaux les plus délicats à leurs place et pour beaucoup ils ont préféré prendre les coups à ma place, ils disaient que c’étais pour me remercier, mais c’est faux, au fond c’étais à moi de souffrir et non à eux, d’un côté j’ai failli à la seule tache qu’il me restait possible de faire, je dois maintenant me rattraper et établir l’ordre pour eux, je dois tout faire pour m’assurer qu’ils aient enfin ce monde dont ils rêvent depuis ci longtemps, même si pour cela je dois m’attirer les foudres du mizukage, pour les villageois je suis prête à prendre ce risque ! Cette épée n’a aucun intérêt pour moi, elle ne représente qu’une force supplémentaire, mais seulement une force de frappe, en rien elle ne m’aidera à défendre le peuple qui a tant fait pour moi par le passé, qui sait ce que je serais devenu sans eux après tout ? Sans maitre Miyo je n’aurais jamais eu de travail, sans dame Hitomi je n’aurais sans doute pas survécu aussi longtemps, sans oublier tout les autres villageois qui se sont sacrifier pour me protéger, comment oublier chacun d’entre eux ? Comment pourrais-je les laisser se débrouiller seul alors qu’ils ont tant fait pour moi ? Je suis prête à tout pour eux, et cela commence aujourd’hui ! D’un coup, le mizukage se tourna brusquement vers moi et ôta sa tenue de mizukage qu’il lança sur son fauteuil. Une veste bleue et un pantalon arborant le même coloris, sa tenue de combat je présume ? Mais que veut-il ? Je n’allais pas tarder à le savoir puisqu’il prit la parole. Il ne voulait donc pas s’attarder sur de simple mot, il avait fini par comprendre que je n’abdiquerais pas aussi facilement, il me proposa donc un combat prétextant que c’est le meilleur moyen de connaitre la personne face à nous, s’il le dit... Il précisa aussi qu’il verrait de cette façon si j’étais réellement digne d’intégrer les sabreurs de Kiri, un simple sourire sur mon visage avant de ne lui répondre en vain.

« Mais, ... »

Partit, envolé par la fenêtre. Pourquoi ne fait-il pas comme tout le monde en prenant la porte ? Je poussais un léger soupir et m’engouffra à mon tour par la fenêtre atterrissant sur un toit et m’efforçant de suivre le rythme effréné du mizukage. Voilà bien longtemps que je n’avais pas fait cela, il faut reconnaitre que quand on s’efforce à vivre comme un villageois, on en perd nos moyens. Nous arrivions désormais au gymnase où Obakee n’entra pas, il préféra le contourner et passer derrière se dernier. Un grand terrain, encadrer par un grillage assès haut, pourquoi ici ? Obakee se plaça en plein milieu du terrain puis je me plaçai face à lui avant qu’il ne reprenne la parole. Me comporter comme si il était un ennemi du village, quelqu’un qui s’en prend au village, donc aux villageois ? Mes amis, ma seconde famille, ceux qui m’ont aidé ? Je mis la jambe droite en arrière prête pour attaquer, je fermais l’œil gauche qui commençait à me bruler, comme ce fameux jour. Je ne dois pas le laisser faire, c’est mon combat, c’est à moi de me battre et pas à lui ! Oh seigneur, laissez-moi gérer cet affrontement seul, je promets de mieux me débrouiller que lorsque j’ai affronté ce fichu chien à deux têtes dont votre ami m’a sauvé. Je rouvris mon œil qui avait repris sa forme original, fini de se laisser faire par un être qui ne fait qu’observer, tant que je ne me sers pas de cette épée je sais que c’est moi qui me battrait et personne d’autre. D’un autre côté, il veut que je me batte comme ci il était un ennemi du village non ? A moi de jouer, peu importe au final, que ce soit moi ou un autre qui se batte, tant qu’il ne le voit pas ! D’un simple signe, le brouillard se leva instantanément ne laissant plus la possibilité de voir à Obakee. De ma main droite je dégainais Hadès, mon sabre des enfers avant de voir mon œil gauche devenir entièrement noir avec une légère flamme violâtre à l’intérieur. Oh seigneur, quelque soit le prix que j’en aurais à payer, je te laisse la place tant que ce brouillard est levé, il ne doit surtout pas découvrir notre petit secret, amuses-toi, fait ce que bon te semble, mais redonne moi la place au moment même où le brouillard se lèvera. Aussitôt, mon second œil pris la même apparence que le premier puis je fonçais au plus vite afin de donner un rapide coup de sabre à Obakee, première zone visé, le bras avec lequel il tenait le manche de son katana. Pourquoi ? Au vu de sa première réaction, il est capable de le sortir à tout moment, je me dois de l’en empêcher et de lui interdire le plus de mouvement possible, simple travail de sape. Après lui avoir assené mon coup de sabre, je continuais ma course loin derrière lui histoire de rester inaperçu au maximum. Tout est dans la discrétion, même les mouvements ne doivent pas se faire entendre, c’est aussi simple que cela.

Première offensive et déjà un premier échec. Alors que tout semblait parfait, le mizukage contrait mon sabre avec son katana avant de ne me désarmé avec un rapide coup de pied et de m’envoyer plus loin avec un second. Je serrais le poing et frappais violement le sol avant de me relever, comment est-ce possible ? Comment se peut-il que lui aussi puisse me repérer dans la brume ? Shord et maintenant Obakee, sont-ils donc tous capable de se repérer dans cette brume où sont-ils simplement des ninjas de type sensoriel ? Comment est-ce possible que j’échoue là dessus ? Moi qui ai tant travaillé cette stratégie, comment puis-je encore avoir une faille ? C’est improbable ! Je me tenais droite tourner vers Obakee, je ne lui laisserais pas la possibilité de m’humilier une fois de plus, pas sur ma stratégie, je ne peux pas le permettre, c’est bien trop décevant. Mais peu de temps après il prit la parole, son discours avait changé, il n’était plus le gentil de monsieur que tout le monde pouvait acclamer, le voilà enfin ! Ses mots furent assès dur à entendre, en quelque sorte il venait de me dire que je parlais beaucoup mais que cela s’arrêtait seulement à des mots, que faire, que répondre à de telles accusations ? Finalement il a peut-être raison, je ne suis peut-être pas la personne qu’il faut pour parler au nom des villageois, j’aurais peut-être mieux fait de rester terrer dans ce monde sans rien dire et sans essayer de me faire ma place. Finalement je n’ai peut-être pas le niveau requis pour aider les villageois et rejoindre père et mère, que dira mon seigneur de tout cela à l’arrivé, lui qui compte tellement sur moi pour lui faire une bonne image. Rendre mon sabre si je ne suis pas capable de le toucher ne serais-ce qu’une fois, voilà une chose impensable, je ne peux pas me permettre de le laisser dire de telle choses, je dois me ressaisir et cela au plus vite si je ne veux pas être rapidement débordé par les événements.

« Vous avez beau être le dirigeants de notre village, je ne tolère pas que l’on remette mes compétences en doute ! Vous touchez une fois hein !? J’espère ne pas être emmené à vous faire regrettez vos mots, mizukage ou non, vos paroles dépasse toute logique, je vais devoir vous faire ravaler votre langue quoi qu’il arrive, même si je dois y laisser des plumes ! »

Je vais lui montrer de quel bois je me chauffe ! Je tendis la main droite et mon sabre revint aussitôt jusqu’à moi. Tu veux jouer, on va jouer, j’espère que tu ne le regretteras pas ! Pour me repérer dans cette brume, il est surement sensoriel, à moi de tester cela ! Jusqu’au bout de la nuit s’il le faut, mais je l’aurais coute que coute, je ne le laisserais pas m’humilier plus longtemps, père, mère, pardonner mon imprudence. Je fis une simple mudra et cachais ainsi mon chakra afin de faire une course de côté et de retenter ma stratégie échouer la première fois. Je courais donc toujours en prenant soin de garder mon chakra entièrement dissimuler puis donnais un violent coup de sabre directement dans les jambes du mizukage. Peut importe si je le blesse ou non, désormais l’assassin des brumes va reprendre du service, la personne qui arborais se nom avant étant mon aide personnelle, ce nom finira par me revenir de droit ! Obakee, chef du clan Yukan, mizukage, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour achever une bonne fois pour toute ce manque de respect issue de ta bouche, je te ferais voir ce qu’est le respect pour ses ninjas, il ne faut pas les rabaisser, et quoi que tu tentes, je te ferais ravaler ton venin, langue de vipère. Battons-nous une bonne fois pour toute malgré que je ne soit que genin.