Douceur et chaleur au Tanzaku. [Pv Seikyo Kosuke]

Le pianiste

Le désert était trop chaud, trop sec, trop ennuyeux. En y restant, Sasilvia perdait son temps, elle n’était pas faite pour rester enfuie sous le sable à se rien faire. Le village de Suna, il n’y avait rien de plus horrible que ça. Surtout lorsqu’on vient du pays le plus humide et frais du Yuukan. Partir de cette terre morte n’était pas une mauvaise idée. Encore une fois, Sasi prenait des vacances qu’elle n’avait pas méritée et ni demandée dalleurs. Ce n’était pas la première fois et le Kazekage ne semblait pas s’en plaindre pour le moment. Il était vrai qu’il devait se posé des questions seul là haut. Depuis qu’elle était au village, jamais elle n’avait remplit de mission et jamais elle ne s’était impliquée dans un quelconque projet dans lequel Suna s’embarquait. De plus, elle n’était presque jamais au village et ne parlait à personne. Il pouvait bien commencer à croire qu’elle pouvait le trahir même si elle n’avait jamais vraiment été avec lui. Mais ce genre de rapport n’intéressait pas Sasilvia. Il pouvait très bien la chasser du village, mais dans ce cas, il serait perdant de se la mettre à dos. Un grand nom au sein de ce village n’était pas une mauvaise chose, surtout pour le rang qu’elle avait. Après tout, si cet homme pour lequel elle était ninja avait prit une décision à son sujet elle ne pouvait que faire ce qu’il lui disait, elle n’avait d’autres choix que de se plier à sa règle. Après tout, se mesurer au Kazekage n’était pas dans ses projets pour le moment. Ce que voulait la kunoichi pour le moment était d’être seule, penser à ses projets et venger son frère. Ce n’était pas en restant dans ce village qu’elle parviendrait.

Rêvassant à tout cela, Sasilvia était couchée dans son lit à regarder le plafond de sa chambre. L’air chaude pesait sur son corps et la chaleur de celle-ci lui donnait l’impression de ne pas respirer puisqu’elle ne la sentait pas passer jusqu’à ses poumons. La jeune femme tourna lourdement la tête vers la droite pour regarder par la petite fenêtre qui éclairait sa chambre. Encore ce puissant soleil qui ne daignait pas partir pour laisser le sable se refroidir un peu. Dans un long soupire, celle-ci repoussa le petit drap de soie qu’elle avait sur elle pour ensuite se lever de son lit. Ses pieds se blottirent contre les tuiles fraiches de sa chambre. Lentement elle partie vers la sale de bain pour se doucher. L’eau froide glissait le long de son corps faisant accélérer son rythme cardiaque et sa respiration se faisant également un peu plus rapide. Se crispant un peu sous la douche, celle-ci s’efforçait de prendre son temps pour bien se laver et laisser l’eau glacée hydrater sa peau. Après quelques minutes, celle-ci sortit et prit une serviette pour enrouler autour de ses cheveux. Elle se dirigeait à la cuisine pour se prendre quelques fruits avant de se diriger vers sa chambre. La kunoichi prit une culotte de satin rouge qu’elle enfila avant de laisser tomber la serviette qu’elle avait sur la tête. Ses cheveux tombèrent ensuite telle une chute le long de son dos jusque sous son fessier. La kunoichi enfila ensuite un top de satin rouge relié à un tube de soie rouge transparent. Elle enfila ensuite lentement son pantalon de soie lui aussi puis se déplaça vers la cuisine une seconde fois.

Sortant un long foulard noir d’un tiroir, Sasilvia sortit quelques rations pour pouvoir se nourrir lors du voyage car rendue à destination elle allait pouvoir trouver de quoi se nourrir là-bas. La kunoichi partait pour le Tanzaku, un endroit réputé pour ses jolis restaurants et sa tranquillité. Un endroit que recherchait la jeune femme était une place tranquille où elle aurait la paix. Où elle pourrait se reposer et passer du bon temps en compagnie d’inconnus avec qui elle pourrait bien passée de bons moments. Juste en y pensant, cette dernière pouvait sentir le poil de ses avant bras se dressés. Lorsqu’elle eut terminée de préparer sa collation pour partir du désert du Pays du vent, la jeune femme prit une gourde d’eau fraiche et partit vers l’entré. Elle enfila la cape de satin rouge aguicheuse puis ses petits souliers noirs. Rapidement elle sortit de sa maison verrouillant derrière elle. Rapidement, cette dernière quittait le village sans s’arrêter lors de sa route pour ne pas se faire aborder par un des hommes du Kazekage qui risquerait de l’empêcher de partir. Son chemin était tracé, ses pas dans le désert s’effaçaient quelques minutes derrière elle emportés par le vent. Encore une autre marche, longue et pénible dans ce désert. Sasilvia jouissait à l’idée d’un jour partir de ce village et pouvoir enfin s’embarquer dans ses grands projets pour avancer dans ce monde shinobi.

Après deux bonnes heures et la moitié de sa gourde, elle arrivait enfin dans ce qui semblait être une forêt, celle qui entourait le désert était légèrement plus verdoyante que celui-ci mais manquait toujours d’arbres et de verdures lorsqu’on la compare aux vraies forêts du Yuukan. En route vers le Pays du feu, Sasilvia rêvassait à tout et à rien. Repensant un peu à son passé, puis au futur. Elle raffinait ses projets d’idées et de clairvoyance. Après tout, lors d’une si longue marche, il n’y avait que cela à faire, penser. Car parle seule, cela n’était pas dans le quotidien de Sasi et ne rien faire du tout et attendre que le temps passe, c’était beaucoup trop ennuyeux. Dalleurs, le Pays du feu n’était pas si loin de celui du vent, mais il lui restait tout de même deux bonnes heures de marche. Sortant une miche de pain et une poire de son foulard noir qu’elle avait dans la poche de son long manteau, celle-ci commençait à manger en regardant le paysage. Il était presque l’heure de dîner, alors elle estimait arriver en début d’après midi au Tanzaku. Elle irait très probablement prendre un verre dans un petit restaurant chaleureux après une bonne promenade dans les rues pour observer ce qu’il y avait à voir. Selon les rumeurs sur ce petit village, il ne bénéficiait d’aucune force militaire alors elle ne risquait pas de se faire déranger de la sorte lors de son petit voyage. La paix, elle l’aurait enfin. Peut-être y resterait-elle quelques jours ? Chose qu’elle allait décidée une fois arrivée. Si elle y rencontrerait une personne qui l’amènerait à vouloir rester… Probablement.

Suivant sagement la route au bout de laquelle elle allait trouver l’endroit où elle voulait d’arrêter, Sasilvia ne faisait toujours que penser en fredonnant des airs de chansons qu’elle eut entendu autre fois. Quelques blancs survenaient mais elle les ignorait tout simplement continuant avec ce qu’elle se souvenait. Il ne restait plus beaucoup de chemin à faire et sa gourde était maintenant vide. Son foulard ne contenait plus que quelques raisins qu’elle dégustait assez rapidement jusqu’à ne plus en laisser. Elle sortit le morceau de tissus noir pour le secouer un peu et renversait ses poches pour être sur qu’il ne restait rien, même pas une petite miette de pain. Replaçant le tout, celle-ci continuait silencieusement sa marche en soupirant. Plus d’eau ni de nourriture pour se désennuyer lors du voyagement. La prochaine fois elle prévoirait un peu plus de vivres. Au loin pouvait se dissimuler de l’ignorance une grande muraille avec ce qui pouvait sembler être une porte. Le village du Tanzaku était à quelques minutes de sa position. Elle n’allait pas tarder à y être enfin. Un petit énervement pouvait ce faire ressentir. Enfin, le repos, le plaisir, la paix et l’alcool allait être à sa porté.

****

Autour d’elle l’arche de la porte la contournait. Sasilvia entrait enfin dans le village. Dans les rues, il y avait quelques personnes dans des boutiques extérieurs, des vendeurs et clients mais ce n’était pas un endroit très rempli. Il y avait des gens, mais pas assez pour être dérangeant. Un nombre raisonnable d’habitants en fait. Un petit sourire peu se dessiner dans le visage neutre de la kunoichi. Se glissant dans les rues, il était difficile pour elle de ne pas se faire remarquer. Sa toge de satin rouge attirait beaucoup l’attention. Avoir les regards rivés sur elle, n’était pas quelque chose qu’elle affectionnait vraiment, mais elle ne détestait pas cela pour autant. Regardant les boutiques autour d’elle, elle pouvait voir beaucoup d’articles en vent, mais surtout des objets inutiles, des souvenirs et des habits de festivités. Bien des boutiques pour attirer les voyageurs. Heureusement, ce n’était pas ce qui intéressait la jeune femme. Alors se perdre entre les murs de tous ces magasins n’était pas à envisager. Elle recherchait plutôt l’apparence agréable d’un petit restaurant ou un cabaret. Un endroit où elle pouvait rencontrer quelques coktails et verres de sake. En continuant sa marche, la jeune femme due s’arrêter brusquement pour ne pas faire tomber deux enfants qui couraient dans les rues. Après qu’ils eurent passés, Sasi continuait sa route en se disant qu’elle ne voulait pas d’enfant.

Plus loin au fond du village, une petite architecture sombre et légèrement mal entretenue attirait son attention. Pourtant malgré son manque d’entretient, les gens semblaient tout de même y faire des allés et venues alors ce ne devait pas être quelque chose d’abandonné. La jeune femme partait donc à la rencontre de cet endroit. En arrivant sur la terrasse, elle pouvait y voir trois personnes assises à discuter. Le poids de ses pas faisait grincer les planches qu’il y avait sous ses pieds. C’était une sensation étrange que d’être dans un tel endroit. Cependant, cette place l’intriguait beaucoup. Ce qui attirait dalleurs un peu plus son attention fut la musique qui se faisait entendre à l’intérieur. Du piano ? Sans porter d’attention particulière à l’apparence, cette dernière entrait dans la bâtisse. Il y faisait terriblement sombre. Comme si il y faisait nuit. Les fenêtres étaient peinturés avec de la peinture noir mais d’une seule couche pour faire entrer un minimum de lumière, des chandelles éclairaient l’endroit donnant un charme à ce petit bar. Enfin, elle ignorait comment nommer ce genre d’endroit. Il y avait quelques tables circulaires, pas plus de six à quatre personnes. Même que les places n’étaient pas toutes comblées, dans l’immobilier, elle ne pouvait compter qu’une dizaine de clients. Un homme était à son bat et lavait des verres puis un homme assez mystérieux était assit au piano. Ce piano était sur un plancher plus élevé que sur lequel elle était pour lui donner une importance particulière.

L’homme qui jouait semblait assez concentré car il était le seul à ne pas avoir les yeux rivés sur elle. Se dressant bien droite au centre de l’attention, Sasilvia levait les mains pour prendre le satin de sa capuche pour la tirer afin de la faire tomber sur ses épaules délivrant sa longue chevelure blanche. Par la suite, la kunoichi se dirigeait vers le bar pour prendre place sur un tabouret. Le dos bien droit, cette dernière gardait toujours ses yeux sur le pianiste. Cet homme était assez large d’épaule et semblait avoir une bonne musculature. Vêtu de vêtements noirs, il se confondait avec l’environnement sombre dans lequel ils étaient. Elle n’avait pas vraiment eut l’occasion de voir son visage parce que ses cheveux noirs mi-longs lui cachait la figure, il était trop concentré sur l’instrument pour relever un peu la tête. Mais après tout, elle avait toute l’après-midi, la soirée et la nuit s’il le fallait. Mais Sasilvia n’était pas assez patiente pour attendre tout ce temps. Après quelques secondes d’observation, la Kaguya tournait la tête vers le serveur qui la regardait avec un joli sourire. Il s’approchait pour lui demander si elle voulait boire quelque chose. L’anbu de Suna levait les yeux pour regarder sur le tableau au dessus du bar afin de voir ce qu’il servait et les prix. Baissant la tête pour le regarder de nouveau la jeune femme passait sa commande :

- Une bouteille de Sake, merci.

Avec un grand sourire l’homme sortit un petit gobelet de porcelaine et une bouteille de sake bouillit qu’il donnait à cette dernière. Celle-ci sortit de son manteau quelques ryos qui équivalaient le prix du service ainsi que le pourboire. N’attendant pas les remerciements de l’homme, Sasilvia se faisait couler un peu de sake dans son petit verre et se levait du tabouret avant de boire cul sec et d’aller vers le pianiste. La bouteille à la main, celle-ci faisait serpenter ses hanches au rythme de ses pas et montait le petit étage pour arriver derrière l’homme qui caressait le clavier de l’instrument de ses doigts habiles. Se glissant à ses cotés, cette dernière remarquait le même petit gobelet de porcelaine qu’elle avait eut pour son sake. Sans le demander, elle remplit le gobelet de l’homme en s’en servant un second. Faisant bien attention, elle profitait de ce moment pour regarder le visage de l’homme avant de plonger son regard dans le sien mais sans plus. Sur ce même moment, elle lui dédiait un petit sourire aguicheur avant de repartir vers le bar sans rien dire. Allait-il rester à son piano ou la suivre et l’aborder ?

La musique est la langue des émotions"Just have fun"

Le bruit sourd de la pluie battant à ses carreaux le réveilla. Le jeune homme émit un grognement et se tourna sur le côté. Il n'avait pour le moment pas ouvert les yeux, sans idée de l'heure qu'il était il s'étira tel un chat avant de soupirer. Son idée de grasse matinée semblait tomber à plat, tout comme celle de sortir et de se reposer sur un banc au soleil, se laissant chauffer par les rayons du soleil. Non, au contraire, il allait manger de la pluie toute la journée. Kiri n'était pas le village qu'il fallait pour voir du soleil, mais après tout... Le village de Suna avait de la chance en ce qui concerne la chaleur, toutefois il ne bénéficié que peu de la pluie et cela n'était pas non plus génial. Fallait-il toujours qu'il fasse soit trop chaud, soit trop froid ? Une nouvelle pensée déprimante. Il aurait du partir à Konoha au lieu de venir ici, là bas il aurait été dans un climat tout bonnement parfait. Mais son destin avait écrit autrement, destin qu'il s'arrangerait à accomplir le plus tôt possible. Mais il n'avait pas encore le niveau nécessaire pour ceci.

Ouvrant lentement les yeux, il observa par la fenêtre la pluie tombait. Ils avaient connut pire dans le village, bien pire. Toutefois au vu du ciel et de l'intensité de celle ci, il savait que cela allait durer la journée. Et bien... Autant changer d'air pour quelques jours non? Prendre un peu de soleil, ou du moins ne pas avoir de pluie serait sans conteste quelque chose de merveilleux. Il se dressa et s'étira de nouveau dans son lit, difficile de quitter un nid aussi douillé, il pouvait flemmarder toute la journée sans remords. Mais aujourd'hui, il se devait de bouger. Rapidement il sauta à deux pieds sur le sol. Baillant lourdement, il prit la direction de la salle de bain afin de prendre une douche. Laissant l'eau chaude couler le long de son corps, il se mit à réfléchir. Ou aller ? Il n'en avait aucune idée, le vent le porterait, son destin également. il resta ainsi quelques minutes pensif sous l'eau chaude, il n'avait pas envie de sortir, sentir le froid extérieur l'attaquer, mais bon. Il ferma le robinet et prit une serviette. Puis quand il fut sec il partit s'habiller.

Ses yeux se portèrent sur la tour du Mizukage. Il n'y était encore jamais allé, et avant de faire ses examens, il se devait d'accomplir des missions. Pas vraiment pour le village, mais pour lui même. Se faire de l'argent de poche tout d'abord et également évaluer son propre niveau. Il ne devait rien au village, ne le détestant pas, mais ne l'appréciant pas particulièrement, le Mizukage ne semblait pas vraiment adapté à ce poste, ou du moins n'agissant que trop peu à son goût. Pendant que les autres villages augmentaient leur puissance et devenait des ennemies de plus en plus puissants, le village de Kiri ne bougeait pas et restait le même. Bientôt ils risqueraient d'y passer. Il se devait d'augmenter son rang pour agir. Il ne resterait pas dans un village de faibles, peuplé de personnes lâches et inintéressantes. Non, il se refuser à cela, il avait tellement mieux à faire. La vie était trop courte pour rester dans le camp des loseurs. Il voulait gagner, toujours faire le bon choix. Il refusait de perdre. Un défaut comme un autre qui le portait depuis longtemps. Refuser la défaite lui avait permit de survivre et ceci était l'essentiel. Baillant longuement il enfila ses derniers vêtements. Puis attrapa une cape et un capuchon. Il s'équipa de ceci et sortit de chez lui en fermant la porte derrière lui puis partie en direction des portes du village.

A peine eut il accomplie quelques pas qu'il sentie la pluie. Il frissonna et continua son chemin. Protéger par son capuchon et sa cape il soupira. Vraiment le pire temps possible, il fallait que celui ci cesse ou qu'il s'éloigne le plus rapidement possible du village. Il accéléra le pas, partant vers l'inconnue. Arrivant devant les portes de son village, des gardes semblaient vouloir lui demander ou il se dirigeait, mais Kosuke profita de la bourrasque de vent qui venait de se lever pour s'enfuir sans répondre aux questions. Ceux ci n'allaient pas le rechercher, il était un simple genin et il revenait toujours à son village. Souhaitant seulement s'éloigner de temps en temps de celui ci, comme tout le monde. Ses envies de découvrir le monde. Parfois il enviait les déserteurs, mais après quelques réflexions, il savait que ceux ci étaient pourchassés à longueur de journée, une vie telle que la leur n'était vraiment pas quelque chose de merveilleux. Après une heure de marche, un rayon de soleil se fit apercevoir au loin. Il baissa sa capuche et retira sa cape trempée. Il ne savait pas ou il était, ni ou il allait, il marchait seulement sur le bord de la route, prenant de temps en temps un petit chemin terreux. La température était bien remontée au plaisir du jeune homme. Il n'avait pas quitté Kiri pour rien. Quoi que, il s'imaginait le village sans pluie à l'heure qu'il est bercé par les rayons du soleil.

Quelques heures de marche plus tard, il arriva à une route, plus loin en levant le regard, il apercevait un village. Il s'approcha en prenant son temps, beaucoup de personnes prenaient cette route, la plupart allant vers le village, quelques unes en partant. Quand il fut proche il remarqua au loin un château beaucoup plus en hauteur que les habitation. Le maitre des lieux devait certainement loger ici. Ce château lui donna l'idée de l'endroit ou il se trouvait désormais. Tanzaku. Ce village étant réputé pour ses festivals. Il avait peut être de la chance d'être venue dans la meilleure période de l'année. Avançant tranquillement il franchit les portes sans être interpellé, peut être ne semblait-il pas représenter une menace pour le village. Tant mieux, maintenant trouver un endroit pour se reposer. Quelque chose de tranquille, ou il pourrait boire un verre. Quelques mètres plus loin, il remarqua un bar, ou plutôt un taudis. Personne ne devait entrer la dedans. Et pourtant, il y entra. Ici il n'y serait pas dérangé. Un seul homme était présent et siroté son saké au fond de la salle sombre et lugubre. Kosuke s'approcha du bar et tapota ses doigts sur celui ci avant que le maitre ne vienne se placer devant lui et lui demanda ce qu'il souhaitait.

« Un verre de votre meilleur saké. »

Il fut servit rapidement, puis laissa tomber les pièces dans la main de l'homme. Puis se retourna observa la pièce. Portant le saké à ses lèvres, il sourit. Longtemps il n'avait bu un saké, le plaisir de pouvoir prendre une bonne journée de repos lui faisait du bien. Ses yeux se portèrent alors sur la petite scène proche de là, un piano y était entreposé, il ne l'avait pas remarqué à son entrée. Un tissu noir était posé sur celui ci, le protégeant surement de la poussière omniprésente en ce lieu. Il soupira, un si beau piano dans cet endroit si misérable, depuis combien de temps n'avait-il servit? Marchait-il encore? Oh et puis zut, finissant son verre de saké, il avança vers l'instrument. Enlevant sa protection et contemplant celui ci, en parfait état. Étonnant dans ces lieux. Marchait-il ? Il s’assit devant celui ci, déposant son verre de saké et ignorant les yeux du gérant qui semblait agacé que Kosuke fasse comme chez lui. Il déposa ses doigts sur les touches du piano et pressa celles ci lègerement, une douce mélodie en sortie. Accordé en plus? Le gérant devait apprécier cet objet plus que son propre bar, voir sa propre vie peut être. Le jeune homme émit un léger sourire puis continua de pianoter sur celui ci, quelques notes par ci, par là. Longtemps qu'il n'avait touché un tel instrument, puis augmentant sa vitesse, faisant de moins en moins d'erreurs et retrouvant de la maitrise. Quelques clients étaient entrés entre temps, peut être interrogateur sur la personne qui jouait, ou tout simplement des personnes s’ennuyant.

Et bien, c'est partie. Les doigts souples, la tête vide il commença à jouer, sans vraiment réfléchir, laissant son intuition associer les notes et donner une belle mélodie, l'improvisation la plus totale, parfois décevante, mais parfois étonnante. La vitesse d’exécution augmentait chaque seconde, retrouvant de plus en plus son ancienne façon de jouer, il regretta d'avoir complétement arrêté. Il se perdit dans sa musique, concentrait sur les touches, et les accords qu'il devrait effectuer ensuite. Il entendit les quelques autres personnes entrer dans le bar. Le gérant lui avait donner la possibilité d'utiliser son piano, il allait donc lui donner quelques clients, cela paraissait tout à fait logique. Il continua ainsi durant quelques minutes, une nouvelle présence venait d'entrer dans le bar. Au bruit des pas, celle ci était une femme, le sol craquant beaucoup moins, un enfant peut être ? Il doutait, quel parent laisserait un gosse errait dans un tel lieu? Il se reprit et continua de se concentrer dans sa mélodie. La personne avait commandé au bar à ce moment là, puis quelques secondes après, il sentie cette personne approcher de lui. Il resta toutefois concentrer, fixant les touches du clavier. Son gobelet fut alors remplit, charmante attention. Juste ce qu'il fallait pour attirer un minimum son attention. Une personne amatrice de saké ne pouvait que être une noble personne. Il croisa le regard de la jeune femme qui s'éloigna après lui avoir lancé un sourire. Celle ci souhaitait jouer? Il jouerait aussi évidemment, ramenant son regard sur le clavier du piano, il continua sa mélodie, après tout il n'avait pas encore terminé. Puis quelques minutes plus tard ses doigts s'écrasèrent les dernières notes de son improvisation, laissant celle ci durer le plus longtemps possible, enfin le silence fut.

Il se leva, laissant le piano. Il aurait surement l'occasion d'y retourner dans la soirée. Il s'approcha du comptoir après avoir prit son verre de saké et s'installa sur le siège à coté de la jeune demoiselle. Sans rien dire, il plaça tout d'abord le gobelet à ses lèvres dégustant celui ci le plus longtemps possible. Ce n'est que quand il eut fini qu'il tourna lègerement la tête vers la jeune femme.

« Amatrice de musique ? J'espère que mon piètre niveau de vous a pas trop déçu. Que fais une jeune demoiselle dans un taudis pareil, il y a des bars tellement plus charmants dans ce village. »

Il émit un sourire puis arrêta de plonger son regard dans les yeux émeraude de celle ci. Il avait la nuit, voir plus pour faire connaissance avec celle ci. Ses yeux se portèrent sur son verre de saké, maintenant il fallait attendre. Lui répondrait-elle ? Après tout elle n'avait pas forcément de raison de répondre à ses questions. Toutefois, il arriverait bien à lancer un sujet de conversation dans la soirée non? Il devait désormais attendre la réponse de celle ci. Sans un mot il désigna au gérant son verre de saké pour qu'il le replisse de nouveau ainsi que la bouteille de la jeune femme. Autant profiter au maximum.

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» Qui a osé me réveiller [PV Seikyo Kosuke][RP Hentai]
» «Pour la plupart des hommes, la guerre est la fin de la solitude. Pour moi, elle est la solitude définitive.» {Libre & PV - Seikyo Kosuke}

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